Gabon : la CEEAC donne un an aux militaires pour rendre le pouvoir aux civils

C’est l’une des résolutions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale réunie en session extraordinaire le lundi 04 septembre 2023 en Guinée équatoriale.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale ne cautionne pas la prise du pouvoir par la force au Gabon. L’institution sous-régionale impose en effet des contraintes aux nouveaux dirigeants qui ont évincé le 30 août 2023, Ali Bongo Ondimba, au moment où les résultats de la présidentielle du 26 août dernier, lui donnaient d’entamer un nouveau mandat à la tête du pays. La CEEAC réunie à Malabo en sommet extraordinaire hier 04 septembre sur ce coup d’Etat, a édicté des mesures conservatoires à l’encontre du Gabon dirigé par le général Brice Oligui Nguema.

Parmi ces mesures figure la « suspension de l’adhésion du Gabon » à la CEEAC « en réponse au coup d’Etat du 30 août qui a chassé le président Ali Bongo Ondimba ». L’autre résolution prise au terme de ce sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEEAC est de sommer les militaires au pouvoir de rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 12 mois à compter du 04 septembre 2023.

Cependant, au moment où se tenait ce sommet extraordinaire en Guinée Equatoriale, le général Brice Oligui Nguema prêtait serment devant la cour constitutionnelle au Gabon. Le président de transition a pris l’engagement de remettre le pouvoir aux civils après une période de transition dont il n’a pas fixé la durée. Le général président de transition promet aussi « d’amnistier les prisonniers d’opinion ». Il a par ailleurs assuré de l’organisation des élections crédibles à la place de celles que le groupe militaire a annulées en prenant le pouvoir le 30 août dernier. Ces élections se tiendront après l’installation « des institutions plus démocratiques » au Gabon.

Mais, aucune précision n’a non plus été faite sur la période de la tenue de ces élections. Le président de transition ne se limite à dire qu’il n’agit pas dans la précipitation quant à l’organisation des élections. Un flou qui vient s’ajouter sur la position de l’opposition gabonaise qui voudrait que le pouvoir, quoique militaire, continue de comptabiliser les votes qui, pour elle, sont en faveur du candidat de la plateforme Alternance 2023, Albert Ondo Ossa.

En prêtant serment lundi dernier, le général Brice Oligui Nguema s’est étonné de la condamnation du coup d’Etat par la communauté internationale. Pour lui, cette prise de pouvoir est survenue pour éviter « une effusion de sang ».

Tchad : 18 partis politiques rejettent la rencontre avec le Premier ministre

Un regroupement de 18 partis politiques de l’opposition trouvent inappropriée et inopportune la rencontre prévue avec  le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo ce 15 février 2022.

A travers un communiqué de presse du 14 février, 18 partis politiques de l’opposition dénoncent la : « convocation unilatérale et peu respectueuse ». Il s’agit des partis suivants, UDP, PISTE, ANDR, PSD, PST, PJD, PDAM, CNPDT, RÊVE NATIONAL, MANID TCHAD, PPRD, PFJD, LINGUI, UET/LES VERTS, UFRD, PDR, PARADIT, PLEPT.

Le point focal de ce regroupement, Max Kemkoye, dénonce une convocation unilatérale du premier ministre. Pour lui, le chef du gouvernement : « se réveille brutalement pour parler de consensus en invitant de façon unilatérale et peu respectueuse les partis politiques à une rencontre d’échanges. »

Ainsi, ce regroupement appelle les partis politiques sérieux à boycotter cette rencontre d’échange.

Pour rappel, c’est le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Bonne gouvernance, Limane Mahamat, qui a publié un communiqué officiel invitant les présidents ou secrétaires généraux des partis politiques officiellement reconnus à une rencontre d’échange avec le premier ministre.

Tchad : l’UNDR dénonce le musèlement de l’opposition par le pouvoir

L’Union national pour le développement (UNDR) a fait savoir ce jeudi 5 novembre que son siège est encerclé et son président national est privé de mouvement depuis le 30 octobre 2020

Dans un communiqué de l’Union national pour le développement (UNDR) parvenu à journaldutchad.com, le parti faits savoir que toutes et réunions ordinaires du parti sont ainsi empêchées. « Le siège du parti et le domicile de son président national sont encerclés par la police depuis le 30 octobre 2020 », souligne la note signée du secrétaire national à la communication et aux nouvelles technologies, Laringbaou.

