Culture, enseignement et politique au menu des quotidiens marocains

L’industrie culturelle marocaine, la répartition géographique des universités et la participation de la délégation marocaine à la réunion préparatoire du Sommet arabe, tenue à Alger, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui s’intéresse à l’industrie culturelle marocaine, déplore que le Royaume ait, pendant plusieurs années, « laissé le terrain vide à Internet et sa culture de divertissement », au moment où il devait développer une industrie culturelle capable de forger des générations immunisées, ne serait-ce qu’en partie contre les effets ravageurs des réseaux sociaux.

Des générations, qui dans leur temps libre chercheraient à se développer, car c’est le temps de l’inactivité qui rend possible l’activité d’inventer, de créer, de rêver, bref de se soustraire réellement aux injonctions du monde post-moderne, relève la publication.

Les jeunes ont exprimé, devant la Commission spéciale sur le modèle de développement, leur volonté quant au développement et à la multiplication des espaces dédiés à l’expression culturelle et artistique, rappelle-t-il, appelant les institutions marocaine à “emboîter réellement le pas”.

+L’Economiste+, qui revient sur le problème de la répartition géographique des universités, indique que le gouvernement n’envisage pas d’implanter des antennes universitaires dans toutes les régions qui en ont besoin.

“Pour l’actuelle équipe chargée de l’enseignement supérieur, ce n’est pas à l’université de se déplacer auprès des étudiants, mais l’inverse”, déplore le quotidien, se demandant si c’est raisonnable de pousser des milliers de jeunes à l’abandon, car incapables de subvenir à leurs besoins loin de leurs familles.

Parmi les étudiants qui quittent chaque année les facultés à accès ouvert sans diplôme, il y a ceux qui ont commis une erreur d’orientation, ceux qui ne se retrouvent pas parmi des effectifs pléthoriques, mais aussi ceux qui, sans ressources, sont contraints de décrocher, constate-t-il.

Des régions de 80.000 ou 100.000 habitants, produisant des milliers de bacheliers, ne mériteraient-elles pas de recevoir des antennes universitaires? regrette-t-il, soulignant que le système d’enseignement gagnerait à garantir une vraie «équité territoriale».

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui évoque la participation de la délégation marocaine à la réunion préparatoire au Sommet arabe tenue à Alger, qualifie d’“intox de bas de gamme” tentée par Alger au sujet d’un prétendu retrait de la délégation marocaine de la salle où se tenait cette réunion.

La risée dans l’histoire est que les membres des délégations des pays arabes présentes dans la salle ont tous constaté de visu que les représentants du Royaume étaient bien là.

Plus que ça, la délégation marocaine a protesté officiellement et conformément aux règles de l’art diplomatiques contre les agissements provocateurs des organisateurs algériens.

Tout cela s’est produit séance tenante devant des centaines de témoins oculaires on ne peut plus officiels, relève le journal.

Côte d’Ivoire : dépistage du cancer du sein à Yopougon

Des dizaines de femmes et de jeunes filles se sont faites dépister du cancer du sein samedi, au Lycée des jeunes filles de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.Cette séance était couplée avec le dépistage du col de l’utérus, une pathologie foudroyante. En 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré plus de 2.000 cas et plus de 1.400 décès, soit plus de la moitié des patientes qui ont perdu la vie.

Le cancer du sein, lui, est le premier cancer de la femme dans le pays. Il représente 19% de tous les cancers et plus du tiers de tous les cancers féminins avec plus de 3.300 nouveaux cas et près de 1.800 décès.    

Pour sensibiliser les femmes sur les facteurs de risques afin prévenir ces maladies, l’ONG Hope Life, a organisé une journée de dépistage gratuit du cancer du sein et du col de l’utérus. Le moment a été meublé par une séance de vaccination et de fitness.

Dr Rita Gouessé, la marraine de l’évènement, qui a « grandi dans le quartier » abritant ce lycée féminin et fait ses études dans cet établissement, s’est félicitée d’accompagner cette ONG pour permettre à certaines femmes qui n’ont pas les moyens d’aller à l’hôpital de se faire dépister.

