Cameroun : Cavaye Yeguie Djibril décroche un nouveau mandat à la tête de l’Assemblée nationale

Pour la 32è fois consécutive, le député du RDPC issu du Mayo-Sava dans l’Extrême-Nord est élu président de la Chambre basse du Parlement.

Le renouvellement des bureaux est en cours au Parlement camerounais ce vendredi 22 mars 2024. A l’Assemblée nationale, aucun changement ne survient. Sans surprise, Cavaye Yeguié Djibril remporte l’élection à la tête du bureau de la Chambre. Seul candidat présenté par le Groupe parlementaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le député membre du Parlement depuis 1970 a obtenu 143 voix sur 156 suffrages exprimés contre 13 bulletins nuls.

A 84 ans, le natif de Mada dans l’arrondissement de Tokombéré renouvelle son engagement à ne pas faillir. « Plus que par le passé, je mettrai tout en œuvre pour mériter la très haute confiance. Plus que par le passé, je m’efforcerai encore contre vents et marées, sans état d’âme, d’assurer les missions qui sont les miennes », a déclaré l’ancien-nouveau président de l’Assemblée nationale lors de sa première prise de parole après réélection.

Les opérations électorales qui se sont poursuivies ont conduit à l’élection du député Hilarion Etong au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. L’élection dirigée au début par le bureau d’âge présidée par la doyenne d’âge Laurentine Koa Mfegue s’est poursuivie par le président du bureau définitif. Les autres membres du bureau dont cinq vice-présidents, quatre questeurs et 12 secrétaires sont aussi au cours de la séance plénière en cours. Une séance qui a été précédée par une rencontre entre le secrétaire général du Comité central du Rdpc Jean Nkuete et les députés du groupe parlementaire dudit parti. A l’observation, le parti majoritaire au Parlement a opté pour le maintien.

Cameroun : un député interpelle le ministre de l’énergie sur les coupures d’électricité

Au Cameroun, un député interpelle le ministre en charge de l’énergie sur les coupures d’électricité. Il s’agit de l’honorable Salamana Amadou Ali II, député issu du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc), circonscription de Diamaré centre, dans l’Extrême nord.

Les questions de cet élu du peuple entre dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale. Avec la phase des questions orales qui a démarré ce vendredi 25 mars 2022. L’honorable Salmana invite ainsi, le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Eloundou Essomba à apporter de la lumière, au sujet des coupures intempestives d’électricité au Cameroun, l’un des sujets brûlants et récurrents.

« Monsieur le Ministre, qu’est-ce qui vous empêche de fournir les mêmes efforts que ceux que vous avez fourni pendant la CAN (Coupe d’Afrique des nations, Ndlr) pour résoudre définitivement le problème de coupure d’électricité au Cameroun », interroge le député Salamana.

Répondant à cette préoccupation, Gaston Eloundou Essomba a présenté les projets en cours dans le secteur de l’électricité, notamment la mise en service très prochaine de la centrale solaire de Maroua et l’interconnexion des réseaux interconnectés Nord et Sud.

Les travaux qui se poursuivent à l’hémicycle provisoire du Palais des Congrès de Yaoundé sont présidés par le président de l’Assemblée national, Cavaye Yeguie Djibril.

Le Tchad adopte une loi qui protège les personnes vivant avec le VIH-Sida

Le secrétaire d’Etat à la santé et à la solidarité nationale, Djiddi Ali Sougoudi a défendu le 09 décembre à l’hémicycle, le projet de loi portant lutte contre le VIH-Sida et protection des droits des personnes vivant avec cette maladie

Le projet de loi modifiant et complétant la loi N°19/2007 portant lutte contre le VIH/SIDA et protection des droits des personnes vivant avec le VIH/sida adopté hier à l’Assemblée nationale vient organiser et renforcer au niveau national le régime de prévention, de protection et de lutte contre le VIH/SIDA/IST, de redéfinir et renforcer les organes contre le VIH/SIDA/IST, promouvoir et  protéger les droits humains des personnes vivant avec le VIH/sida.

