MTN Côte d’Ivoire va lancer une plateforme de e-commerce

Ce projet appelé « Grand marché » qui fonctionnera comme une microfinance, devait permettre aux souscripteurs d’emprunter de l’argent pour faire leur commerce et le rembourser le lendemain ou des mois après.L’idée est de « mettre en relation commerciale nos bases d’abonnés avec des gens qui fournissent des services », a assuré le CEO de MTN Côte d’Ivoire, M. Djibril Ouattara devant des journalistes, à la Maison de la presse d’Abidjan.  

La filiale peaufine ce projet, a-t-il fait savoir, ajoutant qu’« on est en train d’aller dans 13 Grands marchés de la Côte d’Ivoire pour que toutes les femmes et aussi les hommes dans ces endroits puissent avoir accès à ce type de microfinance ». 

Le projet offre la capacité, par exemple, « le matin d’emprunter de l’argent pour faire son commerce et le rembourser le lendemain ou des mois après », a-t-il a précisé affirmant « on est en train de faire en sorte que ce soit répandu ».

Il a fait observer que cette plateforme électronique devrait être opérationnelle en novembre 2022. Les partenaires sont des banques, mais le processus en étude vise l’inclusion financière et l’accès à des financements.

L’entreprise de téléphonie qui revendique quelque 16 millions d’utilisateurs de ses services envisage de couvrir tout le territoire. Pour ce faire, elle essaie avec une structure canadienne des solutions qui devraient permettre de couvrir quasiment tous les hameaux du pays.

« Nous avons décidé qu’en Afrique, tout le monde mérite les avantages d’une vie moderne et connectée. C’est cela notre conviction, notre sacerdoce, (car) notre ambition doit être de fournir des solutions numériques de pointe pour le progrès de l’Afrique », a-t-il mentionné.

L’évolution du secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire, ces dernières années, indique un chiffre d’affaires au-dessus des 1.000 milliards Fcfa. « En 2016, on était proche de 1.000 milliards et depuis on est rentré dans une phase de décroissance (…) c’est en 2021 qu’on a recommencé à croître », a-t-il dit.

« Malheureusement, il est fort probable qu’on ne connaisse pas cette croissance à cause de la baisse significative qu’on a connue sur le mobile money », a-t-il poursuivi. Le secteur, aujourd’hui, devrait se trouver à un chiffre d’Affaires autour de 1.100 milliards Fcfa.

Certification de 23 PME du Programme Elite Brvm Lounge

A l’issue d’une phase de formation, ces PME ont été coachées et structurées pour prétendre à des financements à long terme tant sur le 3ème Compartiment que sur le marché obligataire de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm).

Le directeur général de la Brvm, Amenounvè Edoh Kossi, a indiqué lors d’une cérémonie à Abidjan qu’il s’agit de la première cohorte de certification qui marque la fin du processus de formation des entreprises du Programme ELITE Brvm Lounge entamé depuis 2018.

Ces entreprises du programme Elite BRVM Lounge exercent dans des secteurs d’activités variés à savoir : l’agroalimentaire, les assurances, les BTP, la distribution, la finance, l’hôtellerie, l’industrie, la sécurité et les Technologies de l’Information et de la Communication.

M. Amenounvè Edoh Kossi a fait savoir que sur l’ensemble de ces entreprises du programme, cinq d’entre viennent du Bénin, cinq autres du Burkina Faso, dix de la Côte d’Ivoire, deux du Mali, une du Niger, six du Sénégal et une du Togo.  

 Le Programme Elite Brvm Lounge a permis aux participants d’atteindre un certain nombre de réalisation tant sur le plan financier. Les entreprises Elite ont réussi à lever plus de 22 milliards FCFA, post-adhésion au Programme, dont 2 milliards en levée de fonds par placement privée sur le marché financier régional.

M. Kossi Edoh Amenounvè a salué « la très belle collaboration entre la BRVM et la Bourse de Casablanca », qui au cours de cette cérémonie permis de certifier également cinq PME issues du Programme Elite Maroc.

Le directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, a relevé l’objectif de ce programme qui vise « l’amélioration, avant tout, de l’entreprise ». Au Maroc, une centaine d’entreprises qui ont été enrôlées dans ce programme, et cette année il y a eu la première incursion sur le marché, 4 ans après.

