El Youssoufi : l’homme qui avait l’affection particulière du roi

L’ancien Premier ministre marocain Abderrahmane El Youssoufi, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, bénéficiait d’une affection personnelle du Roi Mohammed VI.L’image avait fait le tour des réseaux sociaux en 2016. Au chevet de son premier chef de gouvernement, le roi Mohamed VI s’était penché pour embrasser la tête du vieil homme militant affaibli par une maladie respiratoire qui aura finalement raison de lui dans la nuit de jeudi 28 à vendredi 29 mai à l’âge de 96 ans.

Ce geste de tendresse royal est une marque de respect et d’affection que les Marocains expriment envers les aînés. L’acte en dit aussi long sur les liens politiques singuliers qui unissaient les deux hommes.

Après son intronisation, en juillet 1999, Mohamed VI, 36 ans seulement à l’époque, est accompagné durant ses premières années par l’expérimenté leader socialiste à qui le Roi Hassan II avait, deux ans auparavant, confié les rênes du gouvernement. Une première pour la gauche dans l’histoire du Royaume qui va marquer la réconciliation définitive entre les socialistes et la monarchie alaouite dont les rapports ont souvent été troublés depuis les premières années ayant suivi l’indépendance du Royaume en 1956.

Mohammed VI fait donc le choix de reconduire le Premier ministre hérité de son père. El Youssef assure la transition pendant plus de deux ans sans que la différence générationnelle ne pose le moindre problème.

Si la relation avec le Roi est restée au beau fixe après le retrait du leader socialiste de la vie politique en 2003, c’est parce qu’elle a été toujours caractérisée « par une grande considération et un respect infini », assurait El Youssoufi, il y a quelques temps.

L’ancien patron de la gauche marocaine ne manquait d’ailleurs aucune occasion pour le souligner : « Mohammed VI m’entoure constamment de son affection et de sa sollicitude et je lui en suis reconnaissant », dira t-il un jour.

Le Roi se préoccupait constamment de son état quand l’ancien leader socialiste commençait à avoir des ennuis de santé.

Initiative rare du vivant d’un homme au Maroc, le Roi Mohammed VI a tenu à honorer son ancien chef de gouvernement en baptisant de son nom, en 2016, une avenue dans sa ville natale de Tanger (nord).

Trois ans plus tard, le Souverain récidive les hommages pour El Youssoufi en faisant de lui le parrain d’une promotion d’officiers dont la cérémonie de sortie a eu lieu à Tétouan (nord-ouest).

Covid-19: l’état d’urgence encore prolongé au Sénégal

Le président de la République Macky Sall a prorogé, pour une durée de 30 jours l’état d’urgence décrété depuis le 23 mars dernier pour faire face à la pandémie du coronavirus.Ce nouveau décret présidentiel, signé ce vendredi par le président Macky Sall, doit être mis en exécution par le Ministre de l’Intérieur selon le document parvenu à APA.

Quid du couvre-feu fixé de 21 heures à 05 heures? Aly Ngouille Ndiaye devrait se prononcer au plus tard mardi selon certains médias dans un arrêté pour décider du maintien, de sa levée ou de son allègement. 

L’etat d’urgence avait été déjà prolongé le 3 mai dernier pour la même durée

A ce jour, 3429 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 1738 guéris, 41 décédés, 01 évacué et 1649 sous traitement.

Le Maroc représenté par quatre membres au sein du Comité International Olympique

Le Comité International Olympique (CIO) compte quatre membres marocains au sein de ses commissions pour l’année 2020, a annoncé l’instance internationale.

 Ainsi la présidente de fédération royale marocaine de volley-ball, Bouchra Hajij, siégera à la Commission Culture et patrimoine olympique, tandis que l’ancien athlète marocain Hicham El Guerrouj a été désigné membre de la Commission Entourage des athlètes, et le vice-président du Comité National Olympique Marocain, Kamal Lahou, sera membre de la commission marketing, a indiqué le CIO sur son site internet.

La composition des commissions du Comité International Olympique pour 2020, qui est établie par le président du CIO en étroite collaboration avec la Commission Exécutive du CIO, comprend également la nomination de la championne Olympique Marocaine, Nawal Moutawakel qui siégera dans quatre commissions.

