Une délégation tchadienne prend part au comité technique spécialisé sur la Santé

Elle participe du 5 au 9 août 2024 à Addis Abeba en Ethiopie, à la cinquième session ordinaire du comité technique spécialisé sur la Santé, la Nutrition, la Population et la lutte contre la Drogue, CTS-SNPLD-5.

 

La délégation tchadienne est conduite par la secrétaire d’Etat à la santé publique, Bourkou Louise Ngaradoumri.  Cette session est placée sous le thème : « Cultiver le bien-être en Afrique : Approches holistiques de la santé, de la nutrition, de la population, de la lutte contre la drogue, de la prévention du crime et de l’éducation ».

Cette cinquième session examine les progrès accomplis dans la mise en œuvre des décisions de l’Union Africaine et du Comité Technique Spécialisé, de fournir des orientations stratégiques et d’adopter des rapports, des directives ainsi que des recommandations qui seront soumises à l’examen du conseil exécutif de l’UA dans les domaines prioritaires clés de la Santé, de la Nutrition, de la Population et de la lutte contre la Drogue.

Le Tchad représenté à la 1ère Conférence Panafricaine de l’Union Africaine sur l’Education des Filles et des Femmes en Afrique

La première conférence panafricaine de l’Union Africaine sur l’éducation des filles et des femmes se tient du 02 au 5 juillet 2024, à Addis-Abeba, capitale éthiopienne.

 

La délégation tchadienne est conduite par le secrétaire d’Etat à l’Education nationale et à la Promotion civique, Maïdé Hamit Lony. Cette conférence est placée sur le thème : « Priorité à l’éducation des filles et des femmes : Une stratégie pour un meilleur accès à un apprentissage inclusif, de qualité et pertinent tout au long de la vie en Afrique ».

Elle s’inscrit dans le cadre de l’Année de l’Union africaine pour l’éducation en 2024, qui vise à construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès renforcé à un apprentissage inclusif, qualitatif, durable et pertinent pour l’Afrique.

Des autorités en charge de l’éducation et du genre, des hauts fonctionnaires, des partenaires de développement, des défenseurs de l’éducation des filles et des chercheurs entendent évaluer collectivement le statut de l’éducation des filles et des femmes en Afrique, mobiliser le soutien pour le financement de l’éducation des filles et renforcer le plaidoyer pour l’adoption de politiques et de cadres transformateurs en matière de genre.

Éthiopie : les attaques contre des chrétiens orthodoxes font 37 morts

Depuis quelques temps, des évêques se rebellent contre l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo, l’une des plus anciennes au monde.La tension est vive au sein de l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo qui compte environ 40 % de fidèles parmi les 115 millions d’Éthiopiens. Dans le Sud du pays, plusieurs religieux ont fait scission avec l’institution accusée « de discrimination, mais aussi d’hégémonie linguistique et culturelle » en faveur des Oromo. Les dissidents, excommuniés par la suite, occupent de nombreux lieux de culte.

Samedi dernier, deux jeunes chrétiens orthodoxes ont été tués à l’église Saint-Michel que se disputaient les deux camps à Shashemene, dans la région d’Oromia d’où est originaire le Premier ministre Abiy Ahmed. Ce qui porte à 37 le nombre de morts dans ces violences confessionnelles, d’après Abune Petros, le Secrétaire de l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo. Celle-ci dénonce l’ingérence de l’État dont les forces de sécurité auraient ouvert le feu sur ses fidèles.

« La répression s’est poursuivie dimanche et des dizaines d’autres personnes ont été tuées », a déclaré Abune Petros avant de signaler que « les archevêques des diocèses de Jima et d’Arsi ont été arrêtés par les autorités d’Oromia et envoyés à Addis-Abeba. Les choristes des églises des villes entourant la capitale ont aussi été arrêtés en masse ».

Éthiopie : l’exportation d’électricité génère 39,8 millions de dollars

Djibouti et le Soudan sont les deux principaux clients d’Addis Abeba qui tire profit de son Grand barrage sur le Nil.L’exportation d’électricité vers les États voisins rapporte gros à l’Éthiopie. Au cours du premier semestre de l’année fiscale ayant débuté le 8 juillet 2022, le pays d’Abiy Ahmed a gagné 39,8 millions de dollars.

Dans le détail, le courant exporté vers Djibouti équivaut à 21,4 millions de dollars et celui vendu au Soudan s’élève à 18,4 millions de dollars. « Les recettes attendues du Soudan ont connu une baisse de 25 % par rapport à l’objectif initial », a déclaré Megos Mekonnen, le Directeur de la communication de la Compagnie d’électricité éthiopienne (EEP, sigle en anglais)

Outre Djibouti et le Soudan, l’Éthiopie a déjà commencé à exporter de l’électricité vers le Kenya. Au moins 200 mégawatts y seront acheminés lorsque le projet d’installation de lignes électriques de 500 kV, reliant les deux pays, sera totalement exécuté. Financé conjointement par la Banque africaine de développement (Bad) et la Banque Mondiale, le projet a rencontré des retards du côté kényan.

À partir de 2023, l’Éthiopie ambitionne d’atteindre 1 milliard de dollars par an grâce aux exportations d’électricité vers ses pays voisins.

Ethiopie: envoi de fonds gouvernementaux à Mekelle

Le gouvernement éthiopien a annoncé ce week-end avoir commencé à envoyer de l’argent dans le nord, dévasté par des années de guerre.C’est une mesure qui vise à faire revivre les services bancaires à Mekelle, capitale de la région du Tigré (nord), théâtre d’une guerre depuis novembre 2020 entre l’armée éthiopienne et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

« La Banque nationale d’Éthiopie a commencé à envoyer 5 milliards de birrs (93 millions de dollars) à Mekelle, qui seront distribués à partir de lundi », a déclaré Redwan Hussein, conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Abiy Ahmed.

Cette annonce intervient après une réunion historique entre les responsables du gouvernement fédéral et ceux de la région du Tigré. Addis-Abeba a déjà commencé à rétablir les services bancaires dans la région du Tigré, touchée par la guerre.

L’argent à envoyer a été revu à la hausse, alors qu’il était jusqu’à présent de 20 millions de birrs (un peu plus de 370 mille dollars), a ajouté M. Hussien.

Le conseiller à la sécurité nationale a également déclaré que la compagnie aérienne Ethiopian Airlines a augmenté le nombre de ses vols quotidiens à destination de Mekelle de 3 à 5 dès aujourd’hui (samedi).

Vendredi, M. Ahmed a eu son premier tête-à-tête avec les dirigeants du TPLF depuis qu’un accord de paix a été conclu en novembre dernier pour mettre fin à deux années de conflit dévastateur dans le nord de l’Éthiopie.

