Economie et santé au menu des quotidiens marocains

La sortie du trésor à l’international, les tests du vaccin anti-Covid-19, la situation économique de la RAM et la relance touristique sont les principaux sujets abordés par les éditorialistes des quotidiens de ce mardi.+L’Economiste+ rapporte que tout est prêt pour l’émission d’obligations souveraines du Maroc à l’international. Le journal annonce que « la levée sur les marchés financiers internationaux pourrait intervenir entre fin septembre et début octobre ». Il indique également que « le traditionnel road show qui précède une telle sortie est prévu dans les tous prochains jours, uniquement par visioconférence ». Le Trésor compte « emprunter 2 milliards d’euros sur les deux prochains exercices (2020 et 2021) alors que, dans la loi de finances rectificative, il a inscrit un montant de 60 milliards de dirhams à mobiliser via la dette extérieure pour cet exercice ».

Pour le quotidien, ce montant est « quasiment dérisoire » en raison de « l’épuisement des ressources locales » et du « manque d’épargne ». Il estime le besoin restant au Trésor pour se financer à 46 milliards de dirhams, compte tenu des importantes dépenses, notamment liées à la pandémie du coronavirus sur fin 2020. D’où un appel à lever un montant supérieur à 20 milliards de dirhams.

Le journal va même plus loin, affirmant que « le Trésor a toutes les capacités pour aller plus loin, jusqu’à 5 milliards d’euros, pour se donner plus d’air ».  Il se dit convaincu de la faisabilité d’une levée d’une telle ampleur suite aux importantes injections de liquidité de la FED et de la BCE sur les marchés financiers ces dernières semaines.

+Assabah+ relève que les forces armées (FAR), les forces auxiliaires, la gendarmerie royale, la direction générale de la sécurité nationale (DGSN) et les autres services sécuritaires et de renseignement militaires et civiles sont les premiers à répondre à l’appel de la nation, chaque fois qu’elle le demande.

En effet, dès que la liste a été ouverte pour l’inscription des volontaires pour les tests du vaccin anti-Covid-19, les éléments des différents départements de l’Etat-major général des FAR et des services sécuritaires ont fait montre d’un sens élevé du devoir et du sacrifice. Bien plus, le nombre de volontaires représentait plus de six fois l’effectif demandé par les autorités sanitaires compétentes, rapporte le quotidien.

Par ce sacrifice, ils ont ainsi poursuivi leur mission dans la lutte contre le nouveau coronavirus Covid-19, aussi bien sur le plan médical que sécuritaire. Ceci, fait remarquer la publication, au moment où certaines parties, non expressément nommées et qui mettaient à profit cette conjoncture pandémique pour bénéficier d’indemnités, n’ont pas réagi.

Et de rappeler que les essais cliniques se déroulent au Maroc, sur la base des accords conclus entre Rabat et Pékin. 

Sur un autre registre, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit  que sur les quelque 60 appareils que compte la flotte de la Royal Air Maroc (RAM), il a été décidé d’en retirer une vingtaine du trafic pour réduire les charges à un niveau soutenable et adapté à la baisse d’activité, notant que ces vingt appareils peuvent demain être utilisés pleinement pour connecter les principales destinations touristiques marocaines aux principaux marchés émetteurs.

Un modèle de compagnie low-cost est aujourd’hui possible voire nécessaire à condition de ne pas refaire les erreurs de la triste expérience dénommée Atlas Blue, soutient le quotidien, ajoutant que ces vingt appareils peuvent tout aussi être mobilisés et exploités dans un modèle de compagnie low-cost dédié au continent africain.

+L’Economiste+ souligne que le tempo d’une industrie touristique qui tente de se relever est donné ici et là par quelques échos de communication officielle, notant que les essais sont largement justifiés au regard de l’effroyable crise que ce secteur traverse.

Le Maroc a encore une carte en main, le fait de pouvoir compter sur la proximité de ses marchés émetteurs, majoritairement méditerranéens, explique le journal, notant que cette reconquête aura pour prérequis un gros travail de mise en confiance sur le respect des mesures de protection sanitaire tout au long de la chaine du produit touristique.

Covid-19: Le Maroc, 2ème pays le plus touché du continent

La montée en flèche des nouveaux cas de contamination à la Covid-19 ces derniers mois, a placé le Maroc au 2ème rang des pays les plus touchés par la pandémie en Afrique juste derrière l’Afrique du Sud qui compte 700.000 cas confirmés.Le Maroc, qui enregistre à ce jour 103.119 cas confirmés, dont 1855 décès, continue de gravir la sinistre hiérarchie mondiale et africaine des pays les plus touchés par le nouveau coronavirus.

En effet, en quelques semaines seulement, le Royaume a accumulé les cas de contaminations depuis la sortie d’un confinement généralisé de près de trois mois, (mars- juin 2020).  

Dans cette pente dangereuse où la moyenne de l’incidence quotidienne des nouveaux cas dépasse, désormais la barre des 2.000 contre à peine une centaine il y a encore trois mois, le Maroc vient de dépasser l’Egypte (102.015 cas), pays pourtant trois fois plus peuplé que le Royaume.

Aussi, le Maroc devance deux autres nations des plus peuplées à savoir l’Ethiopie et le Nigéria qui comptent respectivement 69.709 et 57.242 cas recensés.

Cette situation pandémique met à rude épreuve les responsables marocains qui se trouvent entre le marteau de la flambée des cas d’infection et l’enclume de prendre en charge des patients touchés.

Il est établi que la crise née du Covid-19 a lourdement impacté certains secteurs. Elle a eu un effet dévastateur sur tous les filets sociaux et économiques. De nombreux piliers du quotidien des citoyens ont été bousculés. Ceci ne manquera pas, non plus, de rebattre les cartes de larges pans économiques.

En espérant une baisse du nombre de cas de contamination, les Marocains se doivent de redoubler d’efforts et de se conformer aux règles d’hygiène et de sécurité sanitaire ainsi que les mesures préventives prises par les autorités marocaines.

Mali : un officier à la retraite pour diriger la transition

Bah N’daw, colonel-major à la retraite et ancien ministre de la Défense, a été choisi lundi 21 septembre pour diriger une transition vers le retour à l’ordre constitutionnel au Mali.Ce n’est pas un anonyme. Ce n’est pas non plus une célébrité. Le Colonel-Major à la retraite, Bah N’daw, qui a été désigné lundi 21 septembre 2020 pour occuper la fonction de chef de l’État durant la période de transition censée conduire le Mali vers un retour à l’ordre constitutionnel, après la démission forcée par l’armée du président contesté Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le 18 août dernier, ne figurait sur aucune de ces nombreuses listes de favoris ou pressentis qui circulent à Bamako jusqu’ici pour occuper un tel poste. L’officier retraité devrait être secondé par le chef actuel de la junte, le colonel Assimi Goïta, comme vice-président.

Selon ce dernier, qui a personnellement annoncé la nouvelle sur les antennes de la télévision nationale, une « cérémonie de prestation de serment aura lieu le vendredi 25 septembre ».

Natif de San, dans la région de Ségou, Bah N’daw, issu de la minorité apparentée au groupe Senoufo, les Minianka, présents aussi comme leurs « cousins » au Burkina et en Côte d’Ivoire, est diplômé de la 7e promotion de l’École Militaire Interarmes (EMIA) de Koulikoro, à 70 kilomètres environ de Bamako. Ancien pilote de l’armée de l’air, celui qui vient juste d’avoir 70 ans en août dernier, a poursuivi une formation de perfectionnement dans l’ex-Union soviétique avant de passer par l’École de guerre de Paris.

Ancien aide de camp de l’ex-président décédé la semaine dernière, Moussa Traoré, l’officier à la retraite est réputé intègre, compétent et très attaché aux lois et règlements. Selon plusieurs sources maliennes, ce trait de caractère explique d’ailleurs « ses multiples démissions à chaque fois qu’il s’est trouvé face à un problème de conscience », y compris lorsqu’il officiait aux côtés de l’ancien président Traoré alors redouté de tous. Ou encore quand il était ministre de la Défense sous IBK. Il avait été appelé à ce poste en remplacement de Soumeylou Boubèye Maïga forcé alors à quitter ses fonctions après la débâcle de l’armée malienne en mai 2014 à Kidal (ville sous contrôle de l’ex-rébellion touarègue) lors d’une visite visiblement mal préparée de l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Selon plusieurs sources à Bamako, son départ du ministère de la Défense résulte d’un différend sur l’application de certaines mesures contenues dans l’accord de paix négocié à Alger (Algérie) puis signé à Bamako en 2015 entre le gouvernement malien et les anciens groupes rebelles. N’daw, qui serait profondément hostile à plusieurs dispositions de cet accord, aurait catégoriquement refusé d’intégrer d’anciens rebelles touaregs ayant par le passé servi au sein des forces armées régulières avant de rejoindre la rébellion en 2012.

Après de longues semaines de discussions avec les différents acteurs politiques, civils, religieux et partenaires étrangers du Mali, la junte avait organisé les 10,11 et 12 septembre dernier des « journées de concertation nationale » à l’issue desquelles une transition d’une durée de 18 mois a été décidée et un profil de président de la transition dessiné. Selon le document final, adopté lors de ces trois jours d’âpres discussions, il a été décidé que le président de la transition soit de nationalité malienne, âgé de 35 à 70 ans, être réputé intègre, de bonne moralité et ne jamais avoir été condamné pénalement. Ce qui de l’avis d’une bonne partie des Maliens semble être le cas de l’ancien haut gradé à la retraite, qui a d’ailleurs plusieurs fois été décoré durant sa longue carrière de militaire : Officier de l’Ordre national, médaillé du Mérite militaire et titulaire d’une médaille du Mérite national. Selon les conclusions de ces fameuses journées de concertation, l’ensemble des futurs membres du gouvernement de transition doivent obéir aux mêmes critères, y compris le Premier ministre.