Ce texte de loi a attiré l’attention des parlementaires au regard de la stigmatisation et la discrimination dans les ménages, les lieux de services, les groupements et les établissements hospitaliers   des personnes vivant avec le VIH Sida. La commission mondiale sur le VIH Sida et le droit en a fait mention dans l’un de ses rapports.

Pour rappel,  le plan juridique, le Tchad a adopté le 15 novembre 2007, la loi N019 portant lutte contre le VIH/SIDA/IST et protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA et La promulgation de la loi 006 du 15 avril 2002 portant promotion de la santé de la reproduction.

Tchad : le député de Mbaïmbokoum a été éjecté de l’Assemblée nationale

La Cour suprême a décidé ce 9 octobre, de l’éviction de Yombombé Madjitolum Théophile de l’Assemblée nationale. Il perd son porte-feuille suite à sa démission du parti RNDT-Le Réveil

La justice vient de trancher l’affaire opposant le parti RNDT-Le Réveil et son député démissionnaire. Le président du parti obtient gain de cause face à Yombombé Madjitolum Théophile, député de la circonscription de Mbaïmbokoum pour le compte du parti RNDT-Le Réveil. C’est désormais clair, ce dernier perd son siège, il ne siègera plus au palais de la démocratie car ayant déserté du parti qui l’a investi. La Cour suprême notifiera la décision par écrit au président de la République et au président de l’Assemblée nationale et sera publiée au journal officiel.

En effet, le député Yombombé Madjitoloum Théophile avait déposé sa démission le 26 décembre 2019 auprès du parti de Pahimi Padacké Albert pour regagner les rangs du Mouvement patriotique du salut, parti au pouvoir. Néanmoins, il a conservé sa place à l’Assemblée au compte du parti qui l’a investi. C’est alors qu’une requête a été déposée par le président dudit parti auprès de la Cour suprême pour exiger sa démission.

Ce jour, la Cour a jugé « recevable » la requête et a prononcé la démission de Yombombé Madjitoloum Théophile de l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

La justice a donné raison à Pahimi Padacket Albert, président du parti politique RNDT-Le Réveil et nouveau président du Conseil d’administration de l’Agence d’entretien routier.

Tchad : 6 projets de loi à examiner à l’Assemblée nationale

La session budgétaire s’est ouverte hier lundi 7 septembre au palais de la démocratie. Les parlementaires examineront 7 projets de loi consacrés à l’autorisation des crédits nécessaires pour le fonctionnement des institutions

les lois qui seront examinés sont entre autres ; les lois relatives à l’asile en République du Tchad, au Code de procédure civile, commerciale et sociale, à la ratification d’une ordonnance portant création d’un Fonds national de solidarité et de soutien aux personnes vulnérables, à la création d’un fonds de soutien de coton, à la restructuration de l’Office national de promotion du tourisme, l’artisanat et des arts, et au statut général du corps des eaux et forêts. Lesquelles visent renforcement du système de gouvernance politique, économique et sociale. C’est la deuxième session ordinaire de l’année en cours. Le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet a pris part à l’ouverture.

Il est également prévu une proposition de loi portant réglementation de l’activité des transferts de fonds par les sociétés de transferts des fonds. Les membres du gouvernement seront interpellés sur 11 questions orales avec débats.

 

 

Tchad : examen du projet de loi de finances rectificative à l’Assemblée nationale

Ce 25 août 2020, s’est ouverte à l’Assemblée nationale une plénière pour analyser le projet de loi de finances rectificative, adopté le 3 août dernier en conseil de ministres

Le ministre des finances et du budget, Tahir Hamid Nguilin est devant les élus pour apporter des précisions sur le chamboulement survenu après le 31 décembre 2019, date de promulgation de ladite loi par le président de la République. Le membre du gouvernement a dans son allocution indiqué qu’il y’a eu un accroissement de dépenses et une baisse de recettes. Les causes qu’il a présenté sont en perspectives, la pandémie de la Covid-19 qui a entrainé la chute des cours des matières premières, des conséquences socio-économiques et la lutte contre le terrorisme.

