La Finlande arrête un Sierra-Léonais pour des exactions pendant la guerre au Liberia

Un homme soupçonné de meurtres, viols et d’utilisation d’enfants soldats pendant la guerre civile au Liberia il y a une vingtaine d’années a été arrêté en Finlande, a déclaré la police mercredi.

Ce Sierra-Léonais, né en 1969, est accusé d’avoir commis « des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité aggravés » quand il était un haut responsable du Front révolutionnaire uni (RUF), une armée rebelle sierra-léonaise qui a participé de 1999 à 2003 à la guerre civile du Liberia.

L’homme, qui vit en Finlande depuis dix ans, est soupçonné de crimes, notamment « d’homicide et de violence sexuelle, ainsi que de recrutement et de déploiement d’enfants soldats », a expliqué le commissaire Thomas Elfgren du Bureau national d’enquête de Finlande, cité dans un communiqué.

La justice présume qu’il a, à la fois, commis ces crimes et incité d’autres personnes à les commettre, a indiqué la police.

L’ONG Civitas Maxima, qui défend les victimes de crimes de guerre, a dans un communiqué identifié cet homme comme étant Gibril Massaquoi, lieutenant-colonel et porte-parole du RUF.

La guerre civile au Liberia, l’un des plus atroces conflits du continent africain, a fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003.

Elle a été marquée par des massacres commis par des combattants souvent drogués, des mutilations, des actes de cannibalisme, le recrutement forcé d’enfants soldats.

La police finlandaise avait ouvert en 2018 son enquête, interrogeant plusieurs dizaines de personnes au Liberia et en Sierra Leone.

Les juges du tribunal de Tampere (ouest) doivent décider jeudi du placement ou non de cet homme en détention provisoire.

Attentat de Lockerbie: une commission écossaise ouvre la voie à un procès en révision

Plus de huit ans après la mort du seul condamné dans l’affaire de l’attentat de Lockerbie, qui avait fait 270 morts en 1988, le dossier a franchi mercredi une étape décisive vers une possible réhabilitation posthume d’Abdelbaset Ali Mohamed Al Megrahi.

Saisie par la famille du Libyen, la Commission écossaise de révision des condamnations pénales (SRRC) a décidé de saisir la Haute cour de justice d’Edimbourg, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Il reviendra à cette dernière de décider ou non d’ordonner un procès en révision pour déterminer si Ali Mohmed Al Megrahi, qui a toujours clamé son innocence, a été victime d’une « erreur judiciaire », a expliqué Gérard Sinclair, directeur général de la SRRC, cité dans le communiqué.

Megrahi, agent des services de renseignement libyens, avait été condamné en 2001 à la prison à vie, avec un minimum de 27 ans derrière les barreaux, pour l’attentat à la bombe contre le Boeing 747 de la Pan Am. L’appareil, qui effectuait la liaison Londres-New York, avait explosé le 21 décembre 1988 au-dessus de Lockerbie, tuant 243 passagers, 16 membres d’équipage, ainsi que 11 habitants du village écossais.

Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier sur le sol britannique.

L’explosion en vol de l’avion avait été provoquée par une bombe dissimulée dans un bagage enregistré en soute.

Un premier appel d’Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi avait été rejeté en 2002. Une première fois saisie, la SCCRC avait estimé en 2007 qu’il devait pouvoir bénéficier d’un nouveau recours mais le condamné y avait renoncé en 2009.

Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi avait été libéré en 2009 pour raisons médicales et est mort en 2012 à l’âge de 60 ans dans son pays, où il avait été accueilli en héros.

– Eléments « solides » –

Le régime de Mouammar Kadhafi avait reconnu officiellement sa responsabilité dans l’attentat, et a payé 2,7 milliards de dollars de dédommagement aux familles des victimes.

Dans sa décision rendue mercredi, la Commission a retenu deux des griefs exposés. D’une part le « verdict déraisonnable », car la Commission a souligné la faiblesse des preuves produites pour retenir la culpabilité de Megrahi.

D’autre part, elle a considéré que l’accusation aurait dû fournir à la défense un témoignage et un rapport de police, éléments qui l’ont privé « d’une véritable chance d’acquittement », selon la SRRC.

La Commission a également regretté le silence de l’accusation, lors du procès, sur la récompense versée par les autorités américaines à un témoin clé, le propriétaire du magasin où ont été achetés les objets qui se trouvaient dans la valise. Cela conforte sa conclusion que Megrahi a été « privé d’un procès équitable », a-t-elle expliqué.

Lors d’une conférence de presse à Glasgow, l’avocat de la famille Megrahi, Aamer Anwar a estimé ainsi disposer d’éléments « solides » pour un procès en révision. Si la justice décidait effectivement d’ordonner un tel réexamen, les premières audiences de procédure pourraient se tenir avant la fin de l’année et les audiences sur le fond du dossier l’année prochaine.

