Bolloré Logistics se déploie dans le high-tech et les télécoms

Avec une croissance mondiale à deux chiffres, le secteur des hautes technologies et des télécommunications nécessite une logistique fine et agile. Depuis de nombreuses années, Bolloré Logistics a acquis une expertise robuste dans la conception de supply chain adaptées et compte déjà dans son portefeuille les plus grands acteurs du marché.Afin de donner une dimension supplémentaire à ce vertical porteur, Bolloré Logistics a nommé Kris Jacobs, Global VP High-Tech & Telecom. Basé à Singapour, Kris Jacobs était jusqu’à présent en charge des comptes globaux industriels de la région ASPAC. Il aura désormais pour mission de conduire le développement global de Bolloré Logistics sur le vertical High-Tech & Telecom.

Ce professionnel du transport et de la logistique connait bien l’entreprise dans laquelle il évolue depuis 8 ans. Sa stratégie est « customer centric » et son approche vise à traduire les problématiques des clients en solutions logistiques sur mesures.

« Kris a toute ma confiance et je compte sur lui pour assurer le développement de cette activité et séduire de nouveaux clients. C’est un très grand professionnel et sa connaissance de l’entreprise va lui permettre de développer les synergies opérationnelles, humaines et commerciales au sein de notre réseau mondial » explique Olivier Boccara, Executive VP Sales and Marketing de Bolloré Logistics.

La supply chain du secteur des hautes technologies et des télécoms est particulièrement sensible. Elle doit agréger des approvisionnements de fournisseurs partout sur la planète et en particulier dans les pays émergents. L’objectif est donc de concevoir des processus logistiques qui permettent de réduire les coûts, tout en assurant la continuité de la production, dans une logique de livraison juste à temps et de fabrication à la demande.

« Je me réjouis de cette prise de fonction. J’ai à mes côtés une équipe formidable avec laquelle nous allons rapidement identifier de nouvelles cibles et des objectifs. Et ensemble tracer la feuille de route pour placer Bolloré Logistics comme un acteur incontournable de la logistique dans ce secteur. » conclut Kris Jacobs.

À propos de Bolloré Logistics

Bolloré Logistics est un acteur global de la supply chain et figure parmi les 10 premiers groupes mondiaux de transport et de logistique, avec un réseau intégré de 600 agences dans 111 pays. En plaçant le client au coeur de sa stratégie, Bolloré Logistics s’engage à concevoir des solutions novatrices, robustes et agiles. Grâce à une gestion fiable de toute la supply chain, l’entreprise a développé une capacité de résilience lui permettant de maîtriser les risques en sécurisant des plans de transport au moyen d’options alternatives et de pérenniser ses actions dans une démarche d’amélioration continue tout en agissant en tant qu’acteur éthique et responsable.

www.bollore-logistics.com

Contact presse : Cindy Patan, Responsable Relations Presse – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75

cindy.patan@bollore.com

Burkina : Près de 2 millions de déplacés internes après des attaques jihadistes

Au 30 septembre 2022, le nombre de personnes déplacées est en hausse de près de 12% par rapport la situation après nettoyage de fin avril qui était de 1 520 012 de déplacés internes, selon les données officielles, consultée par un journaliste de APAnews.Les exactions des groupes armés non étatiques accroissent, sans cesse, le nombre de personnes déplacées au Burkina Faso.

A la date du 30 septembre 2022, le pays enregistre 1 719 332 déplacés internes, selon le Secrétaire permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR).

Entre le 30 avril et le 30 septembre 2022, 199 320 déplacés supplémentaires ont été enregistrés. Ainsi, le nombre de personnes déplacées internes est passé de 1 520 012 à 1 719 332.

Les enfants et les femmes constituent les plus grands lots de déplacés, soit respectivement 60.40% et 22.89%.

Les déplacés proviennent essentiellement de la province du Soum (Sahel) avec 502 299 personnes, du Sanmatenga (Centre-nord) avec 297 878 personnes et le Gourma (Est) avec 154 942 personnes.

Les provinces du Sanmatenga (Kaya), du Soum (Djibo) et du Yatenga (Ouahigouya) accueillent les gros lots de personnes déplacées. Soit respectivement 375 995, 336 127 et 170 177 PDI.

L’alimentation constitue le premier besoin prioritaire des déplacés (77.78%) alors que la sécurité vient en 5e position.

Le pays vit une crise humanitaire sans précédent, s’alarment plusieurs ONG et organisations de la société civile.

