Tchad : Ali Hamata Achène a été acquitté

Le correspondant de la radio Dja FM dans la province du Guéra au centre du pays avait été interpellé fin décembre suite à une plainte pour diffamation.

Condamné le 7 janvier dernier à six ans de prison ferme, le journaliste Ali Hamata Achène a été relâché le 14 janvier après un procès en appel. Le correspondant de la radio Dja FM dans la province du Guéra au centre du pays avait été interpellé fin décembre suite à une plainte pour diffamation et outrage à magistrat alors qu’il enquêtait sur les lenteurs judiciaires.

La défense du journaliste tchadien Ali Hamata Achène a attaqué dès l’entame sur la forme. Les avocats ont pointé le fait que le journaliste n’avait pas été assisté pendant son audition par un avocat alors qu’il l’avait réclamé. Deuxième vice dans la procédure : le mis en cause était aussi accusé dans une autre procédure pour consommation de produits psychotropes.

Seulement, les deux dossiers n’ont pas été joints, comme l’exige la procédure. Deux motifs valables pour invalider les poursuites, concluent les avocats. Ils seront suivis par la cour qui ordonne la libération immédiate du journaliste pour vice de procédure.

Fin décembre alors qu’il enquêtait sur la lenteur de la justice dans le traitement des dossiers par le tribunal de Mongo, Ali Hamata Achène avait publié ses interrogations sur sa page Facebook. Ce post avait été considéré comme un outrage par le président du tribunal qui avait ordonné son interpellation.

 

Tchad : les journalistes demandent la libération d’Ali Hamata Achène

Ce correspondant de la radio Dja FM à Mongo dans la province du Guéra, a été interpellé dimanche 29 décembre.

L’union des radios privées du Tchad, dans un communiqué, a demandé la libération d’Ali Hamata Achène, correspondant de la chaîne de radio Dja FM. Le 26 décembre dernier, le journaliste avait été convoqué par un officier de police judiciaire puis placé en détention suite à une plainte du juge d’instruction de Mongo. Une détention qui est arrivé après la publication par Hamata Achène d’un post sur les réseaux sociaux, dans lequel il s’interroge sur la lenteur de la justice dans le traitement des dossiers.

Une décision que ne comprennent pas les membres de l’association des journalistes qui exigent la libération de leur confrère. « Si un journaliste ne vient pas chercher les informations qu’il diffuse, ils diront que ce sont des rumeurs, de fausses informations. Mais quand on vient à la recherche d’informations pour les mettre à la disposition du public, on dit que c’est une diffamation, un outrage à magistrat », regrette Mekondo Sony, président de l’Union des radios privées du Tchad.

Pour Mekondo Sony,  Ali Hamata Achène était en quête d’information et son arrestation est incompréhensible. « Nous demandons sa libération pure et simple, on ne peut pas le garder, il n’a rien fait ! », insiste-t-il.

L’Association des journalistes des radios privées, ne se limitent pas à la condamnation de l’arrestation d’Ali Hamata Achène. Celle-ci indique qu’elle tiendra pour seul responsable le juge à l’origine de la procédure.