La cooporation déplore que : « Le fallacieux prétexte avancé est l’application de la loi anti-covid qui interdit les rencontres de plus de 50 personnes ». Or il assure qu’il a toujours observé les dispositions de cette loi et toutes les mesures barrières. « Que reproche exactement le gouvernement au parti et à son président national, alors qu’il organise un rassemblement de 600 personnes pour le Forum national inclusif ? », s’interroge l’UNDR

D’après le document, le MPS, parti au pouvoir, « tente très clairement à museler l’opposition afin de l’empêcher de battre campagne et faire obstacle à toute contestation à venir, alors que Deby lui-même est en campagne ». Il dénonce fermement cette restriction grave de liberté dont sont victimes certains autres partis de l’opposition et la Ligue tchadienne des droits de l’Homme.

Le parti appelle tous les citoyens à ne pas céder à l’intimidation, à garder leur calme, mais à rester fermement soudés pour les actions à venir. « La liberté ne se donne pas. Elle s’arrache », conclu le communiqué.

 

Tchad : appel au retour de l’opposition politico-militaire en exil

Au terme des travaux du deuxième Forum national inclusif du 1er novembre 2020, les participants ont émis le vœu de voir le retour au pays de l’opposition politique et militaire

« Nous, Participants, au deuxième Forum National Inclusif tenu du 29 Octobre au 1er Novembre 2020 à Ndjamena, au Palais du 15 janvier, lançons un appel solennel à nos frères et sœurs de l’Opposition extérieures de regagner la Mère Patrie en vue d’apporter leurs contributions à l’édification de la Nation tchadienne et à la consolidation des acquis démocratique dans notre pays »

La demande a été adressée au Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno par l’ensemble des participants au deuxième Forum national inclusif qui s’est déroulé du 29 octobre au 1er novembre. Ils expliquent que cette action entre dans le processus d’implémentation de la paix et de la stabilité exprimés par le peuple tchadien.

Cela va également dans la politique de la main tendue et d’ouverture du Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno, et la nécessité de mobiliser toutes les énergies et intelligentes pour le développement du Tchad. Les participants ont ajouté que cela va également dans le sens du renforcement progressif des acquis démocratiques et des libertés fondamentales.

Les participants souhaitent également qu’une attention particulière soit accordée aux veuves et orphelins des martyrs.

Tchad : 28 partis politiques de l’opposition accusent Deby de main mise sur la CENI

Le G24, groupe de 28 partis politiques de  l’opposition accuse Deby de peser sur la Commission électorale nationale indépendante. Ils évoquent pour preuve la prolongation continue des échéances électorales

Via un communiqué de presse rendu public le 6 juillet, les 28 partis politiques de l’opposition à avoir apposé les signatures sur la déclaration commune du 24 décembre 2019 constatent que Deby préfère repousser les élections plutôt que de trouver une solution. Le communiqué indique que le président de la République Idriss Deby Itno pèse de son poids sur la l’organe. « Il vient de dicter à la CENI l’ordre des futures élections pour commencer la pour commencer la présidentielle en avril 2021, rejetant les législatives et les communales aux calendriers Grecques ».

Le G24 fait savoir que les futures échéances électorales sont basées sur un code électoral frauduleusement modifié. D’après la note, les organes en charge d’organiser les élections sont contestés par les partis de l’opposition démocratique. Egalement certains membres de la CENI ont été désignés en violation flagrante de la loi N°30/PR/2018 du 30 novembre régissant l’organe chargé d’organiser les élections.

Les 28 dénoncent les manœuvres en cours visant une confiscation définitive du pouvoir par Idriss Deby Itno, ajoute le communiqué.

Tchad-Assemblée nationale : « le gouvernement ne nous respecte pas!» (Saleh Kebzabo)

Le président de l’UNDR a manifesté son mécontentement au cours de la plénière de ce 24 juin au Palais de la démocratie. Il a jugé irrecevable les excuses du ministre de la sécurité adressées aux parlementaires

Le ministre de la sécurité publique était absent ce jour à l’Assemblée nationale alors qu’il devait répondre aux problèmes d’insécurité. Il a envoyé une lettre pour demander les excuses aux députés. C’est sa collègue la ministre sécretaire générale du gouvernement, chargée des relations avec l’Assemblée nationale, Mahamat Mariam Nour qui a acheminé la lettre d’excuse. Le député Saleh Kebzabo a jugé « irrecevables » les excuses. Il fait savoir que l’absence du ministre de la défense pose problème. « Ce n’est pas la première fois qu’il est absent quand il est appelé », apprend le président de l’Union nationale pour la démocratie et  le renouveau (UNDR). Je crois que ces répétitions posent le problème des relations entre l’assemblée nationale et le pouvoir exécutif, a-t-il poursuivi. Il estime que l’attitude du membre du gouvernement est « inconvenante ».

