Tchad : les tchadiens de l’étranger sont exclus de la présidentielle du 11 avril 2021

Les tchadiens de la diaspora ne pourront pas se rendre aux urnes le 11 avril 2021 pour élire le prochain président de la république. Ils ont été mis à l’écart par le Cadre national du dialogue politique (CNDP)

Le président du Cadre national du dialogue politique (CNDP), Mahamat Zene Bada, par ailleurs, secrétaire général du Mouvement patriotique du Salut (MPS), fait savoir que la résolution n°01 du 18 février du Code électoral modifié n’autorise pas les tchadiens de l’étranger à voter du 11 avril 2021. Cette résolution modifie le Code électoral en ramenant l’âge de candidature au poste de président à 40 ans au lieu de 45 ans.

Le président du CNDP note qu’il a été saisi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) le 17 février. A l’issue de la saisine, le cadre s’est réuni le jour d’après. Après cette rencontre du 18 février, il a été décidé que :

  • la modification du Code électoral en son article 128 pour le mettre en conformité avec l’article 67 de la Constitution. Cependant, pour tenir compte du facteur “temps”, il est demandé à la Cour suprême et à la CENI d’enregistrer les candidatures à l’élection présidentielle en tenant compte de cet article 67 de la Constitution.
  • La CENI est autorisée, pour la seule élection présidentielle en cours, de permettre, dans les bureaux de vote où le nombre d’électeurs exigé par l’article 37 du Code électoral (400, Ndlr) ne peut pas être respecté, le vote jusqu’à 430 électeurs dans lesdits bureaux de vote.
  • Jusqu’à ce qu’il soit possible de procéder à la révision du fichier électoral et de mettre en place les démembrements de la CENI dans les représentations diplomatiques du Tchad à l’étranger, le vote des Tchadiens de l’étranger est suspendu.

Le CNDP ajoute que le fichier électoral des tchadiens de l’étranger n’a pas été révisé. Aussi la le décalage entre les projections de la cartographie électorale et le nombre de bureaux de vote. Enfin la pandémie à coronavirus qui n’a pas été favorable à la mise sur pied des démembrements de la CENI dans les services diplomatiques du Tchad à l’étranger.

Le Cadre informe qu’il soumettra le document au président de la république : « un décret d’application du Code électoral » pour entériner cette résolution.

Tchad : l’élection présidentielle se tiendra le 11 avril et les législatives le 24 octobre 2021

Le nouveau calendrier des élections a été présenté ce 02 juillet par la Ceni et le CNDP. Les deux organes se sont accordés sur un chronogramme définitif, le 11 avril 2021 et le 24 de la même année

A l’issu d’une rencontre avec le président de la République Idriss Deby Itno ce jour, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et le Cadre national du dialogue politique (CNDP) ont rend officiel le calendrier des prochaines élections. . Les grandes lignes du chronogramme ont été présentées séance tenante. Les scrutins seront précédés des opérations de révision du fichier électoral et de la distribution des cartes d’électeur.

Le Chef de l’Etat, Idriss Deby a instruit aux deux organes le respect des délais et des dispositions constitutionnelles. Il recommande la cohésion et la responsabilité de tous les membres. Quant aux difficultés que pourraient rencontrer les équipes d’enrôlement de la Ceni dans les provinces et villages, le président indique que les facilités nécessaires seront accordées par le cabinet civil.

Il s’est réjoui de la collaboration entre les deux organes qui, malgré le contexte sanitaire ont pu se mettre d’accord et adopter un calendrier électoral.

https://twitter.com/IdrissDebyI/status/1278651761528455168

Rappelons que le 23 juin, Idriss Deby avait instruit au CNDP et à la Ceni de présenter le chronogramme des élections dans une semaine.

Tchad : Deby demande à la CENI et au CNDP de présenter le chronogramme des élections dans une semaine

Le Chef de l’Etat tchadien a instruit au Cadre National de Dialogue Politique et à la CENI et au Bureau permanent des élections de présenter le chronogramme définit des élections dans une semaine

L’instruction donnée par le numéro 1 tchadien concerne les deux élections avenirs. Notamment les élections législatives et présidentielles. Les membres du Cadre National du Dialogue Politique, de la Commission Électorale Nationale Indépendante et le Bureau Permanent doivent publier le chronogramme définitif desdits élections dès la semaine prochaine.

 

Tchad : Déby échange avec la classe politique

La rencontre a porté sur le processus électoral, la mise en place d’une nouvelle équipe du Cadre National du Dialogue Politique et le paiement des subventions des partis politiques.