« Le Premier ministre Abiy a pris des décisions concernant l’augmentation des vols, les services bancaires et d’autres questions qui renforceront la confiance et faciliteront la vie des civils », a déclaré M. Hussein dans un tweet.

Afrique : 69 projets d’infrastructures à mener à terme d’ici 2030

Pour un investissement de 160 milliards de dollars, les cinq régions du continent bénéficieront de projets s’inscrivant dans le cadre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA).Ouvert hier jeudi, le Sommet africain sur le financement des infrastructures a pris fin ce vendredi au Sénégal. Autour de l’hôte de la rencontre, le président Macky Sall, des chefs d’État du continent, mais aussi les partenaires techniques et financiers ont réfléchi sur les mécanismes pour une exécution efficace de l’ensemble des projets.

Parmi ceux-ci, il y a « le projet de point de présence de Fibre optique sous-marine transfrontalière, ainsi que le projet de centre régional intelligent et de centre de données, qui fournira une connectivité TIC à 285 millions de personnes, en Éthiopie, au Kenya, en Somalie, au Soudan du Sud, en Tanzanie et en Ouganda », indique un communiqué de la Banque africaine de développement (Bad) reçu à APA.

L’institution financière cite également « le projet énergétique de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG) impliquant la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal. Il porte notamment sur la gestion rationnelle des ressources communes des fleuves Gambie, Kayanga-Géba et Koliba-Corubal, dont les bassins ont un potentiel de production d’électricité ».

Enfin, la Bad évoque « le projet hydroélectrique de Baynes qui profitera à l’Angola, au Botswana, à la République démocratique du Congo, à l’Eswatini, au Lesotho, au Malawi, au Mozambique, à la Namibie, à l’Afrique du Sud, à la Tanzanie, à la Zambie et au Zimbabwe ».

Globalement, 160 milliards de dollars seront nécessaires pour mettre en œuvre 69 projets d’infrastructures d’ici 2030 à travers le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), une initiative conjointe de la Commission de l’Union Africaine (UA), de l’Agence de planification et de coordination du développement du Nouveau partenariat pour l’Afrique et de la Bad.

Le Plan d’actions prioritaires 2 du PIDA, visant à accroître la compétitivité et l’intégration économique de l’Afrique, avait été adopté par l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’UA en 2021.

Éthiopie : Kenenisa Bekele sera au marathon de Londres 2023

Quatre des cinq marathoniens les plus rapides de l’histoire seront, le 23 avril, sur la ligne de départ.La prochaine édition du marathon de Londres aura fière allure avec la participation de Kenenisa Bekele, Kelvin Kiptum, Birhanu Legese et Mosinet Geremew. Ces marathoniens font partie du top 5 mondial de l’histoire.

Les deux premiers nommés, l’Éthiopien Bekele et le Kényan Kiptum, ont respectivement parcouru la distance en 2h01’41 » et 2h01’53 ». Jamais une course n’avait mis en concurrence deux athlètes ayant réalisé une telle performance. Birhanu Legese (2h02’48 ») et Mosinet Geremew (2h02’55 »), compatriotes de Bekele, sont également reconnus au plan international pour leur endurance.

En outre, l’Éthiopien Tamirat Tola, le champion olympique Mo Farah et le double vainqueur du marathon de New York, Geoffrey Kamworor, seront présents à Londres où le champion du monde kényan Amos Kipruto défendra son titre.

« Je me prépare durement pour la course. Je suis impatient de revenir à Londres en tant que tenant du titre. Je sais que je vais faire face à une bataille féroce », a déclaré Kipruto.

Le Maroc pour l’opérationnalisation effective de la ZLECAf

Le Maroc a plaidé devant le Comité des Représentants Permanents de l’Union africaine (COREP) qui poursuit à Addis-Abeba les travaux de sa session préparatoire au prochain Sommet de l’Union, pour l’opérationnalisation effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) comme étant une étape cruciale vers la réalisation de l’intégration régionale du continent.L’Ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors d’une réunion du Sous-comité du COREP sur les questions économiques et commerciales, tenue sous la présidence du Maroc, a souligné que l’opérationnalisation de la ZLECAf constitue une étape cruciale vers la réalisation de l’intégration régionale du continent, insistant sur la nécessité de s’appuyer sur les stratégies et les projets pertinents de l’UA afin d’accélérer ce processus.

En effet, l’opérationnalisation de la ZLECAf permettrait d’ouvrir un marché de 1,2 milliard de consommateurs et d’accroitre le commerce intra-africain, en éliminant les barrières tarifaires et non-tarifaires à l’échelle de l’Afrique, a relevé le diplomate marocain.

Ceci va contribuer à créer plus d’opportunités et d’emplois pour les citoyens africains, à développer les chaines de valeur régionales et à renforcer les infrastructures et les bases du commerce intracontinental, a-t-il ajouté.

Arrouchi n’a pas manqué de souligner que, de par sa portée politique et géostratégique, la ZLECAf constitue un accélérateur de la mise en place du marché intérieur africain en vue de parvenir à la création de la Communauté économique africaine prévue par le traité d’Abuja, en 2028.

Cette réunion a également permis de mettre en avant l’importance de l’implication des jeunes, des femmes, de la diaspora africaine et du secteur privé africain dans le processus de mise en œuvre de la ZLECAf.

Le Comité des Représentants Permanents de l’Union africaine avait débuté la semaine dernière à Addis-Abeba, les travaux de sa 45eme session ordinaire préparatoire au prochain Sommet de l’UA prévu en février prochain.

Éthiopie : découverte d’un gisement estimé à deux milliards de barils de pétrole brut

Les autorités éthiopiennes ont assuré travailler pour que les ressources pétrolières découvertes profitent aux populations.Une découverte d’un gisement de pétrole estimé à deux milliards de barils a été faite dans le bassin de la rivière Abay en Éthiopie, a révélé le plus haut responsable du secteur minier. 

Le ministre éthiopien sortant des Mines et du Pétrole, Takele Uma, a déclaré jeudi que des résultats positifs avaient été enregistrés dans l’un des bassins situés dans l’Etat régional d’Amhara.

« Une étude d’exploration pétrolière menée à Warra Iluu, qui fait partie du bassin d’Abay, a montré qu’il y a plus de deux milliards de barils de pétrole brut », a annoncé Uma sur Twitter.

« Le gouvernement travaille à l’utilisation des ressources en pétrole brut découvertes, afin d’assurer la prospérité de la nation », a ajouté Uma.