Membre du Comité exécutif du CIO depuis 1997, la Marocaine a été désignée membre des Commissions Affaires publiques et Développement social par le sport, Communication, Coordination des 4è Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2022 et Coordination des Jeux de la XXXIVè Olympiade de Los Angeles 2028, a fait savoir la même source.

Maroc : Arrestation de 12 subsahariens pour une affaire de meurtre

Les services sécuritaires de la ville de Meknès, au nord du Maroc, ont arrêté 12 ressortissants subsahariens, dont deux femmes, pour leur implication soupçonnée dans une affaire de coups et blessures à l’arme blanche ayant entraîné la mort d’un citoyen africain, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Selon le communiqué, un différend entre une citoyenne africaine et la victime a tourné en une agression physique à l’aide d’une arme blanche qui a entraîné sa mort à son arrivée aux urgences , notant qu’une opération de sécurité sur le terrain a permis l’arrestation de tous les suspects et la saisie de l’arme blanche utilisée dans ce crime.

Parmi les personnes arrêtées, deux étaient directement impliquées dans la cet acte criminel, tandis que les autres détenus sont soupçonnés d’avoir participé à l’agression et aux violences portées à la victime, selon les premières investigations.

Les suspects ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire ordonnée par le parquet compétent pour jeter la lumière sur les dessous de cette affaire, conclut la même source.

La Zambie lance son portail commercial

La Zambie a lancé vendredi un portail de commerce en ligne dans le but de faciliter l’accès aux informations sur le commerce de marchandises et de non-marchandises entre le pays et ses voisins d’Afrique australe.Lors du lancement du portail d’information commerciale de la Zambie dans la capitale Lusaka, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Christopher Yaluma, a déclaré que le portail était une source crédible de statistiques commerciales sur la Zambie et devrait positionner le pays comme l’un des pays ouverts aux affaires.

« Cela devrait améliorer les flux commerciaux et consolider la position stratégique du pays dans la promotion du commerce dans la sous-région », a déclaré Yaluma.

Il a ajouté que le portail était conforme à l’Accord sur la facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du commerce, qui appelle les gouvernements à faire preuve de transparence dans leurs relations commerciales et à fournir des guides pratiques pour les formalités commerciales.

Football: les finalistes du Prix Marc-Vivien Foé du meilleur joueur africain 2020 connus

Aucun joueur ivoirien ne figure sur la liste des onze finalistes de l’édition 2020 du Prix Marc-Vivien Foé du meilleur joueur africain de la ligue 1 française dévoilée vendredi par Radio France Internationale ( RFI) et France 24, deux médias internationaux français. Selon un communiqué transmis à APA, le lauréat de cette compétition qui désigne le meilleur joueur africain évoluant dans le championnat français de ligue 1 sera connu le 29 juin prochain.

« Les services des sports de RFI et France 24 ont souhaité revenir sur une saison qui, malgré son arrêt anticipé le 13 mars dernier en raison du contexte sanitaire mondial, est marquée par sa qualité et de belles performances des joueurs africains», explique le communiqué.

 Le jury de ce concours est composé de près de 100 journalistes spécialistes du football français et africain issus de tous les médias (radio, télévision, presse écrite, Internet).

L’an dernier, le Prix Marc-Vivien Foé a été remporté par l’Ivoirien Nicolas Pépé. Avant lui, en 2011, cette compétition avait été remportée par son compatriote Yao Kouassi Gervais dit Gervinho.

 Depuis 2011, le trophée du meilleur joueur africain de Ligue 1 porte le nom de Marc-Vivien Foé en hommage au joueur camerounais décédé le 26 juin 2003 sur la pelouse du stade de Gerland à Lyon.

 Les finalistes de l’édition 2020

1- Yunis Abdelhamid (Maroc / Reims) – Défenseur

2- Denis Bouanga (Gabon / Saint-Etienne) – Attaquant

3- Andy Delort (Algérie / Montpellier) – Attaquan

4- Habib Diallo (Sénégal / Metz) – Attaquant

5- Idrissa Gueye (Sénégal / Paris SG) – Milieu de terrain

6-Édouard Mendy (Sénégal / Rennes) – Gardien

7-M’Baye Niang (Sénégal / Rennes) – Attaquant

8-Victor Osimhen (Nigéria / Lille) – Attaquan

9-Moses Simon (Nigéria / Nantes) – Milieu de terrain

10- Islam Slimani (Algérie / Monaco) – Attaquant

11- Hamari Traoré (Mali / Rennes) – Défenseur

La Banque mondiale débloque 224 milliards FCFA pour l’autonomisation des filles dans le Sahel

