La Fédération nationale des bouchers du Tchad (FNBT) a tenu une réunion hier 02 aout afin de mettre sur pied une politique pour percer le marché d’Afrique centrale.
« Notre ambition est d’exporter la viande dans la sous-région Afrique centrale », déclare le rapporteur et formateur de la Fédération des bouchers tchadiens Adoum Oumar Kadallah ajoutant que le plus gros marché que « nous visons est la République Démocratique du Congo ».
Conquérir le marché sous-régional était déjà l’un des objectifs que s’était assigné l’Etat du Tchad. Et pour cela le nombre de 220 000 tonnes avait été annoncé par an. Comme le dit Jeune Afrique : « Avec, selon le dernier recensement réalisé au début de mai, 83 millions de têtes de bétail, le pays a le potentiel pour faire mieux. Mais pour que la viande et les produits dérivés de l’élevage deviennent un pilier de son économie, le Tchad ne veut plus se contenter d’exporter ses animaux sur pieds. Il doit transformer ».
Pour le fondateur de la Fédération, avec « la privatisation de l’abattoir frigorifique de Farcha se traduira par l’augmentation des chambres froides qui passeront de 3 à 20. Parallèlement, des aires d’abattage verront le jour dans la capitale où environ 3 000 bêtes (moutons et bœufs) seront tuées par jour ».
En 2015 le gouvernement tchadien avait décidé de la construction de neuf abattoirs d’une capacité annuelle de 10 000 à 70 000 tonnes chacun, en complément de celui de Farcha, situé dans la capitale et qui fournit aujourd’hui la quasi-totalité de la production nationale.
Et aujourd’hui, bouchers comptent sur la réalisation du projet de privatisation de l’abattoir frigorifique de Farcha à N’Djaména, attendu dans 6 mois, et de celui de Djermaya, en construction, pour aller à la conquête du marché extérieur.