Le pays d’Afrique de l’Est mène actuellement des activités d’exploration pétrolière dans cinq bassins fluviaux situés dans le pays.

Auparavant, une société anonyme a lancé une offre d’exploration à Warre Illu, mais a été contrainte de cesser ses opérations en raison d’un manque de capacité.

Ethiopie : des millions de chrétiens orthodoxes célèbrent l’Epiphanie

Plusieurs millions de chrétiens orthodoxes éthiopiens ont célébré jeudi l’Epiphanie, qui marque le voyage de Jésus-Christ de la Galilée au Jourdain et son baptême par Jean le Baptiste.Cette année, la célébration de l’Epiphanie, également appelée « Timket », a commencé mercredi après-midi, lorsque les Tabots (répliques de l’Arche des Alliances) de plusieurs églises sont venus passer une nuit ensemble dans des tentes.

Les prêtres qui portaient cérémonieusement les Talbots vers les lieux publics désignés étaient accompagnés par des dizaines de milliers de fidèles chantant et psalmodiant.

Les fidèles passent la nuit à assister à des prières nocturnes, notamment à la liturgie eucharistique, et des centaines de milliers de personnes participent à la fête principale du jeudi. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe Abune Mathias a fait la bénédiction, la prière et a aspergé d’eau bénite les participants, avant de déclarer que « la célébration était un rappel de la nécessité de la paix, de la compassion et de l’amour ».

Des célébrations similaires ont eu lieu dans tout le pays, y compris dans la ville de Gondar, où des fidèles ont assisté à la fête dans des lieux prévus à cet effet.

Chaque Talbot est ensuite retourné à son église respective avec une cérémonie encore plus colorée, la foule scandant des chants spirituels.

La célébration de cette fête religieuse s’est terminée sans aucun problème de sécurité, selon un communiqué publié par la police fédérale éthiopienne.

L’Epiphanie éthiopienne/Timket est le quatrième patrimoine immatériel de l’humanité inscrit par l’UNESCO, après le Meskel, le système Geda et la Fichee Chambalala.

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

Ethiopie : les EAU vont développer deux centrales solaires photovoltaïques

L’Ethiopie a conclu un accord avec la société d’énergie renouvelable Masdar des Emirats arabes unis (EAU) pour développer conjointement deux centrales solaires photovoltaïques d’une capacité combinée de 500 mégawatts (MW).Le ministre éthiopien des Finances, Ahmed Shide, et le directeur exécutif de Masdar, Fawaz Al Muharrami, ont signé l’accord en marge de la « Semaine de la durabilité 2023 » qui se tient à Abu Dhabi, a déclaré mercredi le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon les termes de l’accord, les deux parties vont développer conjointement deux projets d’énergie solaire en Éthiopie, d’une capacité totale de production d’électricité de 500 MW.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a eu le plaisir d’assister à la signature de l’accord en compagnie du président des Émirats arabes unis, le cheikh Mohamed Bin Zayed, à Abu Dhabi mardi. Selon le Premier ministre, ces projets aideront l’Éthiopie à utiliser ses « ressources incomparables en énergie renouvelable ».

« L’objectif mondial d’émission nette zéro offre une grande opportunité économique d’exploiter nos ressources renouvelables et de garantir l’accès à une énergie abondante, propre et abordable pour l’Éthiopie et au-delà », a déclaré M. Abiy.

L’Éthiopie et les Émirats arabes unis ont récemment noué un partenariat stratégique visant à renforcer leurs liens commerciaux et d’investissement. Ce dernier accord devrait permettre d’élargir encore leur domaine de coopération.

Ethiopie : l’inflation descend à 33,8%

Le taux d’inflation en Ethiopie a baissé pour atteindre 33,8% en décembre 2022, après avoir atteint 35,1% le mois précédent, a révélé lundi le Service éthiopien des statistiques (ESS).L’ESS a révélé que les principales raisons de la baisse du taux d’inflation général en décembre 2022 étaient dues à la diminution des prix des denrées alimentaires. Il a notamment mentionné la baisse des prix de la plupart des céréales, des légumineuses, de l’huile comestible, des graisses, de la viande, du lait, du fromage et des œufs, qui a entraîné une baisse de l’inflation alimentaire.

L’ESS a également révélé que les prix des oignons, de l’ail, des tomates, des choux, des grains de café et des boissons non alcoolisées ont également diminué.

Cependant, le rapport du Service éthiopien des statistiques a également révélé une augmentation des prix des articles non alimentaires tels que les vêtements et les chaussures, les biens de réparation et d’entretien du logement, le carburant, le khat, les bijoux et les produits électroniques.

Selon le rapport de l’ESS, l’inflation non alimentaire s’est établie à 35,2% en décembre, en baisse par rapport au chiffre de 36,5% enregistré en novembre. L’inflation des produits alimentaires a atteint 32,9% en décembre, contre 34,2% en novembre.

Afrique subsaharienne : la croissance devrait atteindre 3,6 % en 2023 (rapport)

La Banque Mondiale a revu à la baisse la croissance pour près de 60 % des pays, y compris pour plus de 70 % des exportateurs de métaux qui devraient être pénalisés par la poursuite de la baisse des cours mondiaux.À peine sortis de la pandémie de la Covid-19, les États de l’Afrique subsaharienne ont subi les effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Dans cette partie du continent noir, la Banque Mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024.

« En dépit de l’atténuation attendue des pressions inflationnistes, le rythme de reprise devrait rester stable dans de nombreux pays en raison de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits », ajoute l’institution financière dans ses dernières perspectives économiques.

Les pays subsahariens dont les économies sont tributaires de l’exportation des métaux seront plus affectés par la baisse de la croissance. « Ce ralentissement constitue un obstacle majeur pour le développement économique de l’Afrique subsaharienne. Le revenu par habitant ne devrait augmenter que de 1,2 % en moyenne en 2023-2024 », souligne la Banque Mondiale.

Poursuivant, elle annonce cette année que le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait rester inférieur de plus de 1 % à celui de 2019. Et les projections anticipent que dans près de 40 % des pays, y compris les trois plus grandes économies de la région – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria -, le revenu par habitant n’aura pas retrouvé son niveau antérieur à la pandémie même d’ici à la fin de 2024.

Dans ces trois pays, rapporte l’institution de Bretton Woods, « la croissance s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6 % seulement en 2022 ». La nation arc-en-ciel « n’a enregistré qu’une croissance de 1,9 % en raison (notamment) de l’aggravation des pénuries d’électricité et du renforcement des politiques de rigueur pour juguler l’inflation », explique la Banque Mondiale.

