Tchad: l’ADC porte plainte aux entreprises de tabac

L’association de défense des consommateurs reproche à ces sociétés de n’avoir pas respecté l’interdiction d’annoncer qui leur est donné en la loi 010.

 

Le 27 novembre prochain, l’Association de défense des consommateurs (ADC) sera opposée à la Manufacture des cigarettes du Tchad (MCT), Seguim international et la marque Manchester lors d’un procès.

L’association des consommateurs a décidé de plaindre auprès de la justice contre ces sociétés. Elle les accuse de violation de la loi 010 portant lutte antitabac au Tchad et aussi de violation des dispositions portant interdiction de publicité sur le tabac.

L’audience du 27 novembre prochain se déroulera en citation directe. Ce qui signifie qu’elle sera rapide et expéditive, vu que la phase de l’instruction a évité. Selon l’ADC,  malgré l’interdiction par la loi de la publicité directe ou indirecte sur le tabac, la MCT dispose de kiosques et parasols avec des représentations de cigarettes un peu partout dans le pays.

L’ADC après constat d’un huissier a saisi le parquet de grande instance de N’Djamena afin de faire respecter la loi antitabac, l’application des sanctions prévues dans la loi 010, et des réparations.

Rappelons cependant que le procès avant été ouvert le 27 septembre dernier. Et l’audience qui s’était tenu ce jour, avait abouti à un renvoi de l’affaire pour ce 27 novembre.

Tchad : le gouvernement veut régulariser la vente du tabac

Les ministres du commerce et de la santé ont signé un arrêté conjoint portant ouverture de points de vente du tabac.

 

La lutte contre le tabagisme connait des avancées considérables au Tchad. Le gouvernement, très investie dans la cause vient de signer un arrêté ministériel qui vise a régularisé la vente des produits issus du tabac. C’est ainsi que qu’il y a pas longtemps le ministre de la santé et celui du commerce ont décidé de la création de pointes de ventre de ces produits.

Pour le coordonnateur des programmes antitabac de l’Association pour la défense des droits des consommateurs (ADC), Yaya Sidjim « Cet arrêté est pris en application de l’article 12 de la loi antitabac qui détermine les conditions d’ouverture et d’exploitation des points de vente des produits du tabac au Tchad ».

L’une des spécificités de cet arrêté conjoint c’est le fait que l’ouverture des points de vente est interdite dans tous les lieux de travail ou à l’intérieur de tous les lieux publics ou recevant du public. En somme, « Ces points de vente ou débit doivent être exploités au moins à 300 mètres de ces institutions »,

Autre chose que fera surement le bonheur des anti-tabac, c’est que « les produits du tabac ne doivent être commercialisés que dans les points de vente autorisés ». D’ailleurs, Yaya Sidjim demande aux Chefs e communes du pays à œuvrer pour le respect de cette nouvelle disposition, qui est pourrait aider à réduire le nombre de personnes qui décèdent chaque année à cause du tabac.

Notons cependant, que toutes ces avancées sur la lutte contre le tabac ont été rendues publiques lors du point de presse donné à cet effet par l’ADC le 29 septembre dernier à son siège à N’Djamena.

 

 

N’Djaména: l’ADC sensibilise sur le tabagisme

L’association a animé le 19 juin dernier une réunion de sensibilisation sur la lutte anti-tabac. Celle s’adressait aux responsables des différentes mairies de la capitale tchadienne.

 

En partenariat avec la mairie centrale de N’Djaména, l’Association des Droits des Consommateurs (ADC) organisée une rencontre avec les responsables de toutes les mairies de la ville le 19 juin. Cette réunion avait pour but de les sensibiliser sur leur rôle dans la mise en œuvre de la lutte anti-tabac prévu par le gouvernement.

Cette lutte notamment par le combat des actions de l’industrie du tabac. En effet, le phénomène de tabagisme prend de plus e plus de l’ampleur au Tchad.  « De nos jours, le tabagisme est considéré comme la pandémie du 21e siècle. En effet, toutes les huit secondes, un nouveau décès est enregistré quelque part dans le monde à cause du tabagisme », souligne le maire adjoint de la ville de N’Djaména.

Pour le Secrétaire général de l’ADC, Daouda Alhadji Adam, le plus inquiétant  « c’est le phénomène de la consommation de chicha ». Et malgré les efforts du gouvernement, il va grandissant. D’ailleurs pour endiguer la consommation de tabac dans le pays, le Tchad  a été le premier pays d’Afrique sub-saharienne à avoir apposé des avertissements santé chocs composés d’une photo et d’un texte sur les 70% des deux faces principales des paquets autorisés à la vente au Tchad. Mais cela ne semble pas dissuader les fumeurs.

