Tchad : don controversé du Coran, Amina Priscille Longoh demande les excuses aux musulmans

Le don d’un exemplaire du saint Coran à la ministre de la Femme et de la protection de la petite enfance, Amina Priscille Longoh crée une polémique depuis hier dimanche 15 novembre. Elle a demandé les excuses pour faire taire la controverse

De passage à Koubeigou, une localité située près de Goz Beida, la ministre de la Femme et de la protection de la petite enfance a bénéficié en don d’un exemplaire du saint coran. Une offre des filles d’une école coranique du département d’Abdi.

Ce don ayant défrayé la chronique, la ministre a demandé  les excuses à la communauté musulmane sur sa page Facebook. « Ma photo avec le Saint Coran a choqué quelques-uns, et je voudrais ici demander pardon à tous ceux qui l’ont mal pris », regrette-elle. « C’était un cadeau offert et je l’ai reçu avec beaucoup d’enthousiasme, surtout pour avoir côtoyé beaucoup d’entre-vous ». ajoute Amina Priscille Longoh ».

« La première fois qu’on m’a offert un Coran j’étais au CM1 et j’avais 9ans.

20 ans plus tard, on me l’offre aujourd’hui et sincèrement j’en étais vraiment fière.

Seulement je ne savais pas que c’était interdit pour un non musulman de le toucher.

Alors, prière accepter mes excuses, et je retire la photo », elle demande humblement les excuses et promet retirer la photo de sa page.

Précisons que la ministre de la Femme et de la protection de la petite enfance représentait la première dame aux festivités de la journée de la femme rurale.

Tchad : l’opposition divisée quant à l’annulation de sa participation à la CENI

La mise en place de la Commission nationale électorale indépendante tchadienne, l’organe en charge des élections, ne finit pas de susciter la polémique.

Le week-end dernier, l’opposition a publié un communiqué dénonçant le processus de désignation des membres de l’organe et suspendu sa participation au processus. Néanmoins, tous les partis de cette mouvance ne se reconnaissent pas dans cette posture.

Le communiqué de l’opposition, diffusé le week-end dernier, conteste le processus de désignation de ses membres au sein de l’organe en charge des élections. Le processus n’a pas été consensuel, estime Alladoum Djarma, un des chefs de partis d’opposition : « Monsieur Mahamat Ahmat Alabo (secrétaire général du PLD) n’a jamais partagé la décision du groupe. Il a été seul à diriger, à choisir.  Mais ce n’est pas de notre faute, si nous n’avons pas voté son candidat, pour lequel il ne nous a jamais donné une information. »

Pour le député Romadoumngar Félix, président d’un autre parti d’opposition, suspendre la participation de l’opposition n’est pas une bonne option : « La logique voudrait bien que nous nous asseyions pour toiletter tous ses problèmes, avant d’avancer. Ça ne veut pas dire qu’il faut suspendre toute sa participation et arrêter le débat. Voilà un peu la préoccupation de l’URD. »

Pour l’opposition, l’important est de rappeler au monde que pour qu’il y ait des élections crédibles et transparentes, il faut de la confiance entre les acteurs tchadiens.