Tchad : les membres de la Commission d’organisation du référendum constitutionnel connus

Ils sont au total 21 personnes nommées membres de la Commission d’organisation du référendum constitutionnel. Au bénéfice d’un décret du président de transition ce 25 janvier 2023.

Les membres de la Commission d’organisation du référendum constitutionnel sont :

– Limane Mahamat (GVT) ;
–  Mahamat Ahmat Alhabo (GVT) ;
– Moussa Batraki (GVT) ;
– Aziz Mahamat Saleh (GVT) ;
– Mme AMINA PRISCILLE LONGOH (GVT) ;
– Mme Guemdije Liliane (gvt) ;
– Mme Amsadene Maïde Hangata, CNT (parti politique) :
– Mme Djoppi Soua Catherine, CNT (personne vivante avec un handicap) :
– Mahamat Ahmat Badaoui, CNT (Ex politico-militaire) ;
– Dr Nene Ehemir Torna, CNT [Ex politico-militaire) ;
– Dr Zaroua Oumar, CNT (Organisation de jeunes) ;
– Mahamat Mbodou Mbodoumi, CNT (Ordre Professionnel) ;
– Mahamat Ousman Tahir, CNT (Ex politico-militaire) :
– Mme Akhaye Djidda Ouddah, CNT (Force de Défense et de Sécurité) :
– Ngarbatina Lamane, CNT (Personne Ressource) :
– ALI Bourma Treye, CNT (Chefferie Traditionnelle) ;
– Abba Daoud Nandijede, CNT (ADH) ;
– Ahmed Keïta Laoumaye, CNT (parti politique) ;
– Mme Loum Ndouadoumngue Neloum elise, CNT (organisation féminine) ;
– Ahmat Bedeï Tolloumi, CNT (Diaspora) ;
– Ngartoïde Blaise, CNT (Organisation Syndicale).

Tchad : l’opposition conteste une fois de plus la constitution de la CENI

Seuls les partis représentés à l’Assemblée nationale et dans les conseils communaux peuvent faire partie de la Ceni. Or, l’actuelle Assemblée nationale n’a plus été renouvelée depuis huit ans.

Cette décision exclut de facto tous les nouveaux partis créés ces dernières années. C’est un décret signé par le chef de l’État Idriss Deby Itno qui a dévoilé la composition de la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Une équipe de 30 personnes, dont 15 de l’opposition et 15 de la majorité présidentielle. Cependant, certains partis de l’opposition estiment que les critères ayant permis la désignation des membres de la Ceni sont discriminatoires.

François Djekombé est le président de l’Union sacré pour la République (USPR), une nouvelle formation politique. « Le fait que les gens se retrouvent pour dire qu’il faut d’abord être représenté au niveau de la mairie ou de l’Assemblée nationale pour faire partie de la Commission électorale nationale indépendante ( CENI) c’est une sorte de discrimination. Nous demandons une grande concertation au niveau de l’opposition pour pouvoir désigner nos 15 membres pour faire partie de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il ne revient pas à un groupe de personnes de proposer des noms. Nous voulons des députés et des maires bien élus », explique le président de l’Uspr.

Même réaction du côté de la coordination des partis politiques pour la défense de la constitution, la Cpdc. Selon son porte-parole Poddi Bichara Djimet, cette situation risque de mettre à mal le processus électoral enclenché.  « C’est manifestement un début de fraude électorale au Tchad. On ne peut pas espérer avoir des élections crédibles avec un tel départ. C’est pourquoi, la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution, la CPDC dit que ce décret qui est manifestement illégal doit être simplement retiré et que la liste des membres de la CENI soit recomposée,» souligne Mr. Bichara Djimet.

Des accusations que rejette en bloc Alladoum Djarma Baltazare, rapporteur général du Cadre national de dialogue politique, le CNDP, l’organe chargé de la proposition des membres de la CENI.  « Sur 78 partis politiques de l’opposition, nous n’avons que 15 places. Et la loi prévoit clairement que la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) obéit autant que peut se faire à la représentation à l’Assemblée nationale tout comme dans les conseils communaux. Je ne pense pas qu’il y a eu discrimination. La liste qui est présentée et entérinée par le décret du Chef de l’État est la liste la plus consensuelle. Mais comme le gâteau est petit, il est normal que ceux qui n’ont pas leur part s’agitent », insiste Mr. Djarma Baltazare.