« Ensemble, nous allons continuer à faire évoluer ce programme », a-t-il assuré, ajoutant que « l’idéal qui anime l’Uemoa est le même idéal qui anime le Maroc » qui a « la chance d’être un pays ouest-africain (…) historiquement et économiquement ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, parrain de la cérémonie, a déclaré que cette initiative est essentielle quand on considère le commerce intra-africain qui s’établi à 17% contre plus de 60% à 70% pour l’espace de l’Union européenne et les pays américains.  

Il a adressé ses chaleureuses félicitations aux entreprises lauréates de ce programme, disant rester convaincu que ce programme va contribuer à rendre plus dynamique leurs activités en plus des opportunités d’affaires et des débouchés.

M. Souleymane Diarrassouba a lancé un appel aux PME à adhérer massivement à ce programme qui constitue un levier pour accéder à de nombreuses autres opportunités, tout en assurant que les gouvernements se tiendront à leurs côtés pour soutenir leurs efforts.

La Brvm a lancé le 19 décembre 2017 le troisième Compartiment de son marché Actions qui vise à offrir aux entreprises à fort potentiel de croissance un accès au marché de capitaux afin d’obtenir du financement à long terme en vue d’accélérer leur développement et d’en faire des champions nationaux.

Afin de préparer les entreprises de l’Uemoa à accéder au 3ème Compartiment, la BRVM a créé le programme Elite BRVM Lounge en vue d’accompagner, entre autres, les PME dans l’amélioration de leur gouvernance, de leur gestion et de leur performance.

Cet accès au marché de capitaux permettra aux PME de disposer des ressources longues qu’elles ne pourraient pas avoir autrement de renforcer leur notoriété ; d’accroitre leur visibilité ; d’avoir une valorisation permanente et de changer de dimension. Depuis le démarrage effectif du programme Elite BRVM Lounge, en 2018, trois cohortes d’une dizaine d’entreprises chacune ont été formées.

Foot-Elim. CAN U23 : liste des 25 Eléphants retenus face au Niger

Le sélectionneur des Eléphants U23, Emerse Faé, a dévoilé jeudi la liste des 25 joueurs retenus pour la double confrontation Niger-Côte d’Ivoire les 22 et 29 octobre 2022, respectivement à Niamey et à Yamoussoukro.Ces rencontres interviennent dans le cadre du deuxième tour des éliminatoires de la CAN U23. Face à la presse, au siège de la Fédération ivoirienne de football (FIF), M. Emerse Faé a assuré « gagner » ces matchs avec ses poulains sélectionnés dans différents championnats.

Le 22 octobre 2022, les Eléphants footballeurs seront opposés au Mena du Niger en match aller à Niamey. Le match retour est prévu le 29 octobre 2022 à Yamoussoukro, dans la capitale politique ivoirienne.

Lors de cette conférence de presse, l’entraîneur des Eléphants U23, Emerse Faé avait à sa côtés Abdoulaye Méité, son ancien coéquipier en équipe nationale, qui est actuellement manager général de l’équipe des U23.

Le Maroc accueille la CAN U23 en juin 2023. A l’issue de cette compétition les trois premières équipes pourront participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024. L’équipe des Eléphants U23 était vice-championne de l’édition précédente.

Voici la liste des joueurs :

GARDIENS DE BUT :