Au plan macro-économique, les hypothèses ayant servi à marquer ce projet de loi de finances rectificatif sont les suivants explique le ministre en charge des finances. Le taux de croissance du PIB, « nous passons de moins 0,5% au lieu de 3,5% », la production du baril de pétrole passe de 147 408 barils par jour à 150 953 barils, informe-t-il. Le cours moyen du Brent aussi a connu un coup dur.

« les recettes budgétaires baissent de 1209 milliards à 1136 milliards alors que les dépenses augmentent de 1052 milliards à 1196 milliards occasionnant un déficit budgétaire de 60 milliards non compris les arriérés intérieurs à hauteur de 165 milliards la recapitalisation des banques à hauteur de 14 milliards, l’amortissement de la dette intérieure et extérieur pour 97 milliards et l’abondement du compte de dressage  du pays et de la production pétrolière à hauteur de 10 milliards ainsi que l’allègement du service de la dette à hauteur 27 milliards », souligne Tahir Hamid Nguilin.

Des allègements fiscaux ont été apportés aux personnes physiques et morales pour atténuer les effets de la pandémie à coronavirus. La révision du texte de loi a pour objectif d’évaluer à la hausse l’enveloppe budgétaire et voir les points à réviser.

 

Tchad-gratuité de l’eau : le sujet est au cœur des débats à l’Assemblée nationale

C’est mesure d’accompagnement avait été annoncée par le président Idriss Déby Itno pour lutter contre le coronavirus, en avril 2020.

Interpellé à l’Assemblée nationale ce 29 juin, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Brahim Mahamat Djamaladine, a fait un état de lieu de la gratuité de l’eau. Une mesure d’accompagnement annoncée par le président Idriss Déby Itno pour lutter contre la Covid-19, en avril 2020

La gratuité de l’eau, une mesure sociale prise par le président de la République dans le cadre de la riposte à la pandémie du coronavirus, a été au cœur des débats à l’Assemblée nationale aujourd’hui. C’est lors de l’interpellation du ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, Brahim Mahamat Djamaladine, suite à une question du député Issa Baba Hassan.

Le ministre Brahim Mahamat Djamaldine, a affirmé que cette gratuité d’eau potable « est un pari gagné, car le taux d’accès à l’eau est de nos jours à plus 61% ». Il y a donc lieu de se féliciter des efforts louables du gouvernement et de ses partenaires, a-t-il commenté. Il a aussi informé que plusieurs actions ont été élaborées et se poursuivent sur le terrain.

Pour la gratuité de l’eau dans les provinces, le ministre a laissé entendre que son département a fait une situation exhaustive de deux sous-secteurs dans les zones concédées par la Société tchadienne des eaux et celles gérées par les sociétés privées. « Au total 564 minis addictions d’eau potable ont été recensées dans les sous-secteurs non considérés pour un montant mensuel de 658 17 908 millions francs CFA, avec un coût total semestriel d’exploitation relevant à 3 948 107 448».

Au titre de la zone concédée à la Société tchadienne des eaux (STE), le ministre en charge de l’Eau fait savoir que des travaux de renforcements de réseaux sont engagés par étape. Compte tenu de moyens limités, à N’Djamena, plusieurs quartiers ont vu leurs réseaux renforcés, améliorant ainsi leur desserte des travaux d’extension. Des réseaux se poursuivent dans d’autres à l’image de Goudji, Diguel-Est ainsi que dans d’autres centres des provinces «  pour apporter des réponses idoines au problème de l’eau » a-t-il expliqué.

Le ministre de poursuivre que la STE travaille inlassablement pour que tous les abonnés reçoivent le meilleur service. Pour lui, depuis l’annonce des mesures, des dispositions pratiques et utiles ont été prises de concert avec le ministère des Finances et du Budget, et les communes d’arrondissement de la province de N’Djamena pour rendre effective cette mesure. Donc « cette gratuité n’a souffert d’aucune ambiguïté, et a été appliquée à la lettre », a conclu Brahim Mahamat Djamaladine.

