Le nouveau rapport d’Amnesty international fait état de 98 morts et plus de 1000 blessés en deux ans dans des affrontements intercommunautaires, impliquant, éleveurs-agriculteurs.
L’organisation a produit un communiqué ce 20 novembre pour dénoncer les graves violations des droits humains liées aux conflits fonciers au Tchad. Les autorités tchadiennes n’ont pas protégé les victimes des affrontements armés opposant les éleveurs et agriculteurs, ni leur droit à la vérité, à la justice et aux réparations, a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport. L’organisation explique dans son rapport : « vivre de la terre et mourir pour elle : violations des droits humains liées aux conflits entre éleveurs et agriculteurs au Tchad » s’appuie sur des recherches menées entre mars 2023 et septembre 2025 dans 14 villages de quatre provinces du sud du Tchad. Amnesty International a interrogé 110 personnes, dont 70 victimes et/ou témoins de conflits.
Elle rapporte que selon les données des Nations unies les affrontements intercommunautaires ont : « fait 98 morts, plus de 100 blessés », en deux ans dans quatre provinces.
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« Face aux violences récurrentes entre éleveurs et agriculteurs, les autorités échouent à protéger la population de manière adéquate. Les forces de sécurité réagissent souvent tardivement, et les personnes soupçonnées d’avoir commis des meurtres, des pillages et des destructions de biens sont rarement traduites en justice. Cela alimente un sentiment d’impunité et de marginalisation au sein des communautés », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
Amnesty international regrette que, malgré l’existence de mécanismes de prévention et de gestion des conflits mis en place par les autorités, leur manque de coordination et leur inefficacité structurelle limitent leur capacité à prévenir et à résoudre les conflits. « De plus, des témoignages indiquent que certains administrateurs locaux possèdent du bétail et le confie à des éleveurs armés. Cet arrangement compromet la neutralité administrative et facilite les abus. »