1 Koné Mohamed (SOA)

2 Fofana Issa (Al Hilal)

3 Tolla Franck (E.S Bafing)

DEFENSEURS

4 Doua Seniko Roméo (Lys Sassandra)

5 Tolikpaley Luc (Lys Sassandra)

6 Coulibaly Souleymane (Asec)

7 DoumbiaVayanga (Stade d’Abidjan)

8 Zouzou Landry (AFAD)

9 Sylla Aboubacar Kalhil (OH Louvain)

10 Legbo Dimitri Christian (Ararat)

11 Yabré Mohamed (SOA)

MILIEUX

12 Debohi Dieudonné (SM CAEN)

13 Djiré Abdoulaye (RCA)

14 Bada Arthur (Asec)

15 Zoungrana Mohamed (Asec)

16 Doumbia Arafat (SOA)

17 Sidibé Alpha (FC San-Pedro)

18 Sogodogo Yaya (SOA)

ATTAQUANTS

19 Sanogo Abdoulaye (SOL FC)

20 Karamoko Ben Guel (Stade d’Adjamé)

21 Kouyaté Ben Guel (Stade d’Abidjan)

22 Coulibaly Koro (SOL FC)

23 Karamoko Sankara William (Asec)

24 Traoré Seydou (Racing club Abidjan)

25 Serebé Yacabo Valentin (Zoman FC)

Le FSA veut davantage soutenir les entreprises sénégalaises

Les engagements du Fonds de Solidarité Africain (FSA) auprès des entreprises du pays de la Teranga sont en deçà de leurs besoins de financement selon son Directeur général, Ahmadou Abdoulaye Diallo.En 47 ans d’existence, le Fonds de Solidarité Africain (FSA) n’a accordé que 200 milliards de financements à 46 entreprises sénégalaises. Ces ressources ont permis aux bénéficiaires de mobiliser 315 milliards de F CFA de crédits. « Dans l’absolu, ces chiffres peuvent être impressionnants. Mais si nous les analysons en détail, nous nous rendons compte qu’ils sont non seulement en deçà des besoins de financement des entreprises sénégalaises, mais également en deçà des ambitions du FSA pour le Sénégal », a déclaré le Directeur général dudit fonds, le malien Ahmadou Abdoulaye Diallo.

S’exprimant à l’occasion de la Journée de partage des mécanismes de garantie et de bonification des prêts organisée ce jeudi par le Club des investisseurs sénégalais (Cis), le DG du FSA a relevé que cette situation est surtout due à la méconnaissance de son institution par les hommes et femmes d’affaires du pays.

A travers cette rencontre, « nous espérons que la connaissance du FSA et de ses instruments d’intervention ainsi que de la mise en adéquation de ces outils avec les besoins des entreprises, nous allons tracer un chemin permettant de développer les activités économiques », a-t-il dit.

Abondant dans le même sens, le Directeur exécutif du Cis, Abdoulaye Ly, a exhorté le FSA à mieux se faire connaitre. « Le FSA doit faire preuve d’accessibilité et s’adapter aux exigences du secteur privé et des Etats pour lesquels il travaille », a-t-il dit, ajoutant que le Cis est prêt à accueillir un guichet du Fonds de solidarité qui sera dédié aux sociétés sénégalaises.

Le contexte d’incertitude dans lequel vit le monde fait que « la garantie va être une exigence de plus en plus forte des banques », a relevé le Directeur exécutif du Cis, déplorant le fait que celle-ci soit « le maillon faible du système financier du Sénégal compte tenu de la structure de nos économies marquée par une prédominance du secteur informel ».

Conscient de cette réalité, le FSA dit s’être adapté à la situation et propose une garantie accordée aux banques et aux établissements financiers qui, bénéficiant du principe de subsidiarité, de la proximité avec les acteurs locaux de moindre taille, vont octroyer des prêts aux entreprises du secteur informel.

Loin d’elle l’idée de vouloir pérenniser ce système, l’institution financière panafricaine encourage les sociétés informelles à devenir formelles. « Beaucoup de politiques publiques sont favorables à cela en disant aux concernés que tout leur coûte cher en restant dans l’informel. Alors que si elles basculent dans le formel, il y a des mécanismes de subvention dont elles peuvent bénéficier et qui vont rendre leurs coûts de production moins élevés et par conséquent elles seront plus compétitives sur le marché », a indiqué M. Diallo.  

Fondé en mars 1975, le FSA, dont le siège se trouve à Niamey au Niger, a pour pour mission de contribuer au développement économique et au progrès social de ses Etats membres africains, en facilitant, à travers ses techniques d’intervention, l’accès aux ressources financières nécessaires à la réalisation des projets d’investissement et des autres activités génératrices de revenus.

Les États membres du FSA sont le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, Maurice, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

Le Maroc, pays hôte de la 47ème réunion annuelle de l’OICV

La ville de Marrakech abritera, du 17 au 19 octobre, la réunion annuelle de l’Organisation Internationales des Commissions de valeurs (OICV), une manifestation qui se tient pour la première fois au Maroc.

Cette réunion va rassembler les représentants d’une centaine  d’autorités de régulation des marchés des capitaux ainsi que d’autres  membres de la communauté financière internationale. Près de 400  personnes sont ainsi attendues pour cet évènemlent.