La peine de mort abolie au Tchad

L’Assemblée nationale tchadienne a voté ce mardi 28 avril, à l’unanimité l’abolition de la peine de mort dans ce pays sahélien où la peine capitale était encore autorisée pour faits de terrorisme.

« Les députés ont voté à l’unanimité l’abolition de la peine de mort pour les actes de terrorisme », a déclaré le ministre Djimet Arabi, à l’origine du projet de loi soumis à l’Assemblée il y a plusieurs mois.

Pour entrer en vigueur, la mesure doit encore être promulguée par le président Idriss Déby Itno. En 2016, le Tchad avait adopté une réforme du Code pénal, abrogeant la peine de mort, sauf pour les cas de terrorisme.

La mesure votée mardi a pour but « d’harmoniser notre législation contre le terrorisme avec celles de tous les pays du G5 Sahel qui ne prévoient pas la peine de mort pour les actes du terrorisme », a précisé le ministre de la Justice. Il faisait référence au G5 Sahel, organisation régionale qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

Le Tchad est sous la menace du groupe jihadiste Boko Haram dans la province du lac, situé dans l’ouest du pays.

Tchad-covid 19 : certains députés dispensés des séances à l’Assemblée nationale

Il s’agit de ceux qui auraient effectués un séjour en dehors du Tchad et qui seraient rentrés avant la date du 21 mars dernier.

Le 3ème vice-président de l’Assemblée nationale, député Yobombé Madjitoloum Théophile, a informé lundi que des députés ou membres du personnel du Palais de la démocratie  sont dispensés de présence à l’Assemblée nationale pendant 15 jours.

Par précaution, il leur est demandé d’éviter des contacts sociaux physiques avec les membres de leur famille, de proches et leur communauté, précise le député Yobombé Madjitoloum Théophile qui est également à la tête d’un comité de veille sur le coronavirus à l’Assemblée nationale.

S’agissant de ceux qui se trouveraient actuellement à l’intérieur du territoire national, ils sont invités à maintenir leur position jusqu’à la levée des mesures prises par le Gouvernement pour faire face à la pandémie du coronavirus.

« Les travaux en commission se poursuivent avec l’observation strictes des gestes barrières, une désinfection systématique des salles de réunion », a indiqué Yobombé Madjitoloum Théophile, tandis que la présence du personnel dans les bureaux doit être réduite.

Etat d’urgence levé à Abeché : la classe politique divisée

Un état d’urgence mis en place le 20 août et renouvelé par vote de l’Assemblée nationale pour faire face aux conflits intercommunautaires dans l’est et le nord du pays.

A Abéché, l’état d’urgence a été officiellement levé par les autorités lors d’une cérémonie, samedi, 25 janvier, dans l’est du Tchad. Du côté de la classe politique, la majorité présidentielle salue ce retour au calme dans les trois provinces concernées alors qu’une partie de l’opposition dénonce toujours des exactions.

Cela faisait cinq mois que les habitants du Ouaddaï, du Sila, et du Tibesti vivaient sous état d’urgence. L’un des objectifs était notamment le désarmement des civils et le bilan est positif pour Jean-Bernard Padaré, porte-parole du MPS, le parti au pouvoir.

« Il y a eu plus de 10 000 armes à feu récupérées et la sécurité est totalement rétablie. Je crois que le comité qui a été mis en place doit continuer, appuyé par les autorités administratives et traditionnelles, pour continuer le travail de façon à ce que l’insécurité ne revienne plus ».

Le comité de désarmement poursuivra ses opérations et sera renforcé en hommes. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Défense, Mahamat Abali Salah, sans préciser le nombre de militaires déployés sur le terrain.

Mais pour l’opposant Mahamat Ahmat Alhabo, président du Parti pour les libertés et le développement, le désarmement est sélectif.

« Le désarmement, tout simplement, a ciblé essentiellement deux communautés. Plusieurs autres communautés qui habitent dans ces régions-là n’ont pas été désarmées et on a peur que les mêmes causes vont reproduire les mêmes effets ».

De son côté, la société civile parle d’une levée fictive de l’état d’urgence à l’approche des élections législatives et dénonce des exactions commises envers les populations. Des accusations démenties par les autorités.