Le député de l’opposition pense que le gouvernement manque de respect aux élus du peuple. Il a rappelé que l’article 109 de la constitution donne aux parlementaires le pouvoir de suggérer des sanctions contre les ministres. « Nous devons contrôler l’action gouvernemental de façon précise », a-t-il déclaré d’un ton ferme.

En effet, le ministre de la sécurité, Mahamat Abali Salah était attendu ce jour à l’assemblée nationale pour répondre aux questions relatives aux problèmes d’insécurité dans le pays. Précisément les cas d’enlèvement contre rançon observés dans les provinces du Mayo Kebbi et la banalisation des grades attribués de façon anarchique au sein des forces de sécurité. Egalement les faits de corruption dans le processus de délivrances des cartes nationales d’identités.

 

Tchad : la création d’une plateforme des partis politiques oppose des avis

Les partis politiques de l’opposition et de la majorité ont créé une plateforme pour lutter contre la covid-19. Appréciée par les uns et rejetée par les autres, l’initiative crée la polémique dans la sphère politique

La plateforme des partis politiques à pour slogan : « ensemble contre la covid-19 ». L’initiative a pour objectif d’unir les partis politiques pour combattre le coronavirus. Le président du parti des intellectuels socialistes tchadiens pour l’évolution, Natoï-Allah Ringar voit en ce projet, une manœuvre du pouvoir en place pour détourner l’opposition de ses objectifs. D’après lui, faire une union avec la majorité présidentielle c’est faire un retour au parti unique. « Nous sommes jaloux du titre d’opposant, nous le sommes, nous demeurons opposants et nous faisons le travail en tant que opposants » a-t-il clamé.

Natoï-Allah Ringar explique qu’un plan se cache derrière l’idée de création d’une plateforme unissant les partis politiques. « Ne soyez pas surpris qu’on dise un jour qu’il y’a un parti unique au Tchad », il se soucie qu’un jour tous les partis ayant adhéré à la plateforme soient déclarés comme parti de la majorité présidentielle. Cet homme politique regrette qu’aucune réunion des partis d’opposition n’ait été convoquée avant la création de cette plateforme. « Si un vrai opposant y entre, c’est qu’il est de la majorité », ajoute le président des intellectuels socialistes tchadiens pour l’évolution.

Le président du mouvement pour la paix, la liberté et le changement, Oumarou Kaou Abderamane, par ailleurs membre de la majorité présidentielle loue l’initiative. Selon lui, l’idée d’unir les partis politiques pour faire face à la crise sanitaire, devait interpeller tous les partis depuis l’entrée du virus au Tchad. Il appelle à l’union des hommes politiques « Nous ne sommes pas là pour se tirailler pour des petits postes », pense-t-il.

Toutefois, il fustige les chefs de fils des partis qui prennent les décisions de manière unilatérale. Il regrette que ces derniers n’aient pas consulté les présidents des différents partis politiques avant la création de ladite plateforme. Selon lui, deux personnes ne devraient pas parler au nom de 208 partis politiques sans consultation préalable.  Il explique qu’il aurait aimé que des propositions pour adhérer aux commissions de lutte contre la pandémie soient faites à chaque leader de parti

Contrairement à Natoï-Allah Ringar qui pense que l’ « union sacrée » des partis politiques est un leurre, le président du mouvement pour la paix, la liberté et le changement souhaite que les partis s’unissent avec un objectif honnête et sincère pour faire face à la crise sanitaire.

Etat d’urgence levé à Abeché : la classe politique divisée

Un état d’urgence mis en place le 20 août et renouvelé par vote de l’Assemblée nationale pour faire face aux conflits intercommunautaires dans l’est et le nord du pays.

A Abéché, l’état d’urgence a été officiellement levé par les autorités lors d’une cérémonie, samedi, 25 janvier, dans l’est du Tchad. Du côté de la classe politique, la majorité présidentielle salue ce retour au calme dans les trois provinces concernées alors qu’une partie de l’opposition dénonce toujours des exactions.