Biologiste spécialiste du cancer, Dr Rita Gouessé a animé une conférence sur le cancer du sein. Plusieurs jeunes filles ont répondu à l’appel parmi lesquelles Andréa Zahoué, 26 ans, qui dit être venue pour le dépistage afin d’éviter ces « maladies très graves qui tuent ».  

Mme Fatou Traoré, 32 ans, une commerçante, affirme pour sa part être venue faire le test pour savoir si elle a une maladie, confiant avoir « peur de ça », c’est pourquoi elle a fait le déplacement pour faire le dépistage pour savoir si elle ne porte pas le cancer du sein ou du col de l’utérus. 

Selon Dr Rita Gouessé, le cancer du sein est une maladie qui est due à des cellules dans le corps qui deviennent folles, se multiplient trop et qui font des boules anormales. Mais, détecté tôt, le cancer du sein peut être guéri. Raison pour laquelle les femmes sont exhortée à faire le dépistage. 

Des facteurs de risques provoquent le cancer du sein. Deux cancers sur trois sont diagnostiqués après l’âge de 50 ans, suite à une ménopause tardive (après 55 ans), après une prise prolongée de pilules (sur au moins 5 ans), une puberté précoce (avant l’âge de 8 ans) et une grossesse tardive notamment après 40 ans.

En outre, la prise du tabac, l’obésité et le stress sont des facteurs de risques du cancer. Ce dépistage vise à détecter la pathologie, car un cancer débutant diagnostiqué précocement et traité, le sujet a au moins 90% de chance de guérison. 

La conférencière a par ailleurs conseillé l’autopalpation des seins et instruit les femmes sur ce geste. Elle a exhorté ces dernières à la réalisation dès l’âge de 45 ans et tous les deux ans, d’une mammographie qui a la capacité de détecter les cancers de petite taille.

A ses côtés, le médecin Simon Boni du Programme de lutte contre le cancer, a quant à lui exposé sur le col de l’utérus. Il a fait remarquer que le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer chez les femmes en Côte d’Ivoire avec plus de 2.000 cas et plus de 1.400 décès.   

L’infection au papillomavirus humain (HPV) est le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus. Etant une infection sexuellement transmissible, Dr Boni a appelé les femmes et les jeunes filles à éviter d’avoir des partenaires sexuels multiples. Aussi, les premiers rapports sexuels avant 18 ans constituent-ils un facteur de risque. 

Dr Simon Boni a fait savoir qu’aujourd’hui, il existe un vaccin contre le papillomavirus humain (HPV). La dose étant extrêmement couteuse, 200.000 Fcfa, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de vacciner gratuitement les filles âgées de 9 à 14 ans.  

Burkina : au moins 13 soldats tués dans une embuscade

Les groupes armés non étatiques ont encore fait des victimes dans les rangs de l’armée Burkinabè.Une patrouille du détachement militaire de Natiaboani, dans l’Est du Burkina Burkina Faso, est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés, hier samedi, a appris APA. 

L’incident s’est produit à hauteur du village de Katamboari, au Nord de Fada N’Gourma. Le bilan provisoire et non officiel de est de 13 soldats et de 2 supplétifs civils de l’armée tués, rapportent plusieurs sources concordantes jointes par APA.

Elles décrivent « une embuscade très violente » qui aurait fait des dégâts matériels importants. « Les assaillants ont aussi emporté du matériel militaire », ajoutent nos sources.

Cette attaque intervient cinq jours après celle qui a visé le 14e régiment interarmes de Djibo et qui a coûté la vie à 10 militaires. Selon l’État-major, la riposte à cette attaque avait permis de neutralisés 18 terroristes.

Le Burkina Faso est confronté depuis setp ans à une insurrection des groupes armés terroristes. Ils ont fait plusieurs milliers de victimes et entraîné le déplacement de près de deux millions de personnes.

La Guinée-Bissau soutient l’intégrité territoriale du Maroc

Suzi Carla Barbosa, la ministre bissau-guinéenne des Affaires étrangères, a réitéré la position constante de son pays sur ce sujet.Sans équivoque ! Dans une déclaration à la presse, vendredi soir à Bissau, à l’occasion de la visite du ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, la cheffe de la diplomatie bissau-guinéenne a réaffirmé la position de son pays par rapport à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.