Depuis 2015, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire en lien avec l’activité de groupes jihadistes liés à Al Qaida où à l’Etat islamique. D’ailleurs, l’une de ces organisations, notamment le Groupe de Soutien à l’Ilslam et aux musulmans (GSIM) a attaqué, le 26 septembre, un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo a fait 37 morts dont 27 militaires et 10 civils.

Le groupe jihadiste a affirmé dans une revendication diffusée par ses canaux officiels avoir porté « un coup économique qui a provoqué un coup d’Etat », en allusion au putsch du Capitaine Ibrahim Traoré, survenu vendredi 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même à l’origine de l’eviction de Roch Marc Christian Kaboré en janvier dernier.

Frontières ivoiriennes : vers l’élaboration d’une politique intégrée

Le pays veut éradiquer la menace terroriste dans ses espaces frontaliers en s’appuyant sur une approche holistique qui prend en compte la question de la cohésion sociale et du développement socio-économique.Dans cette optique, le gouvernement élabore actuellement une politique de gestion intégrée des frontières (terrestre, aérienne, maritime) afin de disposer définitivement d’un outil référentiel pertinent qui apportera des réponses adéquates aux questions frontalières.  

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, représentant du Premier ministre Patrick Achi a ouvert mardi l’édition 2022 de Abidjan Border Forum au cours duquel il a partagé la vision du gouvernement ivoirien en matière de gestion des frontières.

Le général Vagondo Diomandé a rappelé les attaques survenues dans Nord de la Côte d’Ivoire, à la frontière du Burkina Faso, lesquels ont conduit à l’intensification de la politique de gestion des frontières par le gouvernement.

Il a par ailleurs salué l’opportunité du forum d’Abidjan qui favorise un cadre de réflexion, de partage des affaires transfrontalières négatives et non négatives afin de dresser les enjeux et les défis aux différentes frontières.

Le ministre a encouragé la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (Cnfci), initiatrice du forum à poursuivre ses objectifs assignés. Pour Soro Kapélétien, représentant de Kandia Camara ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, par ailleurs première vice-présidente du Cnfci, il s’agit de faire de la coopération transfrontalière un véritable outil de cohésion sociale, d’intégration et de développement socio-économique de ces zones.

La gestion des frontières apparaît comme un levier essentiel pour assurer la sécurité, la paix et le développement socio-économique durable dans les zones frontalières. Pour l’atteinte des objectifs, il est nécessaire d’impliquer les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques en lien avec la gestion desdites frontières.

C’est donc à raison que l’organisation de ce forum est salué au regard de son objectif majeur de fédérer les idées sur la thématique de la gestion transfrontalière. Sur trois jours, les acteurs et experts réunis plancheront autour du thème central, à savoir « Frontière et sécurité collective ».

Cette année le Bénin est le pays invité à « Abidjan Border forum ».

Sahel : près de 3.000 événements violents prévus en 2022

Cette violence qui s’est étendue en intensité et en portée géographique représente le double du taux de l’année écoulée selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique.L’ampleur des attaques jihadistes est montée d’un cran en 2022 au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Ces trois pays constituent les foyers où les groupes armés sont les plus actifs dans la sous-région ouest-africaine. Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique basé à Washington, sur les 135 districts administratifs du Mali, du Burkina Faso et de l’Ouest du Niger, 84 districts, soit près des deux tiers, ont connu des attaques extrémistes violentes en 2022. 

Par contre, en 2017, ce chiffre était inférieur à un tiers (40 districts). Cette année-là, signale le centre de recherche, plus de 80% de tous les événements violents avaient eu lieu dans 30 districts du Nord et du Centre du Mali. 

En 2022, plus des deux tiers des événements violents liés à des groupes islamistes militants au Sahel ont eu lieu en dehors de ce pays, principalement au Burkina Faso.

A en croire l’organisme américain, sept districts administratifs du Sahel devraient subir chacun plus de 100 événements violents en 2022, un seuil qui n’avait été franchi que 5 fois avant cette année.

Dans ce magma d’insécurité, le Centre d’études stratégiques de l’Afrique distingue cinq zones chacune avec des dynamiques de conflit variées. Il s’agit de la zone des trois frontières communes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Collectivement, soulignent les chercheurs américains, ces cet espace englobe plus de 70% de la violence islamiste militante au Sahel.