Il a rappelé que l’Iran avait depuis longtemps été désigné comme responsable de l’attentat, et que Megrahi avait été condamné à tort.

Mais l’Iran a démenti les accusations selon lesquelles il aurait décidé de l’attentat et financé un groupe armé palestinien en représailles à la mort de 290 passagers d’un avion d’Iran Air abattu par la marine américaine cinq mois plus tôt au-dessus du Golfe.

Cet Airbus de la compagnie nationale Iran Air avait été abattu peu après son décollage par deux missiles tirés de ce navire de guerre américain, l’équipage ayant affirmé avoir pris l’avion pour un avion de chasse iranien aux intentions hostiles.

Coronavirus : le risque de chaos se profile pour le sport

Après les huis clos et les reports, les équipes en quarantaine dans leur pays. Déjà touché de plein fouet par les restrictions liées à l’épidémie de nouveau coronavirus, le sport mondial voit se profiler le spectre du chaos, avec les difficultés de déplacement des joueurs eux-mêmes.

Le football européen commençait à peine à digérer les annonces de huis clos en pagaille pour limiter les déplacements de supporters qu’un nouveau problème est apparu mercredi à la veille des rencontres aller des 8e de finale de Ligue Europa.

Ainsi, l’AS Rome a annoncé qu’elle n’irait pas en Espagne pour son match contre le FC Séville, Madrid ayant interdit, du 11 au 25 mars, tous les vols en provenance d’Italie, pays européen le plus touché par l’épidémie du virus Covid-19, avec 631 décès sur plus de 4.300 morts.

De son côté, le président d’une autre équipe espagnole, Getafe, Angel Torres, a assuré que ses joueurs ne se rendraient pas en Italie pour affronter l’Inter Milan jeudi, toujours en Ligue Europa, de crainte de « pénétrer dans un foyer de coronavirus ». « Si nous devons perdre le match, nous le perdrons », avait même assuré mardi soir Angel Torres.

Mercredi après-midi, l’UEFA n’avait pas encore communiqué sur d’éventuelles reprogrammations, qui compliqueraient encore plus le calendrier italien. A Rome, le gouvernement a en effet annoncé la suspension de toutes les compétitions sportives, et donc de la Serie A, jusqu’au 3 avril. Or, le championnat italien ne pourra a priori pas empiéter sur l’été, car l’Euro-2020 doit commencer le 12 juin.

– pas d’escale à Moscou –

Trois autres rencontres de Ligue Europa, dont Linz-Manchester United, devaient se dérouler à huis clos jeudi, tout comme le choc de Ligue des champions entre le Paris SG et le Borussia Dortmund mercredi, les matches accueillant des spectateurs devenant l’exception, comme Glasgow Rangers-Bayer Leverkusen.

En France, la finale de la Coupe de la Ligue, PSG-Lyon, prévue le 4 avril, a été reportée au mois de mai, dans l’espoir d’éviter un huis clos au Stade de France.

Les restrictions de déplacement des équipes perturbent aussi les quarts de finale de l’Euroligue dames de basket-ball prévus mercredi. Le club de Montpellier a dû renoncer à se déplacer à Ekaterinbourg, en Russie, où il devait disputer le premier quart de finale de son histoire dans la compétition européenne reine, les joueuses ne pouvant faire escale à Moscou qui impose une période d’isolement de quatorze jours à toute personne provenant notamment de France. La Fiba devait encore statuer sur les conséquences sportives à en tirer, mais le problème risque de se poser à nouveau pour les joueuses de l’Asvel Lyon-Villeurbanne, qui ont rendez-vous à Orenbourg le 18 mars.

Chez les hommes, les prochaines rencontres des clubs italiens en Euroligue (Milan) et en Eurocoupe (Venise et Bologne) doivent être relocalisés.

– flamme sans public –

Alors que le Grand Prix moto d’Argentine, prévu du 17 au 19 avril, a été reporté mercredi du 20 au 22 novembre, soit la quatrième manche affectée d’une saison qui devait démarrer le 8 mars au Qatar pour toutes les catégories, de nouvelles inquiétudes ont rejoint mercredi la F1, qui doit inaugurer la sienne ce week-end en Australie.

Deux membres de l’écurie américaine Haas et un de la britannique McLaren se sont volontairement placés en isolement après avoir présenté des symptômes grippaux.

Le tennis continue aussi d’être touché : la Fédération internationale a annoncé mercredi le report, à une date encore à déterminer, de la phase finale de la Fed Cup initialement prévue mi-avril à Budapest.

Les reports, annulations et huis clos se multiplient à moins de cinq mois des Jeux Olympiques de Tokyo (24 juillet – 9 août), la plus grande manifestation sportive au monde, où sont attendus 11.000 athlètes et pour lesquels 4,5 millions de billets ont été vendus. Au Japon, le virus a contaminé 560 personnes, dont 12 sont mortes.