« Nous voulons maintenir la même position constante exprimée depuis 2015, à savoir que la Guinée-Bissau soutient l’intégrité territoriale du Maroc, car nous sommes fidèles à notre engagement », a déclaré Suzi Carla Barbosa devant son homologue marocain.

La ministre bissau-guinéenne des Affaires étrangères a indiqué que la visite de M. Bourita vise « à analyser les relations bilatérales aux niveaux politique et diplomatique, mais aussi dans de nouveaux domaines comme le tourisme et la santé ». En outre, elle « sert aussi à démontrer que la relation avec le Maroc est de plus en plus forte ».

Côte d’Ivoire : les contraintes à l’élaboration de la comptabilité des matières

La mise en œuvre de la comptabilité des matières, visant une meilleure gestion des biens meubles et immeubles de l’Etat, nécessite l’implication de plusieurs acteurs clés.Pour valider le Projet de Document d’actions stratégiques de mise en œuvre de la comptabilité des matières (Dascom, 2022-2025), la direction générale du Budget et des finances, a organisé un séminaire du 25 au 28 octobre 2022 à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

La cérémonie de clôture a été présidée par M. Théodore Gnamien Konan, sous-directeur de l’évaluation et de la comptabilité des matières, représentant le directeur général du budget et des finances, M. Traoré Seydou.  

Il ressort des recommandations faites aux autorités compétentes, l’exhortation des structures sectorielles à se rapprocher du Comité technique de la comptabilité des matières pour la rédaction des textes en lien avec la comptabilité des matières.

En outre, les participants ont-ils, invité les ordonnateurs à impliquer les gestionnaires du patrimoine dans la gestion des biens acquis par les projets logés au sein de leurs structures. Et ce, en vue de recueillir toutes les données relatives aux propriétés de l’Etat.  

Le séminaire visait notamment l’élaboration d’un cadre de référence de la comptabilité des matières en Côte d’Ivoire. Il a permis de relever des griefs soulevés par les participants, entre autre, l’appréciation difficile des coûts des activités relevées dans le document d’actions stratégiques de la comptabilité des matières.

Les participants ont ensuite fait observer lors des débats que le Comité technique de la comptabilité des matières devrait être associé à l’élaboration de textes des structures techniques aux fins que cela n’ait pas un impact sur la comptabilité des matières.

Les travaux du séminaire se sont déroulées en Commissions et en plénière sous la présidence de Julien Etchi Koumé, gestionnaire du patrimoine du ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme.  

Ils ont été marqués par deux phases, la première ayant consisté pour les commissions à statuer sur une partie de l’avant-projet du Dascom 2022- 2025 ; tandis que et la seconde a concerné l’analyse et l’adoption des conclusions des différentes commissions les deux derniers jours du séminaire.

La Côte d’Ivoire veut mettre en conformité son dispositif selon les directives du Conseil des ministres de l’Uemoa sur l’harmonisation de la gestion des finances publiques de ses pays membres. Dans ce contexte, le pays a entrepris des réformes dont celle portant réglementation de la comptabilité des matières.   

Algérie: Réunion des MAE en préparation du Sommet du Conseil de la Ligue arabe

Les travaux de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères ont débuté samedi en Algérie en préparation du Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet, prévu mardi prochain.Le Maroc est représenté à cette réunion par une délégation présidée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Cette réunion se donne pour objectif de poursuivre la discussion sur le projet d’ordre du jour du Sommet, de formuler le projet de déclaration qui clôturera ses travaux et d’achever l’examen des questions soulevées par les délégués permanents et les Hauts responsables au cours des deux derniers jours.

Le projet d’ordre du jour du Conseil de la Ligue arabe comprend 19 points, dont les rapports soumis au Sommet arabe, la question palestinienne, le conflit arabo-israélien et ses évolutions, la solidarité et le soutien au Liban, l’évolution de la crise syrienne et de la situation en Libye.

Les ministres arabes des Affaires étrangères examinent également la situation au Yémen, le soutien à la paix et au développement au Soudan, le soutien aux républiques de Somalie et de l’Union de Comores, le dossier de l’occupation par l’Iran des trois îles émiraties, l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures des pays arabes, l’adoption d’une position arabe unifiée concernant la violation par les forces turques de la souveraineté irakienne, le maintien de la sécurité nationale dans le monde arabe, ainsi que la lutte contre le terrorisme et le développement du système arabe de lutte contre ce fléau.