Mercredi 10 juillet, le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, a rencontré au palais présidentiel la classe politique tchadienne. Le processus électoral, la mise en place d’une nouvelle équipe du Cadre National du Dialogue Politique (CNDP), le paiement des subventions des partis politiques, ont constitué l’essentiel de cette rencontre.

Le paysage politique tchadien est marqué ces derniers jours par la mise en place des démembrements de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et le renouvellement de l’équipe dirigeante du Cadre National du Dialogue Politique (CNDP). Des leaders des partis politiques se plaignent de la non implication de leurs militants dans ces démembrements. D’autres réclament la désignation d’une nouvelle équipe au CNDP car le mandat de celle actuelle est arrivé à terme.

Avec le président de la République, Idriss Deby Itno, toutes les questions politiques brulantes de l’heure ont été abordées sans ambages, ce 10 juillet. Sur le CNDP, il a été convenu que l’opposition et la majorité désignent leurs membres pour siéger dans cette institution. Le rendez-vous est pris pour le mardi 16 juillet 2019, au cours d’une nouvelle rencontre pour avaliser la liste des membres désignés. Selon le processus tournant après la majorité, c’est autour de l’opposition de prendre les rênes du CNDP.

En ce qui concerne la Céni, le président Idriss Déby Itno, rappelle que, les membres sont désignés par les partis politiques eux-mêmes. Donc il appelle les leaders politiques au calme et au sens du respect du processus. Toutefois, le chef de l’Etat regrette les querelles qui crispent le climat politique. Selon lui, l’on ne peut pas exiger des élections législatives et opter à des attitudes qui retardent le processus.

La bonne nouvelle pour les partis politiques, le président de la République leur annonce que les subventions permettant le fonctionnement des partis politiques seront payées par le ministère des Finances incessamment.

Tchad : l’opposition menace de boycotter le processus électoral

Elle fait suite au constat selon lequel Le Front de l’Opposition Nouvelle pour l’Alternance et le Changement (FONAC) note que le Gouvernement n’a toujours pas modifié le décret 216 du 21 février 2019, portant désignation des membres de la CENI.

« On est passé à la vitesse supérieure en désignant un militant du MPS président de la CENI », estime le coordonnateur du FONAC, Ganghnon Mbaibai Nadbang. L’opposition démocratique a « transmis au Président de la République la liste des partis politiques, qui conformément aux textes en vigueur, doivent être ses représentants à la CENI », explique le communiqué.

D’après le FONAC, « malgré les instructions du Président de la République adressées au président du CNDP lui demandant de corriger les irrégularités du décret querellé, ce dernier refuse ostensiblement d’obtempérer », précise-t-il.

Le Front de l’opposition estime que « le président du CNDP use et abuse de tous les subterfuges à vouloir, coûte que coûte, imposer et désigner lui-même les représentants de l’opposition à la CENI ».

Il prévient que « si le décret 216 n’est pas immédiatement modifié conformément à la liste arrêtée par l’opposition démocratique, il demandera à toute l’opposition de prendre toutes les dispositions pour boycotter le processus électoral enclenché ».

Tchad : le CAP-SUR critique la politique d’exclusion du Mouvement Patriotique du Salut

Le Cadre d’Action Populaire pour la Solidarité et l’Unité de la République (CAP-SUR) critique la composition de la nouvelle CENI et estime être lésé.

Selon les termes du document, le régime MPS reste rivé sur sa politique d’exclusion malgré les suggestions d’ouverture de débat politique. En effet, le CAP-SUR en veut pour preuve l’élimination de son candidat proposé par le CNDP (Cadre national de dialogue politique) pour l’équipe de la CENI. Bien-sûr, ainsi que le non-respect de l’ordonnance 12 du 22 mai 2018, accordant un quota de 30% aux femmes.

Le parti de l’Engagement de s’interroger sur la preuve supplémentaire qu’attend le gouvernement pour le faire siéger à la CENI comme c’est le cas au CNDP. Aussi, le parti dénonce la présence de certains partis politiques déjà représentés au gouvernement dans l’équipe de la CENI. Le communiqué cite le PDI et l’UDR-PSD.

Face à ce qu’appelle le CAP-SUR une usurpation de son droit, le parti réclame le rétablissement de ses prérogatives. Car, justifie-t-il son choix à participer à la vie politique par des élections. Tout en restant attaché à des élections apaisées, le CAP-SUR demande la reformulation du décret querellé pour qu’il y soit réparé “les graves violations de la loi relevée”.

