Huit pays africains ont accepté de mettre en œuvre la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) lors d’une cérémonie qui s’est déroulée la semaine dernière à Accra, la capitale du Ghana.La ZLECA est l’un des projets du continent visant à stimuler le commerce intra-africain afin de favoriser le développement social et la croissance économique d’ici 2026. La création d’une zone de libre-échange intra-africaine fait l’objet de discussions depuis plusieurs décennies.
L’accord conclu entre le Ghana, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, l’Egypte, l’Ile Maurice, le Cameroun et la Tunisie pour commencer à commercer dans le cadre de la ZLECA est un rêve devenu réalité pour de nombreux Africains. Ces pays représentent environ 20% de la population du continent, soit 300 millions d’habitants.
S’exprimant lors du lancement de l’accord, le secrétaire général de la ZLECA, Wamkele Mene, a déclaré : « C’est le moment que les mères et les pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) ont tant attendu ».
Selon les accords, les commerçants peuvent librement importer et exporter 96 produits, notamment des produits horticoles, des produits pharmaceutiques, du caoutchouc, des ustensiles de cuisine en aluminium, du sucre, de l’acier et des produits en bois. Selon Wamkele Mene, le nombre de produits va tripler d’ici l’année prochaine. Les négociants bénéficieront d’une exemption de droits de douane et de quotas dans les pays partenaires.
Selon de nombreux experts économiques, le projet pourrait permettre de sortir des millions de personnes de la pauvreté, notamment dans les pays partenaires, où les revenus et le niveau de vie devraient augmenter de manière significative.
De nombreux pays africains introduisent des réformes radicales visant à rejoindre la ZLECA, à stimuler leur économie et à réduire la pauvreté. Ce projet a donné aux pays africains l’occasion de bâtir leurs économies afin de minimiser le coût et l’impact de chocs, telles que la pandémie de Covid-19 et la guerre Russie-Ukraine.
Cependant, certains avertissent que le continent doit surmonter d’énormes problèmes, notamment des problèmes de fonctionnement, d’institution, de droit et de politique commerciale, avant de commencer à bénéficier du libre-échange intra-africain, surtout lorsque les pays partenaires doivent renoncer à des recettes fiscales dont ils ont désespérément besoin.