S’il est fort probable que la nomination de Bah N’daw comme président de la transition soit acceptée par les Maliens, surtout que cette désignation est l’œuvre d’un collège comprenant d’éminentes personnalités comme le très influent Imam Mahmoud Dicko et l’archevêque de Bamako, il reste un cap décisif que la junte doit faire passer pour cette décision : la validation par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Mandatée par la communauté internationale pour parvenir à un retour à une vie constitutionnelle normale, celle-ci avait pris une série de sanctions à l’égard du Mali, dont la fermeture totale des frontières aériennes et terrestres ainsi que la suspension de certaines transactions financières et commerciales avec Bamako. Après avoir tenté, avant de se résigner, de forcer les militaires à rétablir le président déchu au pouvoir, l’organisation régionale avait finalement conditionné la levée des sanctions prononcées à la nomination d’un président et d’un Premier ministre de transition non militaires mais civils. Un mini-sommet, tenu la semaine dernière à Accra, au Ghana, auquel le chef de la junte s’était personnellement rendu, avait réitéré de telles exigences. A l’issue d’une nouvelle visite attendue la semaine prochaine du médiateur de la Cedeao chargé de la crise malienne, l’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan, les Maliens sauront si le choix d’un militaire retraité comme chef de l’État de la transition est une bonne ou mauvaise nouvelle pour tous. Leurs voisins et eux.

ONU : Le Maroc toujours engagé en faveur du multilatéralisme

Le Maroc, qui s’est toujours engagé en faveur du multilatéralisme, prend part à la 75ème session de l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient pour la première fois de manière virtuelle, dans un contexte de pandémie mondiale.La thématique retenue pour cette année est « L’avenir que nous voulons, l’ONU qu’il nous faut : Réaffirmons notre attachement collectif au multilatéralisme ».

Cette assemblée générale sera l’occasion pour le Maroc de réaffirmer « sa foi dans le multilatéralisme, renouveler sa confiance dans l’organisation universelle et plaider pour davantage de solidarité et de coopération internationales dans la lutte contre la pandémie du Covid-19 », indique le ministère marocain des Affaires étrangères sur son portail.

Le multilatéralisme a été une constante de la politique étrangère du Royaume, dès son adhésion à l’ONU, le 12 Novembre 1956. Depuis Son accession au trône, le Roi Mohammed VI a décliné une vision ambitieuse basée sur les principes de solidarité et de coopération autour des trois piliers de l’action des Nations Unies que sont « Paix et sécurité » , « Développement » et « Droits de l’Homme ».

Le Royaume contribue ainsi activement au maintien de la paix et de la sécurité mondiales, plaide de manière active en faveur d’un développement durable et équitable, et œuvre pour la promotion et pour le respect des droits de l’Homme, faisant ainsi siennes les valeurs portées par les Nations Unies.

Expo 2020 : à Dubaï, un bouquet d’hôtels réservés aux visiteurs de l’Afrique et du Moyen-Orient

Un accord conclu entre deux entreprises prévoit la construction et la sécurisation d’une chaîne d’hôtels pour les visiteurs provenant de l’Afrique et du Moyen-Orient.L’offre est « exclusivement » destinée aux hôtes de ces deux zones, dont la population est estimée à 1,6 milliards d’habitants. AS World Group et son partenaire « IMAR pour l’hospitalité » ont retenu, au terme de la signature de leur accord, la construction et la sécurisation d’un bouquet d’hôtels.

AS World Group, présente au Centre financier international à Dubaï, s’occupe de la distribution des billets pour l’exposition. Pour sa part, « IMAR pour l’hospitalité », filiale de « IMAR pour l’immobilier », est spécialisée dans l’accueil et le divertissement. Les visiteurs d’Afrique et du Moyen Orient se verront ainsi offrir des promotions de qualité dans 18 hôtels doubaïotes.

La première ville des Émirats arabes unis va accueillir cette exposition universelle du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022, soit sur une durée de six mois. Initialement prévue du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021, elle avait vu la pandémie de Covid-19 imposer son report aux organisateurs. Avant la survenue de cette crise, l’Expo 2020 Dubaï disait attendre pas moins de 25 millions de visiteurs du monde entier.

Toutefois, la société AS World Group entreprendra une campagne de promotion de « IMAR pour l’hospitalité » durant la période préparatoire. Des propositions seront ainsi faites aux gouvernements fédéraux, aux fédérations, aux missions commerciales, aux chambres de commerce et d’industrie, aux sociétés des secteurs publics et privés mais aussi aux particuliers.

Expo 2020 Dubaï: des exposants promettent un accueil de qualité à leurs hôtes

Deux entreprises, qui prendront part à l’Exposition universelle 2020 de Dubaï, ont décidé de nouer leurs forces pour accueillir des visiteurs d’Afrique et du Moyen Orient dans leur chaîne d’hôtels.C’est une offre destinée « exclusivement » aux hôtes provenant de ces deux zones, dont la population est estimée à 1,6 milliards d’habitants. C’est ainsi qu’AS World Group et son partenaire « IMAR pour l’hospitalité » ont retenu, au terme de la signature de leur accord, la construction et la sécurisation d’un bouquet d’hôtels pour cette cible, informe l’agence de presse mauritanienne Sahara Media.

AS World Group, présente au Centre financier international à Dubaï, s’occupe en effet de la distribution des billets pour l’exposition. Pour sa part, « IMAR pour l’hospitalité », filiale de « IMAR pour l’immobilier », est spécialisée dans l’accueil et le divertissement. Les visiteurs d’Afrique et du Moyen Orient se verront ainsi offrir des promotions de qualité dans 18 hôtels doubaïotes.

La première ville des Émirats arabes unis va accueillir cette exposition universelle du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022, soit sur une durée de six mois. Initialement prévue du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021, elle avait vu la pandémie de Covid-19 imposer son report aux organisateurs. Avant la survenue de cette crise, l’Expo 2020 Dubaï disait attendre pas moins de 25 millions visiteurs du monde.

Toutefois, la société AS World Group entreprendra une campagne de promotion de « IMAR pour l’hospitalité » durant la période préparatoire. Des propositions seront ainsi faites aux gouvernements fédéraux, aux fédérations, aux missions commerciales, aux chambres de commerce et d’industrie, aux sociétés des secteurs publics et privés mais aussi aux particuliers.

La société civile ivoirienne outillée pour le plaidoyer sur l’APE intérimaire Côte d’Ivoire-UE

Un atelier de formation visant à renforcer les capacités de la société civile ivoirienne sur le contrôle citoyen et le plaidoyer relativement à l’Accord de partenariat économique intérimaire (APEI) s’est ouvert lundi à Dabou, à l’Ouest d’Abidjan.Cette session, organisée par la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), est prévue pour durer cinq jours et regroupe des organes du projet, le Comité de pilotage de la CSCI et des partenaires techniques.

« Il s’agit pour nous d’évaluer cet accord de partenariat économique intérimaire », a indiqué à la presse le président de la Convention de la société civile ivoirienne, Mahamadou Kouma, qui se félicite de ce que ce projet ait ouvert les produits ivoiriens au marché européen.

A ce niveau, il existe toutefois des débats. Si « d’autres estiment que cela crée une forme de servitude, ce n’est pas notre façon de voir », a dit M. Kouma qui note que depuis l’ex-président Laurent Gbagbo, l’APE est adopté par l’Etat ivoirien.

L’Accord de partenariat économique intérimaire, explique-t-il, « permet à la Côte d’Ivoire d’accéder au marché européen, notamment à un certain nombre et vice-versa, sans taxe ». Toute chose qui rend les entreprises locales compétitives.

Laurent Levard de l’ONG française GRET (Groupe de recherche et d’échanges technologiques), dont la structure est partenaire à cet atelier, a fait savoir qu’il s’agit de donner des outils aux acteurs de la société civile pour mieux défendre auprès du gouvernement des politiques qui répondent aux intérêts des secteurs économiques et des populations vulnérables. 

Pour sa part, Rachel Gogoua, présidente du groupe thématique développement durable au niveau du Comité national de suivi de l’APEI, a salué cette initiative qui vient combler les insuffisances des acteurs de la société civile en matière de suivi citoyen de l’action publique.

Critiquer, c’est important, mais la société civile ivoirienne veut davantage être « une force de proposition » afin d’apporter des pistes de solutions aux dirigeants, a déclaré Mme Rachel Gogoua, une actrice de la société civile très engagée sur les sujets relatifs au genre.

La Convention de la société civile ivoirienne fait déjà le suivi citoyen sur plusieurs projets impliquant l’Etat ivoirien, entre autres la dette espagnole, le Contrat de développement et de désendettement (C2D) entre Paris et Abidjan.

Le suivi citoyen de l’action publique est un exercice de la société civile visant à apprécier les risques et les opportunités des projets engagés par le gouvernement. A terme, la CSCI formule des recommandations en vue de changements qualitatifs des projets au profit des populations.

Déficits pluviométriques: un transfert monétaire de plus de 335 millions Fcfa annoncé au profit de 6 498 ménages ivoiriens

Des ménages ivoiriens, au nombre de 6 498, victimes de déficits pluviométriques, bénéficieront dans quelques jours d’un transfert monétaire global, via mobile money, de plus de 335 millions Fcfa.Il sera notamment transféré à 6498 ménages vulnérables identifiés, soit 32 496 personnes,  la somme  totale de 335 296 800 Fcfa, à travers un mécanisme  d’assurance contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

Ce mécanisme d’assurance est géré par le Groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC Groupe), conçu pour aider les États membres de l’Union Africaine à réduire les risques de pertes et de dommages causés par des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles.

La Côte d’Ivoire est membre de cette institution depuis 2014. En 2019, le pays a souscrit pour la première fois à deux contrats d’assurance contre les déficits pluviométriques pour les régions du Nord et du Centre ivoirien auprès de la mutuelle d’assurance ARC.

Et ce, en raison d’un déficit pluviométrique prononcé dans le Centre de la Côte d’Ivoire, qui a touché 406 000 personnes principalement localisées dans les cinq régions du pays.

Le gouvernement ivoirien, par l’entremise d’un opérateur de téléphonie mobile,  procédera selon un protocole, au lancement des transferts monétaires à des personnes localisées dans ces cinq régions du pays. 