La zone des trois frontières, épicentre des violences au Sahel

Cette zone historiquement dominée par les populations pastorales, couvre des parties du nord du Mali et une région du Burkina Faso et du Niger connue sous le nom de Liptako-Gourma. Plusieurs groupes militants, dont des vestiges du groupe burkinabé Ansaroul Islam, y combattent sous la bannière de la coalition Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM). D’autres sont affiliés à l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS, sigle anglais).

Les cinq districts d’Ansongo, Gao, Oudalan, Soum et Séno répartis entre ces trois pays représentent, d’après les chercheurs, près du quart de tous les épisodes violents liés aux groupes militants islamistes au Sahel. Ils estiment que quatre de ces cinq districts devraient connaître plus de 100 événements violents en 2022.

Le district d’Oudalan au Burkina Faso, qui borde le Mali et le Niger, devrait être le théâtre de plus de 175 événements violents. Cela fera de lui, pour la 2e année consécutive, la zone qui subira la plus forte concentration de violence au Sahel.

Le Think tank informe que plus d’un tiers des civils tués en 2022 par des groupes militants islamistes au Sahel ont perdu la vie dans l’un de ces cinq districts. Par ailleurs, poursuit-il, plus de 340 civils devraient être tués par des groupes islamistes militants dans les districts d’Ansongo et de Séno en 2022.

Il existe de fortes divisions au sein des groupes militants islamistes liés à la violence dans cette zone. La grande majorité des activités extrémistes violentes à Ansongo (92%), Oudalan (88%) et Séno (95%) sont attribuées à l’ISGS. Ce dernier, une émanation de groupes militants précédemment établis dans la région, perçoit une zakat (taxe) coercitive et lourde dans la zone des trois frontières. Il se livre aussi au vol de bétail pour le revenu.

Les événements du Soum, berceau d’Ansaroul Islam, sont quant à eux, massivement attribués à la coalition du JNIM (98%). Les événements à Gao sont à peu près répartis entre les deux réseaux.

Centre-nord du Burkina Faso, zone des escalades de violence les plus rapides du Sahel

Les militants du Front de libération du Macina (FLM), qui fait partie de la coalition du JNIM, ainsi que les restes d’Ansaroul Islam, se sont déployés plus au sud dans cette zone la plus peuplée du Burkina Faso (près de 3 millions d’habitants).

Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique affirme que la violence a déplacé près de 2 millions de Burkinabè, dont beaucoup ont cherché refuge dans un camp de personnes déplacées à Kaya, la capitale régionale et cinquième plus grand centre urbain du Burkina Faso. C’est également une zone quidispose d’importants gisements d’or, dont au moins trois mines industrielles et des dizaines de mines artisanales enregistrées. Les groupes islamistes militants cherchent à contrôler ces sites en tant que source majeure de revenus pour leurs activités.

A en croire les chercheurs américains, en 2017, un seul événement violent lié aux groupes militants islamistes a eu lieu dans les cinq districts de cette zone : Bam, Loroum, Namentenga, Sanmentenga et Yatenga. « Plus de 450 incidents violents devraient avoir lieu dans cette zone en 2022, ce qui représente 16% de tous les événements au Sahel », affirment-ils.

Cette zone est devenue un site principal d’expansion du FLM/JNIM au Burkina Faso. Les événements liés à l’ISGS représentent moins de 10% des incidents notés dans cette zone et se sont produits presque entièrement à Namentenga.

La violence contre les civils (deux événements violents sur trois visaient des civils en 2019) a entraîné des déplacements massifs de population de cette zone, permettant aux FLM et à d’autres groupes liés au JNIM de contrôler efficacement ce territoire.

Le centre du Mali, fief du FLM depuis 2015

Dirigée par le prédicateur extrémiste Amadou Koufa, la violence du FLM a radicalement déplacé l’insécurité au Mali des régions les plus reculées du nord vers les districts centraux de Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro et Mopti. Celles-ci comptent collectivement une population d’environ 1,5 million de personnes.

Depuis cette base, le FLM a récemment mené une poussée dans l’ouest et le sud du pays, devenant de plus en plus capable de menacer la capitale, Bamako. Cela survient après que le FLM a soutenu avec succès des éléments du JNIM poussant dans le nord du Burkina Faso et, dans une moindre mesure, plus au sud du Burkina Faso.