L’Organisation  Internationale des Commissions de Valeurs est l’institution de référence  pour les régulateurs des marchés des capitaux dans le monde. L’OICV  collabore avec le G20, le Conseil de stabilité financière (FSB), ainsi  qu’avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International qui ont  adopté les normes de l’OICV comme référence pour le secteur.

Engagée  au sein de l’OICV, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux est  membre de son Conseil d’Administration et préside, depuis 2020, le  comité régional «Afrique & Moyen Orient » regroupant 42  représentants des marchés des capitaux de la région.

En marge de cette réunion, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) organise le 20 octobre 2022 une conférence internationale. sous le thème « Global Capital Markets – Expect the unexpected : a trilemma for capital markets » (Prévoir l’imprévisible – un trilemme pour les marchés des capitaux).

Cette conférence unique réunira membres du gouvernement, économistes de renoms, experts financiers et régulateurs des marchés de capitaux pour une série de débats et discussions.

Cinq panels aborderont les principaux enjeux auxquels font face les marchés financiers mondiaux à travers un programme riche tant par sa diversité que par ses intervenants nationaux et internationaux.

Le Mozambique va privatiser sa compagnie aérienne

La compagnie aérienne nationale s’est lourdement endettée et connaît une une mauvaise gestion de la part de ses dirigeants.Le Mozambique envisage de privatiser sa compagnie aérienne nationale et sa société nationale de télécommunications pour améliorer leur viabilité, a appris APA ce jeudi à Maputo, la capitale.

Selon le ministre des Transports et des Communications, Mateus Magala, la privatisation permettra de sortir ces sociétés publiques de la situation financière compliquée dans laquelle elles se trouvent.

La semaine dernière, l’organisation non gouvernementale Centre for Public Integrity affirmait que les deux etreprises en question sont techniquement insolvables et ont besoin d’injections de capitaux et de garanties de l’Etat pour répondre aux créanciers et, à ce titre, représentent un risque élevé pour les comptes publics.

Face à la crise, la compagnie aérienne du Mozambique est contrainte de suspendre certains de ses vols régionaux à cause de difficultés opérationnelles, qui ont ensuite été aggravées par l’arrivée de la pandémie Covid-19 en 2020.

Mali : l’Onu note des « progrès face à des défis colossaux » (rapport)

António Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, a adressé au Conseil de sécurité un rapport daté du 3 octobre dernier sur la situation au Mali.La communauté internationale suit de près le Mali dirigé par une junte et confronté à la menace jihadiste. Quatre mois après la publication du précédent rapport, le récent passe en revue les faits nouveaux survenus au Mali durant cette période, avant d’en faire l’analyse.

Dans le document de 21 pages, António Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, soutient que « le Mali fait encore face à des défis colossaux, mais les derniers mois ont été marqués par certains progrès ».

À l’avenir, selon celui qui a pris ses fonctions le 1er  janvier 2017, il est essentiel de tirer parti de ces avancées, l’objectif ultime étant de mettre le pays sur une voie irréversible vers la paix, la sécurité et la stabilité durables auxquelles sa population aspire depuis longtemps.

Constatant que l’accord entre le Mali et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur le calendrier de la transition et le mécanisme de suivi correspondant a « ouvert la voie à la levée des sanctions financières et économiques », M. Guterres a félicité « les dirigeants régionaux pour leur engagement sans faille ».  

L’ancien Premier ministre du Portugal (1995 à 2002), à propos du processus de retour à l’ordre constitutionnel, a salué l’adoption et la promulgation de la Loi électorale, l’entrée en service de l’organe indépendant unique de gestion des élections et la formulation d’une nouvelle Constitution. Tout cela, a-t-il affirmé, témoigne d’un nouvel élan qu’il convient de soutenir au regard des tâches à accomplir.

Persuadé que l’un des éléments clés « de la réussite des processus électoraux et des réformes tient à l’ampleur du consensus qui les entoure », António Guterres se dit encouragé « par le fait que les autorités (maliennes) aient relancé le cadre consultatif avec les partis politiques et les acteurs de la société civile, ainsi que par l’approche inclusive qui a sous-tendu l’adoption de la Loi électorale ».

Parallèlement à la lutte armée, le Mali explore également la voie du dialogue. À cet effet, souligne le successeur de Ban Ki-Moon, la tenue, en août, de la réunion de décision de haut niveau sur certains aspects de l’Accord de paix a ravivé les espoirs de progrès décisifs dans cette entreprise critique de désarmement, démobilisation et de réintégration.

