Tchad : les rebelles du FACT posent les conditions pour un cessez-le-feu

D’après le Figaro, les rebelles du Front pour l’alternance et la démocratie (FACT), Mahamat Mahdi Ali ont assuré qu’ils étaient : « disponibles à observer un cessez-le-feu »

« Le chef des rebelles tchadiens, qui mènent depuis deux semaines une offensive contre le régime et sont accusés par l’armée d’avoir tué le chef de l’État Idriss Déby Itno lors de combats, a assuré ce samedi à l’AFP qu’ils étaient «disponibles à observer un cessez-le-feu», peut-on lire.

« Nous avons affirmé notre disponibilité à observer une trêve, un cessez-le-feu (…) mais ce matin nous avons encore été bombardés», a déclaré Mahamat Mahadi Ali, le chef du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) joint par téléphone. L’armée tchadienne avait assuré en début de semaine avoir «détruit» la colonne de rebelles et tué 300 combattants. «Ce sont des rebelles, c’est pourquoi on les bombarde (…) On fait la guerre, c’est tout», a réagi après de l’AFP Azem Bermandoa Agouna, le porte-parole du Conseil militaire de transition (CMT), présidé par Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président et nouvel homme fort du Tchad.

Le chef des rebelles a néanmoins mis en garde : «On ne peut pas respecter la trêve unilatéralement. Une trêve doit être faite de part et d’autre. On ne va pas croiser les bras et se laisser massacrer», a-t-il dit. «Nous sommes sur la même longueur d’onde que l’opposition et la société civile, qui réclament un dialogue inclusif», a également affirmé le leader du groupe rebelle. «On s’en tient à ce qu’a dit Emmanuel Macron, un dialogue inclusif pour discuter de l’avenir du peuple. Nous croyons à sa capacité de faire évoluer la situation», a-t-il assuré

Vendredi, lors des funérailles d’Idriss Déby, Emmanuel Macron avait affirmé que «la France ne laissera jamais personne, ni aujourd’hui, ni demain, remettre en cause la stabilité et l’intégrité du Tchad» mais il avait appelé le CMT à promouvoir la «stabilité, l’inclusion, le dialogue, la transition démocratique

 

Tchad 21 août 1979 : signature de l’accord de Lagos

C’était un accord de paix signé par des représentants de onze factions belligérantes de la guerre civile tchadienne, après une conférence à Lagos, au Nigeria.

Le 21 août 1979 est une date qui ne dit rien de spécial à plusieurs tchadiens, mais c’est une pourtant une date qui rappelle une fraction de l’histoire tchadienne.

Onze factions belligérantes de la guerre civile tchadienne ont signé un accord de paix après une conférence à Lagos. L’accord venait établir un nouveau cessez-le-feu et fixer les modalités de mise en place du Gouvernement de transition d’unité nationale (GUNT), qui a prêté serment en Novembre 1979. Cette accord devait aussi permettre la libération des prisonniers politiques, de démilitariser la ville de N’Djamena et d’intégrer les forces des diverses tendances politico-militaires dans la gestion du pays.

D’un commun accord, Goukouni Oueddei a été nommé président, Wadel Abdelkader Kamougué a été nommé vice-président, et Hissène Habré a été nommé ministre de la défense nationale, les anciens combattants et victimes de guerre. La répartition des postes ministériels a été équilibrée entre le sud (onze portefeuilles), le nord, le centre et à l’est (treize), et parmi les Etats voisins des mentors.

L’un des points des accords signés par les protagonistes stipule que « les signataires reconnaissent que la présence des troupes françaises constitue un obstacle à la réconciliation nationale et chargent le Gouvernement de l’union nationale de transition (G.U.N.T), une fois formé, de procéder au départ des militaires français ».