Par contre, en Angola, les cours élevés du pétrole et la stabilité de la production de l’or noir ont permis un rebond de 3,1 %. Le Nigeria, de son côté, a vu sa croissance s’affaiblir à cause de l’intensification des problèmes de production dans le secteur pétrolier. Résultat, l’inflation y « a dépassé 21 % en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17 ans ».

Globalement, remarque l’institution financière, « les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires ».

L’année dernière, l’inflation des prix alimentaires a dépassé 20 % dans plus d’un quart des pays. Cela a ralenti la progression des revenus réels et de la demande des consommateurs et aggravé l’insécurité alimentaire.

« Malgré le récent relâchement des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, les coûts d’importation sont restés élevés, ce qui a contribué à creuser les déficits courants. La précarité des situations budgétaires due à la pandémie a persisté et, l’année dernière, la dette publique était supérieure à 60 % du PIB dans près de la moitié des économies de la région. La viabilité de la dette s’est encore détériorée dans de nombreux pays non producteurs de pétrole, entraînant une hausse des coûts d’emprunt, des sorties de capitaux et une dégradation de la cote de crédit », conclut la Banque Mondiale.

Ethiopie : Le TPLF restitue des armes lourdes à l’armée

Un accord signé entre le gouvernement et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) prévoit la restitution des armes à l’armée régulière.Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), groupe rebelle basé dans le nord de l’Ethiopie, a commencé à restituer des armes lourdes à la Force de défense nationale éthiopienne (ENDF), ont confirmé les autorités mercredi.

La première phase de désarmement fait partie de l’accord de cessation des hostilités que les deux parties ont signé il y a deux mois pour mettre fin au conflit qui a éclaté en novembre 2020.

Cet accord prévoit le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants du TPLF.

La restitution des armes lourdes par le TPLF a eu lieu au camp d’Agula, en présence de représentants de l’équipe de surveillance de l’Union africaine (UA) déployée dans la région la semaine dernière.

A cette occasion, le lieutenant-colonel Aleme Tadele de la Force de défense nationale éthiopienne (ENDF) a confirmé avoir reçu différentes armes lourdes provenant des environs du camp situé à 36 kilomètres au nord-est de Mekellé,  dans la région du Tigré. « Conformément à l’accord de paix, nous avons compté et reçu les armes lourdes dans l’Agula où elles étaient stockées », a déclaré le lieutenant-colonel Aleme.

Les armes rendues par les rebelles du TPLF à l’armée éthiopienne sont constituées de chars blindés, de diverses pièces d’artillerie, de roquettes, de mortiers et d’autres armes lourdes.

Le brigadier général Adwa Peter, observateur de l’Union africaine, a déclaré que le début du désarmement est une étape cruciale pour aider à soutenir l’accord de paix.

Il donne une assurance pour une paix durable en maintenant le constitutionnalisme, a ajouté le général de brigade.

Le représentant du TPLF, Mulugeta Gebrekristos, a déclaré que la remise des armes se poursuivrait dans les zones où elles sont rassemblées.

La Chine déploie sa diplomatie sanitaire à l’UA

L’Union africaine et la Chine ont inauguré mercredi à Addis Abeba, la première phase du siège du Centre africain de contrôle des maladies (CDC Afrique ) financé par la Chine.La Chine encore au chevet de l’Afrique. Après avoir offert à l’Union africaine un nouveau siège en 2012, le pays de l’empire du Milieu continue de cimenter ses relations avec le continent africain. La dernière réalisation en date est l’érection de la première phase du Centre africain de contrôle des maladies (CDC Afrique) financé par la Chine.

A terme, ce centre de prévention des maladies financé par la Chine, sera érigé sur une surface de 40 000 m2 à Addis Abeba, la capitale éthiopienne pour un coût global de 80 millions de dollars (65 millions d’euros). Cinq centres régionaux du CDC Afrique seront construits dans cinq autres pays africains (Égypte, Gabon, Kenya, Nigéria et Zambie).

L’initiative est née lors de la seconde vague de la Covid-19 en Afrique en 2021. Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) est présenté par Pékin comme le nouveau symbole d’une « communauté de destin sino-africaine plus forte ».

Lors de l’inauguration ce mercredi 11 janvier 2022 en compagnie du nouveau ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang., le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat, a salué la réalisation du siège du CDC Afrique, affirmant que cette installation est « une manifestation du partenariat croissant entre la Chine et le continent.»

Selon lui, le CDC Afrique aura « une importance capitale dans le renforcement des services de santé publique, des capacités de diagnostic, de la préparation à l’atténuation des principaux problèmes de santé en Afrique ».

Le président de la commission de l’UA, a ajouté que les deux parties ont signé des protocoles d’accord de collaboration dans les secteurs de la paix et de la sécurité, de la suffisance alimentaire et de la santé. Doté d’installations de pointe, le siège du CDC Afrique devrait permettre d’améliorer et de renforcer les services de santé sur le continent.

S’ériger en défenseur de l’Afrique

L’érection de ce centre est un nouveau pied de nez de la Chine à ses rivaux européens. En pleine pandémie, l’empire du Milieu avait déployé une diplomatie sanitaire en Afrique marquée par un don important de masques et de matériel médical dans des pays comme la République démocratique du Congo. Le géant chinois avait aussi profité de la pandémie coronavirus pour effacer plusieurs prêts privés consentis à des pays africains.

Pour le ministre chinois des Affaires étrangères, le CDC Afrique, qui a été construit avec le soutien financier du gouvernement chinois, est un exemple de la coopération florissante sino-africaine. Il a en outre réaffirmé l’engagement de la Chine en faveur d’une solidarité et d’une coopération forte dans des domaines multiples. Une générosité loin d’être désintéressée, puisque la Chine en profite pour renforcer sa coopération avec les pays africains.

A ce titre, le chef de la diplomatie chinoise a déclaré que 52 pays africains et l’Union africaine ont jusqu’à présent signé l’accord de coopération de l’initiative « Nouvelle route de la soie » avec la Chine dont objectif d’améliorer les voies de communication et la coopération à l’échelle transcontinentale. Il a aussi noté les réalisations historiques des sociétés Chine-Afrique sur le continent au cours de la dernière décennie.

La Chine va poursuivre son plaidoyer pour que l’Afrique décroche un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres plateformes internationales. Elle s’engage à soutenir les efforts de l’Afrique pour développer les infrastructures routières et ferroviaires en vue de soutenir l’initiative de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), a déclaré le chef de la diplomatie chinoise.

