Tchad : le ministre de la sécurité publique interdit les marches et sit-in du Consensus

Le ministre de la sécurité publique et de l’immigration, dans un arrêté du 11 février 2021, interdit les marches et sit-in annoncés, les 13, 15 et 16 février 2021

« Les marches et Sit-in initiés par le Consensus d’actions républicaines pour le progrès  ‘’le consensus’’, le Mouvement panafricain de rejet du Franc CFA ‘’MNCT’’ et le Mouvement des Transformateurs prévues les 13, 15 et 16 février 2021 à N’Djamena et dans les provinces sont strictement interdits », peut-on lire dans la note

Il interdit également, les marches prévues tous les samedis dans les provinces et à N’Djamena par le Mouvement des transformateurs. Le membre du gouvernement estime que ces marches sont susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public

Le chef de département de la sécurité publique et de l’immigration demande aux autorités sécuritaires et aux gouverneurs de toutes les provinces du pays de  faire appliquer cette décision.

Tchad : des jeunes diplômés en instance d’intégration annoncent des marches de revendication

Une corporation des jeunes dont les dossiers sont en instance d’intégration à la Fonction publique prévoit des marches de protestation du 29 au 31 décembre 2020 pour revendiquer la mise en application la promesse de recruter

Cette organisation de jeunes est constituée du cercle des diplômés du 3ème cycle du Tchad, du Comité des lauréats tchadiens diplômés des écoles professionnelles sous régionale et inter-Etats, du collectif des lauréats du département de philosophie, du collectif des lauréats environnementalistes et agronome et des lauréats du département de géographie. Ils se sont unis pour lutter pour une cause commune, l’intégration spéciale de 2000 jeunes instruit par le chef d’Etat.

Si rien n’est fait avant le 28, « nous allons marcher dans tout le pays », a déclaré l’un des membres du groupe au cours de l’Assemblée générale extraordinaire. Ils mettent en garde les membres de la Commission spéciale de recrutement de 2000 jeunes diplômés à la Fonction publique. Les marches se dérouleront à N’Djamena et dans toutes les provinces.

Ce groupement de jeunes regrette que depuis l’annonce de la nouvelle par le numéro 1 tchadien, seulement 6 000 jeunes ont été intégrés. Ils appellent tous les autres diplômés en instance d’intégration à se joindre à eux, afin de mener la lutte ensemble.

Tchad : Achta Djibrine Sy ne convainc pas les députés

La ministre du commerce de l’industrie et de la promotion du secteur privé, Achta Djibrine Sy était devant les députés le 27 mai pour apporter des clarifications sur la qualité des produits sur le marché et leurs prix

Achta Djibrine Sy était face aux élus du peuple. Elle a été interrogée sur la qualité des produits sur le marché, les prix des produits alimentaires et l’application de l’exonération des taxes et la fraude galopante. En effet, les députés se sont rendu compte de la circulation des produits frelatés sur le marché, la hausse des prix et la non-application de l’exonération fixé par le gouvernement sur certains produits

Aux questions qui lui ont été posées,  la ministre Achta Djibrine Sy fait savoir que pour résoudre les problèmes suscités, son département ministériel va sensibiliser les commerçants au respect des prix et sur la qualité des produits à mettre sur le marché. D’après elle, les commerçants n’ont pas été édifiés sur ces sujets. Pour y parvenir la ministre dit qu’elle déploiera la brigade de contrôle de prix dans les marchés pour s’assurer de l’application effective des mesures.

La réponse du membre du gouvernement n’a pas convaincu le député Ahmat Issa Badi. « Que fait votre ministère pour préserver la vie des   populations des risques des maladies due à la consommation de ces produits pour la plupart malsaine.», se lamente le député après la réponse de la ministre. Il s’offusque contre la circulation des produits frelatés et périmés sur le marché. D’après l’élu du peuple, la consommation de ces produits est à l’origine de plusieurs maladies dont souffre la population.

 

Tchad : les marchés, restaurants et magasins ont rouvert ce jour

Dans l’impératif de concilier la stratégie de lutte sanitaire avec les nécessité économiques et sociales, la réouverture s’opère dans le respect strict des mesures usuelles d’hygiène et de protection

C’est dans un communiqué de ce mercredi 20 mai que le Comité de gestion de la crise sanitaire (CGCS) a annoncé la reprise de certaines activités. Notamment la réouverture des restaurants, y compris les lieux de grillades pour les ventes à emporter, la réouverture des boutiques, magasins et marchés dans le respect des conditions sanitaires. L’autorisation de circulation des moyens de transport urbain avec un nombre de passager obligatoirement masqué, limité à quatre pour les taxis et dix pour les minibus

Cette décision s’inscrit d’après le communiqué, dans l’esprit des orientations stratégiques délibérés  retenues lors de la réunion du CGCS du 18 mai 2020. Il est précisé que le non-respect des conditions attachées à ces allègements expose les contrevenants aux sanctions prévues à cet effet et pourrait conduire au rétablissement des mesures d’interdiction totale.

Tchad : flambée des prix sur les marchés

Depuis l’annonce des mesures de préventions pour éviter la propagation du covid-19, certains commerçants ont trouvé le moyen de créer la pénurie et augmenter les prix des produits alimentaires.

Malgré les menaces du gouvernement sur la hausse des produits de premières nécessités, le phénomène perdure dans les marchés de N’Djaména et dans d’autres provinces

Le ministère des commerces a plusieurs fois interpellés les commerçants sur l’augmentation des produits de première nécessité depuis l’enregistrement des cas de covid-19. L’interpellation du gouvernement est balayée du revers des mains par certains commerçants. Les prix de certains produits augmentent de 5 à 17% voire 100%. Or la semaine dernière, le gouvernement a instruit des différents produits alimentaires, cette mesure n’a pas encore été respectée dans les marchés

Les produits concernés sont le riz, le sucre, la farine, l’huile, la viande et le poisson. Nodjiam Valérie, jeune tchadienne rencontré au marché d’Adallah d’Adallah déplore cette attitude. Elle s’indigne en ces termes « moi je trouve que ce n’est pas normal, si ça continu de cette façon, on risque ne ma manger ». Certains usagers devant les faits accomplis sont obligés d’acheter le strict minimum, car n’ayant pas de choix.

Les commerçants quant à eux expliquent que le gouvernement a pris les décisions de façon unilatérale. De plus qu’ils n’ont reçu aucun appui ou subvention. Pour ces derniers, il serait mieux de fermer les boutiques plutôt que de tourner à pertes. Le commerçant demande l’appui du gouvernement.

Des prédictions sont faites sur une potentielle pénurie des produits pendant la période ramadan qui est imminente.