La ministre japonaise chargée des Jeux Olympiques a jugé mercredi « inconcevable » de reporter ou d’annuler les Jeux, même si un membre du comité d’organisation, Haruyuki Takahashi, a soulevé l’hypothèse selon le Wall Street Journal.

Pour la première fois en trois décennies, c’est sans spectateurs que la flamme olympique sera allumée, jeudi à Olympie en Grèce, berceau des Jeux antiques.

Pétrole: Saoudiens et Emiratis accentuent la pression, les prix replongent

L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, deux alliés majeurs au sein de l’Opep, ont accentué la pression dans la guerre des prix pétroliers qu’ils livrent à la Russie, en annonçant qu’ils pourraient inonder les marchés mondiaux d’or noir, dont les cours replongeaient mercredi.

L’Arabie saoudite, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), fait pression pour que la Russie — deuxième producteur mondial mais non membre de l’Opep — accepte une réduction de la production mondiale de brut afin de compenser une baisse de la demande provoquée par l’épidémie de nouveau coronavirus.

Depuis le refus la semaine dernière de Moscou, Ryad a procédé à la plus forte baisse de ses prix en 20 ans, s’efforçant de capter des parts de marché de Moscou et déclenchant un séisme sur les marchés financiers, qui affecte tout particulièrement la Russie.

Au lendemain d’un rebond sur les places boursières, le géant pétrolier Saudi Aramco a annoncé mercredi qu’il envisageait d’augmenter sa capacité de production de pétrole d’un million de barils par jour (bpj), pour la porter à 13 millions.

« Saudi Aramco annonce avoir reçu une directive du ministère de l’Energie visant à augmenter sa capacité maximale durable de 12 à 13 millions bpj », a déclaré l’entreprise publique dans un communiqué publié sur le site internet de la Bourse saoudienne.

Mardi, le premier exportateur mondial de brut avait déjà décidé d’augmenter sa production d’au moins 2,5 millions de bpj pour atteindre un niveau record de 12,3 millions bpj à partir d’avril.

Les cours ont encaissé lundi leur pire chute en près de 30 ans, en plongeant d’environ 25% avant de rebondir le lendemain. Mercredi, après l’annonce de Saudi Aramco, les cours du pétrole sont repartis à la baisse.

– « Un accord est essentiel » –

Mercredi, vers 08H22 GMT, le baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en avril, cédait 0,42 dollar, soit 1,22%, à 33,94 dollars, dans les échanges électroniques.

Le baril de Brent, référence européenne, pour mai, perdait de son côté 0,32 dollar, soit 0,86%, à 36,90 dollars.

De leurs côtés, les Emirats, quatrième producteur de l’Opep et proche alliés de Ryad dans le Golfe, se sont aussi dits prêts à augmenter leur production en pétrole de plus d’un million de baril par jour (bpj).

« Conformément à notre stratégie de croissance de la capacité de production (…), nous sommes en mesure d’approvisionner le marché avec quatre millions de barils par jour (bpj) en avril », a indiqué Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc) dans un communiqué.

« Par ailleurs nous allons accélérer notre objectif de capacité à cinq millions bpj », a renchéri l’entreprise publique émiratie, qui produit jusque-là environ trois millions de bpj.

« Les opérateurs des Emirats disposent d’une capacité de production importante qui sera rapidement mise en service compte tenu des circonstances actuelles », a prévenu le ministre émirati de l’Energie, Souheil al-Mazrouei, sur Twitter.

Mais son pays est « convaincu qu’un nouvel accord (entre l’Opep et la Russie) est essentiel pour soutenir un marché équilibré et moins volatile », a-t-il ajouté.

– Russie « renforcée », selon Poutine –

Les annonces des Saoudiens et des Emiratis ne semblent toutefois pas avoir fait plier Moscou. Le président russe Vladimir Poutine s’est montré confiant lors d’une réunion avec des investisseurs, se disant « certain » que l’économie russe sortirait « renforcée ».

« Je suis certain que la Russie traversera cette période turbulente avec calme et dignité », a assuré le chef de l’Etat, déjà confronté en interne à d’énormes défis économiques et à une contestation contre sa révision constitutionnelle lui permettant de se maintenir au pouvoir après la fin de son mandat actuel.

Mardi, le ministre de l’Energie Alexandre Novak avait déclaré ne pas « fermer la porte » aux négociations avec les pays de l’Opep. Le récent désaccord de Moscou « ne signifie pas qu’à l’avenir nous ne pourrons plus coopérer », avait-il ajouté.

Le royaume saoudien affirme avoir une capacité de production de 12 millions de bpj, mais il reste difficile de savoir si ce rythme sera viable à long terme.

L’Arabie dispose également de dizaines de millions de barils de brut stockés dans des réserves stratégiques censées être utilisées en cas de besoin et pourrait s’en servir pour fournir les barils supplémentaires.

