L’association des jeunes pour l’animation et le développement rural, s’engage dans la lutte contre les enlèvements contre rançons dans certaines provinces du pays. Elle a fait l’annonce le 3 novembre.
Une campagne de sensibilisation pour combattre les enlèvements contre rançons dans les provinces des Mayo kebbi Est et Ouest, le Logone oriental, le Mandoul et la Tandjilé a été lancé hier l’association des jeunes pour l’animation et le développement rural. L’annonce a été faite par le président de l’organisation, Rodrigue Deubat Tchoké. Il a précisé que cette caravane vise à sensibiliser et faire des plaidoyers auprès des acteurs de la sécurité afin qu’ils s’impliquent dans la lutte contre le phénomène des enlèvements contre rançons dans les régions suscitées.
Choqué, Rodrigue Deubat Tchoké a déclaré que l’association qu’il préside ne saurait se taire à l’égard de cette pratique qui terrorise les familles : « Nous sommes des jeunes, pour la plupart des diplômés sans emploi, c’est-à-dire sans moyens financiers pour aller en guerre contre des réseaux mafieux, ces hors-la-loi qui narguent et terrorisent nos parents ». Il regrette également les conséquences socioéconomiques et politiques de ce fléau.
Le président de l’association des jeunes pour l’animation et le développement rural, indique qu’à travers cette campagne de sensibilisation, il entend réduire le taux de criminalité dans ces zones en proie au terrorisme et d’autres pratiques : « en l’absence de l’autorité, il faut une autodéfense communautaire pour faire face à ces démons de midi. Nous voulons réduire la criminalité transfrontalière et mettre fin aux prises d’otage contre rançon », annonce-t-il. Il invite la société civile et les organisations humanitaires à se joindre au combat.