Ces régions sont le Hambol, le Gbêkè, la Marahoué, l’Iffou, le Gontougo, touchés par un déficit pluviométrique en 2019. Une somme de 50 000 FCFA sera transférée à chacun des ménages pour leur permettre de réaliser une activité génératrice de revenus.

La cérémonie pour le lancement de ces transferts monétaires est prévue le jeudi 1er octobre 2020 au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan,  précisément au 20ème étage de l’Immeuble SCIAM, abritant le ministère de l’Économie et des finances.

Selon l’agenda de l’événement, le ministre de l’Économie et des finances, ministre de tutelle du Programme de l’ARC en Côte d’Ivoire, procédera au lancement de ces transferts, assisté par le ministre de la Solidarité et celui de l’Agriculture.

Le gouvernement entend par cet acte jouer pleinement son rôle d’assistance aux populations vulnérables, en collaboration avec l’ARC dans leur appui aux Etats relativement à la préparation de la réponse aux évènements climatiques extrêmes.

Le Groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC Group) est un régime novateur d’assurance contre les phénomènes météorologiques extrêmes. L’ARC, elle, est une entité financière africaine qui permet de déclencher l’envoi rapide de fonds aux pays africains touchés par des épisodes climatiques extrêmes.

Mali : le président et le vice-président de la transition connus

Le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), sur sa page Facebook, a informé de la désignation de Bah Ndaw et du Colonel Assimi Goïta respectivement aux postes de président et de vice-président de la transition.C’est la fin d’un suspense. Un mois après la destitution, par l’armée, du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), un collège mis en place par la junte militaire au pouvoir a choisi, ce lundi 21 septembre, ces deux personnalités devant conduire la transition politique.

Colonel-major à la retraite, Bah Ndaw est un ancien ministre de la Défense. Il avait succédé à ce poste à Soumeylou Boubèye Maïga. Né en 1950 à San, dans la région de Ségou, le Colonel-major a fait carrière dans l’armée de l’air malienne. Dans le passé, il a également été l’aide de camp du président Moussa Traoré décédé le 15 septembre dernier à Bamako, la capitale.

Sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré, Bah Ndaw a été promu chef d’état-major adjoint de l’aviation. À sa retraite, il a dirigé l’Office national des anciens combattants (Onac). Le Colonel-major est médaillé du mérite militaire, du mérite national et a été élevé au rang d’officier de l’Ordre national.

Le vice-président de la transition n’est autre qu’Assimi Goïta. Ce colonel des Forces armées maliennes (Fama) est le président du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) au sein duquel sont regroupés les putschistes.

La période transitoire, contenue dans la Charte adoptée au terme des « journées de concertation nationale », doit durer dix-huit mois. Pour l’heure, le Premier ministre de la transition n’est pas encore désigné.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) avait exigé la nomination de civils à la direction de la transition avant de lever les sanctions économiques infligées au Mali au lendemain du coup d’État contre Ibrahim Boubacar Keïta. La cérémonie de prestation de serment du président et du vice-président de la transition devrait se tenir vendredi prochain.

Santé sexuelle : signature d’un partenariat pour offrir des soins d’avortements sécurisés en Côte d’Ivoire

L’ONG internationale IPAS et la Société de gynécologie et d’obstétrique de Côte d’Ivoire (SOGOCI), une organisation savante, ont conclu lundi à Abidjan, un accord de partenariat pour améliorer la santé sexuelle de la femme et offrir des soins d’avortement sécurisés en Côte d’Ivoire où environ 280 000 avortements sont pratiqués chaque année.Cette collaboration entre ces deux entités vise la réduction de la mortalité maternelle dans le pays et couvre une période de trois ans renouvelable.

« Ce partenariat permet d’aborder un domaine de la santé sexuelle et reproductive qui est assez sensible. L’avortement à risque est une réalité en Côte d’Ivoire.  Il représente à peu près 36,9 pour 1000 femmes qui avouent soit,  par elles-mêmes ou par leurs confidents avoir eu recours à l’avortement. Et ces avortements ne se font pas toujours dans les structures de qualité et mettent en danger la vie de la mère», a regretté Pr Serge Boni, le président de la SOGOCI.

Selon lui, en Côte d’Ivoire,  environ 18 à 20% des cas de mortalité maternelle sont en rapport avec la pratique de l’avortement. « Nous voulons être une société savante qui agit de façon effective sur le terrain », a dit Pr Boni estimant qu’en Côte d’Ivoire, « porter une grossesse ne doit pas être un risque ».

Pour sa part, Dr Dougrou Sosthène, le directeur régional de IPAS-Afrique francophone a indiqué que « malgré le caractère répressif  de notre législation, pour le moment en matière d’avortement, ça n’empêche pas les femmes d’avoir recours à l’avortement».

Par conséquent, il a plaidé pour l’application effective du protocole de Maputo, un dispositif qui promeut les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé.

L’objectif de cette convention entre la société savante SOGOCI et l’ONG internationale IPAS est de fournir un cadre de coopération et de faciliter la collaboration entre les deux parties.

Ce partenariat s’articulera ainsi autour d’actions de plaidoyers à l’endroit des autorités, de sensibilisation des populations et de formation des praticiens de la santé.

Signature à Abidjan d’un accord pour débarrasser les baies lagunaires des déchets plastiques

Un accord pour débarrasser les baies lagunaires de la commune huppée de Cocody des déchets plastiques a été signé, lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cet accord signé par la mairie de Cocody,  le groupe agro-alimentaire Nestlé Côte d’Ivoire et la Société Envipur permettra d’exécuter le projet dénommé «J’aime Cocody, loin de ma lagune les déchets plastiques» qui consistera à nettoyer les baies lagunaires en vue de lutter contre la pollution.

«Ce partenariat consiste à la mise place d’un système de collecte des déchets plastiques sur la baie lagunaire qui s’appuiera sur un réseau de pré-collecteurs», a expliqué dans une allocution, Thomas Caso, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, soulignant que les plastiques collectés seront triés et valorisés.

Poursuivant, M. Caso s’est félicité de ce projet « pour son impact environnemental, mais aussi pour la création d’emplois pour les jeunes et la promotion d’une économie verte».

 Auparavant, il a rappelé l’ambition de son groupe de « minimiser l’impact des emballages plastiques sur l’environnement, appelant les autres entreprises à soutenir les projets de lutte contre la pollution.

 Quant à César Aka, le Président-directeur-général (PDG) de Envipur,  il a souligné  que sa société aura en charge la collecte des déchets plastiques sur les baies lagunaires, indiquant que cette convention vise à lutter contre la pollution sous toutes ses formes.

De son côté, Jean-Marc Yacé, le maire de la commune de Cocody, s’est satisfait de cet accord de collaboration saluant la « démarche citoyenne » de ses partenaires.

 «Le plastique est devenu un des maux de notre siècle en termes de dégradation de l’environnement.  Et pour le vaincre, il faut une synergie d’actions », a estimé  M. Yacé.

Une collecte de déchets plastiques au bord de la lagune du village de Blockhaus dans l’Est d’Abidjan,  a clôturé cette rencontre.

Mali : Cheikh Tidiane Gadio, « Envoyé spécial » de l’OIF

L’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidiane Gadio, va conduire la médiation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour la « restauration des institutions démocratiques au Mali ».L’OIF veut être parmi les acteurs de premier plan engagés dans la résolution de la crise malienne. Elle a jeté son dévolu sur le ministre des Affaires étrangères du Sénégal de 2000 à 2009 pour porter sa voix sur ce dossier.

Actuel vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal, M. Gadio ne va d’ailleurs pas perdre de temps, puisqu’il « conduira dans les prochains jours une mission de haut niveau à Bamako », renseigne le communiqué parvenu lundi à APA.

Au début de la crise politique, il y avait accompagné son compatriote, le président Macky Sall, lors de la visite des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

Il sera cette fois dans la délégation de l’OIF qui comprendra également Nadia El Yousfi, Députée au Parlement bruxellois et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, membre du Bureau de la Commission des affaires parlementaires de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et de Moha Ouali Tagma, Ambassadeur de Sa Majesté le Roi du Maroc auprès de la République fédérale du Nigéria et de la Cedeao à Abuja.

Selon l’OIF, Cheikh Tidiane Gadio dispose d’une très riche expérience diplomatique, ayant conduit de nombreuses missions de médiation et de facilitation, notamment pour l’Union africaine (UA), la Cedeao et l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Il préside par ailleurs l’Institut Panafricain de Stratégie Paix-Sécurité-Gouvernance (IPS).

Sa désignation par la Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, « s’inscrit dans le cadre de la résolution adoptée le 25 août par la 111ème session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), pour soutenir le processus de restauration des institutions démocratiques au Mali et contribuer à trouver des solutions de sortie de crise durables et crédibles prenant en considération les attentes des citoyens maliens ».

« En étroite coordination avec les partenaires internationaux, tout principalement la Cedeao et l’Union Africaine, l’Envoyé spécial sera chargé d’appuyer la Secrétaire générale de la Francophonie dans l’accompagnement du processus de transition civile », explique le communiqué.

Au Mali, le pouvoir est depuis le 18 août entre les mains d’une junte militaire qui a précipité la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keita après plusieurs mois de contestation de la rue.

La Cedeao a depuis pris des sanctions sévères dont un embargo économique contre le pays en vue d’amener les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) à organiser rapidement la transition civile du pouvoir.

L’ultimatum fixé aux putschistes arrive d’ailleurs à expiration demain mardi 21 septembre, veille du 60e anniversaire de l’indépendance du pays.  

Ramaphosa demande des réformes du Conseil de sécurité de l’ONU

Dans le cadre des changements attendus depuis longtemps au sein des Nations unies, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a déclaré lundi que l’Afrique devait disposer d’un siège permanent au Conseil de sécurité alors que l’organisme mondial célèbre son 75e anniversaire cette année.Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies sont la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et les États-Unis, qui disposent d’un siège permanent et d’un droit de veto, les 10 autres membres étant élus par rotation pour deux ans. 

