Tchad : réunion entre le président de la CENI et les leaders religieux

Le président de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), Dr. Kodi Mahamat Bam, a rencontré mercredi 02 octobre 2019, les leaders religieux à N’Djamena.

Il s’est agi pour le président de la CENI de rappeler aux chefs religieux du rôle qu’ils ont à jouer dans l’organisation des élections législatives.

Kodi Mahamat Bam a expliqué que l’intervention du Conseil supérieur des affaires islamiques et des églises catholiques et protestantes est nécessaire pour le bon déroulement des élections à venir.

Tchad : le calendrier électoral divise la classe politique

Le Président de la République, Idriss Deby a ordonné dans un courrier à la Céni d’organiser des élections législatives d’ici la fin de l’année sinon au plus tard l’année prochaine.

Un courrier du directeur de cabinet du chef de l’État au président de la Commission électorale nationale indépendante qui a fuité suscite la polémique. Dans la lettre, le chef de l’État ordonne à la Céni d’organiser des élections législatives d’ici la fin de l’année sinon au plus tard l’année prochaine. De façon unanime, la classe politique répond que cela est impossible.

Malgré l’annonce des législatives depuis l’année dernière, les préparatifs ne sont pas très avancés et pour la Céni, le délai le plus optimiste est le mois d’avril 2020 sinon il faudra attendre novembre.

Une option qu’Idriss Déby désapprouve totalement. Pourtant, même dans le camp de la majorité, beaucoup de partis estiment qu’il faut prendre le temps de bien faire les choses. « Il faut reporter correctement, parce qu’il n’y a pas beaucoup de marge. Autant bénéficier d’un délai plus grand, au deuxième trimestre 2020. Pour éviter de bâcler, il faut prendre un maximum de temps », estime Ahmed Djidda, président du parti Al Whida.

Dans les rangs de l’opposition, on est plus tranché. Pour le président des transformateurs, Masra Succès, c’est tout l’ordre politico-juridique qu’il faut revoir si l’on veut des élections honnêtes : « il faut que l’on puisse en amont créer les conditions où nous mettrons un minimum de séparation de pouvoir parce que le président de l’exécutif est dans notre pays le président du judiciaire. Vous venez de voir qu’il donne des injonctions à la Commission électorale nationale indépendante. Je ne vous fais pas imaginer que la Cour suprême reçoit aussi des injonctions du président de la République. »

Dans la plupart des états-majors politiques, c’est le scénario d’un glissement vers des élections couplées en 2021 qui est envisagé. 2021 sera l’année de la prochaine présidentielle et la coupler avec les législatives permettra d’économiser de l’argent et se donner le temps de bien préparer les échéances électorales.

Tchad : la CPDC exige que le décret portant désignation des membres de la CENI soit retiré

L’équipe mise en place est paritaire:  15 membres représentants de l’opposition et 15 autres de la majorité présidentielle.

Les membres de la  Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été nommés par un décret du chef de l’Etat, le 21 février 2019. En effet, la polémique autour de la composition des membres de la CENI s’embrase. Surtout, au niveau de l’opposition démocratique.

Dans un communiqué de presse, la CPDC dénonce le caractère sélectif dans la composition de cet organe chargé de l’organisation des élections au Tchad. Ainsi, le porte-parole de la CPDC, Poddi Djimé Bichara, indique que : “la loi 30 portant création de la CENI dit en son article 3 alinéa 3 que les membres de la CENI sont désignés par rapport à la représentation des partis politiques à l’Assemblée nationale et dans les Conseils locaux, c’est-à-dire les Conseils municipaux”.  

Par ailleurs, il se trouve que les partis politiques membres de la CPDC qui remplissent ces conditions-là ont été écartés sans aucune explication. Peut-on lire dans le document élaboré par la CPDC.

Donc, la CPDC demande donc le retrait du décret qui met en place les membres de la CENI. En effet, ces personnalités choisies parmi les candidats autres que les responsables des partis politiques sont chargés d’organiser les prochaines élections au Tchad.

 

Tchad : François Djékombé réagit suite au meeting organisé par le MPS

C’est à travers un communiqué de presse rendu public le 16 février que le président de l’Union sacrée pour la République (USPR) a réagi suite au meeting organisé par le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti au pouvoir et ses alliés, le 15 février 2019.

« L’Union sacrée pour la République a noté avec stupéfaction que le MPS qui se dit le plus grand parti politique, n’a en réalité aucun militant convaincu, car pour le meeting du 15 février 2019, des moyens de l’Etat ont été mobilisés et l’on a parcouru les écoles de N’Djamena pour ramasser des élèves et remplir ainsi le stade » affirme d’emblée le président de l’USPR, François Djékombé. Pour lui, il aurait été préférable pour le parti au pouvoir et ses alliés d’axer leurs interventions sur « la victoire française » et remercier l’opération Barkhane dont les moyens logistiques avaient été utilisés pour freiner la progression de la rébellion de l’UFR.

François Djékombé déplore aussi les propos du président fondateur du MPS, Idriss Déby Itno qualifiant l’opposition politique tchadienne de « 3ème roue de la charrette ». Selon lui, « le même stratagème a été utilisé le 3 février 2008 par Déby pour faire arrêter, torturer et tuer M. Ibni Oumar Mahamat Saleh.  L’USPR met en garde M. Déby et son parti, le MPS que cette forfaiture ne passera plus », a-t-il déclaré.

Pour le président de l’USPR, tout ce que les Tchadiens demandent à leur président, comme il prétend aimer ce pays plus que les opposants dont il s’interroge sur leur nationalité, c’est d’organiser des élections transparentes et se retirer du pouvoir. « Etre Tchadien, ce n’est pas seulement dans la beauté des discours, être Tchadien, c’est aimer tous les Tchadiens sans discrimination et leur assurer les besoins vitaux comme l’éducation, la santé, l’eau potable, un habitat décent, des salaires décents, des infrastructures routières et ferroviaires, des transports inter et intra-urbains de qualité et au moins deux repas par jour… » relève François Djékombé à travers son communiqué de presse.