Par ailleurs, le CAP-SUR appelle ses militants à la vigilance et à ne pas céder aux provocations d’un pouvoir en mal de repères.

 

Tchad: Des partis politiques jugés « jeunes » trouvent que les « vieux opposants » doivent céder leurs places à la nouvelle génération

L’opposition politique tchadienne est divisée actuellement sur sa participation au Cadre national de dialogue politique (CNDP). Des partis politiques jugés « jeunes » trouvent que les « vieux opposants » doivent céder leurs places à la nouvelle génération alors que les leaders de l’opposition expriment le contraire.

 L’opposition politique est vraiment en déphasage sur la question de ses représentants à la CENI. Lequel désaccord, intervient juste quelques jours après sa mise en place. Les jeunes partis de l’opposition ont exprimé leur indignation au cours d’une sortie médiatique, pour fustiger le comportement du chef de fil de l’opposition. « Nous les partis de l’opposition étions surpris par une invitation de Saleh Kebzabo le 26 janvier 2019 pour parler de la désignation des représentants de l’opposition à la CENI. Tout a été ficelé d’avance par Saleh Kebzabo. Cette manœuvre était de nous mettre devant un fait accompli » avaient-ils dit.    

Les partis politiques de l’opposition trouvent que leurs représentants au Cadre national de dialogue politique (CNDP) veulent exclure les partis non représentés à l’Assemblée nationale en se basant sur la loi N°30/PR/2018 du 30/11/2018 qui stipule que, « la désignation des membres de la CENI obéit, autant que faire se peut, à la représentation nationale et dans les conseils locaux ». Ainsi, les partis politiques de l’opposition non représentés à l’Assemblée nationale estiment que les partis qui y sont présents doivent logiquement céder leurs fauteuils au CNDP pour attendre le la mise en place de la CENI.

« Quand des enfants jouent à côté de leurs ainés et soulèvent la poussière et qu’on ne les gronde pas, ils en soulèveront de plus en plus » largue Saleh Kebzabo. Pour le chef de file de l’opposition politique, « l’art de la politique ne consiste pas à passer son temps dans les diatribes puériles et infantilisantes. Il faut avoir de la hauteur d’esprit et une vision politique claire », a-t-il indiqué.

Il poursuit que, l’opportunité d’avoir une place au CNDP, à la CENI et ses démembrements est un devoir sacré pour faire avancer la lutte pour une démocratie et des élections toujours plus transparentes. Ce n’est pas une source de financement complémentaire pour les partis, comme le pensent certains. « Le mandat du CNDP a été acté : un an renouvelable. L’agitation de certains partis politiques n’y changera rien. Ils ont la possibilité d’ester en justice pour le contester, s’ils le souhaitent », ajoute le chef de fil de l’opposition Saleh Kebzabo. Pour lui, l’appartenance à la CENI est définie par la loi. Il faut avoir des représentants à l’assemblée nationale, ou avoir des conseillers municipaux.

Tchad : la CENI mise en place d’ici deux semaines ?

Le président du CNDP, Mahamat Zen Bada en a fait la déclaration il y a quelques jours. Il a appelle également tous les partis politiques à prendre part aux prochains élections.

 

Le Président de la République, Idriss Deby a été clair lors de son discours de présentation de vœux à la nation le 31 décembre dernier. Les élections législatives et communales se tiendront avec la fin du premier trimestre 2019.

Et pour cela, le président du cadre national de dialogue politique (CNDP), Mahamat Zen Bada, demande aux différents partis politiques du pays à e mobiliser afin de prendre part à ces prochaines échéances.

« Quand un parti manque à l’appel, il n’existera plus. Un parti est fait pour cela, donc tous les partis politiques doivent se mobiliser pour aller aux élections. Il n’y a pas de raison que certains nous disent qu’ils ne sont pas prêts », pense celui qui occupe en même temps le poste de secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS).

Mahamat Zen Bada précise que « La loi des finances a été votée à l’Assemblée et il y’a une ligne indiquée ‘’élections’’ donc il n’y a pas vraiment des raisons pour qu’elles ne se tiennent pas ». Il poursuit en disant que « Nous nous sommes mis d’accord pour poursuivre le processus électoral et nous sommes aussi d’accord pour la mise en place de la CENI qui viendra d’ici deux semaines. Sur ce point, si un parti politique n’est pas d’accord, il ne sera pas membre du CNDP. Nous nous sommes entendus, même les partis qui n’ont pas pris part au forum ou ceux qui ont boycotté la constitution ».