Une startup américaine commercialise le café éthiopien

Le gouvernement éthiopien a autorisé vendredi CropConex, une entreprise américaine de commerce du café, à devenir le premier opérateur de plateforme de commerce électronique du pays.La startup basée à San Francisco a maintenant finalisé les préparatifs pour commencer le commerce du café éthiopien sur sa plateforme de gestion de la chaîne d’approvisionnement.

Cette annonce a été faite lors d’un point de presse conjoint tenu jeudi par le ministre d’Etat à l’Innovation et à la technologie, Huria Ali, et la PDG de CropConex, Brianna Dickey.

CropConex lancera le commerce du café en ligne via sa plateforme éponyme de traçabilité et de commerce du café.

Cette plateforme numérique vise à créer des connexions tout au long de la chaîne d’approvisionnement du café, permettant aux fournisseurs, aux acheteurs et aux prestataires de services logistiques de réaliser des transactions efficaces.

Selon le ministre d’Etat, la plateforme mettra directement en relation les producteurs et exportateurs de café avec les acheteurs, permettant ainsi au secteur de générer davantage de recettes en devises pour l’Ethiopie.

CropConex aidera également le commerce d’exportation du café éthiopien à atteindre de nouveaux marchés, a déclaré le ministre d’Etat, en plus de l’expansion des marchés existants.

Brianna, PDG, a déclaré que le principal objectif de CropConex est de fournir une solution numérique de bout en bout pour améliorer la chaîne d’approvisionnement fragmentée et la faiblesse du marché du café et des liens.

Le café assure la subsistance de plus d’un quart de la population éthiopienne et génère jusqu’à 30% des recettes en devises du pays.

Les solutions numériques devraient stimuler le plan du pays visant à multiplier par cinq les revenus de ses caféiculteurs en 2033.

L’Ethiopie va retirer le TPLF de sa liste d’organisations terroristes

Addis-Abeba poursuit ses efforts de pacification du Tigré (nord) en proie depuis novembre 2020 à un conflit meurtrier.Le gouvernement éthiopien a annoncé ce mercredi 4 janvier 2023 qu’il lèvera la désignation d’organisation terroriste du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) après le désarmement de ses combattants et des combattants alliés.

Redwan Hussein, le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre, Abiy Ahmed, a déclaré aux journalistes que le Parlement éthiopien lèvera cette appellation lorsque l’exercice de désarmement sera terminé.

Il a ajouté que cette mesure sera suivie de l’abandon des poursuites pénales à l’encontre des responsables du TPLF qui sont toujours détenus à Addis Abeba.

Redwan s’exprimait en présence du président du Parlement, Tagese Chafo et du ministre éthiopien de la Justice, Gedion Thimotiows.

Le Parlement éthiopien a inscrit en mai 2021 le TPLF et l’Armée de libération oromo sur sa liste d’entités terroriste.

M. Redwan a déclaré qu’au début des pourparlers politiques, des questions comme la nature de l’administration transitoire et la date des élections dans la région du Tigré seront abordées.

L’Accord de paix de Pretoria conclu en novembre 2022 entre le gouvernement éthiopien et le TPLF prévoit notamment le rétablissement de l’ordre public, le retrait des forces armées étrangères et non éthiopiennes, le désarmement des combattants tigréens, le rétablissement des services de base et l’accès sans entrave aux fournitures humanitaires.

Tout comme l’Accord de Pretoria, celui dit de Nairobi est critiqué par certains belligérants qui estiment qu’il n’aborde la question des prisonniers détenus par les deux parties et des échanges possibles.

Djibouti vend plus de 43 millions de litres d’huile à l’Ethiopie

L’Ethiopie a acheté 43,37 millions de litres d’huile comestible à une entreprise de fabrication d’huile de palme basée à Djibouti pour stabiliser son marché.Le ministère éthiopien des Finances a déclaré, ce mardi 3 janvier 2023, que l’achat a été effectué par l’intermédiaire de la Société éthiopienne des entreprises commerciales (ETBC, sigle anglais) et de la Compagnie éthiopienne de développement des intrants industriels (EIIDE, sigle anglais).

Les deux entreprises publiques ont signé des contrats avec Golden Africa Djibouti, une entreprise de fabrication d’huile comestible et de cuisson, pour la fourniture de 43.370.412 litres d’huile de palme.

Selon les contrats, les entreprises paieront un total combiné de 69,89 millions de dollars américains pour Golden Africa sur une période de douze mois.

Le ministère des Finances a déjà fourni des garanties que la Banque commerciale d’Éthiopie (CBE, sigle anglais) a offert pour l’achat d’huile de palme.

Il a expliqué que l’achat s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement visant à stabiliser le marché de l’huile comestible en Éthiopie, où l’inflation alimentaire en glissement annuel a atteint 34,2% en novembre 2022.

Après l’annonce des contrats, le ministère a envoyé une lettre officielle aux deux entreprises fixant le prix de l’huile de palme qui sera importée et conditionnée dans des bidons de 3,5 et 20 litres.

À Addis-Abeba, une bouteille d’huile comestible de 3 litres sera vendue à 314 birrs tandis que le prix d’un bidon de cinq litres d’huile de palme est de 5,6 dollars.

Un bidon de 20 litres d’huile comestible sera également vendu à 37,5 dollars.

L’huile de palme sera distribuée au public dans d’autres régions avec le prix de vente qui prend en compte le coût du transport du magasin principal de la capitale à chaque destination.

Ethiopie : une commission pour rehabiliter les rebelles désarmés

Le gouvernement éthiopien a annoncé la création d’une commission nationale de réhabilitation destinée aux combattants désarmés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Cette commission vise à aider les combattants du TPLF désarmés, conformément à l’Accord de Pretoria, à effectuer une transition vers la vie civile et à s’intégrer dans la société, a déclaré Benalf Andualem, ministre de la Paix, lors d’une réunion le 31 décembre 2021.

Le nombre de combattants du TPLF qui sont désarmés n’a pas été précisé. On ne sait pas si le gouvernement prévoit d’apporter un soutien financier ou des programmes de formation professionnelle.

Lorsque le TPLF a lancé une attaque contre le commandement nord de la force de défense éthiopienne en novembre, on pensait qu’il disposait de plus de 500.000 combattants sous la forme de forces spéciales et de milices.

Outre le nouveau programme de réhabilitation, le gouvernement du premier ministre Abiy Ahmed a rétabli les services sociaux dans la région du Tigré, en Éthiopie.

Olusegun Obasanjo, envoyé spécial de l’Union africaine dans la Corne de l’Afrique et figure clé de la négociation de la paix, et l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta se sont rendus à Mekelle la semaine dernière pour évaluer l’état de la mise en œuvre de l’accord de Pretoria.