« Nous devons profiter de cet anniversaire pour faire avancer les réformes de l’ONU, en particulier de son Conseil de sécurité, qui ne donne pas une voix égale aux différentes régions du monde », a déclaré M. Ramaphosa dans son message hebdomadaire. 

L’Afrique du Sud, a-t-il déclaré, plaiderait fortement pour que le continent africain ait une représentation permanente au Conseil de sécurité lors de la 75e session virtuelle de l’Assemblée générale des Nations unies qui débute mardi. 

M. Ramaphosa a félicité l’ONU pour avoir aidé les pays africains à lutter contre la pandémie de Covid-19 grâce aux conseils et à l’aide matérielle de l’Organisation mondiale de la santé. 

L’ONU a mené des efforts pour que le monde post Covid-19 « soit meilleur, plus juste et plus pacifique », a-t-il déclaré. 

En outre, l’organisation a également permis aux pays de se concentrer sur le travail qui doit être fait, non seulement pour reconstruire les économies, mais aussi pour le faire de manière à faire progresser la réalisation des objectifs de développement durable, a-t-il ajouté. 

« L’ONU a joué un rôle essentiel en soutenant la coopération entre les pays et les organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé, qui ont travaillé à la lutte contre la pandémie de coronavirus. Elle a concentré son attention sur les pays les plus vulnérables et les parties de la société les plus touchées par la pandémie », a déclaré le dirigeant Sud-africain.

La Côte d’Ivoire émet un timbre-poste commémoratif de ses 50 ans de relations avec le Vatican

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a dévoilé lundi à Abidjan un timbre-poste, portant son effigie et celle du Pape François, commémorant les 50 ans de relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Vatican.La cérémonie de dévoilement du timbre-poste commémoratif des 50 ans de relations diplomatiques entre l’Etat de Côte d’Ivoire et le Saint-Siège, s’est déroulée au palais de la présidence ivoirienne, à Abidjan.

Le nonce apostolique, Paolo Borgia, s’est félicité de ce «fait qui manifeste une profonde amitié», indiquant que l’émission de ce timbre, au-delà de l’aspect commémoratif, se veut «un témoignage symbolique et historique de ces 50 années marquées par l’excellence des liens qui existent entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège ».

Le directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire, Isaac Gnamba-Yao, a expliqué à la presse que le Saint-Siège et l’Etat ivoirien ont décidé que la thématique principale soit la paix, qui est très chère au président Alassane Ouattara et au Pape François.

Au fond du timbre, se trouve la basilique ivoirienne, la cité du Vatican. Elle apparaît notamment en arrière-plan du timbre. La Basilique de Yamoussoukro, a été inaugurée en 1990, il y a 30 ans, lors d’une visite du Pape Jean Paul ll.

C’est la première fois dans l’histoire du Vatican que le Pape pose avec un chef d’Etat dans la commémoration d’un timbre. Le ministre ivoirien de l’Économie numérique et de la poste, Mamadou Sanogo, s’est réjoui de ce symbole de lien entre ces deux États.

La toute première visite d’un président ivoirien au Vatican fut celle de Félix Houphouët Boigny, le 22 juillet 1969, sous l’ère du Pape Paul VI. Le 26 octobre 1970, se sont ensuite établies les relations de coopération entre les deux États.

La poste de Côte d’Ivoire et le service philatélique du Vatican ont convenu de mettre ce timbre commun à l’effigie du Pape François et M. Alassane Ouattara, à l’occasion du 50e anniversaire des relations entre le Saint-Siège et la République de Côte d’Ivoire.

Condamné à 5 ans de prison en France, Papa Massata Diack va interjeter appel

Papa Massata Diack, fils de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Lamine Diack, va interjeter appel suite à sa condamnation à 5 ans de prison ferme dans l’affaire portant sur « un réseau de corruption » destiné à cacher des cas de dopage en Russie.« J’ai décidé, avec mes avocats, d’interjeter appel contre la décision du tribunal correctionnel devant la Cour d’appel, la Cour de cassation, la Cour européenne des droits de l’homme et devant la Cour pénale internationale si besoin », a déclaré Papa Massata Diack, lors d’une conférence de presse organisée ce lundi à Dakar.

La 32ème Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris, rendant son verdict le 16 septembre dernier dans cette affaire portant sur « un réseau de corruption » destiné à cacher des cas de dopage, a reconnu Lamine Diack, 87 ans, coupable de corruption active et passive et d’abus de confiance. Il a été également condamné à une amende maximale de 500 000 euros. 

La peine la plus lourde a été prononcée contre son fils, Papa Massata Diack, qui n’a pas comparu devant le tribunal français. Il a été condamné à cinq ans de prison ferme et un million d’euros d’amende et le tribunal a maintenu le mandat d’arrêt à son encontre.

Qualifiant d’injuste et d’inéquitable le procès de Paris, l’ancien conseiller marketing de l’IAAF a indiqué que « c’est un marathon judiciaire qui vient de commencer. On est prêt à l’affronter et on ira jusqu’au bout ».

Derrière une pile de dossiers apportée pour prouver son innocence et battre en brèche les accusations de la justice française, Papa Massata a virulemment dénoncé l’autre condamnation lui interdisant d’exercer toute activité en lien avec le sport pendant une période de 10 ans.

« C’est une atteinte à mes droits humains. Je n’ai maintenant plus peur de dire qu’il y a du racisme dans cette histoire-là. Il y a une volonté de faire de la morale. Ce n’est pas un procès juridique, c’est un procès de la morale », a-t-il soutenu.

Martelant que ce jugement est « dépourvu de toute logique », il estime « absolument aberrant ce que la justice française vient de faire. Ce qu’on a vu à Paris est un déni de justice, c’est une farce. Il n’y a aucune logique ». Pour lui, il n’y a donc aucun doute que « toute l’enquête pénale française a été construite pour une condamnation annoncée ».

Présidentielle 2020: l’ONU invite les acteurs politiques ivoiriens à la « concertation »

Le représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a invité lundi les acteurs politiques ivoiriens à la « concertation » en vue d’une élection présidentielle « inclusive ».M. Ibn Chambas s’exprimait, face aux caméras, après une audience avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Une rencontre, qui selon lui, s’inscrit dans le cadre de « l’accompagnement des Nations Unies pour une élection présidentielle pacifique, inclusive et transparente ».

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020 pour élire leur nouveau président. Une élection présidentielle qui cristallise déjà des passions. L’opposition, elle, qualifie d' »anti-constitutionnelle » la candidature de M. Ouattara, validée le 14 septembre par le juge électoral. 

« Nous avons fait le tour des questions politique et sécuritaire, humanitaire ainsi que de la Covid-19 (…) et nous avons partagé les préoccupations des Nations Unies sur la persistance de l’absence de concensensus sur certains aspects du processus » électoral, a dit M. Ibn Chambas. 

« Les Nations Unies invitent tous les acteurs de la République à éviter les violences et le recours aux discours de haine », a déclaré le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest,  avant d’ajouter « nous exhortons les acteurs politiques ivoiriens à la concertation ». 

M. Ibn Chambas a assuré avoir « réitéré » à M. le président Alassane Ouattara, « l’engagement des Nations Unies à accompagner la Côte d’Ivoire » dans l’organisation des élections présidentielles du 31 octobre 2020.  

Pour ces joutes électorales, le Conseil constitutionnel a validé quatre candidatures sur 44 dossiers. Il s’agit notamment de celles du chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, de l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), du président du Front populaire ivoirien (FPI) Affi N’guessan et de l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.   

Macky Sall en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent essentiellement de la tournée économique du président de la République à l’intérieur du pays.Le Quotidien informe que « Macky Sall a visité plusieurs exploitations agricoles dans le département de Kaolack (centre) après l’étape de Niakhar dans la région de Fatick (centre) ».

L’Observateur indique que le chef de l’Etat « compte équiper davantage le monde rural pour booster la production agricole et augmenter les emblavures ». Dans les colonnes de ce journal, Macky Sall encourage « le secteur privé à investir dans les fermes laitières, l’agriculture, l’élevage intensif et l’agrobusiness ».

Le président a renseigné que le Sénégal importe chaque année des produits laitiers pour un montant de 60 milliards F CFA. C’est pourquoi, dans Vox Populi, il soutient que « pour être autosuffisant en lait et viande, il faut une nouvelle méthode de travail ».

Poursuivant dans Libération, le président a affirmé qu’ « avec le riz de plateau, nous allons atteindre plus rapidement nos objectifs d’autosuffisance en riz ». Cette variété est cultivée, selon ce quotidien, sur les terres non inondables et sans repiquage.

De son côté, L’AS fait savoir que lors de cette tournée économique, « Macky Sall a eu droit à un bain de foule partout où son cortège est passé. Et en cette période de pandémie de Covid-19, ce sont tout simplement les mesures barrières qui sont foulées au pied ».

Tribune explique les accueils populaires du président de la République par le fait que chaque responsable politique de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir), établi dans les localités visitées, « cherche à mobiliser ses troupes » pour montrer sa popularité.

Sur un tout autre sujet, Aymérou Gningue, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY, mouvance présidentielle), déclare dans Vox Populi : « Juridiquement, Macky Sall peut briguer un troisième mandat en 2024 ». Sud Quotidien en conclut que « le spectre (du troisième mandat) prend forme ». A en croire ce journal, « les signes avant-coureurs se précisent de plus en plus ».

En Sports, Stades rapporte que « (Sadio) Mané crucifie Chelsea et ouvre la voie à (Edouard) Mendy ». Le quotidien sportif signale que « l’attaquant sénégalais, auteur d’un doublé, a permis à Liverpool d’obtenir un succès mérité à Stamford Bridge (0-2) ». 

Selon Cesc Fabregas, le milieu de terrain de l’AS Monaco (Ligue 1 française) cité par Les Echos,  « Sadio Mané est (actuellement) le meilleur joueur de la Premier League ». Sur l’un de ses deux buts, le maître à jouer des Lions du Sénégal a su profiter d’une bévue du portier des Blues, l’Espagnol Kepa Arrizabalaga. Ce dernier pourrait perdre sa place de titulaire en cas de signature du gardien sénégalais Edouard Mendy en provenance de Rennes (Ligue 1 française).