Rappelons que c’est le 20 juillet 2018 dernier que le bureau exécutif du Cadre national de dialogue politique avait été mis en place et avait. Et c’est également au cours de cette réunion plénière que Mahamat Zen Bada en avait pris la présidence.

 

 

Tchad : les législatives ne se tiendront pas ce mois

Le Président de la République Idriss Deby avait annoncé lors d’une rencontre avec l’opposition en avril que les élections législatives se dérouleront au cours de ce mois de novembre.

 

Nouveau report de la date de la tenue les élections législatives au Tchad. En effet selon les informations qu’un membre du Cadre national de dialogue politique (CNDP) a confié à l’agence de presse française, AFP, ces élections ont été repoussées.

Abdramane Djasnabaille explique « Nous avons prévu la tenue des élections législatives pour le mois de mai selon notre chronogramme, qui sera examiné et éventuellement adopté vendredi ». En définitive, une date précise n’est pas encore arrêtée pour la tenue de ces législatives.

De plus, une source toujours de l’AFP affirme qu’il est probable que celles-ci ne se déroulement même pas au courant de l’année 2019 prochaine. La raison de cette incertitude réside dans la crise économique qui traverse actuellement e pays.

En plus de la crise, le pays est la victime de nombreuses attaques de terroristes. C’est le cas notamment au nord du pays où les éléments de la secte nigériane Boko Haram ne laissent aucun répit aux populations.

Cependant, l’agent de CNDP, Abdramane Djasnabaille, rappelle qu’il faut un préalable avant la tenue de ces élections. Donc la mise en place d’un code électoral, la mise sur pied de la commission électorale nationale indépendante. Et après ça, il faudrait procéder au recensement électoral de la population en tenant compte du nouveau découpage administratif. Toutes choses qui demandent d’avoir un budget conséquent.

Notons que le mandat de la législature à l’Assemblée devait se terminer le 21 juin 2015, mais une loi constitutionnelle l’avait prolongée. Ce qui implique que les dernières élections législatives au Tchad remontent en 2011.

Composé de 15 membres de la majorité et 15 de l’opposition et mis en place après un dialogue politique en avril, le CNDP réfléchit et discute des affaires politiques tchadiennes. Il doit notamment mettre en place la commission électorale indépendante (CENI).

 

 

 

 

Tchad: la plateforme syndicale revendicative annonce la fin de la grève

C’était lors de l’assemblée générale qui s’est tenu ce matin à a bourse du travail de N’Djamena.

 

La plateforme syndicale revendicative a tenu son assemblée générale aujourd’hui, 25 octobre, à la bourse du travail. Le bureau exécutif de ladite plateforme annonce a ses militants qu’il est en négociation depuis plus de trois semaines avec le gouvernement représenté par le Cadre national de dialogue social et le Cadre national de dialogue politique.

D’habitude, dès 8 heures du matin, la Bourse du travail est prise d’assaut mais en cette matinée, ce sont moins de travailleurs qui ont pris part à la rencontre. Les travailleurs en grève, majoritairement des enseignants ne se sont pas déplacés. Certains d’entre sont mécontents et disent être déçus par leurs représentants.

Le porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, par ailleurs président de l’Union des syndicats du Tchad annonce aux grévistes la proposition du gouvernement : « Le gouvernement dit être bloqué pour les deux prochains mois mais en discutant une solution est proposé : 15% des AGS seront augmentés dès Janvier 2019 donc 65% des AGS seront effectives ». Le gouvernement propose en outre aux grévistes de se mettre ensemble pour nettoyer les fichiers de la solde dans un délai de 45 jours.

« Après 5 mois de grève, nous sommes en négociation depuis trois semaines  avec le gouvernement. Les discussions étaient difficiles » reconnaît le porte-parole de la plateforme, Barka Michel. La plateforme syndicale a rencontré le président du Cadre National de Dialogue Social (CNDS) et celui du  Cadre National de Dialogue Politique (CNDP). Les discussions se sont déroulées avec beaucoup de difficultés car pour les deux représentants du gouvernement, l’Etat est dans l’impasse pour ce dernier trimestre de l’année.

« Nous avons discuté pendant deux semaines pour qu’il y ait augmentation mais le gouvernement se trouve dans une situation d’impasse. Malgré la grève le gouvernement continue à payer le salaire des grévistes. Nous sommes arrivés à une étape où il faut  savoir marquer un arrêt », précise Barka Michel.