L’ordre du jour de la réunion comprend aussi des points liés à l’action arabe commune, l’amendement des dispositions du statut du Parlement arabe, en plus des projets de résolutions présentés par le Conseil économique et social, ainsi que la proposition de réforme et de développement de la Ligue arabe.

Can beach soccer 2022 : le Sénégal au-dessus du lot

Les Lions ont remporté, hier vendredi à Vilankulo, au Mozambique, leur septième titre à la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer.Les rois incontestables du beach soccer africain ont fait respecter leur rang. Sur la plage de Vilankulo (Mozambique), les Lions ont encore rugi. Le Sénégal est remonté sur le toit de l’Afrique après les sacres de 2008, 2011, 2013, 2016, 2018 et 2021.

Une ascension parsemée d’embûches dans un continent où le football de plage est de plus en plus pris au sérieux. La campagne mozambicaine a démarré sur les chapeaux de roue face à l’Ouganda (10-1), écrasé par le rouleau compresseur mis en place par l’entraîneur Mamadou Diallo.

Opposé à l’Égypte lors de son deuxième match dans le groupe B, le Sénégal l’emporte six à quatre. Les Lions maintiennent la cadence contre Madagascar (8-4) pour bien aborder le second tour.

En demi-finale, les coéquipiers de Mamadou Sylla éliminent le Mozambique, pays hôte de la compétition (3-2) au terme d’une rencontre au cours de laquelle ils ont été menés deux à zéro.

Battue au premier tour, l’Égypte retrouve le Sénégal en finale. Dans cette der irrespirable, les Lions sont accrochés par des Pharaons teigneux (2-2). La prolongation ne profitant à aucune équipe, la séance des tirs au but se propose pour les départager. Les gardiens des deux formations sont impuissants sur les dix premières tentatives. Il n’y avait rien à faire devant des tireurs visiblement rompus à la tâche. Mais il faut aussi des nerfs solides. Ce qui a fait défaut à l’auteur du sixième tir égyptien. Son ballon, à bonne hauteur pour un portier, est repoussé par Alseyni Ndiaye. Jean Ninou Diatta, d’une frappe à bout portant, envoie son pays au septième ciel.

Le Sénégal est une fois de plus champion d’Afrique de beach soccer et deux de ses joueurs remportent des palmes. Le jour de sa 150ème sélection, Alseyni Ndiaye, est désigné meilleur gardien du tournoi. Le dernier rempart a participé à toutes les épopées victorieuses depuis 2008.

Plus jeune, Seydina Mandione Laye Diagne a éclaboussé cette Can de son talent. Avec dix réalisations à son actif, le numéro 8 a fini en tête du classement des meilleurs buteurs. Au-delà des pions, il a souvent montré la voie du succès à ses coéquipiers. Ce qui lui vaut également le titre de meilleur joueur de ces joutes.

En cinq rencontres, le Sénégal a inscrit 29 buts et en a encaissé 13. Les Lions et les Pharaons représenteront le continent noir à la Coupe du monde de beach soccer en 2023. Lors de la précédente édition, le Sénégal s’était arrêté en demi-finales. C’est d’ailleurs la meilleure performance africaine.

L’action du gouvernement au menu de la presse hebdomadaire marocaine

L’action du gouvernement est le thème principal traité par la presse hebdomadaire parue ce samedi.+Finances News Hebdo+ écrit que le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a défendu, avec un brin de triomphalisme, son bilan au Parlement, égrenant, une à une, les différentes actions mises en œuvre par l’équipe gouvernementale depuis qu’elle a pris les rênes du pays.

Tout ce qui a été initié jusque-là est en phase avec les engagements électoraux des partis de la majorité, devenus des engagements gouvernementaux après les élections du 8 septembre 2021, constate l’éditorialiste.

Les priorités pour 2023, consignées dans le projet de Loi de Finances pour 2023, sont circonscrites autour de quatre axes : le renforcement des fondements de l’État social, la relance de l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement, la consécration de la justice spatiale et le rétablissement des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes, relève-t-il.