Santé, agriculture et développement au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi consacrent de larges commentaires à la situation épidémiologique au Maroc, à la campagne agricole et à la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD).Sous le titre, « La bataille régionale », +Al Bayane+ relève que la lutte contre la Covid-19 se poursuit à pied ferme dans nombre de villes du pays, citant la métropole du royaume qui s’est enlisée au point de la cadenasser de toute part.

Aussi bien la cité ocre que la ville du détroit, la crise s’accroît pour accabler respectivement le tourisme endolori et le trafic en décadence, fait remarquer le journal, ajoutant que la capitale du Souss, jadis quasiment indemne, croule à grand régime sous l’assaut pandémique.

Les cas vacillent, sans répit, autour des 2500 par jour et les décès s’étendent au quotidien à la quarantaine, déplore-t-il, estimant qu’il s’agit d’un bilan journalier fort préoccupant dont la courbe n’est pas du tout prête à fléchir.

+L’Opinion+ écrit que dans le contexte de la pandémie du Coronavirus, la demande en matière de médicaments et de tests PCR a connu une hausse sans précédent. D’une part, l’affluence accrue des citoyens aux pharmacies, conjuguée à une gestion discutable du gouvernement, a causé une rupture de stock d’un grand nombre de médicaments.

D’autre part, certains réactifs indispensables dans le processus des tests PCR, étant fabriqués par un petit nombre de laboratoires à l’international, commencent à manquer dans plusieurs pays du globe.

Au Maroc, où plus de 2.500.000 tests PCR ont été effectués depuis le début de la pandémie, l’arsenal de l’industrie pharmaceutique ne manque pas d’apporter sa contribution et peut aujourd’hui couvrir deux étapes des tests grâce à une production locale. Ce qui n’empêche nullement la persistance d’un risque réel de pénurie, estime-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ relève que la campagne agricole 2020-2021 démarre sous de bons auspices, soulignant que les chiffres de certaines filières, notamment arboricoles, comme l’olive et les agrumes, sont très prometteurs.

Les derniers indicateurs relatifs aux performances à l’export des produits agricoles sont largement au vert, poursuit le quotidien, ajoutant que tout cela malgré des conditions climatiques très difficiles en 2020 et une conjoncture extrêmement perturbée à cause de la crise sanitaire.

Il y a une douzaine d’années, quand le Plan Maroc Vert se mettait en place suite aux directives et orientations royales, le secteur agricole n’affichait pas vraiment la forme, rappelle-t-il, notant que la stratégie sectorielle a fini par payer en redonnant à l’agriculture son positionnement naturel comme un des principaux moteurs de l’économie et pilier des équilibres sociaux.

+Assahraa Al Maghribia+ rapporte que le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a appelé, vendredi, les Nations-Unies à créer un fonds spécial afin d’appuyer la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) au niveau du continent africain, indiquant que le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, « continue de tenir ses engagements afin de renforcer le développement international dans le cadre de nos partenariats qui placent l’Afrique au cœur de leurs préoccupations ».

« Nous tenons à accorder toute l’attention nécessaire à l’Afrique afin de renforcer son immunité face à la crise, et nous réitérons l’appel du Maroc aux Nations-Unies pour créer un fonds spécial afin d’appuyer la mise en œuvre des Objectifs de développement durable en Afrique », a-t-il souligné lors d’un événement de haut niveau consacré aux ODD, intitulé « SDG Moment » (Instant des ODD) organisé, sous un format virtuel, pour la première fois à l’initiative du Secrétaire général de l’ONU à l’ouverture de la 75è session de l’Assemblée générale.

Des journalistes ivoiriens instruits sur les fondements de l’agence de presse et du journal en ligne

Plusieurs journalistes ivoiriens ont été instruits dimanche sur les similitudes et les différences entre l’agence de presse et le journal en ligne via le Forum What’App du Réseau des professionnels la presse en ligne en Côte d’Ivoire (Repprelci).La présentation de ces deux types de médias numériques a été faite le dimanche 13 septembre dernier par Dr David Youant, journaliste ivoirien, enseignant-chercheur et fondateur de l’agence de presse Alerte Info, à l’occasion de la deuxième session de la « Quinzaine du numérique », une tribune d’échanges du Repprelci.

Au travers du thème « Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes » soumis à sa sagacité, Dr David Youant a fait la typologie des médias numériques en Côte d’Ivoire, où aujourd’hui la presse numérique est sous le contrôle de l’Autorité nationale de la presse (ANP).

Dans un exposé, cet ancien journaliste de l’Agence France Presse (AFP), a rappelé qu’en 2012, à la faveur des états généraux de la presse en Côte d’Ivoire, le Repprelci a proposé une classification des médias numériques en 5 catégories, en tenant compte de leurs spécificités.

Il s’agit, dira-t-il, des agrégateurs de contenus ou portails web, des journaux en ligne, des agences de presse, des web radios et des web TV.

« Dans la catégorie des agrégateurs ou portails web, on retrouve les médias qui ne fournissent pas que l’actualité et dont une partie du contenu provient d’autres sources d’information », a-t-il relevé, expliquant que l’agrégateur, par définition, agrège du contenu, rassemble, regroupe, aspire tout ce qui pourrait intéresser sa cible en terme d’information, qu’elle soit liée ou non à l’actualité.

Ce contenu, ajoutera-t-il, est accessible gratuitement sur un site internet ou une application mobile pour smartphone. Toutefois, le modèle économique des agrégateurs de contenus reste dominée par la publicité (annonces, contenus sponsorisés).

Concernant les journaux en ligne, qu’ils émanent d’une rédaction papier (comme fratmat.info) ou qu’ils soient des pure players (lebanco.net), produisent du contenu d’actualité (générale ou thématique), en différents genres journalistiques (édito, billet, reportage, compte rendu, enquête, dessin de presse, commentaire…), et sont accessibles gratuitement ou par abonnement.

Les agences de presse, elles, mentionnera  l’invité-expert, sont caractérisées par deux aspects principalement : le contenu d’information et le modèle économique. Le premier est qu’une agence de presse n’a pas de ligne éditoriale idéologique et le second, est que selon les normes, notamment françaises, au moins 50% de ses revenus doivent provenir des abonnements à son service d’actualité.

Sur les similitudes entre l’agence de presse et le journal en ligne, il a souligné qu’ils ont en commun le fait d’être des médias, portés par une entreprise de presse, différente d’une agence de communication, d’une régie publicitaire ou d’une société spécialisée dans les relations presse.

Leur premier point commun est la base juridique, à savoir que les conditions de création d’une agence de presse sont les mêmes que celles d’un journal en ligne. La deuxième similitude entre ces deux médias, selon M. Youant, est leur modèle économique.

L’agence de presse fournit du contenu à des personnes morales ou individuelles moyennant une contrepartie financière, de même certains journaux en ligne, notamment les pure players, fonctionnent aussi par abonnement.   

Le troisième point de similitude est qu’ils peuvent avoir en commun la composition de leurs rédactions : l’une, comme l’autre, est animée par des journalistes, issus d’écoles de journalisme, ou ayant suivi des formations qualifiantes pour exercer ce métier.

Toutefois, le journaliste qui exerce dans une agence de presse est appelé agencier, généralement inconnu du grand public, contrairement à son confrère de la presse imprimée ou en ligne, dont la signature peut être retenue par des fidèles lecteurs.

Au niveau des différences, il a fait remarquer qu’une agence de presse est un grossiste de l’information, une usine de production de nouvelles. Et, dans la chaîne de fabrication de l’information, ce média atypique se trouve tout au-dessus de la pyramide, car c’est elle qui fournit, en continu et sous divers formats (texte, audio, vidéo, infographie), la quasi-totalité des informations aux autres médias.

« Contrairement au journal en ligne, l’agence de presse n’a pas en son sein un directeur de la publication. Il y a, généralement, un directeur général, un rédacteur en chef central, des chefs de desks… », a-t-il nuancé.

L’agence de presse, elle, assure-t-il, n’a pas de ligne éditoriale idéologique à l’instar du journal en ligne. Une agence ne signe pas d’éditorial ou de billets par exemple, ses productions étant destinées à la vente, elle se focalise plus sur les genres journalistiques les plus usités.

Intervenant,  M. Samba Koné, président de l’Autorité Nationale de Presse (ANP), organe de régulation de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire, a salué la communauté de cet univers numérique composée de journalistes ivoiriens.

M. Samba Koné a noté que l’univers de l’agence de presse a bien changé grâce aux TIC, et tout en permettant la diversification de la clientèle des agences de presse, les TIC ont ôté à celles-ci la spécificité d’être le journal des journaux comme on le disait à une époque. 

Une agence de presse peut dans son portefeuille produits, développer le segment « Features », voire en faire une particularité ou une spécialité, à l’instar d’une agence de presse photographique, a-t-il conseillé. 

« Je pense par ailleurs que l’idée d’agences de presse spécialisées dans des thématiques autres que l’actualité peut être approfondie. Autant pour la presse imprimée, il faut aborder le virage numérique avec de la valeur ajoutée (…) qui donne de la profondeur aux factuels », a -t -il poursuivi.

Le président du REPPRELCI, Sermé Lassina, a exprimé toute sa satisfaction au regard des questions suscitées par ce thème, ce qui dénote de l’intérêt que les uns et les autres accordent à cette tribune de la Quinzaine du Numérique.

Il a annoncé le prochain rendez-vous pour le 27 septembre 2020. Cette troisième session se tiendra autour du thème de partage d’expériences : « Web entrepreneuriat : les 5 signes d’un projet viable » avec pour intervenant Barthélemy Kouamé, directeur général de Reel com, entreprise éditrice de Acturoutes.

La première session de  La Quinzaine du Numérique  a été animée par Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’UFR de Communication de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, le dimanche 30 août 2020 sous le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique ».