Globalement, notent les chercheurs, les événements violents dans cette zone représentent 14% de tous les épisodes de ce type au Sahel et 40% de tous les incidents au Mali. En 2022, ceux-ci sont généralement liés au FLM et à Amadou Koufa. Depuis 2019, les niveaux de violence dans cette région sont parmi les plus élevés au Mali. Le nombre d’événements a augmenté d’environ un tiers en 2020, puis de 50% en 2021, et devrait encore augmenter de 33% en 2022.

Par ailleurs, le centre de recherche signale que des événements violents liés à ces groupes se sont produits dans dix districts situés au nord de la Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo. Bien que les activités dans ces régions du nord ne représentent qu’un faible pourcentage de la violence globale, la présence croissante de groupes islamistes militants dans ces régions est préoccupante, alerte-t-il.

Le Think tank note que le Niger est menacé par la recrudescence des activités violentes. Les 174 événements violents prévus dans l’ouest du pays en 2022 représentent une augmentation de près de 10% par rapport à l’année précédente, conclut-il.

Les trois zones composées du centre du Mali, des trois frontières et du centre du Burkina Faso représentent plus de la moitié (55%) de tous les événements violents de la région. Cela souligne, d’après les chercheurs, l’importance du centre du Mali en tant que base et zone de rassemblement pour les attaques dans les zones voisines.

Côte d’Ivoire : un Sommet de l’élevage prévu du 08 au 10 décembre

Cet évènement, dont la première édition a été lancée mardi à Abidjan, vise la compétitivité dans le secteur animal et halieutique.Il a été lancé, au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, en présence du ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré. Projet de la structure Next sustainable intivatives (Nsi), il est soutenu par le département dirigé par le ministre Sidi Touré.

Cet espace a pour objectif la mise en relation des investisseurs avec les acteurs de la filière dans la perspective de booster la productivité et la compétitivité dans le secteur. Le lancement officiel de ce sommet a été le cadre pour le ministre Sidi Touré de dresser les enjeux de son département.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, est à ce jour tributaire des importations massives de denrées animales et d’origine animale, malgré l’important potentiel dont elle dispose en termes de ressources naturelles et de compétences humaines.

Les productions nationales en viande et abats, et celles halieutiques ne couvrent que respectivement 44,6% et 13,44% des besoins nationaux en 2021 avec une contribution du secteur au PIB national évaluée à 2%, a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs déploré le fait que cette situation perdure depuis plusieurs décennies rendant le pays fragile devant certaines situations de crises enregistrées parfois au niveau international et de la sous-région.

« Notre ambition pour le secteur de l’élevage et de l’aquaculture est d’atteindre la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques », a-t-il énoncé, ajoutant qu’au surplus, du fait de la crise sécuritaire des pays voisins, « nos circuits traditionnels d’approvisionnement sont largement perturbés ». 

Pour lui, la vision de développement du secteur des ressources animales et halieutiques doit être portée par des systèmes de production attractifs tournés vers le marché, respectueux de l’environnement et fortement centrés sur la promotion des PME de production animale, de pêche et d’aquaculture.

Le ministre Sidi Touré a expliqué que c’est la raison de la mise en œuvre de la Ponadepa (Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture) depuis janvier 2022. Celle-ci consiste à réaliser d’importants investissements qui auront un progrès significatif.  

La Ponadepa devrait permettre de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable, et en impliquant davantage le secteur privé tout en favorisant des partenariats publics-privés. Cette première édition vise de façon générale à promouvoir les investissements privés dans le secteur des ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire.

Pour les cinq années à venir, la Ponadepa (2022-2026) permettra de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable en impliquant davantage le secteur privé et en favorisant des partenariats publics-privés, publics-PTF, privés-privés.

 

Côte d’Ivoire : des « solutions » pour la compétitivité de la filière ananas

Le pays veut parvenir à la deuxième transformation avec notamment la valorisation des sous-produits dans le cadre du Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET).A l’invitation du Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET), les acteurs de la chaine valeur ananas se sont retrouvés les 17 et 18 octobre 2022 à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan pour réfléchir sur les enjeux du secteur.

Cette rencontre visait notamment à restituer et à valider les résultats de la mission d’échanges avec les acteurs ; à analyser de manière participative les difficultés et goulots d’étranglement de la chaîne de valeur ananas.

Elle a également permis d’analyser les perspectives et les changements souhaitables et faisables, ainsi que les obstacles concrets au changement et le rôle de chaque acteur. Les parties ont formulé des recommandations pour lever les insuffisances identifiées dans les chaînes de valeur.