M. Obassanjo a déclaré qu’il avait confirmé la distribution de l’aide humanitaire dans la région.

Ethiopian Airlines : vers la reprise des vols pour le Tigré

Ethiopian Airlines a annoncé la reprise de ses vols vers Mekele, la capitale de la région du Tigré, tenue par les rebelles.« Ethiopian Airlines a le plaisir d’annoncer la reprise de ses vols vers Mekele à partir de mercredi », a déclaré la compagnie nationale éthiopienne mardi dans un communiqué.

Le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Mesfin Tasew, a déclaré que la reprise des vols devrait permettre aux familles de se réunir, aider à la restauration des activités commerciales, stimuler le flux touristique et apporter beaucoup plus d’opportunités pour la société.

« Nous sommes prêts à servir nos passagers qui voyagent sur la route entre Addis-Abeba et Mekele et à jouer notre rôle dans le développement socio-économique de notre pays », a déclaré Tasew. Avec des vols quotidiens prévus à destination de Mekele, la compagnie aérienne a déclaré qu’elle allait augmenter la fréquence quotidienne en fonction de la demande sur la route.

La reprise des vols intervient après qu’une délégation de responsables du gouvernement fédéral éthiopien s’est rendue lundi à Mekele pour la première fois depuis le début du conflit en novembre 2020.

Les derniers développements sont intervenus après un accord de cessation permanente des hostilités signé le 2 novembre entre le gouvernement éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui contrôle désormais la région la plus au nord.

L’accord prévoit également le rétablissement de l’ordre public, la restauration des services et l’accès sans entrave aux fournitures humanitaires.

L’Ethiopie, deuxième nation la plus peuplée d’Afrique, est le théâtre depuis deux ans d’un conflit dévastateur entre les troupes alliées au gouvernement et les forces loyales au TPLF, qui a fait des milliers de morts et des millions de personnes qui ont un besoin urgent d’aide humanitaire.

Ethiopie : l’accord de paix avec le TPLF tient toujours

L’accord de paix entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du Tigré tient bon, malgré des difficultés dans sa mise en œuvre.Alors qu’une délégation du gouvernement fédéral éthiopien se rend dans la ville de Mekele, tenue par les rebelles, des signes encourageants montrent que l’accord de paix, bien qu’encore fragile, semble tenir bon, malgré des difficultés dans sa mise en œuvre.

Conduite par le président de la Chambre des représentants, Tagesse Chafocapital, la délégation se trouve dans la capitale du Tigré depuis lundi pour superviser la mise en œuvre de l’accord de paix, dont une partie cruciale consiste à désarmer les combattants du Front de libération du peuple du Tigré qui mènent un conflit contre Addis-Abeba depuis deux ans.

Lors de l’accord de paix conclu en novembre en Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ont accepté de cesser les combats, de laisser partir les combattants étrangers, de désarmer les rebelles et de rétablir l’aide bloquée et les autres services de secours.

Jusqu’à présent, toutes ces conditions semblent remplies étant donné que les forces érythréennes qui ont joué un rôle actif dans le conflit aux côtés des forces fédérales ont quitté leurs bases dans la région pour leur propre territoire. C’était l’une des principales demandes du TPLF lors des pourparlers de cessez-le-feu et de l’accord de paix qui a suivi et qui a mis fin aux hostilités des deux côtés.

Sous l’impulsion de l’Ethiopie, l’Erythrée, ancien ennemi, a montré sa volonté de respecter les termes de l’accord de paix en retirant ses troupes des zones qu’elles occupaient dans le Tigré. Le TPLF a également montré des signes tangibles de respect de sa part du marché en acceptant un calendrier pour le désarmement de ses troupes.

La communauté internationale voit dans la visite des fonctionnaires fédéraux à Mekele, lundi, un signe encourageant de l’enracinement de la confiance mutuelle et de la pérennité de l’accord de paix. « On pense que ce geste est une attestation que l’accord de paix est sur la bonne voie et progresse », a déclaré le gouvernement fédéral éthiopien dans un communiqué. Des membres de la Commission nationale du dialogue, soutenue par le gouvernement, faisaient partie de la délégation à Mekele.

Cependant, malgré cette image positive, certains fédéralistes affirment que le TPLF n’est toujours pas irréprochable. Selon les détracteurs du TPLF à Addis-Abeba, le mouvement rebelle se prépare à l’éventualité d’un quatrième round de conflit en construisant des tranchées secrètes et en déployant en coulisse des combattants dans différentes parties de la région.

Cependant, les propos rassurants du Premier ministre Abiy Ahmad tendent à démontrer le contraire. Dans un message publié sur les médias sociaux ce week-end, le Premier ministre Ahmad a fait référence au sentiment d’optimisme et de confiance qui accompagne la mise en œuvre de l’accord de paix de Nairobi II signé entre son gouvernement et le TPLF.

Bien qu’il n’ait été donné aucun détail sur les progrès réalisés à ce jour, il a laissé entendre que la confiance dans l’accord de paix actuel, que les deux parties semblent respecter jusqu’à présent, est toujours de rigueur.

Les forces fédérales éthiopiennes sont engagées dans un conflit acharné avec les forces rebelles du TPLF depuis novembre 2020, ce qui a déclenché une crise humanitaire dans le Tigré, avec plus de dizaines de milliers de morts, dont des civils, et quelque deux millions de personnes déplacées. 

Ethiopie: les Monts Choke parmi les meilleurs villages touristiques

L’écovillage de Choke Mountains se trouve dans la zone de West Gojjam de la région d’Amhara.L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a désigné l’écovillage éthiopien de Choke Mountains parmi les meilleurs villages touristiques de 2022. L’agence onusienne a décrit, jeudi 22 décembre 2022, ce site touristique comme le moteur du développement rural en protégeant les ressources culturelles et naturelles, les traditions et les valeurs communautaires, les produits touristiques et les modes de vie.

Chaque année, l’OMT désigne les meilleurs villages qui sont des exemples exceptionnels de destinations touristiques rurales.

L’écovillage de Choke Mountains figure sur la liste des meilleurs villages touristiques de 2022, après avoir été évalué par un comité consultatif indépendant sur la base de neuf critères, dont le développement du tourisme et l’intégration de la chaîne de valeur.

Le village est situé dans le troisième sommet éthiopien, le mont Choke, à 300 km au nord-ouest d’Addis-Abeba.

« Ce village écotouristique a développé une gestion durable des terres et promeut l’énergie solaire, le biogaz et la gestion des déchets », a déclaré l’agence spéciale des Nations unies.

La communauté agricole locale de ce village vit en harmonie en adoptant l’idéologie de l’écovillage de Mulu qui promeut le tourisme équitable, le développement du tourisme durable, la culture durable et la conservation de la nature.