Non invité à une réunion du Pdci avec l’opposition, Affi programmé pour un tête-à-tête avec Bedié dans 48h

Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), non invité à une réunion de l’opposition dimanche, diligentée par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), est programmé pour un tête-à-tête avec le chef du Pdci, Henri Konan Bedie, dans 48h.Ce rendez-vous, selon une note du FPI en date du 20 septembre 2020, devrait avoir lieu dans 48h. L’information a été donnée au parti de M. Affi Nguessan par le truchement du secrétariat exécutif du Pdci. 

Cette information intervient après que le président du Pdci, Henri Konan Bédié, a tenu dimanche après-midi une réunion à laquelle ont participé plusieurs partis de l’opposition, syndicats et groupements de la société civile, en l’absence de M. Affi. 

Candidat retenu du FPI à l’élection présidentielle, Affi dit « considérer essentielle la construction d’un front uni de l’opposition, afin d’imposer au régime au pouvoir un processus électoral loyal, transparent et inclusif ».   

Dans cette perspective, il déclare que « la dispersion des forces et des initiatives ne serait pas à la hauteur de notre enjeu commun », avant d’ajouter « c’est tout le sens de l’appel à l’union que j’avais lancé dès le 27 août dernier à l’occasion d’une conférence de presse ».  

Depuis fin août, son parti, une frange du FPI,  Le parti de Gbagbo, a eu de « nombreux contacts constructifs avec le Pdci », note-t-il, avec la représentation au plus haut niveau à la convention d’investiture de son candidat le 12 septembre dernier à Yamoussoukro.

Il ressasse en outre la rencontre avec le secrétaire exécutif en chef du Pdci, M. Maurice Kakou Guikahué le jeudi 17 septembre, à Abidjan, puis une audience avec M. Henri Konan Bédié le vendredi 18 septembre, à Abidjan.

« C’est dans cet esprit, résolument unitaire, que je m’apprêtais à participer à la réunion de cet après-midi, lorsque M. Guikahué, a informé notre première vice-présidente que son parti privilégiait une autre formule. À savoir, le FPI n’était pas invité, mais proposition m’était faite de rencontrer le président Bédié lors d’une nouvelle audience, programmée dans les 48 heures », a-t-il fait savoir. 

« Je prends bien évidemment acte de ce schéma de discussions », a-t-il poursuivi,  indiquant que cela lui inspire trois commentaires, notamment l’unité de l’opposition qui doit être « inclusive et ne saurait être une variable d’ajustement dans les agendas politiques de chacun d’entre nous ».

« Si cette condition n’est pas remplie, le président sortant réussira le coup d’Etat institutionnel qu’il est décidé à mener à terme », a-t-il martelé,  avant de relever son second commentaire qui est « la gravité de la situation » qui impose à l’opposition d’œuvrer à l’union dans un esprit de loyauté et de responsabilité. 

« Cet esprit doit particulièrement guider les deux principaux adversaires d’Alassane Ouattara que seront dans les urnes le président Bédié et moi-même », a-t-il soutenu, afin d’achever sa pensée pour dire que « cette démarche relève de l’intérêt national ».

Affaire «3e mandat » : Bédié appelle à la «désobéissance civile» face à la «forfaiture »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a appelé dimanche à la «désobéissance civile » face à la «forfaiture » dans l’affaire de «3e mandat» présidentiel, jugeant la candidature de Alassane Ouattara «d’anticonstitutionnelle ».« Face à la forfaiture, un seul mot d’ordre, la désobéissance civile », a déclaré M. Henri Konan Bédié, dans un discours, lors d’une rencontre de plateformes et partis de l’opposition au siège du Pdci à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Il a déploré que « le 14 septembre 2020, le Conseil constitutionnel avec la complicité de la Commission électorale dite indépendante » ai «invalidé les dossiers de plusieurs candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 sur la base de fallacieux arguments (…) et dans le même temps autorisé la candidature anticonstitutionnelle de Alassane Ouattara ».

« Cette forfaiture ne saurait être tolérée par le peuple souverain de Côte d’Ivoire », a dit M. Bédié, ajoutant «nous sommes ici ce jour, partis politiques, plateformes politiques, organisations syndicales et société civile pour exprimer notre farouche opposition à cette violation de la loi fondamentale ».

Selon M. Bédié cette candidature de M. Ouattara  « constitue le troisième mandat anticonstitutionnel ». Il s’agit d’une «violation de la Constitution ivoirienne par le président sortant en briguent un troisième mandat à l’élection du 31 octobre 2020 ».

Présent à cette rencontre, Albert Toikeusse Mabri, président de l’Udpci (opposition) a annoncé que sa plateforme Arc-en-ciel s’associe aux autres partis de l’opposition pour «dire non à cette Côte d’Ivoire défigurée » et «dire non à l’abîme » qui guette le pays.

Plusieurs leaders de l’opposition politique étaient présents à cette rencontre autour de M. Bédié, ex-président ivoirien. L’on pouvait noter la présence de Mamadou Koulibaly, fondateur de Lider, et de Assoa Adou, un cadre du Parti de Laurent Gbagbo.

Lancement d’un fonds d’aide pour 1000 jeunes et femmes d’Abidjan Port-Bouët

Un fonds d’aide pour répondre à la problématique de financement de projets de 1000 jeunes et femmes de Port-Bouët a été lancé dans cette commune située dans le sud d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a appris APA dimanche de bonne source.Dénommé Fonds d’aide Cissé pour la jeunesse et les femmes de Port-Bouët (FACJEF), ce fonds, une initiative du ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé a été lancé, vendredi, au siège de la Fondation Abdourahmane Cissé, au quartier Kremlin de cette commune, rapporte une note d’information reçue à APA, dimanche.

Fils de Port-Bouët, M. Cissé explique que la création de ce fonds est partie du constat selon lequel, lors de ses différents échanges avec les populations (jeunes et femmes), celles-ci lui ont fait part du manque d’emploi et de financement de projets.

« J’ai posé des actes au niveau de l’emploi en m’appuyant sur les CV des personnes les plus méritantes. Mais cela ne peut pas suffire. Raison pour laquelle je lance ce fonds pour aider 1000 jeunes et femmes de Port-Bouët à se prendre en charge. C’est un fonds apolitique qui doit permettre d’aider ceux qui ont des projets porteurs, des projets crédibles mais qui manquent de financement », a-t-il expliqué.

 Selon lui, le FACJEF qui sera complémentaire des autres fonds déjà existants, est un financement à taux d’intérêt de 0%. Cependant a-t-il précisé, «vous devez rembourser sur une certaine période ce que vous avez obtenu, afin que d’autres personnes puissent bénéficier également de financement».

Ce fonds doté de plusieurs dizaines de millions de FCFA fait partie des activités de la Fondation Abdourahmane Cissé (FAC) et sera géré par des jeunes de Port-Bouët, avec comme coordonnateur général, Lassana Coulibaly.

« Vous pouvez vous mettre en association, en groupe ou individuellement pour vos demandes de financement. », a ajouté Abdourahmane Cissé, indiquant que les personnes bénéficiaires de ce fonds seront outillées, à travers une formation, à l’effet de les aider à mieux gérer leur financement et éviter qu’elles confondent bénéfice et chiffre d’affaires.

Côte d’Ivoire: Mamadou Soro réélu SG de la Centrale Syndicale Humanisme pour 6 ans

Mamadou Soro, le secrétaire général de la Centrale Syndicale Humanisme (CSH) a été reconduit à ce poste pour un nouveau mandat de six ans à l’issue du premier congrès ordinaire de cette organisation syndicale qui s’est achevé samedi à Abidjan.Ces assises qui ont adopté le plan stratégique de développement 2020-2030 de la CSH,  ont été également marquées par le renouvellement du bureau du Conseil syndical et le Commissariat aux comptes de cette organisation. 

Ce plan de développement stratégique de la CSH, l’une des principales organisations des travailleurs ivoiriens, se décline en quatre axes majeurs.

Il s’agit notamment de l’intensification des activités de la centrale afin d’offrir plus de prestations aux travailleurs de Côte d’Ivoire et du développement institutionnel et organisationnel pour une bonne gouvernance de la CSH.

Il est temps que le Fonds africain d’intégration soit rendu opérationnel

Par Hicham Alaoui — L’intégration régionale est indispensable à la croissance des économies africaines et fait partie intégrante des stratégies de développement élaborées par l’Afrique depuis son indépendance.Elle constitue l’objectif le plus important du continent au cours des six dernières décennies. En effet, l’Agenda de développement à l’échelle de l’Afrique, préconisé par l’Union africaine (UA), repose sur l’intégration régionale et la formation d’une Communauté économique africaine. Cette vision d’une Afrique intégrée a été inscrite dans le Traité d’Abuja de 1991 et dans l’Agenda 2063 de l’UA.

Selon la feuille de route de l’intégration régionale en Afrique, les Communautés économiques régionales (CER) sont les éléments constitutifs de la Communauté économique africaine, qui doit être créée selon une approche séquentielle en six étapes de 34 ans.

À l’heure actuelle, on observe un engagement croissant en faveur de l’intégration régionale, ainsi qu’une reconnaissance accrue du fait que l’action concertée et les approches régionales sont essentielles pour atteindre les objectifs de développement en Afrique, selon le rapport d’étape sur l’intégration régionale qui sera soumis à la 2ème réunion de coordination semestrielle entre l’UA, les CER et les mécanismes régionaux, qui aura lieu par visioconférence le 22 octobre prochain à Addis-Abeba.

D’après ce rapport, dont APA a eu une copie, les actions vers une intégration africaines se sont manifestées, à titre d’exemple, par l’annonce, au sommet de Kigali en 2018, de l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui l’un des projets phares du continent.

La ZLECAf ouvre la voie au renforcement des échanges entre les pays africains, ce qui stimulera la croissance économique et le développement du continent. Elle permettra à l’Afrique de rassembler ses marchés fragmentés et de rétablir la confiance de ses peuples à l’égard de l’intégration régionale.