Durant deux jours, les équipes du PCCET et les professionnels du secteur ont planché sur des questions telles que la disponibilité du matériel végétal, la concurrence spatiale entre ananas et culture pérenne d’exportation, la main d’œuvre, la logistique, le matériel agricole et l’accès aux financements.

Au terme des travaux, M. Arthur Coulibaly, conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET a réitéré la volonté des autorités ivoiriennes à redynamiser une filière qui a longtemps été une référence en Côte d’Ivoire.

« La Côte d’Ivoire était un grand pays producteur. Aujourd’hui, notre production tourne autour de 50.000 tonnes alors que nous étions à près de 230.000 tonnes. L’idée, c’est de voir comment nous pouvons gagner en compétitivité et en qualité au niveau international », a déclaré Arthur Coulibaly.

L’atelier de Grand-Bassam est l’une des étape clés pour valider le plan d’actions afin d’arriver à cet objectif. Pour sa part, Emmanuel Dolly, représentant la filière ananas, s’est félicité de l’organisation de cette rencontre qu’il a qualifiée de « décisive » pour les producteurs.

Il a par ailleurs salué les actions menées en faveur du secteur de l’ananas par l’Etat, au nombre desquelles figurent les 2 milliards de F Cfa octroyés en 2020-2021 pour accroître la résilience des acteurs au plus fort de la crise de la Covid-19.

Financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par une Unité de coordination rattachée à la Primature, le PCCET vise à accompagner le gouvernement ivoirien dans le processus de transformation de l’économie ivoirienne.

Côte d’Ivoire : le Patronat estime la pression fiscale « entre 27 et 33% »

Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), Jean-Marie Ackah, qui juge la fiscalité « pas assez incitative » et « trop » lourde », soutient que l’Etat doit revoir sa politique et engager des « réformes fiscales pertinentes ».M. Jean-Marie Ackah a, en outre, souhaité « des réformes fiscales audacieuses et imaginatives qui permettent de déboucher sur une fiscalité en phase avec les objectifs économiques et de développement » du pays, lors de la première édition de la tribune Le Patronat face à la presse.  

Il a insisté sur l’approche d’une solution qui passe par l’élargissement de l’assiette fiscale, faisant observer qu’à côté de la fiscalité qui touche les entreprises formelles, « nous avons un grand secteur informel qui lui est quasiment hors champ fiscal ».  

« Quand on fait la moyenne dans les agrégats économiques, on arrive à une appréciation de la fiscalité ivoirienne qui n’est pas satisfaisante », a-t-il dit. L’Etat, lui, trouve le taux officiel de 12,5% « bas » devant une norme communautaire de 20% dans l’espace Uemoa contre 25% dans les pays émergents.

Le président du Patronat ivoirien a révélé que « des études que la Cgeci a faites indiquent que les entreprises du secteur formel subissent une pression fiscale que nous avons calculé à 27% et 33% même pour certains secteurs d’activité ».   

Pour « les PME, nous appelons à une fiscalité qui est souple et adaptée à la réalité » de ces petites et microentreprises, a-t-il lancé, tout en affirmant qu’il faut « amener de plus en plus le secteur informel à basculer vers le secteur formel ».  

Une fiscalité trop lourde va donner aux entreprises de l’informel le loisir de toujours rester dans l’informel. Cet appel du Patronat ivoirien intervient dans un contexte de poussée inflationniste dû à la crise de Covid-19 et à la crise russo-ukrainienne.

Par ailleurs, les crises dans les pays voisins de la Côte d’Ivoire influent sur son économie et font perdre aux entreprises ivoiriennes ayant une activité en lien avec l’export « une baisse du chiffre d’Affaires de l’ordre de 10% », selon le président du Patronat ivoirien, M. Jean-Marie Ackah.

L’Etat de Côte d’Ivoire projette un taux d’inflation attendu à 4,7% en 2022 contre 2,4% en 2020 et 0,8% en 2019. Principal interlocuteur de l’Etat avec près de 250 mandats de représentation, la CGECI contribue aux recettes fiscales de la Côte d’Ivoire à hauteur de 80%.