Assemblée nationale : Mahamoud Youssouf Khayal répond aux députés

Le ministre de la Santé publique a pris part à la session plénière ce lundi 25 novembre 2019.

Le professeur Mahamoud Youssouf Khayal, ministre de la Santé publique, a été interpellé par les députés sur le système de santé au Tchad où il a apporté plusieurs clarifications.

D’autres questions plus spécifiques ont été posées au ministre de la Santé publique, notamment le recrutement des médecins spécialistes, le manque de déontologie chez un grand nombre de médecins, l’incompétence, la négligence dangereuse de certains d’entre-deux causant ainsi beaucoup de décès, et le coût de la santé au Tchad.

Tchad : l’assemblée nationale passe de 188 à 161 sièges

Le conseil ordinaire des ministres, tenu ce jeudi, a validé le projet de loi organique portant composition de l’Assemblée nationale, du régime des inégalités et des incompatibilités.

Cette nouvelle loi va modifier la loi 022 du 02 octobre 2000. Présenté par le ministère de l’Administration du territoire, le projet de loi organique a été adopté après un long débat autour de la question. De 188 sièges, le Conseil a fixé le nombre de siège à 161 dont 5 sièges réservés aux Nomades.

Tchad : mise en place d’une commission chargée de réviser le code électorale

L’objectif de cette commission va être de réduire les délais du processus électoral pour fixer au plus vite la date des élections législatives, initialement prévues en 2015.

Il y a une semaine au Tchad, le chef de l’Etat Idriss Deby avait rejeté deux projets de calendrier électoral. Une commission a donc été mise en place, mardi 24 septembre, pour réviser le code électoral au sein du Cadre national du dialogue politique (CNDP).

Idriss Deby souhaite que les législatives se tiennent en fin d’année ou alors au plus tard en janvier 2020.  La commission aura pour objectif de réduire les délais du processus électoral pour fixer au plus vite la date des élections législatives, qui était initialement prévues en 2015.

Voté il y a à peine deux mois, le code électoral est donc remis sur la table pour une révision partielle. La tâche revient à une commission composée de sept membres du Cadre national du dialogue politique : trois sont issus de la majorité, trois autres de l’opposition, et un président a été désigné, Ali Abel Kram, leader du parti Caméléon, allié au MPS.

Sur le fond, au moins quatre articles vont être revus selon un membre de cette commission, qui fixe un objectif : réduire les délais du processus électoral pour organiser au plus vite les élections législatives.

Selon cette source, le délai de convocation du corps électoral, fixé à quatre mois avant la date du scrutin, devrait être revue à la baisse, comme les délais de l’affichage de la liste des bureaux de vote et de la révision du fichier électoral.

La commission disposera, en théorie, de 10 jours pour déposer son rapport auprès du président du CNDP, qui le transmettra à son tour à la présidence, puis à l’Assemblée nationale. Si la majorité présidentielle salue cette révision à venir du code électoral, une partie de l’opposition la rejette et parle déjà « d’élections frauduleuses ».

Tchad : l’Etat d’urgence prolongé de quatre mois à l’est

Les députés ont approuvé la prorogation de l’Etat d’urgence qui avait été instauré par le Président de la République, Idriss Deby, le 20 août dernier.

Ce mardi 10 septembre 2019, l’Assemblée nationale a approuvé la prorogation de l’état d’urgence. Une mesure qui avait été prise le 20 août dernier,  à cause conflits intercommunautaires dans trois provinces de l’est et du nord du pays. Il est question pour le gouvernement de trouver des moyens de réinstaurer la sécurité dans ces parties du pays pendant ces quatre mois que va durer la prorogation.

Une décision que l’opposition n’approuve pas. Pour ces hommes politiques, l’état d’urgence ne changera rien à la situation d’insécurité actuelle.

« La sécurité, la justice et l’administration ne font pas leur travail. Voter une loi de prorogation d’état d’urgence ne peut être qu’une loi de sursis. Cette loi ne sortira pas le Tchad de cette crise actuelle », pense le député Gali Ngote Gata.

