C’est qu’a annoncé le ministre tchadien de de la justice hier 16 aout lors d’une sortie médiatique.
L’ex-chef rebelle tchadien Abdelkader Baba Laddé, emprisonné depuis 2015 dans son pays, sera bientôt jugé, a indiqué le ministre de la Justice, indiquant qu’il serait transféré d’une prison du centre vers N’Djamena pour son jugement et des soins.
« Des dispositions sont déjà prises pour son évacuation sur N’Djamena pour des soins, et dans le même temps, son dossier est prêt pour un jugement », a indiqué jeudi à le ministre de la Justice Djimet Arabi.
L’inquiétude était grandissante à propos de son état de santé, après son transfert d’une prison du nord du pays à une autre, à 300km de N’Djamena, selon le représentant tchadien de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Dobiang Assingar.
« Baba Laddé est très malade et vomit du sang dans son lieu de détention, à la maison d’arrêt de Moussoro », dans le centre-ouest du Tchad, a indiqué M. Assingar, qualifiant son état de santé de « critique ».
Entré en rébellion au Darfour en 1998, Baba Laddé – « père de la brousse » en peul – arrive en Centrafrique en 2008 où il disait vouloir « libérer les peuls », des éleveurs de bétail transhumants.
A l’époque, Baba Laddé était épaulé en Centrafrique par Ali Darassa, désormais chef d’un des principaux groupes armés qui sévissent dans les provinces centrafricaines, le groupe Union pour la paix en Centrafrique (UPC).
Revenu au Tchad en 2013 comme conseiller du Premier ministre, il s’exile à nouveau puis devient préfet du département de Grande Sido (sud) en 2014 avant d’être démis de ses fonctions et de se réfugier en Centrafrique.
Arrêté en décembre 2014 par les Casques bleus de la Minusca en Centrafrique, Baba Laddé a été extradé vers le Tchad en janvier 2015 et inculpé de dix chefs d’accusation dont détention illégale d’armes, association de malfaiteurs, incendie volontaire et viols.