Les militants et militantes de la plateforme, pas convaincus de la situation a montré son désarroi. Des gestes d’humeur de la main, à la fin de l’assemblée ont montré à suffisance que la reprise sera très timide jusqu’en janvier 2019.

Tchad : le Pap/Js demande de ne pas payer la dia

Le parti politique par la voix de son président a tenu une conférence de presse le 06 septembre dernier à la maison des médias du Tchad.

 

Le président du parti africain pour la paix et la justice sociale (Pap/Js) Néatobeï Bidi Valentin a organisé une conférence de presse ce jeudi 06 septembre 2018 à la maison des médias du Tchad pour passer au crible les sujets d’actualité.

S’agissant de la dia, le président de Pap/Js estime qu’elle est une pratique propre à une communauté qui ne doit s’appliquer à toutes les communautés. « Nous appelons tous les citoyens tchadiens désobéir au paiement de la dia tant qu’elle ne procède d’une décision de justice », précise-t-il.

Selon le président du Pap/Js, Néatobei Bidi Valentin, les réformes s’opèrent lorsque la République se trouve menacée dans son fondement par une crise extrêmement grave et que les institutions devenues désuètes, obsolètes ne peuvent plus fonctionner. « Notre pays qui a certes des difficultés financières n’a pas atteint le seuil d’une crise devant conduire à sa refondation », précise-t-il.

Pour lui, le chef de l’Etat se lance dans une campagne de manipulation et d’endoctrinement en termes de réformes institutionnelles quand les Tchadiens se sont aperçus de ses 28 ans de règne ne sont que mensonges, misère, violations des droits humains, accaparement et de détournement des biens de l’Etat. « La nouvelle constitution est à une virgule près, le plagiat de la constitution de 1996 sauf des nouveautés telles que la limitation du mandat présidentiel et le renforcement du totalitarisme par le partage du pouvoir législatif entre le chef de l’Etat et l’assemblée nationale », ajoute-t-il.

Le député Bidi d’enfoncer le clou en estimant que l’esprit de repli identitaire ou communautaire qui se développe découle de la mal gouvernance des régimes issus des tendances du Frolinat qui se sont succédés au pourvoir depuis 1979. « La fédération est la forme de l’Etat qui favorise l’unité nationale et stimule le progrès et le développement des états fédérés et partant de l’Etat fédéral », note Bidi Valentin.   « Le pays a besoin des gens compétents dont la probité morale n’est point à démontrer pour gérer les institutions », renchérit le président qui dénonce par ailleurs la représentation des Tchadiens de la diaspora et des nomades à la future assemblée.

« Nous ne voyons pas vraiment le rôle que joue cette diaspora tchadienne dans la construction du pays pour justifier sa représentation. Les nomades constituent la population à part entière qui a toujours une représentation à l’hémicycle », a-t-il clarifie. Il estime que le cadre national de dialogue politique (CNDP) sort de sa mission de dialogue pour agir à la place du gouvernement, car il n’est pas de sa compétence de rédiger les textes sur le CENI, ni élaborer le code électoral.

Politique : Déby salue le consensus de la politique tchadienne

Pour arriver à la désignation des membres du CNDP, du côté de l’opposition tout comme de la majorité, il a fallu plusieurs séances de rencontre, d’échange, souvent virulents.

 

Après plusieurs jours de tractation et de tiraillement, l’opposition a réussi enfin à désigner sous le contrôle du président de la République Idriss Déby Itno, ses membres pour le Cadre National de Dialogue Politique (CNDP). Ils sont au total 15 membres de l’opposition. La majorité avait déjà désigné ses membres.

Pour arriver à la désignation des membres du CNDP, du côté de l’opposition tout comme de la majorité, il a fallu plusieurs séances de rencontre, d’échange, souvent virulents. Mais finalement le consensus a prévalu. Ce consensus a été même salué par le chef de l’Etat Idriss Déby Itno, en installant les membres du CNDP, ce jeudi 24 mai 2018.

« Tous ensemble, nous avons gagné un important challenge en plaçant l’intérêt supérieur de notre pays au-dessus des intérêts particuliers et des considérations partisanes. Le mérite des uns et des autres est entier surtout que nos différentes séances d’échanges se sont déroulées dans un climat de convivialité et de fraternité », se réjouit le président de la République. Il se félicite de cette conduite honorable et de ce sens marqué de responsabilité qui prouve l’harmonie qui existe dans la sphère politique.