Pour sa part, +La Vie éco+ écrit que l’enveloppe d’investissement prévue dans le projet de Loi de finances 2023, un montant record de 300 milliards de dirhams, a de quoi faire saliver les «spécialistes» de la commande publique.

Cette cagnotte mirobolante, qui viendra garnir le carnet de commandes des entreprises nationales et internationales, est une nouvelle démonstration du rôle des marchés publics en tant que levier de développement économique, de propulseur à la consommation et à la croissance, estime l’éditorialiste.

Mais ce qui est encore plus réconfortant, c’est que cet effort budgétaire colossal, dans un contexte de crise, est couplé à un chantier de refonte de tout l’arsenal législatif en la matière, relève-t-il, soulignant que le futur décret sur les marchés publics sera l’occasion de tirer vers le haut notre tissu économique.

Il devrait intégrer les dimensions sociales et de développement durable, renforcer les mécanismes de préférence nationale, consolider les dispositifs de facilitation d’accès aux PME, aux auto-entrepreneurs et coopératives, note-t-il.

Un référentiel unique applicable aux marchés passés par l’Etat, la dématérialisation de la chaîne comptable et financière, ainsi que la mise en place d’un Observatoire national de la commande publique sont également dans le pipe, ajoute-t-il, estimant que ces dispositifs devraient verrouiller davantage les process des marchés publics de manière à les rendre imperméables aux tentatives de corruption.

La commande publique ne sera plus ni un moyen de pression, ni un outil de rétribution de privilèges et encore moins une vache à lait pour engraisser des fonctionnaires et entrepreneurs dépourvus de sens moral, estime-t-il.

+Maroc Hebdo+, qui relève l’absence de communication du gouvernement, constate que plus d’un an après sa prise de fonction officielle, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch n’a accordé qu’une maigre interview, et ce le 19 janvier 2022 à la radiotélévision publique.

Ce dont, à l’occasion de l’Université d’été de la jeunesse du RNI tenue les 9 et 10 septembre 2021 dans la ville d’Agadir, il se targuait même, en affirmait qu’il n’était pas de « ceux qui aiment trop parler avant d’agir ».

Dans le fond, peut-être qu’il a raison et qu’il vaut mieux ne pas céder au verbiage, mais la nature ayant, in fine, horreur du vide, celui-ci finit nécessairement toujours par être comblé, et pas toujours dans le sens que les concernés espèrent, fait-il remarquer.

Certes, du temps où il n’était que simple ministre, Akhannouch avait indéniablement réussi à jouer d’une réserve que ceux qui le côtoient de près disent également être sienne dans le privé, mais en tant que chef de parti, puis deuxième personnalité de l’État, “la paire de manches est fatalement différente et, à l’évidence, épineuse”, commente-t-il.

Akhannouch se doit à coup sûr de refaire ses gammes, et ce autant pour son propre bien que celui du Maroc: en ces temps de défiance à l’égard de nombreuses institutions nationales, dont la gouvernementale, le moins que l’on puisse dire est qu’une majorité impopulaire n’est pas ce qui va faire pièce au nihilisme, indépendamment de “ce qui a été véritablement réalisé”, soutient-il.

Réflexion à Abidjan sur le visa d’affaires francophone

Ce visa a pour but de permettre une liberté totale de circulation au sein de la Francophonie, afin de fluidifier les échanges, les réalisations et la création de richesses partagées.L’idée a été exprimée dans les groupes de travail durant ces deux journées de débat, lors de la 2e Rencontre des entrepreneurs Francophones à Abidjan, tenue à l’occasion des 10 ans de célébration de Cgeci Academy, le forum économique annuel du Patronat ivoirien.    

La seconde édition de la Rencontre des entrepreneurs Francophones (REF) est un évènement inédit organisé par l’Alliance des Patronats Francophones et la Confédération générale de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est félicité vendredi, au cours de la cérémonie de clôture, de cette réflexion visant à « mettre sur pied un système spécifique de mobilité intra francophone des gens d’affaires, un véritable visa d’affaires francophone ».

Sept groupes de travail de l’Alliance des Patronats francophones ont analysé l’environnement économique, en passant par les infrastructures au numérique, la libre-circulation, la transition écologique, le secteur bancaire, les investissements et la formation professionnelle.