Etant donné que l’Accord de paix reste le meilleur cadre pour surmonter les conflits récurrents dans le Nord du Mali, en plus d’être une composante essentielle du programme de réforme conçu par les Assises nationales de la refondation du pays, António Guterres a plaidé pour l’accélération, par le gouvernement et les mouvements signataires, « des travaux de la Commission ad hoc chargée de formuler des recommandations sur l’intégration des hauts responsables des mouvements, y compris en ce qui concerne la chaîne de commandement ».

« La Minusma continuera à soutenir le processus de paix »

À en croire le Secrétaire Général des Nations Unies, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), dont le mandat a été prolongé d’un an, le 30 juin dernier,  « continuera à soutenir le processus de paix, notamment dans le cadre de la médiation internationale ».

Poursuivant, il a magnifié les résultats de la session du Comité de suivi de l’Accord qui vient de se tenir. « Le plein fonctionnement de ce Comité et de ses structures subsidiaires est indispensable pour garantir un suivi étroit du processus de paix, le Comité offrant aux parties une tribune pour exprimer leurs préoccupations afin de parvenir à des solutions consensuelles », a fait savoir M. Guterres.

Sur le théâtre des opérations, cet ex-Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (2005-2015), dit rester profondément préoccupé par l’évolution des conditions de sécurité dans le contexte de la reconfiguration de l’action antiterroriste internationale au Sahel : « La poursuite des activités terroristes dans le centre du Mali et dans la zone tri-frontalière entre le Mali, le Burkina et le Niger, en particulier dans les régions de Ménaka et de Gao, y compris la concurrence accrue entre groupes terroristes, a fait un nombre considérable de victimes civiles, provoqué des déplacements de population et perturbé les moyens de subsistance de communautés déjà vulnérables ».

Dans ce contexte, le Mali a intensifié ses efforts pour lutter contre l’insécurité, mais « une paix durable ne peut être atteinte que si les opérations de sécurité s’accompagnent d’efforts tout aussi résolus pour instaurer la présence de l’État, y compris un appareil judiciaire considéré comme équitable et efficace, pour assurer la prestation des services de base, pour promouvoir la réconciliation intra et intercommunautaire et pour protéger les droits humains », a expliqué l’ancien président du Conseil européen.

Par conséquent, il a apprécié les mesures prises par le gouvernement malien en vue du redéploiement du personnel de l’administration civile et pour l’adoption de sa stratégie de stabilisation et de son plan d’action pour les régions du Centre.

La Minusma et l’équipe de pays des Nations Unies, a promis António Guterres, travailleront en étroite collaboration avec les autorités pour appuyer ces mesures et la Mission continuera à soutenir l’action des Forces de défense et de sécurité maliennes en pleine conformité avec la politique de diligence voulue en matière de droits humains.

« J’exhorte les autorités maliennes à redoubler d’efforts »

Les Nations Unies accordent une importance particulière au respect des droits humains en toutes circonstances. À ce sujet, son Secrétaire Général a rappelé que les opérations militaires, y compris celles menées avec des partenaires bilatéraux, doivent être menées dans le respect du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, et les auteurs de violations et d’atteintes doivent être amenés à répondre de leurs actes.

Globalement, aux yeux de la communauté internationale, si la note trimestrielle récemment publiée par la Minusma fait état d’une baisse du nombre de violations et d’atteintes recensées, la situation générale n’en reste pas moins fort préoccupante.

Partant de là, M. Guterres a exhorté « les autorités maliennes à redoubler d’efforts pour honorer leur engagement de respecter leurs obligations internationales », non sans dire que « la Minusma continuera à soutenir le gouvernement et poursuivra son dialogue constructif avec lui ».

Le conflit détériore sérieusement la situation humanitaire au Mali et dans les autres pays du Sahel concernés par la menace jihadiste. Face à l’urgence, a estimé l’ancien président de l’Internationale socialiste, une mobilisation internationale, bien supérieure à celle qui existe jusqu’à présent, s’impose.

« Le plan de réponse humanitaire n’étant financé qu’à hauteur de 27 %, j’appelle la communauté internationale à se mobiliser pour répondre aux besoins cernés. Plus généralement, un soutien international est requis pour l’exécution des différents processus en cours au Mali. Aussi centrales soient-elles, les initiatives maliennes ne peuvent réussir sans un accompagnement à la hauteur des tâches à accomplir », a-t-il ajouté dans ce sens.

