Inauguré samedi 29 février par le Chef de l’Etat Idriss Deby, il permettra d’exporter de la viande au lieu du bétail.
D’habitude, le cheptel tchadien est conduit sur pied vers les pays voisins pour y être vendu. Mais la guerre dans les pays voisins, comme le Nigeria et la Libye, a conduit les autorités à inventer un nouveau modèle d’exploitation. Samedi 29 février, un abattoir permettant d’exporter de la viande au lieu du bétail a été inauguré à Moundou, à 500 km au sud de la capitale, par le président Idriss Déby.
L’insécurité qui sévit en Libye et au Nigeria, deux grands acheteurs du cheptel tchadien, a plombé les exportations. Pour contourner cette situation qui impacte négativement le secteur de l’élevage, deuxième pourvoyeur de ressources à l’économie tchadienne, les autorités poussent à ne plus exporter du bétail sur pied, mais plutôt des carcasses.
Selon Colombe Nguelet, coordonnateur adjoint du projet d’appui au développement des industries animales, l’abattoir de Moundou n’est que le premier dans le plan de développement du secteur. « Nous avons plus de 100 millions de têtes, tous animaux confondus. Au lieu d’aller vendre notre bétail sur pied, nous allons maintenant valoriser nous-mêmes notre bétail pour la consommation locale et pour l’exportation. »
Pour soutenir la concurrence, la viande tchadienne doit être de qualité, estime pour sa part Ramadan Khachallah, l’un des représentants des acteurs de l’élevage présent à l’inauguration de l’abattoir. Pour cela, il faut passer de l’élevage intensif aux ranchs, où les bêtes seront mieux nourries et soignées. Le complexe des abattoirs du Logone va générer autour de 2Ramadan Khachallah000 emplois directs s’il arrive à tourner en plein régime.