Les travaux des sept groupes de travail de l’Alliance appellent à renforcer considérablement le climat d’affaires de l’espace francophone avec l’appui des gouvernements ; et à favoriser « la circulation des biens et des personnes dans l’espace francophone pour lequel la création d’un visa d’affaires francophone est une nécessité absolue ».

Des projections indiquent qu’au regard du dynamisme démographique de ses membres, africains notamment, l’espace commun Francophone devrait atteindre en 2050 plus d’1,5 milliard de personnes, dont 700 millions de locuteurs francophones.

A cette échéance, 90% des locuteurs âgés de 15 à 30 ans, vivront en Afrique, ce qui montre que « notre continent francophone est, sans prétention aucune, l’un des acteurs clés du temps d’aujourd’hui et des mondes de demain », a lancé le Premier ministre ivoirien.

Pour M. Patrick Achi, faire grandir la Francophonie économique, c’est aujourd’hui savoir saisir une triple opportunité historique. La première opportunité, est géopolitique, la seconde est productive et la troisième est celle du combat de la nouvelle modernité.

M. Jean-Marie Ackah, président de la CGECI, le Patronat ivoirien, a relevé « la lourde responsabilité historique » des entrepreneurs francophones à « faire émerger une vraie Francophonie des affaires, qui permette de donner un contenu concret à la solidarité francophone que nous proclamons, alors que fleurissent partout dans le monde des blocs et les antagonismes qui les accompagnent ».

« Nous en avons débattu au cours de ces assises et nous repartons convaincus que nous devons inventer, selon le juste mot du président Geoffroy de Bézieurs, un modèle d’affaires singulier, qui nous distingue par son caractère généreux », a-t-il poursuivi.

L’évènement a enregistré la présence de Mme Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, de Geoffroy Roux de Bézieux, président de l’Alliance des Patronats francophones et près de 30 délégations des Patronats francophones.

Six mois après la création, à Tunis, de l’Alliance des Patronats Francophones, les 28 organisations patronales des pays francophones, se sont réunis les 27 et 28 octobre 2022 à Abidjan pour la seconde édition de la Rencontre des entrepreneurs Francophones (REF).

Cette session marque un point d’étape pour les travaux initiés par l’Alliance, créée pour dynamiser les flux économiques de l’espace francophone. La création de cette Alliance porte en elle un potentiel puissant et a vocation à devenir le bras armé des entreprises francophones.

Kagame à Maputo pour une visite de travail

L’armée rwandaise participe à la lutte contre le jihadisme au Mozambique.Le président rwandais, Paul Kagame est arrivé ce vendredi à Maputo, au Mozambique, pour une visite de travail. A son arrivée, le président Kagame et son homologue mozambicain Philippe Nyusi ont discuté des domaines de coopération en cours entre leur deux pays. 

Cette visite intervient quelques jours après que le Rwanda et le Mozambique ont conclu un accord mutuel d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports ordinaires. 

L’accord approuvé par le haut fonctionnaire du gouvernement mozambicain et le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale encouragera la libre circulation et renforcera la collaboration entre Maputo et Kigali. 

Depuis juillet 2021, 2000 soldats rwandais ont été déployés à Cabo Delgado aux côtés de soldats de l’armée mozambicaine et d’un détachement de la force opérationnelle de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Avec le soutien des forces rwandaises et de la SADC, la campagne de contre-insurrection a permis de reconquérir des territoires d’importance stratégique et de démanteler plusieurs bases rebelles au cours des derniers mois. 

En juillet 2018, le Rwanda et le Mozambique ont signé cinq pactes bilatéraux dans le but de renforcer les liens et le partenariat dans tous les domaines d’activité. Ces pactes comprennent un protocole d’accord sur la création d’une commission permanente conjointe qui supervise actuellement le processus de renforcement de leurs relations. 

Les deux pays ont également signé un accord de service aérien bilatéral, une exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service et un protocole d’accord sur la science et la technologie, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. 

L’accord bilatéral sur les services aériens constitue une étape vers des services aériens plus fiables et plus prévisibles entre les deux pays et pourrait permettre à la compagnie nationale rwandaise d’exploiter des vols vers le Mozambique.