Éthiopie : 615 millions de dollars tirés des exportations de café

En 2021, ce pays de la corne de l’Afrique a exporté 302.000 tonnes de café pour une valeur marchande de 1,4 milliard de dollars.L’Ethiopie a gagné 615 millions de dollars grâce aux exportations de café au cours des cinq derniers mois de l’année 2022. Le Directeur général adjoint de l’Autorité éthiopienne du café et du thé, Shafi Oumar, a déclaré ce mercredi 21 décembre 2022 aux journalistes que ces revenus provenaient de l’exportation de 109.000 tonnes de café sur le marché international. 

Selon lui, les recettes ont augmenté de 100 millions de dollars par rapport à la même période de la dernière année fiscale éthiopienne. 

L’Allemagne, l’Arabie Saoudite, la Belgique, l’Australie et le Japon figurent parmi les dix premiers importateurs du café éthiopien, a déclaré Shafi Oumar, ajoutant que la Chine et l’Indonésie sont devenues des marchés potentiels pour le café éthiopien ces dernières années. 

Il a révélé que le pays s’efforce d’obtenir jusqu’à 2 milliards de dollars en exportant 360.000 tonnes de café au cours de l’année fiscale éthiopienne actuelle, qui a débuté le 8 juillet 2022.

Ethiopie: l’inflation atteint 35,1% en novembre

Le taux d’inflation général en Ethiopie a atteint 35,1% en novembre, selon les données publiées par le service gouvernemental des statistiques éthiopiennes (ESS).C’est le deuxième mois consécutif que le taux d’inflation général de l’Ethiopie augmente de la sorte. L’Ethiopie a enregistré un taux d’inflation de 31,7 % en octobre, contre 30,7% en septembre.

L’ESS a révélé que l’inflation pour les produits alimentaires avait connu une hausse de plus de trois points de pourcentage pour atteindre 34,2% en novembre, contre 30,6% en octobre.

Les dernières données de l’ESS montrent également que l’inflation des produits non alimentaires est en constante augmentation, atteignant 36,5% en novembre, contre 33,4% en octobre.

A Washington, les Etats-Unis et l’Afrique veulent impulser leur relation

Après neuf ans de pause, le Sommet international Etats-Unis – Afrique, se tient à Washington, la capitale fédérale américaine, du 13 au 15 décembre 2022.Ce mercredi 13 décembre s’ouvre à Washington, le sommet Etats-Unis-Afrique. Le sommet vise à rappeler « l’importance des relations américano-africaines et la coopération accrue sur des priorités globales partagées », selon un communiqué de la Maison-Blanche. Il sera un cadre d’échange des discussions bilatérales et multilatérales entre les Etats-Unis et les pays africains.

Le dernier du genre s’était tenu en 2014, sous le magistère du président démocrate Barack Obama (2008-2016). Arrivé au pouvoir en 2016, le républicain Donald Trump n’avait manifesté aucun intérêt pour le continent africain.

Il a fallu l’arrivée d’un autre démocrate au pouvoir Joe Biden,pour ressusciter ce sommet qui accueillera 49 gouvernements africains. L’objectif est d’échanger sur les « défis les plus urgents au monde, de la pandémie et du changement climatique aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine, en passant par les questions qui nous concernent tous, à savoir la démocratie et la gouvernance, la sécurité, le commerce, l’investissement et le développement », a annoncé le directeur principal des Affaires africaines, Judd Devermont.

Le premier jour sera consacré aux jeunes leaders de la diaspora africaine. Il sera suivi d’un forum de la société civile et d’une conversation sur la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique. Le diplomate américain a également annoncé lors d’une conférence de presse en ligne qu’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité sera co-présidée ce mardi 13 décembre par le Secrétaire d’État, Antony Blinken, le Secrétaire d’État à la Défense, Lloyd Austin et l’administrateur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Samantha Power. « Bien sûr, nous aurons également des sessions sur la coopération sanitaire, la sécurité sanitaire, le soutien à la conversation, l’adaptation au climat et la transition énergétique », ajoute Judd Devermont, mentionnant la tenue d’une session sur « la coopération spatiale américano-africaine ».

Le deuxième jour s’ouvrira sur « un forum d’affaires ». « Il s’agit du troisième forum d’Affaires depuis 2014, axé sur les questions qui comptent vraiment pour nos partenaires africains et pour le secteur privé américain dans les domaines du commerce, de la finance, de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-industrie et du numérique », précise M. Devermont. « Il comprendra également un déjeuner d’ouverture du secrétaire Blinken et des opportunités pour les entreprises américaines et africaines de réseauter et d’annoncer des accords et d’approfondir vraiment cette importante relation de commerce et d’investissement », ajoute-t-il.

Très attendu, le dernier jour coïncidant au jeudi 15 décembre sera celui des « dirigeants ». « Il débutera par un discours du président Biden. « Nous aurons une discussion sur ce que veulent les Africains et la relation que nous devons avoir à l’avenir », indique-t-il.

 Selon le diplomate américain, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas été invités au sommet. Quatre de ces cinq pays, ont la particularité d’avoir subi dans un passé récent des coups d’État militaires. Pour le cas de l’Erythrée, les Etats-Unis ont évoqué l’absence de « relations diplomatiques »

Covid-19 : baisse de la charge pandémique en Afrique (OMS)

Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible.

Au moment où l’Afrique enregistre son plus bas niveau de nouveaux cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie en 2020, une récente augmentation de quatre semaines souligne l’importance de la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année. Il s’agit de la première augmentation soutenue de ce type en quatre mois, rapporte le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un son dernier rapport reçu ce jeudi à APA.

L’organisme onusien souligne que cette hausse de cas a été enregistrée jusqu’au 20 novembre, mais le nombre de nouveaux cas a légèrement diminué au cours des deux dernières semaines se terminant le 2 décembre 2022, rompant ainsi la tendance à la hausse.

Toutefois, les nouveaux cas signalés fin novembre représentent moins de 10 % des cas enregistrés à la même période en 2021 et 2020. « Bien que les décès liés à la pandémie aient augmenté de 14 % au cours de la semaine se terminant le 27 novembre par rapport à la semaine précédente, ils sont restés faibles (53), soit environ 4 % des décès enregistrés au cours de la même période en 2021 et 2020. Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible », a expliqué l’OMS.