La Banque mondiale a débloqué 376 millions de dollars, soit plus de 224 milliards FCFA pour renforcer le capital humain et l’autonomisation de la jeune fille dans plusieurs pays africains dont la Côte d’Ivoire, a appris APA vendredi de source officielle.Il s’agit du quatrième financement additionnel au titre du projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au sahel (SWEDD, selon l’acronyme anglais), une initiative mise en oeuvre dans plusieurs pays africains dont la Côte d’Ivoire, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad.

L’information a été donnée, vendredi, à la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné par la directrice des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Coralie Gevers.  La ministre Mariatou Koné est par ailleurs, la présidente du Comité régional du SWEDD.

« Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un financement de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 376 millions de dollars afin de renforcer le capital humain en Afrique et d’améliorer les résultats de la région en matière de développement humain», rapporte un communiqué de cette institution transmis à APA. 

Ce nouvel appui financier porte l’investissement total de la Banque mondiale en faveur du SWEDD à 680 millions de dollars auxquels s’ajoutent 10 millions d’euros supplémentaires investis par l’Agence française de développement (AFD) au titre d’un financement parallèle, souligne le communiqué.

Selon le texte, la phase 2 du projet SWEDD permettra d’intensifier les activités en cours en Côte d’Ivoire, au Mali, en Mauritanie, au Tchad et les étendre à deux nouveaux pays que sont le Cameroun et la Guinée.

« De manière générale, le projet continuera à investir dans des activités qui ciblent les adolescentes et leurs communautés afin d’améliorer les compétences psychosociales et les connaissances des jeunes filles en matière de santé sexuelle et reproductive, de les maintenir à l’école et d’élargir leurs perspectives économiques», conclut le communiqué.

Le projet SWEDD s’inscrit dans la ligne de l’agenda 2063 de l’Union Africaine ainsi que des stratégies nationales des pays bénéficiaires.

Il contribue également à la stratégie d’aide à l’intégration et à la coopération régionale du Groupe de la Banque mondiale qui met l’accent sur le développement du capital humain et l’émancipation économique des femmes.

CPI : la décision de la Cour est « une victoire et un pas en avant » (Blé Goudé)

Charles Blé Goudé estime que la décision de la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), révoquant des restrictions sur sa liberté et celle de Laurent Gbagbo est « une victoire et un pas en avant », dans un message vidéo à ses militants publié vendredi.«Cette décision qui est certes une victoire, qui est certes un pas en avant, ne doit pas être considérée comme la victoire d’un camp sur un autre (…) ensemble nous avons l’impérieux devoir de rassembler de nouveau les Ivoiriens pour reconstruire notre pays, parce qu’on ne construit pas dans la division. Chers amis, c’est à Dieu que revient la gloire », a dit Blé Goudé à ses militants sur sa page Facebook. 

Ce que Dieu a commencé, rappelle-t-il, il va terminer, lançant à ses militants et sympathisants de « continuez de prier pour Laurent Gbagbo et moi (car) nous avons toujours besoin de vos prières, de votre soutien, dans l’union et dans la solidarité ». 

« Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous annoncer que depuis hier, la Chambre d’appel de la CPI a décidé de lever toutes les mesures de restriction,  de déplacement, de voyage contre M. Gbagbo et moi », a dit Blé Goudé, annonçant cette « bonne nouvelle » attendue par son camp depuis longtemps.

« Je voudrais vous dire toute ma joie, mais en même temps je voudrais vous traduire toute ma gratitude, car malgré les difficultés, la fatigue, vous avez été là,  vous y avez cru par vos prières, par vos soutiens, que ce soit en Côte d’Ivoire, en Afrique, en Europe, aux États-Unis, partout dans le monde », a -t-il ajouté.  

À l’approche de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, prévue le 31 octobre 2020, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition), Charles Blé Goudé,  a invité ses partisans à s’enrôler en vue de l’obtention de la Carte nationale d’identité (CNI).

«En ce qui concerne la carte nationale d’identité, j’avais espéré que cette opération serait gratuite,  hélas, les appels n’ont pas été entendus par les autorités compétentes,  pourtant il faut que chaque Ivoirien ait sa pièce », a-t-il poursuivi. 

