Tchad : le ministre de la Sécurité publique interdit la manifestation prévue le 24 février

Le ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration, Mahamat Charfadine Margui, par arrêté du 22 février 2024, interdit la manifestation du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP).

La manifestation du GCAP contre l’augmentation des produits pétroliers vient d’être interdite. D’après le ministre en charge de la Sécurité publique, il s’agit des : « appels insurrectionnels.» Le motif d’interdiction évoquée par Mahamat Charfadine Margui, sont entre autres : le non-respect des dispositions portant manifestations sur la voie publique et le risque de trouble à l’ordre public.

Le ministre de la sécurité met les organisateurs en garde : « en cas de non-respect des termes du présent arrêté, les organisateurs seront tenus pour responsables devant les Juridictions de la République des éventuelles casses, d’effractions, de toute autre infraction ou de débordements. »

Pour rappel, les partis politiques membres du GCAP ont invité les populations à sortir massivement manifester le samedi 24 février 2024, si l’arrêté portant augmentation du prix des produits pétroliers n’est pas retiré.

Tchad : le Groupe de concertations des acteurs politiques appelle à manifester contre la hausse du prix du carburant

Les partis politiques membres du GCAP invitent les populations du Tchad à manifester le samedi 24 février 2024, si l’arrêté portant augmentation du prix des produits pétroliers n’est pas retiré.

 

L’augmentation du prix du carburant fait grand bruit au Tchad depuis l’instauration de la mesure. Les collectifs et syndicats de transporteurs, les acteurs de la société civile et les partis politiques condamnent s’indignent. Plusieurs entités ont appelé à une grève pour manifester le mécontentement des usagers.

Le Groupe de concertations des acteurs politiques (GCAP) s’insurge et appelle à manifester: « d’ici trois jours, si cet arrêté inique portant augmentation des prix du carburant n’est pas retiré, le samedi 24 février 2024, dès 6H00 jusqu’à 9 heures, sortons massivement sur toutes l’étendue du territoire dans les Chefs lieu des Provinces, Départements et Communes pour investir les rues, manifester pacifiquement notre désapprobation vis-à-vis de cette injustice mortifère.»

En plus de l’augmentation du prix du carburant, le collectif dénonce, une situation de pauvreté absolue et une cherté de vie étouffante en plus de la famine certaine sans mesure adéquate de prévention qui guette; le manque de revenu minimum pour se garantir l’alimentation ou la nourriture, l’accès à l’eau potable et à la santé ; et l’insécurité permanente et grandissante et aux différentes formes de violation de nos droits et libertés.

« Et, c’est malheureusement dans ces conditions que ces autorités de transition, dans une logique de prédation excessive, se sont désormais tournées vers nous les pauvres populations, pour nous asservir et saigner à blanc », s’alarme le groupe de concertations.