Cela faisait cinq mois que les habitants du Ouaddaï, du Sila, et du Tibesti vivaient sous état d’urgence. L’un des objectifs était notamment le désarmement des civils et le bilan est positif pour Jean-Bernard Padaré, porte-parole du MPS, le parti au pouvoir.

« Il y a eu plus de 10 000 armes à feu récupérées et la sécurité est totalement rétablie. Je crois que le comité qui a été mis en place doit continuer, appuyé par les autorités administratives et traditionnelles, pour continuer le travail de façon à ce que l’insécurité ne revienne plus ».

Le comité de désarmement poursuivra ses opérations et sera renforcé en hommes. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Défense, Mahamat Abali Salah, sans préciser le nombre de militaires déployés sur le terrain.

Mais pour l’opposant Mahamat Ahmat Alhabo, président du Parti pour les libertés et le développement, le désarmement est sélectif.

« Le désarmement, tout simplement, a ciblé essentiellement deux communautés. Plusieurs autres communautés qui habitent dans ces régions-là n’ont pas été désarmées et on a peur que les mêmes causes vont reproduire les mêmes effets ».

De son côté, la société civile parle d’une levée fictive de l’état d’urgence à l’approche des élections législatives et dénonce des exactions commises envers les populations. Des accusations démenties par les autorités.

Tchad : mise en place d’une commission chargée de réviser le code électorale

L’objectif de cette commission va être de réduire les délais du processus électoral pour fixer au plus vite la date des élections législatives, initialement prévues en 2015.

Il y a une semaine au Tchad, le chef de l’Etat Idriss Deby avait rejeté deux projets de calendrier électoral. Une commission a donc été mise en place, mardi 24 septembre, pour réviser le code électoral au sein du Cadre national du dialogue politique (CNDP).

Idriss Deby souhaite que les législatives se tiennent en fin d’année ou alors au plus tard en janvier 2020.  La commission aura pour objectif de réduire les délais du processus électoral pour fixer au plus vite la date des élections législatives, qui était initialement prévues en 2015.

Voté il y a à peine deux mois, le code électoral est donc remis sur la table pour une révision partielle. La tâche revient à une commission composée de sept membres du Cadre national du dialogue politique : trois sont issus de la majorité, trois autres de l’opposition, et un président a été désigné, Ali Abel Kram, leader du parti Caméléon, allié au MPS.

Sur le fond, au moins quatre articles vont être revus selon un membre de cette commission, qui fixe un objectif : réduire les délais du processus électoral pour organiser au plus vite les élections législatives.

Selon cette source, le délai de convocation du corps électoral, fixé à quatre mois avant la date du scrutin, devrait être revue à la baisse, comme les délais de l’affichage de la liste des bureaux de vote et de la révision du fichier électoral.

La commission disposera, en théorie, de 10 jours pour déposer son rapport auprès du président du CNDP, qui le transmettra à son tour à la présidence, puis à l’Assemblée nationale. Si la majorité présidentielle salue cette révision à venir du code électoral, une partie de l’opposition la rejette et parle déjà « d’élections frauduleuses ».

Tchad : le calendrier électoral divise la classe politique

Le Président de la République, Idriss Deby a ordonné dans un courrier à la Céni d’organiser des élections législatives d’ici la fin de l’année sinon au plus tard l’année prochaine.

Un courrier du directeur de cabinet du chef de l’État au président de la Commission électorale nationale indépendante qui a fuité suscite la polémique. Dans la lettre, le chef de l’État ordonne à la Céni d’organiser des élections législatives d’ici la fin de l’année sinon au plus tard l’année prochaine. De façon unanime, la classe politique répond que cela est impossible.

Malgré l’annonce des législatives depuis l’année dernière, les préparatifs ne sont pas très avancés et pour la Céni, le délai le plus optimiste est le mois d’avril 2020 sinon il faudra attendre novembre.

Une option qu’Idriss Déby désapprouve totalement. Pourtant, même dans le camp de la majorité, beaucoup de partis estiment qu’il faut prendre le temps de bien faire les choses. « Il faut reporter correctement, parce qu’il n’y a pas beaucoup de marge. Autant bénéficier d’un délai plus grand, au deuxième trimestre 2020. Pour éviter de bâcler, il faut prendre un maximum de temps », estime Ahmed Djidda, président du parti Al Whida.