Cet élan doit donc être maintenu, insiste le rapport, estimant que pour que l’intégration régionale produise les avantages escomptés en matière de commerce, d’investissement, de paix, de sécurité et surtout, de transformation économique et de développement durable tant recherchés, les institutions continentales, les CER et les ministères, départements et agences concernés au niveau national doivent comprendre les principaux enjeux et contraintes pour pouvoir formuler et coordonner des stratégies et des politiques appropriées et réussir la mise en œuvre des différents projets et programmes de développement régional.

Les institutions d’appui connexes et les autres acteurs, notamment le secteur privé et la société civile doivent également jouer efficacement leur rôle. Cela nécessite des capacités adaptées et suffisantes en matière de ressources humaines et institutionnelles, de gestion des connaissances, de cadres juridiques, de soutien du secteur privé et de ressources financières requises pour mettre en place les infrastructures nécessaires à la mise en œuvre des projets et programmes, recommandent les auteurs du rapport.

En fait, la faiblesse des capacités institutionnelles, la médiocrité des mécanismes de recherche et de gestion des connaissances et le manque de personnel compétent dans les secrétariats / commissions des CER et autres institutions régionales ainsi qu’au sein des unités ministérielles chargées de l’intégration régionale au niveau national sont quelques-uns des facteurs qui ont été identifiés comme causes du ralentissement des processus d’intégration régionale sur le continent, fait observer le document.

« Ce ralentissement se manifeste de plusieurs manières aux niveaux régional et national, au sommet desquelles on observe la mauvaise exécution, ou la non-exécution partielle ou totale des mesures convenues. Tous ces facteurs, associés à la nécessité d’une utilisation efficace des ressources, nécessitent des systèmes internes solides au sein des CER pour une meilleure coordination et une meilleure facilitation apportée aux États membres pour leur permettre de mettre en œuvre les engagements régionaux », fait-il remarquer.

Pour les auteurs du document, il est décourageant de constater que le continent ne dispose pas d’un fonds spécifique pour le financement de son programme le plus importante, à savoir l’intégration régionale, soulignant l’impératif de rendre opérationnel le Fonds africain d’intégration pour que le continent africain puisse mettre en œuvre le Traité d’Abuja et l’Agenda 2063.

Et de constater que le financement de l’intégration régionale sur le continent est terriblement « insuffisant ». « Malheureusement, ce sont les donateurs qui financent la plupart des projets et programmes d’intégration régionale en Afrique et pourtant, d’autres sources de financement existent mais elles n’ont reçu l’attention voulue, et se sont même heurtées à une certaine résistance », déplore-t-il

Il faut bien savoir que sans financement, l’Afrique perd les avantages de l’intégration; et sans contrôle des ressources, l’Afrique perd même le contrôle du programme, insiste le document.

Selon le rapport, les meilleures pratiques de la CEDEAO nourrissent toutefois un certain espoir: le prélèvement communautaire fonctionne avec succès, rapportant plus de 600 millions de dollars par an.

Le degré de dépendance de l’UA, des CER et des États membres vis-à-vis des donateurs, combiné à la qualité de l’aide extérieure et du partenariat avec les donateurs qui nécessitent de l’harmonisation, de la responsabilisation et de l’alignement, soulève de nombreuses questions, relève le document, notant que de nombreux États membres ne versent pas leurs contributions annuelles à l’UA et aux CER, laissant les donateurs combler les déficits de financement dans les budgets de fonctionnement et couvrir la plupart des budgets-programmes.

L’Afrique a besoin d’un mécanisme spécifique pour garantir le financement de l’intégration régionale. L’Union africaine devrait mettre en oeuvre le Fonds d’intégration africaine (FIA) pour lequel une étude de faisabilité a été réalisée en 2013 et un rapport soumis.

Ce Fonds contribuera à renforcer l’appropriation par l’UA et les CER de leurs programmes et projets. Il permettra également à l’UA et aux CER de financer leurs besoins prioritaires – par rapport aux situations dans lesquelles les donateurs mettent l’accent sur leurs propres priorités.

Le Fonds permettra aussi de faire en sorte que les donateurs ne sélectionnent pas leurs projets préférés et que les projets peu attrayants mais revêtant une importance capitale pour le processus d’intégration régionale soient financés.

Le Fonds peut réduire les coûts de transaction et les charges administratives de la CUA et des CER et permettra l’articulation des stratégies et des plans d’action coordonnés des donateurs, ce qui aura un effet positif sur la capacité de l’UA, des CER et des États membres à entreprendre les réformes et les projets prioritaires envisagés.

D’après les auteurs du rapport, le Fonds africain d’intégration devait être une « facilité financière » articulée autour de deux « guichets », à savoir le guichet « assistance technique et subventions » et le guichet commercial. Le premier devrait offrir des subventions, une assistance technique, des services consultatifs et un soutien institutionnel; tandis que le guichet commercial devrait servir de fonds d’investissement et de financement commercial qui fournirait des garanties partielles aux prêts ainsi que des subventions de contrepartie susceptibles de favoriser la mobilisation de ressources supplémentaires auprès des institutions financières nationales, régionales et internationales. 

Bien qu’il soit nécessaire de reconnaître les nombreuses réalisations faites dans le cadre de l’intégration africaine, il faut admettre qu’il reste beaucoup à faire. L’absence de mise en œuvre ou la lenteur dans la mise en œuvre des politiques, projets et programmes continentaux et régionaux demeure un défi important et récurrent sur le continent. La mise en œuvre de la ZLECAf va donc au-delà des simples échanges commerciaux ; Il s’agit d’une opportunité pour le continent de montrer son nouvel engagement en faveur de l’intégration africaine et d’apprécier le rôle de la Zone de libre-échange continentale dans la réalisation du Traité d’Abuja. 

Cette mise en œuvre marquera un une nouvelle étape où les décisions et les initiatives de l’UA seront exécutées avec un élan renforcé; Il et donc permis d’espérer que l’Agenda 2063 sera effectivement réalisé. « Il s’agit-là d’un test décisif de l’engagement des pays africains à l’égard de l’intégration économique », constate le rapport.

Côte d’Ivoire: le CHU de Cocody équipé en mammographe pour la lutte contre le cancer du sein

Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody a été équipé, vendredi, en mammographe qui permettra de dépister le cancer du sein très tôt, pour un taux de guérison très élevé, et un accès au dépistage régulier. Cet équipement offert par le Groupe pharmaceutique suisse Roche a été réceptionné au cours d’une cérémonie qui a permis au directeur général de Roche Côte d’Ivoire, Markus Gemuend, de saluer le partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et son entreprise.

« Ce don permettra, dans le cadre d’un nouveau partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et Roche, le renforcement du plateau technique pour le dépistage et le diagnostic du cancer du sein », a-t-il expliqué.

En plus du mammographe, d’une valeur de 57 068 172 de FCFA, un échographe, des équipements de protection contre la Covid-19, des ordinateurs en appui à la création d’un outil de gestion des stocks d’un coût total de 100 279 926 FCA ont été offerts au CHU de Cocody.

Ces appareils vont permettre d’équiper le 3ème centre de sénologie dans le secteur public, après celui du Chu de Treichville et de l’Institut national de santé publique (INSP) d’Adjamé et participeront au renforcement des capacités d’accueil dans le cadre du dépistage du cancer du sein.

A son tour, l’ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire, Mme Anne-Lugon Moulin, a salué ce don en y voyant l’expression de la solidité des relations bilatérales entre la Suisse et la Côte d’Ivoire mais aussi l’expression du savoir-faire des entreprises suisses.

L’inspecteur général de la santé, Dr Ablé Ekissi Ambroise, au nom du ministre de la Santé et de l’hygiène publique a relevé la qualité de l’accord de coopération entre la Côte d’Ivoire et le laboratoire suisse qui constitue un partenaire essentiel dans la lutte contre le cancer du sein et l’hépatite virale.

S’adressant au directeur du CHU, il a insisté afin que soit fixé un prix social permettant aux malades de mieux profiter de ces dons.

Le directeur général du CHU de Cocody, Dr Méité Djoussoufou a exprimé sa fierté de recevoir ces équipements qui vont permettre à l’établissement d’avoir une véritable unité de sénologie pour être encore plus efficace dans la lutte contre le cancer du sein.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que près de 12,4% des 804 millions d’habitants de la Région africaine développeront un cancer avant d’atteindre l’âge de 75 ans. En Côte d’Ivoire, plus de  2000 nouveaux cas de cancer du sein sont dénombrés par an avec une mortalité de 54%.

Côte d’Ivoire/Covid-19: la Centrale syndicale Humanisme exige la réintégration des travailleurs licenciés

La Centrale syndicale Humanisme, l’une des principales organisations des travailleurs ivoiriens, a exigé samedi à Abidjan, la réintégration de tous les travailleurs licenciés pour motifs économiques en Côte d’Ivoire pendant la période de la Covid-19. « Nous exigeons la réintégration de tous les travailleurs licenciés pour motifs économiques durant cette période (de la Covid-19). Il faut qu’ils soient réintégrés », a déclaré Mamadou Soro, le secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme peu avant la fin des travaux du premier congrès ordinaire de cette centrale avec à son ordre du jour le renouvellement des instances.

« Nous  ouvrons le dialogue social sur le salaire minimum agricole garanti (SMAG) qui est de 22 000 FCFA dans notre pays. Il faut le relever pour atteindre le même niveau que le  SMIG à 60 000 FCFA», a poursuivi M. Soro, candidat à sa propre succession. 

 Ces assises qui se sont ouvertes la semaine dernière autour du thème : « les travailleurs face à la crise de l’emploi causée par la Covid-19 : quelle riposte?» ont permis d’élaborer le plan d’actions stratégiques 2020-2030 de cette centrale syndicale.

Selon Mamadou Soro, environ 27 000 travailleurs ont été licenciés abusivement en Côte d’Ivoire pendant la crise sanitaire de la Covid-19 et pour le secteur informel, 1 200 000 unités de production informelles sont aux arrêts.

«C’est la reprise de toutes ces activités que nous demandons par des appuis publics conséquents et rapide», a plaidé M. Soro. Par ailleurs, il a demandé aux autorités ivoiriennes d’assouplir les conditions d’éligibilité des entreprises au fonds de soutien Covid-19 mis en place par le gouvernement.