Coronavirus: des croisiéristes sur le Nil rapatriés d’Egypte

Vidé de ses touristes mercredi à Louxor, le bateau de croisière sur le Nil A-Sara, où 45 personnes ont récemment été testées positives au nouveau coronavirus, reste officiellement le principal foyer de Covid-19 en Egypte à ce jour.

Mercredi matin, le bateau de croisière à trois niveaux était toujours à quai à Louxor, ont constaté des journalistes de l’AFP. Amarré près de l’hôpital général de cette ville du sud de l’Egypte, le bateau se trouvait sous surveillance policière.

Non loin de là, le temple pharaonique de Louxor accueillait plusieurs groupes touristiques de diverses nationalités. Aucun touriste n’arborait de masque facial.

Sur une centaine de touristes à bord du bateau, 33 avaient été testés positifs en fin de semaine dernière, de même que 12 des quelque 70 membres d’équipage égyptiens. Les personnes testées « négatif » étaient restés confinées à bord.

Dans la nuit de mardi à mercredi, 46 touristes français et américains restés à bord ont été rapatriés, a indiqué le ministère du Tourisme égyptien.

– Soupçon sur l’Egypte –

« Ces étrangers ont quitté le gouvernorat de Louxor et ont été rapatriés (…) à la demande de leurs pays et en coordination avec l’OMS », a souligné mardi soir le ministère de la Santé.

Mercredi matin, 18 touristes indiens ont également été transférés à l’aéroport du Caire en vue de leur rapatriement, selon les autorités égyptiennes.

Au total, ils seraient donc 64 touristes étrangers au total à avoir été évacués d’Egypte.

Mais selon un communiqué du ministère du Tourisme publié à la mi-journée, il s’agirait de 63 touristes. Aucune source n’y était joignable mercredi pour expliquer cette différence.

« Tous les touristes à bord sont maintenant partis », a dit à l’AFP une source sécuritaire égyptienne sous couvert d’anonymat.

Par ailleurs, selon la même source, « les membres d’équipage égyptiens resteront à bord du bateau jusqu’à la fin de la période de 14 jours de quarantaine ».

Il n’a toutefois pas précisé le nombre de membres d’équipages concernés.

Si le bilan officiel actualisé mercredi après-midi, affichait 60 cas de coronavirus détectés en Egypte et une personne décédée –un touriste allemand de 60 ans– de nombreux soupçons pèsent sur la réalité des chiffres.

En effet, plusieurs pays dont la France, les Etats-Unis et le Liban ont signalé des cas de coronavirus sur des personnes ayant voyagé en Egypte.

Mercredi, un groupe de huit touristes de Hong Kong, ayant séjourné en Egypte du 27 février au 7 mars, ont été testés positif au nouveau coronavirus.

« Nous n’avons aucune idée de ce qui se passe en Egypte (…) Il faut encore déterminer pourquoi autant de membres du groupe touristique ont été infectés », a dit le Dr Chuang Shuk-kwan, chef du département des maladies contagieuses au Center for Health Protection à Hong Kong, lors d’un point presse télévisé quotidien.

L’un des ressortissants français qui se trouvaient à bord du A-Sara, Lucas Bonnamy, a confirmé qu’il avait été évacué dans la nuit de mardi à mercredi avec les autres ressortissants français et américains restés sur le bateau.

Toutefois, aucune source officielle française, ni américaine, n’avait confirmé en début d’après-midi mercredi les nationalités ou le nombre de touristes rapatriés.

– Stérilisation –

« Nous avons eu un retour en France », a confirmé M. Bonnamy dans un message à l’AFP avant de préciser que les touristes avaient reçu pour instruction de faire leur bagages vers 16H00 (14H00 GMT).

« Au bout d’une heure, après avoir patienté et signé des papiers, nous sommes partis (escortés) par la police jusqu’à l’aéroport de Louxor », avant d’être transférés au Caire puis à Paris.

Selon lui, les proches qui sont restés hospitalisés en Egypte « vont bien ». Trente-trois des touristes à bord du bateau, dont 14 français, ont été hospitalisés ce weekend.

Dans un message à l’un de ses proches, l’une des personnes hospitalisées a écrit: « C’est sale, on a deux repas froids par jour, on mange avec des fourchettes et nos doigts, pas de boissons chaudes et on doit rester dans nos chambres ».

Nicolas Gruwé, fils de l’un des rapatriés sollicité par l’AFP, pense que son père, âgé de 54 ans, sera confiné en quarantaine mais « n’en sait rien officiellement encore ».

Mardi soir, le ministère de la Santé a indiqué que 25 des 45 personnes testées positives au nouveau coronavirus sur le A-Sara avaient été testées négatives à la suite d’un second test.

Au Caire mercredi, le ministre de l’Aviation civile a assuré que des mesures de « stérilisation » avaient été prises dans « les différents aéroports » du pays. Et de son côté, Egyptair a annoncé également stériliser ses avions.

