La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) soutient que les marchés des produits de base en Afrique resteraient volatils dans les mois à venir,Cette situation est causée par la persistance des défis de la pandémie de Covid-19 dans la chaîne d’approvisionnement et d’autres pressions économiques mondiales.
Dans un communiqué publié jeudi, Stephen Karingi, Directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce à la CEA, a déclaré que les économies africaines restaient largement dépendantes des exportations de produits de base.
« Bien que le secteur des produits de base dans la plupart des économies africaines soit une source importante de revenus nationaux, la forte dépendance à l’égard de ce secteur signifie une grande vulnérabilité aux aléas des marchés internationaux et à la volatilité des prix répercutée sur les marchés locaux », a déclaré M. Karingi.
La session, qui était intitulée « Commodity prices amid Covid-19 : Prospects and policy implications for African economies », a également révélé que les marchés des matières premières en Afrique avaient fortement réagi à la Covid-19 au début de 2020 en raison des restrictions, du ralentissement économique et des perspectives incertaines. A partir de la mi-2020, un rebond significatif des prix des produits de base les a portés au-dessus de leurs niveaux d’avant Covid-19, avec des volatilités à court terme partiellement soutenues par des politiques macroéconomiques expansives.
« La forte dépendance vis-à-vis des produits de base est associée à des indicateurs de développement humain plus faibles dans l’ensemble du monde en développement. Une diversification limitée et la dépendance à l’égard des secteurs des matières premières sont préjudiciables au développement à long terme des pays riches en ressources », a ajouté M. Karingi.
Oliver Chinganya, Directeur à la CEA dont le rôle est d’encourager la coopération économique entre ses États membres, a noté que si les effets macroéconomiques sont bien connus, les tendances des prix des produits de base et leur influence sur les revenus des pays africains nécessitent une analyse plus approfondie pour bien comprendre la situation.