« Bravo mes chers frères et sœurs pour cet élan fortement patriotique et cette forte conscience citoyenne » déclare le président Idriss Déby Itno. Il exhorte  à privilégier  cette attitude positive qui est tout à l’honneur de l’ensemble de la classe politique tchadienne. Pour le chef de l’Etat, la classe politique vient de franchir un palier de taille en accordant ses violons sur les deux listes des membres du CNDP. Celles-ci se fondent dans un « tout unique  qui s’appelle le CNDP et il s’agit certainement de la magie de la politique ».

En dépit de la parité qui est synonyme d’expression plurielle,  Idriss Déby Itno forme le vœu que le CNDP soit une équipe soudée, homogène et interactive au service exclusif de la démocratie tchadienne.

 

 

CNDP : le bureau a 6 mois pour faire ses preuves

Les 30 membres issus de la majorité et de l’opposition qui constituent le tout premier bureau du CNDP ont été installés hier 24 mai lors d’une cérémonie au Palais présidentiel.

 

C’est fait ! Le Cadre national de dialogue politique (CNDP) a enfin été mis sur pied. Après de nombreuses négociations et assises les 30 membres qui devront posés les bases de cette entité ont été installés hier par le Président Deby. Ceux-ci dispose désormais de six mois pour faire leur preuve et  justifier de la confiance mise en eux. Il ne s’est d’ailleurs pas empêché de leur rappeler les nombres défis qui les attendent notamment l’organisation des législatives.

« C’est à vous d’imprimer de nouvelles marques à cette structure capitale qui constitue notre label politique. Si les premiers pas du CNDP flanchent, notre édifice commun prendra un sacré coup. Comme annoncé, nous avons, en perspective, les élections législatives qui se dérouleront au mois de novembre 2018 », leur a-t-il dit.

Idriss Deby Itno continue en insistant sur le fait qu’ils n’ont « donc pas le droit de commettre une erreur, aussi mineure soit-elle ». Car selon le Chef de l’Etat, c’est sur leur capacité à bien gérer les prochaines législative et dont d’organiser une élection, que les membres du CNDP seront jugés.

Rappelons cependant que dès la fin du mois de novembre, c’est à ne nouvelle équipe qu’il reviendra de prendre les rênes de cette plateforme. Et pour le Président du Tchad « ceux qui ne figurent pas aujourd’hui dans l’équipe du départ, feront surement partie de la future ou des futures équipes ».

 

 

CNDP : les 30 membres connus

Après les partis de la majorité démocratique, les partis politiques de l’opposition ont désigné les 15 personnes devant siéger dans le Cadre national du dialogue politique(CNDP) .

 

C’est ce jeudi 24 mai que les membres qui siégeront dans la Cadre national du dialogue politique (CNDP) se seront installés. Ceux-ci sont au nombre de 30 et sont issus des partis de l’opposition et de la majorité démocratique. Les deux parties ont obtenu chacun le même nombre de membres. C’est-à-dire 15 membres venant des partis politiques de la majorité démocratique et 15 autres ressortissants de l’opposition.

La liste des 15 membres issus des partis de l’opposition a été présentée hier. En effet c’est lors d’une rencontre avec le Chef de l’Etat que ceux-ci ont constitué une liste consensuelle dans la soirée du 22 mai. Pour ce qui est de la liste des partis de la majorité, celle-ci a été constituée lundi. Les adhérents à ces partis avaient rencontré Idriss Deby vendredi 18 mai dernier. Au terme de la rencontre la promesse avait été fait de présenter la liste le lundi suivant.

Promesse qui a été tenu. Rappelons cependant que la réunion qui a eu lieu vendredi était ne ultime rencontre en quelque sorte vue que la précédente liste ne faisait pas l’unanimité. Il était donc question pour le Président de la république en convoquant cette rencontre d’« harmoniser les points de vue et arrêter une nouvelle liste consensuelle qui mettra d’accord tout le monde », comme l’indique le site de la présidence.

A cours de cette assemblée le Chef de l’Etat a d’ailleurs tenu à expliquer « que le CNDP qui sera mis en place jouera un important rôle pour favoriser un climat politique sain et des élections libres, transparentes et apaisées ». Une grande charge pèse donc sur les épaules de ces 30 membres qui prendront fonction demain lors d’une cérémonie qui aura lieux au Palais présidentiel.