Dans les rangs de l’opposition, on est plus tranché. Pour le président des transformateurs, Masra Succès, c’est tout l’ordre politico-juridique qu’il faut revoir si l’on veut des élections honnêtes : « il faut que l’on puisse en amont créer les conditions où nous mettrons un minimum de séparation de pouvoir parce que le président de l’exécutif est dans notre pays le président du judiciaire. Vous venez de voir qu’il donne des injonctions à la Commission électorale nationale indépendante. Je ne vous fais pas imaginer que la Cour suprême reçoit aussi des injonctions du président de la République. »

Dans la plupart des états-majors politiques, c’est le scénario d’un glissement vers des élections couplées en 2021 qui est envisagé. 2021 sera l’année de la prochaine présidentielle et la coupler avec les législatives permettra d’économiser de l’argent et se donner le temps de bien préparer les échéances électorales.

Tchad : l’Etat d’urgence prolongé de quatre mois à l’est

Les députés ont approuvé la prorogation de l’Etat d’urgence qui avait été instauré par le Président de la République, Idriss Deby, le 20 août dernier.

Ce mardi 10 septembre 2019, l’Assemblée nationale a approuvé la prorogation de l’état d’urgence. Une mesure qui avait été prise le 20 août dernier,  à cause conflits intercommunautaires dans trois provinces de l’est et du nord du pays. Il est question pour le gouvernement de trouver des moyens de réinstaurer la sécurité dans ces parties du pays pendant ces quatre mois que va durer la prorogation.

Une décision que l’opposition n’approuve pas. Pour ces hommes politiques, l’état d’urgence ne changera rien à la situation d’insécurité actuelle.

« La sécurité, la justice et l’administration ne font pas leur travail. Voter une loi de prorogation d’état d’urgence ne peut être qu’une loi de sursis. Cette loi ne sortira pas le Tchad de cette crise actuelle », pense le député Gali Ngote Gata.

D’autres parlementaires ont accusé les forces de l’ordre d’être à l’origine des exactions contre les populations de ces provinces qui ont perdu certains de leurs biens.

« Franchement, je n’ai pas constaté d’abus des forces de défense. On n’a pas de preuves, ni de plaintes qui disent que les forces ont abusé. Mais comme la question est posée par la presse, par les députés, par tout le monde, vous m’obligez à dire aux forces de défense attention, ne faites pas ça », explique Abali Salah, ministre de la Défense. Le ministre de la défense bien que ne reconnait pas ces accusions mais promet d’attirer l’attention de ses éléments.

Le gouvernement tchadien entend ouvrir des couloirs au niveau des frontières pour permettre aux populations de ces trois provinces d’aller s’approvisionner en produits de première nécessité au Soudan et en Libye.

Tchad : le FONAC invite ses membres et l’opposition à reprendre service au CNDP

Cet appel fait suite à la plénière extraordinaire du Fonac tenue ce mardi 9 avril, pour analyser la situation politique qui prévaut.

Le coordinateur du Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (Fonac), Ganghnon Mbaimbal Nadbang, a, par un communiqué de presse, demandé à ses représentants et ceux de l’opposition qui ont gelé leur participation au sein du Cadre national de dialogue politique (CNDP) de reprendre les activités au sein de cet organe.

Tchad : la désignation et l’installation des membres de la CENI, une pilule difficile à avaler pour l’opposition

La désignation et l’installation des membres de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) continuent par défrayer la chronique dans le milieu politique tchadien. Les partis de l’opposition tchadienne sont vent debout contre ce qu’ils qualifient de « coup de force ».

Alors qu’ils viennent de prêter serment il y a quelques jours, les nouveaux membres de la commission nationale électorale indépendante font déjà l’objet de contestation dans la sphère politique tchadienne.

Réunis en plénière le 30 mars dernier à N’Djamena, les partis politiques de l’opposition démocratique en cours dans le pays. Pour ces partis politiques, la mise en place de la Céni et la désignation de son président ne respectent ni la loi 30/PR/2018 du 30 novembre.

La semaine dernière, dans une interview qu’il a accordée à la radio Fm Liberté, le président du parti pour les libertés et le développement (PLD), Mahamat Alabo n’a pas voilé son sentiment par rapport aux membres de cette Céni qui viennent d’être nommés. La constitution de la nouvelle Céni prouve que « La fraude électorale a déjà commencé », dit-il.

La Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (CPDC), dans un communiqué signé par son porte-parole 1e adjoint Podsi Djimé Bichara, condamne avec véhémence la constitution de la nouvelle Céni. Selon le document, « la prestation de serment des membres de Céni illégalement constitués est nulle et de nul effet ».

Sentiment partagé par le Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République (CAP-SUR), dans son communiqué de presse rendu public le 05 avril. D’après le Cap-sur, « Avec l’installation des membres de la Céni, ce 04 avril 2019, les masques sont tombésLa démocratie est un leurre dans notre pays », regrette le Cap-sur.

 

Tchad : l’opposition divisée quant à l’annulation de sa participation à la CENI

La mise en place de la Commission nationale électorale indépendante tchadienne, l’organe en charge des élections, ne finit pas de susciter la polémique.

Le week-end dernier, l’opposition a publié un communiqué dénonçant le processus de désignation des membres de l’organe et suspendu sa participation au processus. Néanmoins, tous les partis de cette mouvance ne se reconnaissent pas dans cette posture.

Le communiqué de l’opposition, diffusé le week-end dernier, conteste le processus de désignation de ses membres au sein de l’organe en charge des élections. Le processus n’a pas été consensuel, estime Alladoum Djarma, un des chefs de partis d’opposition : « Monsieur Mahamat Ahmat Alabo (secrétaire général du PLD) n’a jamais partagé la décision du groupe. Il a été seul à diriger, à choisir.  Mais ce n’est pas de notre faute, si nous n’avons pas voté son candidat, pour lequel il ne nous a jamais donné une information. »

Pour le député Romadoumngar Félix, président d’un autre parti d’opposition, suspendre la participation de l’opposition n’est pas une bonne option : « La logique voudrait bien que nous nous asseyions pour toiletter tous ses problèmes, avant d’avancer. Ça ne veut pas dire qu’il faut suspendre toute sa participation et arrêter le débat. Voilà un peu la préoccupation de l’URD. »

Pour l’opposition, l’important est de rappeler au monde que pour qu’il y ait des élections crédibles et transparentes, il faut de la confiance entre les acteurs tchadiens.

 

Tchad : l’opposition menace de boycotter le processus électoral

Elle fait suite au constat selon lequel Le Front de l’Opposition Nouvelle pour l’Alternance et le Changement (FONAC) note que le Gouvernement n’a toujours pas modifié le décret 216 du 21 février 2019, portant désignation des membres de la CENI.

« On est passé à la vitesse supérieure en désignant un militant du MPS président de la CENI », estime le coordonnateur du FONAC, Ganghnon Mbaibai Nadbang. L’opposition démocratique a « transmis au Président de la République la liste des partis politiques, qui conformément aux textes en vigueur, doivent être ses représentants à la CENI », explique le communiqué.

D’après le FONAC, « malgré les instructions du Président de la République adressées au président du CNDP lui demandant de corriger les irrégularités du décret querellé, ce dernier refuse ostensiblement d’obtempérer », précise-t-il.

Le Front de l’opposition estime que « le président du CNDP use et abuse de tous les subterfuges à vouloir, coûte que coûte, imposer et désigner lui-même les représentants de l’opposition à la CENI ».

Il prévient que « si le décret 216 n’est pas immédiatement modifié conformément à la liste arrêtée par l’opposition démocratique, il demandera à toute l’opposition de prendre toutes les dispositions pour boycotter le processus électoral enclenché ».

Tchad : l’opposition conteste une fois de plus la constitution de la CENI

Seuls les partis représentés à l’Assemblée nationale et dans les conseils communaux peuvent faire partie de la Ceni. Or, l’actuelle Assemblée nationale n’a plus été renouvelée depuis huit ans.

Cette décision exclut de facto tous les nouveaux partis créés ces dernières années. C’est un décret signé par le chef de l’État Idriss Deby Itno qui a dévoilé la composition de la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Une équipe de 30 personnes, dont 15 de l’opposition et 15 de la majorité présidentielle. Cependant, certains partis de l’opposition estiment que les critères ayant permis la désignation des membres de la Ceni sont discriminatoires.