D’autres parlementaires ont accusé les forces de l’ordre d’être à l’origine des exactions contre les populations de ces provinces qui ont perdu certains de leurs biens.

« Franchement, je n’ai pas constaté d’abus des forces de défense. On n’a pas de preuves, ni de plaintes qui disent que les forces ont abusé. Mais comme la question est posée par la presse, par les députés, par tout le monde, vous m’obligez à dire aux forces de défense attention, ne faites pas ça », explique Abali Salah, ministre de la Défense. Le ministre de la défense bien que ne reconnait pas ces accusions mais promet d’attirer l’attention de ses éléments.

Le gouvernement tchadien entend ouvrir des couloirs au niveau des frontières pour permettre aux populations de ces trois provinces d’aller s’approvisionner en produits de première nécessité au Soudan et en Libye.

Tchad: la loi sur la presse a été aménagée

Cela s’est fait lors de la séance plénière qu’ont tenue les députés ce lundi 26 novembre 2018, au Palais de la Démocratie à N’Djamena.

 

L’ordonnance n°025 portant régime de la presse écrite et média électronique au Tchad, et l’ordonnance n°16/PR/2018 portant attributions, organisation et fonctionnement de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), ont été adoptés par les députés à leur séance plénière de ce lundi 26 novembre 2018, au Palais de la Démocratie à N’Djamena.

C’est par 118 voix pour, 28 contre et 11 abstentions, à l’issue d’un débat très houleux, que les deux ordonnances régissant désormais la presse au Tchad ont été avalisés. Ces deux textes juridiques ainsi « réajustent » le secteur de la communication.

L’ordonnance n°16, du 30 mai 2018, sur la HAMA, qui vient d’être ratifié par l’Assemblée nationale, apporte des modifications à la loi n°19 du 20 octobre 2003, portant composition, organisation, fonctionnement et attributions du Haut Conseil de la Communication. L’ordonnance n°025, du 29 juin 2018, sur le régime de la presse et média électronique ratifié par les députés, apporte quelques modifications à la loi n°17 relatif au régime de la presse au Tchad.  Le gouvernement justifie que la révision de ces deux lois vise à répondre : « aux exigences de la démocratie et de l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication ».

Dans les discussions générales, beaucoup de députés ont jugé ces lois contre les principes de base de la démocratie en République du Tchad. Le député Béral Mbaïkoubou, de l’opposition, trouve que ces textes sont inquiétants. Selon lui, le HCC, sur la cendre de qui poussera désormais la HAMA, est une massue sur les journalistes. « Ces textes viennent tenir les journalistes en joue pour faire plaisir à on ne sait qui. La HAMA ne désignera pas les directeurs des organes de presse, mais elle aura quand même la possibilité de les limoger. Le pouvoir de limoger est lié à celui de recruter. C’est la première absurdité. En second lieu ce même texte autorise la HAMA de flanquer des amendes à des organes de presse qui se rendraient coupables de certains délits. Mais au nom de quoi ? A quoi va servir la justice alors » s’est interrogé le député Béral Mbaïkoubou.

Le député Moussa Kadam de la majorité rétorque que : « il ne faut pas intervenir de manière péremptoire, au risque de devenir complètement ignorant de l’arsenal juridique existant. » Selon lui, ceux qui s’attaquent de manière péremptoire à ces textes auraient pu relever les mots ou les articles qui sont une nouveauté et en quoi ils s’écartent des dispositifs actuels. « Dans quel pays au monde a-t-on cette liberté de ton, cette écriture débridée ? Jusqu’aux insanités, aux ignorances les plus abjectes. Y-a-t-il un prisonnier politique ? Y-a-t-il un journaliste en prison ? S’il l’est, c’est dans ces déboires du quartier », tranche le député Moussa Kadam, par ailleurs premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Répondant aux préoccupations soulevées par les élus du peuple, le ministre de la Communication porte-parole du Gouvernement, Oumar Yaya Hissein, assure que le gouvernement n’a pas l’intention de museler la presse. Pour lui, une entreprise de presse ne doit pas être confondue à n’importe quelle autre entreprise, car un organe de presse a ses règles et il faut tenir compte de cette sensibilité.