Il a demandé à ses militants d’aller se faire enrôler pour détenir la CNI, un document administratif. Sur 11 millions de pétitionnaires attendus, plus de 400 000 se sont faits enrôler à ce jour, alors que le calendrier électoral prévoit le scrutin le 31 octobre 2020. 

Pour le président du Cojep, Charles Blé Goudé, il faut au regard des restrictions liées à la crise sanitaire de la Covid-19, « rallonger d’au moins 30 jours l’opération d’inscription sur la liste électorale » pour permettre à un grand nombre de personnes de participer à cette joute électorale.

La CPI a levé le mercredi 28 mai 2020 les mesures restrictives dans l’affaire Laurent Gbagbo et  Blé Goudé, ordonnant qu’ ils ne se déplacent en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident dans l’Etat d’accueil à moins d’en avoir été expressément autorisés au préalable par la Cour.

Il est demandé au greffe de leur remettre toutes leurs pièces d’identité, en particulier leur passeport. MM. Gbagbo et Blé Goudé doivent se présenter chaque semaine auprès des autorités de l’État d’accueil ou auprès du greffe de la CPI.

Ces deux personnalités devront se conformer à toute autre condition raisonnable imposée par l’État dans lequel ils seront libérés. Ces mesures viennent assouplir les conditions restreignant la liberté d’aller et venir de MM. Gbagbo et Charles Blé Goudé, suite à leur acquittement en janvier 2019.

Le Sénégal obtient 82,5 milliards FCFA des investisseurs du marché financier de l’UMOA

L’Etat du Sénégal a obtenu vendredi un montant de 82,5 milliards de FCFA (environ 132 millions de dollars) auprès des investisseurs opérant sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) à l’issue de son émission simultanée par adjudication d’obligations assimilables du trésor (OAT) à 3 et 5 ans, a appris APA auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Le montant sollicité qui était de 75 milliards FCFA, est destiné à assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat du Sénégal. Au terme de l’opération d’adjudication, l’agence UMOA-Titres a répertorié un montant de 111,903 milliards FCFA de soumissions globales provenant des investisseurs. Ce qui aboutit à un taux de couverture du montant mis en adjudication de 149,20%.

Sur le montant des soumissions proposées par les investisseurs, l’Etat du Sénégal a retenu 82,5  milliards FCFA et rejeté les 29,403 milliards FCFA restants, soit un taux d’absorption de 73,72%. 

Le remboursement des obligations avec une maturité de 3 ans se fera en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 2 juin 2023. En revanche, le paiement des intérêts se fera annuellement dès la première année  à un taux  de 5,85%.

Quant aux obligations avec une maturité de 5 ans, leur remboursement  se fera également en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 2 juin 2025. Le paiement des intérêts se fera annuellement dès la première année  avec un taux de 6%. 

Le Groupe BOA affiche un «léger décrochage» de son résultat net en 2019 mais «va très bien» (DG)

Le Groupe Bank Of Africa (BOA Group), affiche pour l’exercice 2019 un « léger décrochage » de son résultat net estimé à près de 15% mais « va très bien », a assuré mercredi son directeur général, Amine Bouabid.M. Bouabid s’exprimait lors d’une présentation des résultats des six banques du groupe notamment cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), à savoir BOA Bénin, BOA Mali, BOA Sénégal, BOA Niger, BOA Burkina Faso et BOA Côte d’Ivoire.    

La présentation, en raison de la pandémie à Covid-19, s’est déroulée sous forme de webinaire, en présence de près de 120 participants, membres de la communauté financière, des sociétés de bourse, des fonds d’investissement, ainsi que des investisseurs institutionnels et privés, des analystes et des journalistes, issus des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). 

« Globalement, les résultats sont bons, mais il y a un léger décrochage des résultats nets du groupe de 15% à peu près en 2019 et qui était dû essentiellement au coût du risque qui était anormalement élevé », a dit M. Bouadid. 

Pour le Mali et le Kenya, dira-il, le coût du risque était deux fois supérieur à la normale, ce qui a fait qu’ il y a eu un décrochage. Cependant, « il n’y a pas de sujet majeur hormis ces deux banques qui ont posé un problème ».