Les progrès réalisés au Mali, a prévenu António Guterres, contribueront considérablement à stabiliser la région du Sahel. En revanche, tout échec dans la stabilisation du pays se répercuterait bien au-delà de ses frontières. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, « j’encourage toute action visant à renforcer la confiance et la coopération entre le Mali et ses voisins et partenaires internationaux » et « demande à nouveau la libération des 46 soldats ivoiriens encore détenus au Mali ».

En outre, le Secrétaire Général des Nations Unies a déclaré que l’efficacité de la Minusma est étroitement liée au niveau de facilitation dont elle bénéficie de la part des autorités en termes de liberté de mouvement et d’autres activités connexes, conformément à l’accord sur le statut des forces.

Au cours des derniers mois, « les entraves aux opérations de la Minusma ont eu une sérieuse incidence sur sa capacité à s’acquitter de son mandat, en particulier la protection des civils », a regretté le natif de Lisbonne (Portugal), qui a invité « les autorités maliennes à soutenir pleinement la Mission dans toutes ses activités visant à les aider à instaurer la paix et la stabilité dans le pays ».

De l’avis d’António Guterres, il est urgent de doter la Minusma des moyens dont elle a besoin, compte tenu de son environnement opérationnel difficile, en particulier de la menace asymétrique à laquelle elle doit faire face. Aussi, au vu de l’évolution des conditions de sécurité, il importe d’envisager les mesures appropriées, y compris un accroissement de la force à court terme, conformément à ce qui a déjà été convenu avec les autorités maliennes, en attendant les conclusions de l’examen interne de la Mission.

Hévéa ivoirien : les ambitions d’industrialisation de la filière

La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc, veut désormais fabriquer des produits tels que les pneus pour l’industrie automobile, des trains d’atterrissage pour l’industrie aéronautique.Le pays envisage également d’améliorer la deuxième transformation pour réaliser des produits plus légers tels que les ballons, les gants ou encore les équipements de plongée. 

Cette vision a été déclinée lors d’un atelier organisé les 11 et 12 octobre 2022 par le Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) avec les acteurs de la chaîne de valeur hévéa.

Conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET, M. Arthur Coulibaly a insisté sur la volonté du gouvernement ivoirien à passer le cap de la deuxième transformation après avoir franchi l’étape de la première.

La Côte d’Ivoire, se félicitera-t-il, a « réussi le défi de la première transformation puisque 80% de notre caoutchouc naturel est également transformé. Maintenant, nous faisons face à ce troisième défi qui est celui de la deuxième transformation ». 

Pour lui, la deuxième transformation du caoutchouc naturelle ivoirien est « une opportunité importante pour la Côte d’Ivoire dans sa démarche de retenir toujours une plus grande valeur ajoutée de (ses) produits agricoles ».

La deuxième transformation peut permettre à la Côte d’Ivoire de développer des produits industriels. Le PCCET a échangé avec les acteurs de la chaîne de valeur pour lever les facteurs bloquants à une forte industrialisation de la filière.

Au cours de l’atelier, les équipes du PCCET ont partagé avec les acteurs de la chaîne de valeur les résultats d’une mission élargie d’échanges conduite du 1er juillet au 19 août 2022 dans plusieurs régions productrices.

Ces missions, selon le rapport de l’instance de coordination du projet, avaient pour but de recueillir les préoccupations et recommandations des acteurs sur le terrain tout en s’imprégnant de leurs réalités.

Durant deux jours, les participants ont réfléchi à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays, sur plusieurs points à améliorer pour une chaine de valeur hévéa plus performante.

Les résultats des travaux ressortent la problématique de l’accès à du matériel végétal plus performant, à la formation d’une main d’œuvre plus qualifiée ou encore d’une meilleure intégration entre les différents acteurs. 

La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc naturel, occupe le 4e rang mondial avec plus d’un million de tonnes annuel. Elle ambitionne de capter davantage de devises à travers de grands groupes industriels dans le secteur.