« Nous avons créé ces arsenaux juridiques, pour placer des garde-fous, pour éviter le débordement. Si on insiste sur le métier, c’est parce que c’est un métier spécial. Si le droit de communication est instauré à l’école de journalisme, ce n’est pas pour rien. Un journaliste professionnel, même s’il a des insuffisances, il est mieux que quelqu’un qui n’a pas été appris le métier », a affirmé le ministre de la Communication.

La ministre des Postes et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, Mme Ndolenodji  Alixe Naïmbaye, emboitant le pas à son collègue invite les députés à se référer à l’article 12 de l’ordonnance n°16, qui dit que : « les décisions de la HAMA sont susceptibles de recours devant les juridictions compétentes. Les modes de désignations sont telles qu’elles sont mais n’influencent pas les décisions prises au sein de l’organe de régulation ». Mme Ndolenodji Alixe Naïmbaye explique que, le principe même de la liberté d’expression n’inclut pas une liberté absolue des paroles et de débordement et ces textes viennent encadrer une activité qui touche directement non seulement une vie publique, mais aussi à la vie personnelle.

Le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi, appelle le Gouvernement à « l’application apaisée de ces textes ». Il observe qu’il y a des non journalistes qui sont capables de beaucoup de choses. « Au Tchad, ceux qui ne sont pas allés à l’école sont les grands gaffeurs.  Ce n’est qu’un constat que je fais, me concernant moi-même d’abord. Donc il y a des journalistes qui n’ont pas l’éthique. C’est la carapace nécessaire pour faire un travail professionnel. Et il faut bien corriger cela », avertit-il.

Tchad : Idriss Deby reçoit l’aval des élus pour ratifier une convention antiterroriste

Il s’agit de la Convention d’entraide judiciaire et d’extradition contre le terrorisme. Celle-ci avait été signée au Maroc en ai dernier.

 

Les députés ont adopté à l’unanimité le projet de loi portant ratification de l’Ordonnance n°035/PR/2018, du 1er août 2018 autorisant le président de la République à ratifier la Convention d’entraide judiciaire et d’extradition contre le terrorisme, signée le 16 mai 2008 à Rabat au Maroc.

La raison d’être de cette convention de renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme conforment aux obligations internationales des Etats Parties.

A travers cette convention, les parties s’engagent à s’accorder mutuellement une entraide judicaire, sur le spectre le plus large possible, dans la procédure relative aux infractions visées par les instruments juridiques contre le terrorisme. Elles s’engagent également à se livrer réciproquement, sur leur demande, les personnes recherchées dans leurs Etats respectifs aux fins de poursuites.

Ce qui signifie que l’entraide judiciaire en matière pénale peut notamment être demandée aux fins de la signification des actes judiciaires, de recueil des témoignages ou des dépositions et des perquisitions, des saisies et de gel des avoirs.

La convention compte actuellement 17 signatures et 4 ratifications. Elle entre en vigueur le 20ème jour suivant la date de dépôt du 10ème instrument de ratification. Le Maroc en est le dépositaire.

« Face à l’ampleur des actes des groupes terroristes, fragilisant la sécurité transfrontalière et, pour quelques-uns la sécurité intérieure des pays des zones sahéliennes, du Moyen-Orient et le reste du monde, une approche globale de solution s’avère nécessaire dans le sens du renforcement de leur coopération en matière pénale. C’est ainsi que les ministres de la justice de l’espace francophone ont adopté le 16 mai 2008, à Rabat au Maroc, lors de la cinquième conférence des ministres cette convention. Le Tchad l’a signée le 03 avril 2009 à New York », peut-on lire dans le rapport de l’Assemblée nationale.

En moins de deux mois, les députés ont adopté trois projets de texte relatifs à la lutte contre le terrorisme alors que plusieurs d’autres projets de lois ainsi que des questions orales avec débats inscrits dans le calendrier sont systématiquement reportés pour absence des ministres interpelés ou faute de quorum.