Coronavirus: des croisiéristes sur le Nil rapatriés d’Egypte

Vidé de ses touristes mercredi à Louxor, le bateau de croisière sur le Nil A-Sara, où 45 personnes ont récemment été testées positives au nouveau coronavirus, reste officiellement le principal foyer de Covid-19 en Egypte à ce jour.

Mercredi matin, le bateau de croisière à trois niveaux était toujours à quai à Louxor, ont constaté des journalistes de l’AFP. Amarré près de l’hôpital général de cette ville du sud de l’Egypte, le bateau se trouvait sous surveillance policière.

Non loin de là, le temple pharaonique de Louxor accueillait plusieurs groupes touristiques de diverses nationalités. Aucun touriste n’arborait de masque facial.

Sur une centaine de touristes à bord du bateau, 33 avaient été testés positifs en fin de semaine dernière, de même que 12 des quelque 70 membres d’équipage égyptiens. Les personnes testées « négatif » étaient restés confinées à bord.

Dans la nuit de mardi à mercredi, 46 touristes français et américains restés à bord ont été rapatriés, a indiqué le ministère du Tourisme égyptien.

– Soupçon sur l’Egypte –

« Ces étrangers ont quitté le gouvernorat de Louxor et ont été rapatriés (…) à la demande de leurs pays et en coordination avec l’OMS », a souligné mardi soir le ministère de la Santé.

Mercredi matin, 18 touristes indiens ont également été transférés à l’aéroport du Caire en vue de leur rapatriement, selon les autorités égyptiennes.

Au total, ils seraient donc 64 touristes étrangers au total à avoir été évacués d’Egypte.

Mais selon un communiqué du ministère du Tourisme publié à la mi-journée, il s’agirait de 63 touristes. Aucune source n’y était joignable mercredi pour expliquer cette différence.

« Tous les touristes à bord sont maintenant partis », a dit à l’AFP une source sécuritaire égyptienne sous couvert d’anonymat.

Par ailleurs, selon la même source, « les membres d’équipage égyptiens resteront à bord du bateau jusqu’à la fin de la période de 14 jours de quarantaine ».

Il n’a toutefois pas précisé le nombre de membres d’équipages concernés.

Si le bilan officiel actualisé mercredi après-midi, affichait 60 cas de coronavirus détectés en Egypte et une personne décédée –un touriste allemand de 60 ans– de nombreux soupçons pèsent sur la réalité des chiffres.

En effet, plusieurs pays dont la France, les Etats-Unis et le Liban ont signalé des cas de coronavirus sur des personnes ayant voyagé en Egypte.

Mercredi, un groupe de huit touristes de Hong Kong, ayant séjourné en Egypte du 27 février au 7 mars, ont été testés positif au nouveau coronavirus.

« Nous n’avons aucune idée de ce qui se passe en Egypte (…) Il faut encore déterminer pourquoi autant de membres du groupe touristique ont été infectés », a dit le Dr Chuang Shuk-kwan, chef du département des maladies contagieuses au Center for Health Protection à Hong Kong, lors d’un point presse télévisé quotidien.

L’un des ressortissants français qui se trouvaient à bord du A-Sara, Lucas Bonnamy, a confirmé qu’il avait été évacué dans la nuit de mardi à mercredi avec les autres ressortissants français et américains restés sur le bateau.

Toutefois, aucune source officielle française, ni américaine, n’avait confirmé en début d’après-midi mercredi les nationalités ou le nombre de touristes rapatriés.

– Stérilisation –

« Nous avons eu un retour en France », a confirmé M. Bonnamy dans un message à l’AFP avant de préciser que les touristes avaient reçu pour instruction de faire leur bagages vers 16H00 (14H00 GMT).

« Au bout d’une heure, après avoir patienté et signé des papiers, nous sommes partis (escortés) par la police jusqu’à l’aéroport de Louxor », avant d’être transférés au Caire puis à Paris.

Selon lui, les proches qui sont restés hospitalisés en Egypte « vont bien ». Trente-trois des touristes à bord du bateau, dont 14 français, ont été hospitalisés ce weekend.

Dans un message à l’un de ses proches, l’une des personnes hospitalisées a écrit: « C’est sale, on a deux repas froids par jour, on mange avec des fourchettes et nos doigts, pas de boissons chaudes et on doit rester dans nos chambres ».

Nicolas Gruwé, fils de l’un des rapatriés sollicité par l’AFP, pense que son père, âgé de 54 ans, sera confiné en quarantaine mais « n’en sait rien officiellement encore ».

Mardi soir, le ministère de la Santé a indiqué que 25 des 45 personnes testées positives au nouveau coronavirus sur le A-Sara avaient été testées négatives à la suite d’un second test.

Au Caire mercredi, le ministre de l’Aviation civile a assuré que des mesures de « stérilisation » avaient été prises dans « les différents aéroports » du pays. Et de son côté, Egyptair a annoncé également stériliser ses avions.

