Tchad : le gouvernement réagi après le rejet du Code pastorale par les évêques

L'atelier zonal de relecture du projet du code pastoral de 2014, suscite des discordes entre les évêques de l’église catholique…

L’atelier zonal de relecture du projet du code pastoral de 2014, suscite des discordes entre les évêques de l’église catholique et le pouvoir. L’église rejette, le pouvoir défend.

 

A l’issue d’une concertation, les évêques des diocèses de Doba, Goré, Koumra, Moundou et Sarh, ont produit un communiqué le 31 août 2025, pour décliner leur invitation à participer à l’Atelier zonal. D’après eux ce projet soumis à la relecture lors de l’atelier zonal du 1er au 2 septembre 2025 à Sarh, ne vise pas seulement la sécurisation unilatérale de l’élevage au Tchad, mais il est clairement contre les intérêts des paysans. « C’est un Projet de Code pastoral partial, partisan et paysanicide », déclare Mgr Kouraléyo Tarounga Joachim, archevêque de Moundou.

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Les évêques demandent de mettre ce : « Projet du Code Pastoral scélérat à la poubelle et d’arrêter la mascarade des ateliers qui ne visent qu’à justifier et avaliser un projet qui trahit la communauté d’agriculteurs qui représente plus de 80% de la population tchadienne ».

Pour l’évêque de Moundou, « si l’agriculture et l’élevage sont vraiment les deux mamelles de l’économie au Tchad, il convient de soumettre deux Projets de Code : un Code pastoral et un Code agricole dont la lecture ne sera pas faite lors des ateliers loin de ceux qui seront touchés par l’application de ces codes, mais avec eux dans les villages aidés par des organisations indépendantes et impartiales »

En réaction, le gouvernement à travers un communiqué du 1er septembre, le porte-parole, Gassim Chérif Mahamat, rassure que la démarche du gouvernement n’est ni partisane, ni partiale mais au contraire elle cherche avec les populations, les solutions idoines pour le développement et la cohésion nationale.

Il dénonce également l’usage du terme : « paysanicide » dans le document des évêques. Le ministre de la Communication estime qu’une telle expression, lourde de sens, prête à tort une intention malveillante au Gouvernement et véhicule un message susceptible d’alimenter la méfiance, la haine et la division. Il appelle donc à la pondération et à la responsabilité.

Le gouvernement invite les évêques du Tchad à reconsidérer leur position et à prendre toute leur place au sein de cet Atelier Zonal, conformément à leur mission de bâtisseurs de paix et de témoins de valeurs morales et spirituelles. « Leur participation active contribuera à garantir un dialogue constructif et à s’assurer que les aspirations de toutes les composantes de la société soient prises en compte », note Gassim Chérif Mahamat.

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