Pendant que l’opposition dénonce la composition de la CENI, certains observateurs doutent même de la tenue de ces élections d’ici mai, c’est-à-dire dans 2 mois comme annoncées par le Chef de l’État Idriss Deby Itno.

 

Tchad : les membres de la CENI sont connus

C’est par un décret du président de la République Idriss Déby Itno, rendu public le 21 février 2019 sur les antennes de la télévision publique, qu’ils ont été désignés après l’adoption de la loi n°30 portant création de la CENI le 30 novembre 2018.

 La machine électorale pour l’organisation des élections législatives se met en marche. Au total, quinze personnalités de l’opposition et 15 autres de la majorité sont désignés membres de la CENI. En effet, la nouvelle CENI est paritaire telle qu’annoncée par les plus autorités à l’orée de l’année 2019. Elle est composée de 15 membres de l’opposition et 15 membres de la majorité.

Ce décret ne désigne que les membres, mais ne donne pas d’autres détails. Qui sera le prochain président de la CENI ? Comment sera composé le bureau ? Il est difficile de trouver une réponse à ces différentes interrogations, mais une chose est sûre, la machine électorale est mise en marche. Même si l’organisation des élections législatives est hypothétique si l’on s’en tient à la date annoncée, premier semestre de l’année en cours.

Tchad: Des partis politiques jugés « jeunes » trouvent que les « vieux opposants » doivent céder leurs places à la nouvelle génération

L’opposition politique tchadienne est divisée actuellement sur sa participation au Cadre national de dialogue politique (CNDP). Des partis politiques jugés « jeunes » trouvent que les « vieux opposants » doivent céder leurs places à la nouvelle génération alors que les leaders de l’opposition expriment le contraire.

 L’opposition politique est vraiment en déphasage sur la question de ses représentants à la CENI. Lequel désaccord, intervient juste quelques jours après sa mise en place. Les jeunes partis de l’opposition ont exprimé leur indignation au cours d’une sortie médiatique, pour fustiger le comportement du chef de fil de l’opposition. « Nous les partis de l’opposition étions surpris par une invitation de Saleh Kebzabo le 26 janvier 2019 pour parler de la désignation des représentants de l’opposition à la CENI. Tout a été ficelé d’avance par Saleh Kebzabo. Cette manœuvre était de nous mettre devant un fait accompli » avaient-ils dit.    

Les partis politiques de l’opposition trouvent que leurs représentants au Cadre national de dialogue politique (CNDP) veulent exclure les partis non représentés à l’Assemblée nationale en se basant sur la loi N°30/PR/2018 du 30/11/2018 qui stipule que, « la désignation des membres de la CENI obéit, autant que faire se peut, à la représentation nationale et dans les conseils locaux ». Ainsi, les partis politiques de l’opposition non représentés à l’Assemblée nationale estiment que les partis qui y sont présents doivent logiquement céder leurs fauteuils au CNDP pour attendre le la mise en place de la CENI.

« Quand des enfants jouent à côté de leurs ainés et soulèvent la poussière et qu’on ne les gronde pas, ils en soulèveront de plus en plus » largue Saleh Kebzabo. Pour le chef de file de l’opposition politique, « l’art de la politique ne consiste pas à passer son temps dans les diatribes puériles et infantilisantes. Il faut avoir de la hauteur d’esprit et une vision politique claire », a-t-il indiqué.

Il poursuit que, l’opportunité d’avoir une place au CNDP, à la CENI et ses démembrements est un devoir sacré pour faire avancer la lutte pour une démocratie et des élections toujours plus transparentes. Ce n’est pas une source de financement complémentaire pour les partis, comme le pensent certains. « Le mandat du CNDP a été acté : un an renouvelable. L’agitation de certains partis politiques n’y changera rien. Ils ont la possibilité d’ester en justice pour le contester, s’ils le souhaitent », ajoute le chef de fil de l’opposition Saleh Kebzabo. Pour lui, l’appartenance à la CENI est définie par la loi. Il faut avoir des représentants à l’assemblée nationale, ou avoir des conseillers municipaux.