En outre en 2010, le gouvernement a élaboré une loi anti-tabac qui s’est fixé trois objectifs: réglementer la consommation des cigarettes et autres produits du tabac, ainsi que toutes autres matières y afférentes; déterminer l’étendue de l’interdiction de fumer dans les lieux publics ou recevant du public afin de protéger les populations tchadiennes, en particulier les jeunes, contre les effets nocifs liés à l’usage du tabac; et sensibiliser la population sur les dangers de l’usage du tabac et l’exposition à la fumée du tabac. Malgré cette loi les lieux publics sont toujours assaillis de fumeurs.

 

Tabac: environ 20% de tchadiens concernés

Au Tchad c’est 20,2 % de la population masculine et 1,2% de femmes qui consomment du tabac sous différentes formes.

 

En 2017 l’Organisation mondiale de la santé avait déjà prévenu. Selon elle, le tabagisme va exploser en Afrique d’ici 2025. Et si rien n’est fait d’ici cette prévision sera afférée. Le représentant de l’OMS au Tchad, Jean Bosco Ndiokoubayo, a annoncé que plus de 146.000 d’africains adultes âgés de moins 30 ans meurent chaque année de maladies en lien avec le tabagisme.

Au Tchad, c’est 20,2 % des hommes et 1,2% qi sont concernés par la question parce qu’ils sont des consommateurs de tabac. Dans un article publié sur le site tchadinfos.com on peut lire qu’il est « impossible d’emprunter une rue ou de se rendre dans un bar sans rencontrer des fumeurs. Certains fumeurs croisés dans les quartiers de la ville refusent de se prononcer. D’autres ne  prennent pas au sérieux les conséquences dues à cette consommation. Les photos illustrant les personnes atteintes du cancer de la bouche et du foie sur les paquets de cigarettes ne les dissuadent pas ».

Le tabagisme est un important facteur de risque pour l’apparition de cardiopathies coronariennes, d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies vasculaires périphériques.

Malgré les effets nocifs connus du tabac sur la santé cardiovasculaire, ainsi que l’existence de solutions permettant de réduire les décès et les maladies connexes, une grande partie du public à une faible connaissance du fait que le tabac est l’une des principales causes de maladie cardiovasculaire.

L’épidémie mondiale de tabac tue plus de sept millions de personnes chaque année, dont près de 900 000 sont des non-fumeurs qui meurent parce qu’ils ont été exposés au tabagisme passif. Près de 80% du plus d’un milliard de fumeurs que compte la planète vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, où la charge de morbidité et de mortalité liée au tabac est la plus lourde.

Tabagisme : l’ADC pour le respect des interdits

Elle réclame principalement aux fumeurs de respecter l’interdiction de fumer dans les lieux public

 

Aujourd’hui 31 mai on célèbre la journée sans tabac. Le thème retenu cette année par l’OMS est « le tabac vous brise le cœur ». Ce thème, selon l’association pour la défense des droits des consommateurs du Tchad, met l’accent sur le lien entre la consommation du tabac et les cardiopathies et autres maladies cardiovasculaires, y compris les accidents vasculaires cérébraux, qui ensemble constituent de nos jours une des causes principales de décès et d’inaptitude au Tchad.

L’ADC constate avec amertume que malgré l’interdiction totale de fumer dans les lieux publics par la loi n°10 portant lutte antitabac du 10 juin 2010 en ses articles 2,3,4,5 et 6, des individus voire des responsables des administrations et des entreprises fument sans aucune crainte ou gène la cigarette dans les lieux publics, lieux de travail et les transports publics. Pendant ce temps, les autorités sanitaires et municipales laissent faire sans se soucier de la mise en application des dispositions de la loi antitabac.

En outre, l’ADC est indignée par la consommation accrue de la Chicha, un nouveau phénomène de consommation de tabac qui prend de l‘ampleur dans les villes, les quartiers et les villages du Tchad.  « C’est un véritable danger pour la jeunesse tchadienne qui nécessite une réponse urgente et forte des Autorités sanitaires et municipales », peut-on lire dans le communiqué de presse.

Aussi, l’ADC profite de  cette opportunité de la Journée mondiale pour interpeller le Ministère de  la Santé publique, le ministère de l’Administration du territoire et de la sécurité, et les Communes afin de prendre leurs responsabilités pour faire appliquer pleinement les dispositions de la loi antitabac et notamment celles relatives à l’interdiction de fumer dans les lieux publics, lieux de travail et transports publics en vue de faire économie aux  citoyens consommateurs tchadiens les pathologies liées au tabac.

Enfin, l’ADC demande aux fumeurs d’arrêter de briser leurs cœurs et ceux de leurs proches.