« Malgré la récente résurgence, il y a de l’espoir que l’Afrique sera épargnée des difficultés qu’elle a connues ces deux dernières années, lorsque la hausse des cas et des décès avait réduit à néant tout espoir de vie normale et engendré de profondes désolations. Même si les tendances actuelles permettent de maîtriser la pandémie, nous suivons de près l’évolution de la situation. Nous devons rester vigilants, continuer à accroître la couverture vaccinale et être prêts à adopter des mesures de prévention plus strictes, si cela s’avère nécessaire », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Selon elle, les investissements réalisés ces trois dernières années dans la lutte contre la Covid-19 portent leurs fruits. La Région est mieux outillée pour faire face au virus et ses systèmes d’intervention d’urgence sanitaire ont été renforcés.
En 2022, la réduction globale de la charge pandémique en Afrique allège la pression sur les ressources nationales de santé publique, ce qui donne l’occasion aux pays de renforcer les services de santé perturbés et de porter plus d’efforts sur d’autres priorités de santé publique telles que la vaccination de routine, la surveillance des maladies et la riposte à d’autres épidémies.

Grâce à une surveillance renforcée, cette année la Région a signalé jusqu’à présent 106 épidémies et situations d’urgence sanitaire liées à des crises humanitaires, soit près de 17 % de plus qu’en 2021 et presque autant qu’en 2019 avant l’apparition de la pandémie de Covid-19. Environ 25 épidémies de maladies évitables par la vaccination ont aussi été signalées en 2022. Selon un décompte de l’OMS, treize épidémies ont été signalées en 2020 et 19 en 2021.

Marathon Valence : victoire et record pour Amane Beriso

L’athlète éthiopienne Amane Beriso, 31 ans, a remporté dimanche à la surprise générale le marathon de Valence, établissant un nouveau record.L’athlète éthiopienne a pulvérisé son record de presque six minutes (2h14’58) par rapport au chrono (2h20’48 ») établi en 2016. Elle devient la troisième performeuse mondiale de l’histoire.

La championne du monde du 10 000 m, Letesenbet Gidey, qui faisait ses débuts sur marathon, a terminé deuxième en 2:16:49. Comme Kiptum, elle établit un record pour les débuts les plus rapides de l’histoire du marathon.

Amane, qui a remporté le marathon de Mexico en août de cette année, n’a pas été en mesure de battre le record du monde, mais elle a fait plus que ce qu’il fallait dans les dernières étapes pour repousser le défi de Letesenbet,

Elle s’est imposée avec un record du parcours et un record éthiopien de 2:14:58. « Je n’arrive pas à croire ce que j’ai réalisé aujourd’hui », a déclaré Amane. « Tout était fantastique – le circuit, le temps, la foule. Je suis vraiment ravie. »

Letesenbet a réalisé un temps de 2:16:49 pour terminer deuxième, tandis que la débutante kényane Sheila Chepkirui a complété le podium en 2:17:29, sept secondes devant l’Éthiopienne Tadu Teshome, 21 ans.

Pour la première fois dans l’histoire, quatre femmes ont terminé en 2 heures 18 minutes et sept femmes en 2 heures 19 minutes.

Ethiopie/Soudan : vers une résolution pacifique des différends frontaliers

L’Éthiopie et le Soudan ont convenu jeudi de régler leurs différends concernant le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) et les litiges frontaliers par des mécanismes pacifiques.L’accord a été conclu à Khartoum, lors d’une discussion entre le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l’Ethiopie, Demeke Mekonnen, et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan.

Par ailleurs, le président Al Burhan a exprimé sa satisfaction quant à la signature d’un accord de paix entre le gouvernement éthiopien et le TPLF et a exprimé le soutien indéfectible du Soudan à sa pleine mise en œuvre.

M. Burhan a souligné que le Soudan ne tolérera ni n’hébergera aucun élément qui tenterait de faire dérailler la mise en œuvre de l’accord ou d’attaquer l’Ethiopie depuis le territoire soudanais, selon un communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères.

Les deux nations voisines ont convenu de régler les questions frontalières de manière bilatérale par le biais d’accords signés antérieurement et des mécanismes existants, car le recours à la force n’est pas une solution durable.

En ce qui concerne le Grand barrage de la renaissance éthiopienne, les deux parties se sont déclarées convaincues que la bonne volonté et la coopération entre le Soudan et l’Éthiopie devraient aider aux efforts pour une résolution des différends de manière trilatérale.

Al-Burhan et Mekonnen ont convenu de prévenir conjointement le trafic illégal d’êtres humains, d’armes et de drogues dans la zone frontalière. Ils ont également convenu de renforcer plus que jamais les sociétés sur les questions bilatérales et régionales d’intérêt commun.

Une délégation éthiopienne dirigée par Demeke Mekonnen a participé à la 48ème réunion des ministres de l’IGAD à Khartoum, la capitale du Soudan.

Une crise de sécheresse menace la Corne de l’Afrique

La Corne de l’Afrique est confrontée à une situation d’urgence-sécheresse sans précédent avec des conséquences catastrophiques, a averti le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (UNOCHA).Dans sa dernière mise à jour de la situation de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique, l’UNOCHA a déclaré que la situation pourrait encore s’aggraver en raison de la détérioration des conditions météorologiques dans les pays touchés.

« Les communautés de la Corne de l’Afrique sont au milieu d’une cinquième saison des pluies consécutive probablement ratée. Les pluies d’octobre à décembre 2022 ayant mal commencé et les prévisions indiquant qu’elles seront probablement moins bonnes et pourraient être confrontées à une sixième saison ratée entre mars et mai 2023 », a déclaré l’UNOCHA.

Les saisons d’octobre 2020 à mai 2022 ont toutes été marquées par des précipitations inférieures à la moyenne, laissant de larges pans de la Somalie, du sud et du sud-est de l’Éthiopie, ainsi que du nord et de l’est du Kenya face à la sécheresse la plus prolongée de l’histoire récente, tandis que la saison des pluies de mars à mai 2022 a été la plus sèche jamais enregistrée au cours des 70 dernières années, indique le rapport.

La sécheresse de 2020-2022 a maintenant dépassé les horribles sécheresses de 2010-2011 et 2016-2017 à la fois en termes de durée et de gravité et elle continuera à s’aggraver dans les mois à venir, avec des conséquences catastrophiques.

L’UNOCHA a en outre averti que la situation de sécheresse actuelle fait des ravages dans les communautés touchées, avec des besoins qui s’envolent.

Dans toute la Corne de l’Afrique, au moins 36,4 millions de personnes seront touchées par la sécheresse la plus prolongée et la plus grave de l’histoire récente au cours des derniers mois de 2022, dont 24,1 millions en Éthiopie, 7,8 millions en Somalie et 4,5 millions au Kenya, selon les données de l’UNOCHA.