« Nous avons proposé qu’effectivement le gouvernement aille plus loin en assouplissant les conditions d’accès aux fonds Covid-19 destinés aux entreprises de Côte d’Ivoire. Parce que le point que le ministre de l’économie et des finances a fait, indique clairement que seules  29 entreprises ont pu bénéficier de 10 milliards FCFA. Cela veut dire que nous avons constaté ensemble que les conditions d’éligibilité à ces fonds sont trop sélectives», a soutenu M. Soro.

 Dans la foulée, le secrétaire général sortant de la Centrale syndicale Humanisme a appelé à une élection présidentielle apaisée en Côte d’Ivoire estimant que la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 a été « très éprouvante » pour les travailleurs de Côte d’Ivoire.

La presse en ligne en Côte d’Ivoire s’auto-régule pour plus de crédibilité

La presse en ligne de Côte d’Ivoire, à travers l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), créé par le Réseau des professionnels de la presse en ligne (Repprelci), s’auto-régule pour plus de crédibilité des productions en ligne.Au cours d’un atelier sur la place des femmes et des discours religieux dans les médias, vendredi à l’ISCT Polytechnique de Codcody, dans l’Est d’Abidjan, le président du Repprelci, Lassina Sermé, a présenté l’OMENCI, un instrument qui permet de casser les codes négatifs sur ces deux facteurs.

Cet observatoire a pour mission de veiller au respect de l’éthique et la déontologie du secteur, de promouvoir à la liberté de la presse et assurer la médiation. Il fait des monitorings sur la base d’une grille de lecture qui permet d’indexer les articles contraires à la déontologie.

En cas de manquements, l’OMENCI procède à des interpellations de l’organe de presse, qui peuvent être suivies de sanctions. L’observatoire associe, entre autre, un représentant des journaux en ligne, des agrégateurs, des consommateurs des productions des médias numériques, des web Tv et des web radios.

Il peut être saisi à tout moment par tout intéressé, mais par écrit. Si l’élément incriminé est avéré,  l’Observatoire peut prononcer des sanctions disciplinaires : l’avertissement, le blâme, l’amende, proposer le retrait de la carte de journaliste professionnel.

Quant à la place des femmes dans les médias, sujet dominant des échanges, M. Sermé a fait savoir que les femmes ont beaucoup de potentialités,  toutefois elles devraient oser et avoir beaucoup de courage pour s’engager dans des débats et des organismes afin d’avoir droit aux chapitres de discussions.

M. Lucien Houedanou, journaliste consultant, a pour sa part, appelé les femmes à occuper les espaces existant pour parler des questions de femmes. A l’endroit des médias, il a invité ses confrères à « multiplier et assurer  les articles qui valorisent le droit des femmes ».

« On peut proposer que les religieux mettent en lumière à la lecture des livres saints la promotion de la femme parce qu’elles existent et il faut faire attention à les mettre en évidence », a -t -il poursuivi, soutenant qu’il faut mettre dans les contextes ce que les saintes écritures disent sur la femme.

Le président du Repprelci a rappelé que, selon des données de janvier 2020, la Côte d’Ivoire compte plus de 12 millions de personnes utilisateurs de l’Internet et 4,9 millions sur les réseaux sociaux. Et, plusieurs femmes sont connectées à Internet.

La Côte d’Ivoire qui enregistre quelque 25 millions d’habitants compte un nombre de « plus de 31 millions de personnes ayant des mobiles connectés à Internet ». Ce qui dénote de l’importance de l’espace numérique dans le pays.

Uemoa : 21 administrateurs certifiés reçoivent leurs parchemins à Abidjan

Vingt et un cadres de haut niveau d’entreprises publiques et privées de l’espace Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) ont reçu vendredi à Abidjan le Certificat des administrateurs certifiés de sociétés, lors d’une cérémonie.Ces lauréats représentent la première promotion des auditeurs du Certificat des administrateurs de sociétés de l’Uemoa (CAS-Uemoa), une formation organisée par l’Institut national des administrateurs de Côte d’Ivoire (INAD-CI). 

Viviane Zunon Kipré, la présidente de l’INAD-CI, a déclaré que ce programme de formation de ces cadres des directions générales et techniques vise à faire « le deuil de la médiocrité en écrivant les pages de l’excellence, de la qualité, du mérite, du travail bien fait et surtout du savoir-faire ». 

Le président de cette cérémonie de remise des certificats, N’Golo Coulibaly, le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance de Côte d’Ivoire, indiqué à ses filleuls que outre l’expérience et les techniques acquises, ils devront faire preuve d’un « comportement éthique ». 

Pour réaliser ce programme, l’INADCI s’est associé au collège des administrateurs crée par l’Université Laval, au Canada, à des partenaires au Maroc et des organismes spécialisés locaux pour administrer les modules estimés à six, en 160 heures (sur six mois). 

L’objectif de cette formation est de garantir le recrutement d’administrateurs compétents. Mamadou Ouattara, le porte-parole des récipiendaires, a assuré que ces premiers administrateurs certifiés de l’Uemoa, travailleront aux fins de relever les défis des entités qu’ils dirigent.

Le directeur de Cabinet du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, représentant le ministre, a fait observer que cette cérémonie de remise de parchemins marque une nouvelle ère, invitant les administrateurs certifiés à des actions utiles et à un engagement personnel.

La première promotion des auditeurs du Certificat des administrateurs de société CAS-Uemoa comprend 21 membres. Il s’agit d’un Camerounais, un Malien,  un Togolais, un Béninois, un Français et 16 Ivoiriens.

L’Ivoirien Daouda Coulibaly, directeur  général de la Société ivoirienne de banque (SIB), une banque privée à capitaux majoritairement marocains, est le major de cette première promotion. Il est diplômé de HEC Paris. 

Lancement de Aefrotopia, une plateforme virtuelle de rencontres des personnes noires

Le Forum économique international des Noirs (FEIN) a lancé « Aefrotopia», une plateforme de rencontre virtuelle des personnes noires prévue les 19 et 20 septembre prochains et qui a pour but de créer une stratégie internationale visant à «développer des collectivités Noires prospères», rapporte une note d’information transmise vendredi à APA.Les participants à ces assises virtuelles, souligne la note, pourront participer à des sessions d’innovations interactives avec des experts provenant des secteurs privés et publics et de disciplines variées en vue d’aborder les enjeux tels que les innovations en économie inclusive,  en éducation et  bâtir des systèmes économiques forts. 

« Dans la foulée des événements récents qui ont contribué à une prise de conscience globale de la situation des noirs, Aefrotopia se veut un événement de co-création qui mise sur l’intelligence collective pour créer un meilleur futur pour les collectivités noires sur un horizon de 10 ans», a déclaré dans le document, Kerlande Mibel, fondatrice du forum économique international des noirs. 

Selon Dr Éliane Ubalijoro, la co-présidente de cette rencontre,  « Aefrotopia représente une réelle opportunité de réimaginer notre monde». 

Des experts venant de plusieurs pays, notamment de la Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Ghana et du Canada participeront à cette réunion. Aefrotopia est une plateforme qui favorise la rencontre des personnes noires de divers horizons partageant la conviction que les différentes collectivités noires peuvent miser  sur le collectif en vue de construire des collectivités prospères.

Social et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi se focalisent sur le crime odieux perpétré à Tanger, la pandémie de la Covid-19 et les financements reçus par les associations marocaines.Revenant sur le crime odieux perpétré à Tanger contre le jeune Adnane Bouchouf, la +Nouvelle Tribune+ estime que les autorités en charge de l’ordre et de la sécurité des citoyens doivent absolument et dans les délais les plus brefs possibles, « adopter des procédures pour protéger les plus innocents d’entre nous, les enfants ».

L’hebdomadaire préconise, dans ce sens, de mettre en place les mécanismes tels que ceux qui existent notamment en France comme « alerte enlèvement », qui permettent d’informer très rapidement, par les moyens audiovisuels notamment, sur de possibles kidnapping ou des disparitions inquiétantes, comportant des appels à témoins et la diffusion de photos des victimes et des criminels.

Dans la même lignée, +Finances News Hebdo+ souligne qu’aujourd’hui, il est peut-être temps de poser un vrai débat sur la protection des enfants en général et de briser tous ces tabous qui empêchent la société d’aborder avec eux certains sujets comme l’éducation sexuelle.

Éveiller nos enfants, leur inculquer une certaine capacité de discernement, leur donner les clés pour sonner l’alerte en cas de comportement malsain à leur égard, revient uniquement à mieux les protéger, explique la publication, notant que « sinon, tant que nous resterons prisonniers du «hchouma» et d’une certaine forme de pudeur, ils seront à la merci des pervers ».

Abordant la crise sanitaire, +Telquel+ écrit que les jours se suivent et se ressemblent, et les politiques de « containment » du virus ne bougent pas d’un iota, notant qu’ « au moindre frémissement du Covid-19, une interdiction de circuler, une fermeture d’école, une mise sous scellés d’une usine, un nouveau couvre-feu… ».

On peut certes compatir avec un Etat exténué par l’étirement de cette parenthèse épidémique, ne sachant plus quelles solutions mettre en œuvre pour conserver un semblant de contrôle sur la situation, concède le journal, « mais l’approche manque de finesse, de souplesse ».

+Al Massae+ rapporte que les associations marocaines ont reçu, entre avril 2019 et avril 2020, l’équivalent de près de 400 millions de dirhams (1 euro = 10,8 DH) de bailleurs de fonds de provenance étrangère.

Bien sûr, le chiffre réel pourrait être bien plus important si l’on ajoute la somme des montants non-déclarés par ces associations. En effet, ces dernières sont tenues, de par la loi, de faire une déclaration auprès du Secrétariat général du gouvernement (SGG) reprenant la totalité des montants des financements qu’elles auront reçu de bailleurs de fonds étrangers.

Ainsi, explique le quotidien, les services concernés du SGG ont reçu, entre avril 2019 et avril 2020, pas moins de 903 déclarations émanant de 218 associations relatives aux subventions qu’elles ont reçues des pays étrangers ou des associations ou encore des organisations internationales.