François Djekombé est le président de l’Union sacré pour la République (USPR), une nouvelle formation politique. « Le fait que les gens se retrouvent pour dire qu’il faut d’abord être représenté au niveau de la mairie ou de l’Assemblée nationale pour faire partie de la Commission électorale nationale indépendante ( CENI) c’est une sorte de discrimination. Nous demandons une grande concertation au niveau de l’opposition pour pouvoir désigner nos 15 membres pour faire partie de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il ne revient pas à un groupe de personnes de proposer des noms. Nous voulons des députés et des maires bien élus », explique le président de l’Uspr.

Même réaction du côté de la coordination des partis politiques pour la défense de la constitution, la Cpdc. Selon son porte-parole Poddi Bichara Djimet, cette situation risque de mettre à mal le processus électoral enclenché.  « C’est manifestement un début de fraude électorale au Tchad. On ne peut pas espérer avoir des élections crédibles avec un tel départ. C’est pourquoi, la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution, la CPDC dit que ce décret qui est manifestement illégal doit être simplement retiré et que la liste des membres de la CENI soit recomposée,» souligne Mr. Bichara Djimet.

Des accusations que rejette en bloc Alladoum Djarma Baltazare, rapporteur général du Cadre national de dialogue politique, le CNDP, l’organe chargé de la proposition des membres de la CENI.  « Sur 78 partis politiques de l’opposition, nous n’avons que 15 places. Et la loi prévoit clairement que la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) obéit autant que peut se faire à la représentation à l’Assemblée nationale tout comme dans les conseils communaux. Je ne pense pas qu’il y a eu discrimination. La liste qui est présentée et entérinée par le décret du Chef de l’État est la liste la plus consensuelle. Mais comme le gâteau est petit, il est normal que ceux qui n’ont pas leur part s’agitent », insiste Mr. Djarma Baltazare.

Pendant que l’opposition dénonce la composition de la CENI, certains observateurs doutent même de la tenue de ces élections d’ici mai, c’est-à-dire dans 2 mois comme annoncées par le Chef de l’État Idriss Deby Itno.

 

Tchad : l’opposition ordonne l’annulation du décret désignant les membres de la CENI

Les partis politiques de l’opposition démocratique considèrent que le décret 216 qui viole gravement les dispositions des lois précitées est nul et de nul effet. Ils exigent son annulation pure et simple.

L’opposition démocratique tchadienne, lors d’une rencontre tenue ce lundi 4 mars 2019, a estimé que le décret 216/PR/2019 du 21 février 2019 désignant les membres de la Commission électorale indépendante (CENI), viole les dispositions de la loi 30/PR/2018 et de l’ordonnance 40/PR/2018 portant respectivement création d’une commission d’une CENI et statut de l’opposition démocratique.

Selon eux, si la classe politique, notamment le gouvernement, voudrait que les prochaines élections soient libres, transparentes, démocratiques et apaisées comme l’a souhaité le président de la République, il appartient à l’opposition démocratique et à elle seule de designer ses représentants à la CENI, conformément aux textes en vigueur.

Tchad : l’opposition tchadienne réagit suite aux frappes françaises contre des rebelles de l’UFR

Ce mercredi 13 février, le chef de la diplomatie a expliqué aux ambassadeurs accrédités à Ndjamena le cadre de cette intervention pendant qu’une partie de l’opposition demande à Paris d’aller plus loin dans l’ingérence.

Au Tchad, la polémique continue au sujet des frappes françaises qui ont stoppé la progression des rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR), qui affirmaient vouloir descendre sur la capitale pour prendre le pouvoir.  Au corps diplomatique, le ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene, a expliqué – reprenant l’argumentaire de son homologue français Jean-Yves Le Drian entendu la veille devant des députés réunis en commission – que ce que la France a fait il y a une semaine, c’est ce qu’elle a fait au Mali il y a sept ans : « La France n’a pas soutenu un régime, ni un parti, encore moins un président. Elle a aidé un Etat ami confronté à un ennemi organisé, armé et financé depuis l’étranger pour tenter de prendre le pouvoir par la force. Le Tchad était face à un danger comme l’avait été le Mali face aux colonnes djihadistes qui ont foncé en 2012 sur Bamako. »

La Coalition des partis politiques pour la défense de la Constitution, le plus vieux regroupement de l’opposition, invite Paris à faire plus que sauver le régime. « Les Français qui sont devenus par la force de l’Histoire, nos partenaires principaux, je pense qu’ils ont un bon rôle à jouer au Tchad, celui de favoriser le dialogue entre Tchadiens. Y compris ceux qui ont pris les armes qui ont droit à la parole ; mais cela doit se faire dans le cadre d’un dialogue politique inclusif », lance Poddi Djimet, porte-parole de la Coalition.

