Le maire de la commune central de N’Djamena a instruit le recensement physique de tous les agents. Cette mesure vise à connaître l’effectif réel des agents communaux actifs sur le terrain et maitriser la masse salariale.
Ali Haroun, le maire de la ville de N’Djamena se lance dans la traque aux agents fictifs. C’est dans cette optique qu’il a initié le recensement physique de tous les travailleurs. Ce recensement vise à doter la commune d’un fichier sécurisé du personnel et à maîtriser la masse salariale jugée énorme. Le patron de la commune pense que des agents fictifs sont payés à la faveur de la bancarisation des salaires. Le fichier actuel fait état de 1 286 agents, payés à plus de 200 millions de FCFA par mois.
« L’argent que nous payons avec les employés, c’est l’argent du contribuable. De ce fait, nous ne pouvons pas payer le salaire à des gens qui travaillent ailleurs. Beaucoup sont des agents fictifs travaillant dans l’administration publique, dans le privé, des commerçants ou des gens qui sont à l’extérieur du pays. », regrette Ali Haroun. «On ne peut pas payer avec l’argent des contribuables ceux qui ne travaillent pas pour le compte de la mairie. Ce n’est pas du tout normal », poursuit-il.
Des mesures ont d’ores et déjà été mises en place. « Aussitôt nous avons saisi les banques de la place avec lesquelles nous avons l’habitude de virer les salaires du personnel pour informer que le salaire du mois de septembre sera payé par billetage afin de vérifier la présence physique de nos agents», informe Ali Haroun.
Cette opération est menée par l’Agence nationale des titres sécurisés (ANATS).