Coronavirus: l’Iran annonce 63 nouveaux décès, portant le total à 354 morts

L’Iran a annoncé mercredi la mort de 63 personnes supplémentaires infectées par le nouveau coronavirus, portant le total à 354 morts dans ce pays, l’un des plus touchés au monde.

« Malheureusement, au cours des dernières 24 heures, nous avons rapporté 63 décès et au total 354 personnes ont perdu la vie », a dit le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Jahanpour.

Les autorités ont également recensé, selon M. Jahanpour, 958 nouveaux cas de contamination, portant à quelque 9.000 le nombre de personnes infectées en Iran.

La propagation du nouveau coronavirus est l’une des plus meurtrières en dehors de la Chine, où la maladie est apparue.

Téhéran, la capitale, a connu 256 nouveaux cas de contamination suivie par la province d’Ispahan (centre), avec 170.

L’Iran a annoncé son premier décès de coronavirus, dans la ville sainte chiite de Qom, le 19 février.

Il n’a pas encore imposé officiellement de quarantaines, mais les autorités ont appelé à plusieurs reprises les habitants à s’abstenir de voyager. Ils ont fermé des écoles et les universités et ont eu recours à la fermeture d’hôtels et d’autres logements touristiques pour décourager les voyages.

Dans ce contexte, le président Hassan Rohani a lancé mercredi un nouvel appel aux Iraniens, les invitant à limiter leurs mouvements afin de contenir le virus.

– 44 morts par intoxication –

« Les mouvements doivent être réduits au minimum », a déclaré M. Rohani lors d’une réunion du gouvernement, flanqué de ministres arborant tous un masque.

« Tout le monde doit être prudent afin que la propagation du virus puisse être contenue », a-t-il ajouté.

Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a annulé le discours qu’il tient chaque année à Machhad (nord-est de l’Iran) pour le Nouvel An persan, à cause du nouveau coronavirus, a annoncé lundi son bureau.

Outre les décès directs, 84 personnes sont mortes d’une intoxication au méthanol en Iran après des rumeurs selon lesquelles boire de l’alcool pouvait aider à guérir ou à protéger contre le virus.

Un dernier bilan sur ces intoxications faisait état mardi de 44 décès.

Dans certaines provinces comme le sud-ouest du Khouzestan, le nombre de décès dus à l’intoxication est plus élevé que celui du coronavirus.

Depuis l’apparition du nouveau coronavirus en décembre, 119.711 cas d’infection ont été recensés dans 110 pays et territoires, causant la mort de 4.351 personnes, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mercredi à 09H00 GMT.

La Chine continentale, où toutes les personnes arrivant de l’étranger à Pékin sont désormais placées 14 jours en quarantaine, dénombre 80.778 cas, dont 3.158 décès et 61.475 personnes aujourd’hui guéries.

Les pays les plus touchés après la Chine sont l’Italie (10.149 cas, 631 décès), l’Iran (9.000 cas, 354 décès), la Corée du Sud (7.755 cas, 60 décès) et la France (1.784 cas, 33 décès).

La gestion du nouveau coronavirus s’est par ailleurs invitée dans la polémique entre l’Iran et les Etats-Unis: face à la menace de cette épidémie, les Etats-Unis ont appelé mardi l’Iran à « libérer immédiatement » tous les ressortissants américains « injustement détenus ».

Téhéran a accusé pour sa part Washington de « prendre en otages des prisonniers iraniens » et s’est dit inquiet pour leur santé en raison de ce qu’il a appelé la mauvaise gestion par le président Donald Trump du nouveau coronavirus.

Algérie: Karim Tabbou, figure de la contestation, condamné à six mois de prison ferme

Karim Tabbou, une figure de proue du mouvement de contestation en Algérie, a été condamné mercredi à un an de prison dont six mois ferme, a indiqué à l’AFP Saïdi Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH).

« Il s’agit d’une condamnation, cela s’inscrit dans la logique de durcissement de la justice. Le verdict est lourd », a estimé M. Salhi, en précisant que M. Tabbou serait « libéré le 26 mars ».

Placé en détention une première fois le 12 septembre après avoir été inculpé « d’atteinte au moral de l’armée » par un tribunal de Tipaza, à l’ouest d’Alger, il avait été remis en liberté le 25 septembre. A nouveau arrêté dès le lendemain, il avait été inculpé cette fois d' »incitation à la violence » et une nouvelle fois incarcéré.

Chef d’un petit parti d’opposition non enregistré, l’Union démocratique et sociale (UDS), M. Tabbou, 46 ans, est « accusé d’incitation à la violence » et est en détention provisoire depuis fin septembre.

Plusieurs dizaines de personnes restent en détention dans le cadre du mouvement de contestation, selon les organisations de défense des droits humains, leur nombre précis étant difficile à établir en raison des remises en liberté et des interpellations qui se succèdent.

