D’après la Conférence des évêques du Tchad, les différentes tueries observées à travers le pays sont une manœuvre des autorités de transition pour se maintenir au pouvoir.
Dans un communiqué publié le dimanche 28 mai 2023, la conférence des évêques du Tchad évalue la portée des évènements sanglants et la pénurie des produits de première nécessité. D’après le document signé du président de la Conférence des évêques du Tchad, Mgr Edmond, Djitangar, ces pratiques deviennent structurelles. Les maux que vivent les populations tendent à se multiplier, à s’étendre dans l’espace, à durer dans le temps, en cette fin de la deuxième transition.
« Les tueries et les pénuries des denrées de première nécessité sont révélatrices d’un mode de gouverner et de courants de pensées qui doivent changer pour ne pas donner une mauvaise réputation à notre pays. Ces situations créées volontairement ou par ignorance constituent des défis, et doivent nous interpeller tous, mais en tout premier lieu les gouvernants qui se sont donné comme seule raison d’être, de garantir la sécurité et le bien-être de leur peuple. »
Pour les leaders de l’église catholique romaine : « tous ces crimes sont imputables à l’autorité et à la mauvaise gouvernance des conflits. Nous convenons avec une haute personnalité de la République quand elle écrit: « Il ne suffit plus de s’indigner devant le massacre de nos compatriotes des zones rurales. Il faut immédiatement trouver des solutions pour que ces barbaries s’arrêtent. »
Les tueries sont signalées dans les différentes régions du pays. Dans le nord du pays, au Tibesti, la zone d’orpaillage se distingue par ses nombreux cas de tortures inhumaines et ses tueries. Au sud, le lot quotidien des populations ce sont : les blessés, les morts, les enlèvements de personnes contre rançon, les cases et moyens de subsistance brûlés, signale la conférence.