« Le groupe BOA va très bien et gère comme tout le monde la crise sanitaire de la Covid-19 » que la planète subit, a déclaré M. Amine Bouabid. Avec une performance smart lors de l’exercice 2019, il «essaie de faire preuve de résilience » pour contenir l’impact de la pandémie de la Covid-19.  

Performances financières 

Pour accroître les performances de leur portefeuille, chaque filiale du Groupe a dû gérer les contingences et les risques pays. Surtout, avec l’avènement de la pandémie de la Covid-19, elles devront pourvoir scruter l’environnement et capter des flux de capitaux.

La filiale du groupe au Bénin a enregistré en 2019 un produit net bancaire de 5,1%. Et ce, grâce à la quasi stabilité des charges générales d’exploitation avec un résultat brut d’exploitation en progression de près de 11%. Elle affiche une baisse du coût du risque du fait de la hausse des recouvrements et suite à des passages en perte (writte-off). Le résultat net ressort une croissance de 18% à 15 milliards Fcfa.

BOA Bénin est la première banque du pays en termes de crédits et de dépôts sur un réseau de 50 agences dont une ouverte en 2019. La fermeture des frontières avec le Nigéria depuis août 2019, toute chose qui impacte l’écosystème économique et la circulation monétaire. 

 Au Burkina Faso, la filiale de BOA s’adapte surtout à l’environnement sécuritaire marqué par des attaques terroristes. En variation par rapport à l’année précédente, le produit net bancaire ressort une croissance de 7,8%. Le coût du risque reste toutefois maîtrisé à 0,4% des encours moyens malgré une forte augmentation due à des passages en perte.

Le résultat net de BOA Burkina Faso ressort à 18,5 milliards Fcfa, en hausse de 7%. La filiale occupe le deuxième rang en termes de crédits dans le pays et le troisième au niveau des dépôts sur un réseau de 52 agences.

En Côte d’Ivoire, BOA éprouve une vulnérabilité face aux cours du cacao dont la culture représente 15% du Produit intérieur brut (PIB) et 38% des exportations du pays. Le produit net bancaire ressort une croissance de 7,7% malgré une légère augmentation du coût de risque. Le résultat net, lui, indique une hausse de 23% à 14,4 milliards Fcfa.

BOA Mali connaît une dégradation importante du portefeuille de crédits et des difficultés grandissantes de certains clients dont les conséquences sont aggravées par un niveau de concentration élevé du portefeuille. 

Quatrième banque en termes de crédits et de dépôts sur 54 points de vente (agences et bureaux), BOA Mali arbore toutefois un produit net bancaire en croissance de 7,8%. Le plan de réduction des charges générales d’exploitation porte ses fruits avec une amélioration du coefficient d’exploitation à 71%.

BOA Mali affiche une perte de 6,9 milliards Fcfa. Selon Laura Tran, directrice du Pôle participations, le Groupe prévoit une augmentation du capital de la filiale, prévue ce deuxième semestre. Les bonnes performances de la banque ont été annihilées par le niveau de provisions pour le risque exceptionnel élevé (17 milliards Fcfa de créances déclassées dont 75% sur cinq dossiers).

La filiale du groupe au Niger, elle, présente un contexte sécuritaire difficile. Première banque du pays en termes de credits6et deuxième en dépôts, le produit net bancaire de la filiale ressort une hausse de 13,7% avec un coût du risque qui se maintient autour de 0,5% des encours de crédits. Le résultat net ressort à 8,5 milliards Fcfa, en hausse de 11%. 

Quant à BOA Sénégal, en dépit de la faiblesse des investissements privés dans le pays, la filiale, 5è banque en termes de crédits et 4è en dépôts sur un réseau de 58 agences, affiche un produit net bancaire de 20,7%. Le résultat net, lui, ressort à 9,1 milliards Fcfa, en hausse de 7,1%. 

Indicateurs boursiers 

La crise sanitaire de la Covid-19, enclenché en décembre 2019, puis accentué au premier trimestre 2020 à travers la monde, a entraîné un recul des investisseurs internationaux de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).

La performance du titre de BOA Sénégal,  établie à 6,4% en décembre 2017, puis -19,2% en 2018, affiche -23,5% en 2019. Le taux à la date du 22 mai 2020 est de 0,0%. Le dividende brut de 179 Fcfa par action devrait être proposé au vote en Assemblée générale ordinaire (AGO) le 29 mai et la mise en paiement le 8 juin 2020.

