Tchad : des jeunes diplômés en instance d’intégration annoncent des marches de revendication

Une corporation des jeunes dont les dossiers sont en instance d’intégration à la Fonction publique prévoit des marches de protestation du 29 au 31 décembre 2020 pour revendiquer la mise en application la promesse de recruter

Cette organisation de jeunes est constituée du cercle des diplômés du 3ème cycle du Tchad, du Comité des lauréats tchadiens diplômés des écoles professionnelles sous régionale et inter-Etats, du collectif des lauréats du département de philosophie, du collectif des lauréats environnementalistes et agronome et des lauréats du département de géographie. Ils se sont unis pour lutter pour une cause commune, l’intégration spéciale de 2000 jeunes instruit par le chef d’Etat.

Si rien n’est fait avant le 28, « nous allons marcher dans tout le pays », a déclaré l’un des membres du groupe au cours de l’Assemblée générale extraordinaire. Ils mettent en garde les membres de la Commission spéciale de recrutement de 2000 jeunes diplômés à la Fonction publique. Les marches se dérouleront à N’Djamena et dans toutes les provinces.

Ce groupement de jeunes regrette que depuis l’annonce de la nouvelle par le numéro 1 tchadien, seulement 6 000 jeunes ont été intégrés. Ils appellent tous les autres diplômés en instance d’intégration à se joindre à eux, afin de mener la lutte ensemble.

Tchad : l’agriculture, le plan B des jeunes chômeurs

Faute d’emploi, des jeunes diplômés se tournent vers la terre, en plein N’Djamena.

Travailler dans des institutions étatiques ou privées, telle est leur rêve de tout jeune sur les bancs de l’école. Mais à la fin du cursus scolaire, les rêves se brisent. Beaucoup de jeunes diplômés sont quelquefois surpris par le chômage. Ils sont déçus de ne pas trouver un endroit où exercer dans le cadre de leur formation. Très souvent, ils se désengagent de leurs serments pour faire carrière dans un autre domaine pour lequel ils n’ont reçu aucune formation.

Contrairement à des milliers de jeunes chômeurs qui préfèrent s’adonner à l’alcool et aux jeux dans les coins des rues, certains se sont tournés vers l’agriculture. Depuis quelques années, ils sont de plus en plus nombreux à aller chercher des portions de terrain dans les périphéries de la capitale pour faire des cultures. Ces jeunes s’activent surtout en cette saison de pluie pour espérer joindre les deux bouts.