Burkina: des manifestations pour le maintien au pouvoir du capitaine Traoré

Dans plusieurs villes du Burkina Faso, des manifestants s’opposent au départ du capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un putsch contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba.Au Burkina Faso, les assises nationales prévues pour les 14 et 15  octobre risquent de se tenir sous haute tension. A la veille de ces  concertations auxquelles le chef de l’Etat burkinabé, le capitaine  Ibrahim Traoré a convié les forces vives de la nation, des  manifestations spontanées ont été notées dans plusieurs villes, a  constaté APAnews.

À Ouagadougou et à Kaya, les voies sont bloquées  alors qu’à Bobo Dioulasso, à 355 kilomètres à l’est de Ouagadougou, le  marché a été fermé, a-t-on appris de sources locales. Les manifestants  exigent le maintien du capitaine Traoré au pouvoir. « Nous allons  maintenir la pression. Si à la fin des assises, le capitaine Traoré  n’est pas confirmé, nous allons durcir le ton », a menacé un manifestant  à Bobo-Dioulasso.

Vendredi 30 septembre, le capitaine Traoré a  destitué le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, lui-même  auteur d’un coup d’État le 24 janvier dernier contre Roch March Christian Kaboré. Le jeune officier subalterne et ses camarades du  Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR)  reprochent au lieutenant-colonel Damiba ses choix hasardeux dans la  lutte contre les groupes jihadistes.

Le nouvel homme fort du pays, installé  dans ses fonctions de chef d’Etat par un acte fondamental, a dans la foulée rencontré  les secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires  courantes et les a exhortés à accélérer le rythme des tâches qui leur  sont dévolues. Il a aussi appelé à des concertations nationales pour  l’élaboration d’une charte de transition qui permettra au pays des  hommes intègres d’aller vers la transmission du pouvoir à un civil. Mais pour certains burkinabé, le capitaine Traoré reste l’homme de la  situation, surtout qu’il semble être favorable à un rapprochement avec la  Russie pour sortir du gouffre sécuritaire dans lequel ce pays sahelien est plongé depuis une dizaine d’années.

Af’Sud: les grévistes de Transnet rejettent une nouvelle offre salariale

Les employés réclament une augmentation de salaire à deux chiffres, supérieure au taux d’inflation de 7,6%.Des milliers de grévistes de Transnet, membres de l’United National Transport Union (UNTU) et du South African Transport and Allied Workers Union (Satawu), ont rejeté la dernière offre de 4,5% d’augmentation salariale rétroactivement au 1er octobre de cette 2022.

« Nous rejetons l’offre car elle est encore très éloignée de l’IPC (indice des prix à la consommation). Nous la rejetons parce qu’elle est très loin d’être une augmentation liée à l’IPC », a déclaré Cobus van Veeren, secrétaire général d’Untu.

La Satawu a également rejeté l’offre, affirmant que l’employeur est « cupide et égoïste ».

Les employés de Transnet réclament une augmentation de salaire à deux chiffres, supérieure au taux d’inflation de 7,6%, selon les représentants syndicaux des travailleurs.

Les exportations et les importations ont été gravement affectées par la grève, les milieux d’affaires avertissant que l’impasse aura un impact dévastateur sur l’économie si elle ne prend pas fin rapidement.

Ayanda Shezi, porte-parole de Transnet, a déclaré que les négociations d’hier mercredi n’avaient pas été faciles, mais que les deux parties avaient fait preuve d’une volonté de dialogue.

« Les négociations ont été un exercice d’équilibre délicat pour l’entreprise (consciente non seulement de l’abordabilité et de la durabilité des augmentations salariales pour elle) mais aussi de la pleine appréciation des pressions sur les coûts auxquelles les employés sont actuellement confrontés », a déclaré la porte-parole.

 « Mais l’entreprise reste déterminée à conclure les négociations salariales rapidement et à l’amiable dans l’intérêt des employés, de son intérêt et de l’économie nationale », a ajouté Mme. Shezi.

Pendant ce temps, le gouvernement a déclaré qu’il avait envoyé trois ministres pour rencontrer les travailleurs afin de tenter de sortir les négociations de l’impasse.

Les ministres des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, de l’Agriculture, Thoko Didiza, et de l’Emploi et du Travail, Thulas Nxesi, ont exhorté les parties aux négociations de Transnet à trouver une solution rapide au différend actuel sur les offres salariales, qui fait l’objet d’une médiation par la Commission de conciliation, de médiation et d’arbitrage (CCMA).