Rappelons que ce vendredi, le parti au pouvoir et ses alliés organisent un grand meeting de soutien au chef de l’Etat au grand stade de Ndjamena.

 

Tchad: Des partis politiques jugés « jeunes » trouvent que les « vieux opposants » doivent céder leurs places à la nouvelle génération

L’opposition politique tchadienne est divisée actuellement sur sa participation au Cadre national de dialogue politique (CNDP). Des partis politiques jugés « jeunes » trouvent que les « vieux opposants » doivent céder leurs places à la nouvelle génération alors que les leaders de l’opposition expriment le contraire.

 L’opposition politique est vraiment en déphasage sur la question de ses représentants à la CENI. Lequel désaccord, intervient juste quelques jours après sa mise en place. Les jeunes partis de l’opposition ont exprimé leur indignation au cours d’une sortie médiatique, pour fustiger le comportement du chef de fil de l’opposition. « Nous les partis de l’opposition étions surpris par une invitation de Saleh Kebzabo le 26 janvier 2019 pour parler de la désignation des représentants de l’opposition à la CENI. Tout a été ficelé d’avance par Saleh Kebzabo. Cette manœuvre était de nous mettre devant un fait accompli » avaient-ils dit.    

Les partis politiques de l’opposition trouvent que leurs représentants au Cadre national de dialogue politique (CNDP) veulent exclure les partis non représentés à l’Assemblée nationale en se basant sur la loi N°30/PR/2018 du 30/11/2018 qui stipule que, « la désignation des membres de la CENI obéit, autant que faire se peut, à la représentation nationale et dans les conseils locaux ». Ainsi, les partis politiques de l’opposition non représentés à l’Assemblée nationale estiment que les partis qui y sont présents doivent logiquement céder leurs fauteuils au CNDP pour attendre le la mise en place de la CENI.

« Quand des enfants jouent à côté de leurs ainés et soulèvent la poussière et qu’on ne les gronde pas, ils en soulèveront de plus en plus » largue Saleh Kebzabo. Pour le chef de file de l’opposition politique, « l’art de la politique ne consiste pas à passer son temps dans les diatribes puériles et infantilisantes. Il faut avoir de la hauteur d’esprit et une vision politique claire », a-t-il indiqué.

Il poursuit que, l’opportunité d’avoir une place au CNDP, à la CENI et ses démembrements est un devoir sacré pour faire avancer la lutte pour une démocratie et des élections toujours plus transparentes. Ce n’est pas une source de financement complémentaire pour les partis, comme le pensent certains. « Le mandat du CNDP a été acté : un an renouvelable. L’agitation de certains partis politiques n’y changera rien. Ils ont la possibilité d’ester en justice pour le contester, s’ils le souhaitent », ajoute le chef de fil de l’opposition Saleh Kebzabo. Pour lui, l’appartenance à la CENI est définie par la loi. Il faut avoir des représentants à l’assemblée nationale, ou avoir des conseillers municipaux.

Tchad : les leaders de partis d’opposition frustrés, la HAMA interpelle les médias publics sur l’accès équitable des formations politiques

C’est dans le souci d’apaiser la colère de ces derniers que la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), rappelle ces médias à l’ordre.

La mesure vient du fait que le comportement des responsables des médias publics tchadiens frustre certains chefs de partis politiques de l’opposition. Dans un communiqué de presse rendu public le 06 février 2019, le président de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel, Dieudonné Djonabaye, a rappelé aux responsables des médias publics à veiller au respect des dispositions de la loi 020 du janvier 2019 relative à la communication qui parle de l’accès équitable des formations politiques et syndicales aux médias publics.

Par ailleurs, il précise aux formations politiques que les demandes de couvertures de leurs activités doivent répondre aux conditions des médias et doivent être déposées dans un délai raisonnable de 48 heures.

Cette décision du président de la HAMA intervient suite à la plainte des chefs de quelques partis politiques de l’opposition par rapport au comportement des responsables de certains médias publics, notamment la TéléTchad qui couvre rarement les activités des partis politiques de l’opposition. Et ce à niveau, la HAMA a estimé qu’il y a déséquilibre. Reste à voir si le rappel à l’ordre produira d’effet.