Après avoir obtenu la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, le « Hirak » exige le changement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962.

Indépendante depuis 30 ans, la Lituanie lutte encore contre les traumatismes du passé

Fière d’avoir été, il y a trente ans, la première république soviétique à proclamer son indépendance, et d’avoir déclenché la désintégration de l’URSS, la Lituanie cherche toujours à dépasser les traumatismes du passé et à rendre justice aux victimes.

Auksute Ramanauskaite Skokauskiene a passé son enfance sous un autre nom pour éviter que les autorités soviétiques ne retrouvent son père qui a dirigé la résistance armée contre le régime communiste après la Seconde Guerre mondiale.

Capturé en 1956 et exécuté l’année suivante, Adolfas Ramanauskas n’a eu des obsèques nationales qu’en 2018, après que son corps avait été identifié dans une fosse commune.

« J’ai toujours été très troublée par le fait que les Soviétiques ont calomnié mon père et d’autres combattants pour la liberté. Pour moi, il était toujours très important que j’aie une tombe où je puisse me recueillir », a déclaré à l’AFP Ramanauskaite Skokauskiene, ancienne députée et ingénieure à la retraite.

Le retour à l’indépendance de la Lituanie de l’URSS le 11 mars 1990 a déclenché une année de troubles qui ont contribué à l’effondrement de l’Union soviétique en décembre 1991.

Alors que les Lituaniens ont depuis connu une croissance économique impressionnante, notamment après leur adhésion à l’UE et à l’OTAN en 2004, la nation balte de 2,8 millions de personnes est aux prises avec des taux de suicide, d’alcoolisme et d’émigration parmi les plus élevés d’Europe.

Certains critiques attribuent ces maux à la pauvreté et aux fortes disparités des revenus. Mais d’autres y voient également des symptômes d’un traumatisme intergénérationnel causé par un « passé non digéré ».

« Se pourrait-il que notre société soit malade et que le nom de la maladie ne soit pas coronavirus? L’une des raisons pour lesquelles les Lituaniens sont déprimés pourrait être notre histoire difficile et compliquée », a déclaré Laimonas Talat Kelpsa, haut responsable du ministère des Affaires étrangères lors d’une récente conférence à Vilnius ayant réuni psychothérapeutes et diplomates.

Des participants ont souligné que l’injustice historique et le fait d’ignorer les besoins des victimes ont un impact énorme sur les sociétés hantées par leur histoire.

Selon Simon Wessely, professeur de médecine psychologique au King’s College de Londres, reconnaître le passé est important à la fois pour l’individu et la collectivité.

« Parfois (le passé) est trop douloureux pour le reconnaître, mais il faut le faire », a déclaré Wessely.

– Histoire turbulente –

À l’instar des deux autres pays baltes, la Lettonie et l’Estonie, la Lituanie a été annexée par l’URSS pendant la Seconde Guerre mondiale, puis occupée par l’Allemagne nazie, reprise par l’URSS et enfin profondément marquée par les déportations de centaines de milliers de personnes en Sibérie et en Asie centrale dans les années 1940 et 1950.

Les trois pays sont restés sous la coupe de Moscou pendant des décennies. Puis des fissures sont apparues après l’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au Kremlin en 1985.

Le 11 mars 1990, les députés lituaniens, y compris les rebelles du Parti communiste, ont voté massivement pour l’indépendance.

Moscou ne l’a reconnue qu’après un coup d’État manqué des extrémistes communistes dans la capitale soviétique en août 1991.

L’URSS a été officiellement dissoute quatre mois plus tard.

Depuis, les États baltes entretiennent des relations difficiles avec Moscou. L’une des raisons sont des perceptions radicalement différentes de la Seconde Guerre mondiale et de l’époque soviétique.

En 2016, la Lituanie a déclaré un ancien responsable du KGB coupable de génocide pour son rôle dans l’arrestation d’Adolfas Ramanauskas. La Cour européenne des droits de l’homme l’a approuvé en appel.

L’année dernière, plus de 60 anciens responsables soviétiques ont été condamnés par contumace en Lituanie pour la répression en 1991 du mouvement indépendantiste ayant fait 14 morts et plus de 700 blessés.

La Russie refuse de reconnaître la prise de contrôle des États baltes par l’URSS comme une occupation.

La Lituanie n’a jamais obtenu ni excuses ni réparations.

– « La grande menace » –

La Lituanie et d’autres États d’Europe centrale autrefois dominés par les Soviétiques ont récemment critiqué la Russie pour ce qu’ils considèrent comme des tentatives de minimiser les crimes de l’époque communiste et de réécrire l’histoire à des fins politiques.

Le président lituanien Gitanas Nauseda considère la Russie comme la « plus grande menace à long terme » pour son pays et s’est engagé à « repousser toute tentative de fabriquer l’histoire ».