BOA Niger, avec une performance de titre de -28,5% en décembre 2017, -21,2% en 2018 et -13,2% en 2019, affiche un taux de 0,4% au 22 mai 2020. La performance globale boursière, elle, est de 14% au 22 mai 2020.

À la BRVM, BOA Mali a enregistré en termes de performances du titre, -2,5% en décembre 2017, -52,9 en 2018 et -53,1 en 2019. A la date du 22 mai 2020, le tire affiche un taux de -15,7%, visiblement sanctionné par le marché.

BOA Côte d’Ivoire accuse en termes de performances, un taux du titre de -29,5% en décembre 2017 contre -14,13% en 2018 et -4,9% en 2019. A la date du 22 mai 2020, ce taux est de -17,4%. Le dividende brut de 350 Fcfa voté en AGO devrait être mis en paiement le 15 juin 2020.

L’indicateur boursier de BOA Burkina Faso ressort, en termes de performances, un taux du titre de 2,5 en décembre 2017 contre -27,3% en 2018 et -27,1% en 2019. A la date du 22 mai 2020, le taux du titre est de -16,9%. La performance globale boursière indique toujours au 22 mai 2020 une perte de -3,5%.

Pour la cotation de BOA Bénin à la bourse, l’on note en termes de performances du titre, un taux de -10,7% en décembre 2017 contre -43,6% en 2018 et -14 en 2019. Le titre s’est déprécié de 12,9% à la date du  22 mai 2020.

Les performances financières et boursières sont indépendantes. Toutefois, celles-ci sont boostées par le capital confiance, un facteur indéniable dans l’environnement du secteur bancaire et du secteur financier.  

Résilience     

Le Groupe BOA, selon son directeur général, affiche  jusqu’à avril 2020 de bons résultats. En termes de prévisions, à partir de juin, l’on voit qu’il y a une dégradation qui commence à s’opérer, mais avec une approche défensive, il apporte une réponse aux différentes problématiques.

En 2020, le groupe BOA compte faire preuve de résilience face à l’impact de la pandémie de la Covid-19. Il a fait savoir que c’est la grande tendance qui s’affiche dans les provisions pour l’instant avec un cours de risque qui pourrait atteindre 25%. 

« On anticipe en tendance pour l’instant avec un fort rebondissement qui devrait s’opérer en termes de résultats à partir de 2021 », a relevé M. Bouabid. Bien que ce soit des tendances, le groupe bancaire prépare une approche budgétaire pour stabiliser les activités et construire un véritable budget en 2021-2022.

Le groupe BOA montre un fort leadership en termes de riposte au niveau de la gestion de la situation. Après des actions pour répondre au choc et stabiliser l’activité, il se veut réaliste aux fins de rationaliser les crédits, tout en étant enfin  pro actif pour redessiner un nouveau modèle organisationnel et reprendre son élan à partir de 2021.

Ce faisant, le groupe travaille sur un plan de continuité d’activité en termes d’agence, de siège, de clients, et tout ce qu’il faut apporter comme solutions et réponses en fonction des contingences de chaque pays.

Être pro actif, le groupe bancaire mène déjà la réflexion post Covid-19. Il envisage de pousser fortement l’utilisation des canaux digitaux, permettre aux usagers de venir en agence pour des sujets essentiels, et répondre aux sollicitations des clients qui vivent la crise en apportant des solutions en termes de facilité de financement, de reconduction de certains crédits. 

D’ici à 2022, le groupe envisage également de modéliser les impacts financiers sur les différents pays, en définissant une approche méthodologique qui permette d’appréhender le portefeuille par secteur, de prendre des paris par secteur d’activité.

Les effets de la pandémie de la Covid-19 peuvent durer sur 12 à 15 mois. Et pour ce faire, M. Bouabid estime qu’ il va falloir revisiter ce modèle régulièrement. Déjà le groupe a fait diligence de demandes de baisse de tarification, de report d’échéances, pour minimiser au maximum l’impact de la Covid-19 sur les clients.

Le groupe n’est pas resté en marge de la solidarité autour des personnes vulnérables dans ce contexte de crise sanitaire de la Covid-19. « On est au-dessus de 2 millions d’euros (1,31 milliard Fcfa) de contributions qui ont été faites par le groupe et qui est repartie sur plusieurs pays », a dit M. Bouabid.