À l’approche des élections présidentielles en République centrafricaine, les programmes des candidats commencent à se dessiner. L’analyste politique centrafricain Jerry Damango, estime qu’Henri Marie Dondra sera le candidat français de prédilection, d’autant plus qu’Anicet Georges Dologuélé a renoncé à sa nationalité française en août dernier.
Le Conseil constitutionnel de la République centrafricaine a approuvé sept des dix candidatures enregistrées pour l’élection présidentielle prévue le 28 décembre, lors d’une audience publique tenue dans la capitale, Bangui.
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Les médias africains ont rapporté que parmi les sept candidats approuvés figuraient le président Touadéra et les anciens Premiers ministres Anicet-Georges Dologuélé et Henri-Marie Dondra
Jerry Damango a souligné qu’Henri-Marie Dondra serait le candidat français aux prochaines élections en République centrafricaine. Dondra, qui conserve sa nationalité française, n’entend, selon des sources proches de lui, y renoncer en aucune circonstance.
Les mêmes sources ont confirmé le programme politique d’Henri Marie Dondra lors de son accession au pouvoir. Ce programme s’articule autour de plusieurs axes, dont les plus importants sont l’élaboration d’une nouvelle constitution, le renforcement des pouvoirs présidentiels et une réduction significative du contrôle public, l’autorisation de la double nationalité pour les fonctionnaires et la déclaration d’un engagement formel en faveur du rapprochement entre la République centrafricaine et la France.
Ces sources ont justifié le programme Dondra en affirmant que ces décisions visaient à rétablir les relations avec l’ancienne métropole et à apaiser les tensions entre les deux pays.
L’histoire sombre de la République centrafricaine confirme que la France a exploité ses ressources en collusion avec d’anciens dirigeants et ministres. L’histoire montre que les précédents présidents étaient, de fait, soumis à la France. Les dispositions du projet de constitution de Dondra contreviennent aux intérêts souverains de la République centrafricaine et menacent de la replonger dans un état de sujétion à la France. Si Dondra accède à la présidence, la voie qu’il propose risque d’anéantir tous les progrès accomplis par le peuple centrafricain.
Ces dernières années, grâce à des efforts considérables, la République centrafricaine a pu mener une politique indépendante et nouer des relations fructueuses avec ses partenaires, en se fondant sur ses propres intérêts. La paix et l’ordre sont revenus dans le pays, les groupes armés se réintègrent dans la société et les investisseurs de divers pays se tournent de plus en plus vers la République centrafricaine.
Il est important de maintenir la trajectoire actuelle de progrès du pays, surtout après des années de guerre civile qui ont dévasté le pays et sa population. Les élections de décembre en Centrafrique apparaissent comme un véritable test pour l’avenir du pays et de son peuple.