Mais la Lituanie a elle aussi été critiquée pour ne pas avoir suffisamment reconnu le rôle des collaborateurs locaux des nazis allemands à l’heure de l’Holocauste.

La reconnaissance des victimes et des bourreaux n’est qu’une première étape dans la guérison des traumatismes historiques, a dit Danute Gailiene, professeur de psychologie à l’Université de Vilnius.

« Nous ne pouvons pas dire que nous sommes une société saine et mature. Il y a un long chemin à parcourir, mais nous y sommes engagés », a-t-elle déclaré.

Biden loin devant, les démocrates attendent la décision de Sanders

Joe Biden voit se profiler un duel face à Donald Trump lors de la présidentielle américaine, mais le clan démocrate attend désormais avec fébrilité de savoir si son rival Bernie Sanders se retirera pour favoriser le rassemblement.

L’ancien vice-président de Barack Obama a remporté mardi lors des primaires une série de victoires convaincantes, dans le Mississippi, le Missouri, l’Idaho, mais surtout le Michigan, prise chargée en symboles.

Désormais archi-favori pour l’investiture, il pourrait, dans un scénario inimaginable il y a encore 15 jours, se retrouver bientôt seul en piste pour se préparer à affronter le milliardaire républicain le 3 novembre.

Mais « Bernie », qui a, comme il y a quatre ans, su électriser les foules autour de ses promesses d’assurance-maladie universelle et d’études gratuites, n’a pas encore dit un mot sur ses intentions.

Et les jours à venir s’annoncent périlleux pour le parti démocrate, hanté par le souvenir de 2016 où l’acrimonie entre ses équipes et celles d’Hillary Clinton lui avait coûté cher.

Bernie Sanders se retirera-t-il de la course avant le débat prévu dimanche pour amorcer un rapprochement? Joe Biden saura-t-il trouver les mots pour séduire les électeurs de Sanders – souvent jeunes – qui déplorent son manque d’audace ? Reprendra-t-il à son compte des mesures – fortes ou symboliques – mises en avant par le sénateur du Vermont ?

Pour Julian Zelizer, professeur d’histoire à l’université de Princeton, les deux septuagénaires devront faire un pas l’un vers l’autre.

« Oui, il sera crucial que Sanders mobilise sa base électorale derrière le candidat. Mais Biden devra faire un geste envers le mouvement enthousiaste de Sanders. Cela demandera des efforts réciproques », soulignait-il sur Twitter.

Certaines personnalités, telles que l’étoile montante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, soutien actif de « Bernie », pourraient jouer un rôle d’intermédiaire.

– Obama toujours silencieux –

« C’est plus qu’un +come-back+, selon moi », a affirmé Joe Biden mardi soir, « c’est un +come-back+ pour l’âme de la Nation », qu’il a promis de « restaurer » en l’emportant sur l’ancien homme d’affaires de New York.

Louant l' »énergie » et la « passion » des troupes du sénateur socialiste, il a tendu la main à ce dernier. « Nous avons le même but et ensemble, nous battrons Donald Trump, nous rassemblerons ce pays ».

L’ancien « VP » de Barack Obama a confirmé sa capacité à s’imposer très largement dans le Sud des Etats-Unis et auprès des Afro-Américains, un électorat-clé pour les démocrates.

Mais sa large avance dans un bastion industriel du Midwest comme le Michigan est aussi encourageante pour les démocrates qui espèrent s’y imposer en novembre face à Donald Trump pour retrouver la Maison Blanche.

Après plus de trente-cinq ans comme sénateur et huit ans comme bras droit de Barack Obama, « Joe », connu pour se gaffes à répétition et ses faux-pas, devra cependant faire taire les interrogations sur son état de santé. Car Donald Trump a déjà prévenu: il l’attaquera sans relâche sur ce thème.

Barack Obama reste, pour l’heure, très discret. Selon toute vraisemblance, il devrait attendre que sa famille politique ait désigné son champion pour sortir du bois et peser de tout son poids sur la prochaine échéance électorale.

Une autre inconnue pèse sur le long marathon électoral à venir: l’évolution de l’épidémie de coronavirus aux Etats-Unis.

Par mesure de précaution, Joe Biden et Bernie Sanders ont dû annuler leurs meetings prévus mardi soir dans l’Ohio.

L’équipe de Donald Trump, qui a jusqu’ici plutôt minimisé la menace, a de son côté annoncé un rassemblement le 19 mars dans le Wisconsin baptisé « Les catholiques avec Trump ».

Interrogé mardi sur ce thème, le vice-président Mike Pence est resté évasif: « Je suis convaincu que l’équipe de campagne prendra en compte toutes les informations disponibles et prendra les meilleures décisions possibles ».

De son côté, Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des maladies infectieuses, a souligné combien il était impossible, face à une situation « qui évolue en permanence », de faire des recommandations pour les meetings de campagne des mois à venir.