 

Le Maroc, premier pays à signer un partenariat vert avec l’UE

Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont signé, mardi à Rabat, un Mémorandum d’entente portant sur l’établissement d’un Partenariat vert avec l’UE, ce qui fait du Royaume le premier pays à conclure un partenariat de ce type avec Bruxelles.Paraphé par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le vice-président exécutif de la Commission européenne et Commissaire pour la politique d’action sur le climat, Frans Timmermans, le mémorandum a pour objectif d’établir un Partenariat vert entre les partenaires dans les domaines de la lutte contre les changements climatiques, de la transition énergétique, de la protection de l’environnement et de la promotion de l’économie verte et bleue.

ce Partenariat vert devra, entre autres, placer la lutte contre les changements climatiques, la promotion et l’avancement de la transition énergétique, la protection de l’environnement et la transition vers l’économie verte et juste parmi les priorités des relations entre l’UE et le Maroc.

Le mémorandum permettra aux partenaires de progresser vers leurs objectifs communs de devenir des économies sobres en carbone tendant vers une neutralité climatique, tout en assurant la sécurité de leurs approvisionnements énergétiques et de ne laisser personne de côté. Il s’agit aussi de favoriser la transition vers une industrie décarbonée par l’investissement en technologie verte, la production d’énergies renouvelables, la mobilité durable et la production propre dans l’industrie.

Il permettra aussi aux partenaires de renforcer leur coopération et d’en faire un levier pour un développement durable mutuellement bénéfique qui favorise l’émergence d’opportunités économiques et sociales, tout en développant la coopération triangulaire et Sud-Sud en matière de changements climatiques, d’énergies vertes, d’économie bleue et d’environnement.

Cet accord vise également la concertation et les échanges précoces des politiques, la prise en compte des intérêts, priorités et préoccupations de chacun des partenaires lors de l’élaboration des politiques en matière de changements climatiquse, de transition énergétique, de protection de l’environnement et d’économie verte et bleue aux niveaux bilatéral, régional et multilatéral.

Ce mémorandum a en sus pour objectif de sensibiliser les populations, notamment les groupes les plus vulnérables aux défis climatiques et environnementaux, en encourageant la contribution des différents acteurs pour la réussite de ce partenariat.

De même, il sera question de renforcer l’implication du secteur privé dans les domaines verts, y compris dans la mobilisation des investissements pour la transition verte de l’économie marocaine, et une collaboration plus étroite avec les organismes financiers et les institutions européennes de coopération.

Ainsi, par le biais de ce cadre de coopération renforcée, les partenaires pourront examiner toutes les questions d’intérêt commun, partager les connaissances et les bonnes pratiques, ainsi qu’identifier et mettre en œuvre des initiatives de coopération concrètes et mutuellement bénéfiques.

En outre, ce partenariat pourra encourager une coopération privilégiée avec des agences européennes spécialisées, ainsi que la participation du Maroc aux programmes communautaires et initiatives européennes pertinents. Ce partenariat vert, qui s’appuiera sur les multiples acquis de la relation bilatérale, s’inscrit dans le cadre existant des relations Maroc-UE au sein duquel les partenaires pourront discuter d’égal à égal et examiner toute question d’intérêt commun. Il veillera à la mise en place de mécanismes de suivi tels que les réunions ministérielles, groupes de suivi et Forum d’affaires.

Maroc: Le Conseil des ministres orientations générales du projet de loi de finances de 2023

Le Roi Mohammed VI a présidé, ce mardi à Rabat, un Conseil des ministres consacré à l’examen des orientations générales du projet de loi de finances (PLF-2023) et à l’adoption d’un projet de Dahir, de trois projets de loi organiques, de trois projets de décret ainsi que de nombre d’accords internationaux.Au début des travaux du Conseil, la ministre de l’Economie et des Finances a présenté un exposé les Orientations générales du Projet de Loi de Finances pour l’année 2023, indique un communiqué du porte-parole du Palais Royal, Abdelhak Lamrini.

Ce projet a été élaboré dans un contexte international instable, avec ses répercussions en termes d’inflation et de perturbations des chaînes de production. Ainsi, les orientations générales du Projet de Loi de Finances pour l’année 2023 reposent sur quatre axes principaux.

Premièrement – Le renforcement des fondements de l’Etat social, à travers la mise en œuvre des différents volets du chantier Royal de la généralisation de la protection sociale, en particulier le parachèvement de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire à toutes les catégories sociales, la généralisation progressive des allocations familiales selon une nouvelle approche de ciblage direct des populations défavorisées, en se basant sur le Registre Social Unifié et l’accélération de sa généralisation à toutes les régions du Royaume.

En parallèle, il sera procédé à la poursuite de la réhabilitation du système national de santé, en augmentant les fonds alloués au secteur de la santé et de la protection sociale.

Il sera aussi question de la mise en œuvre de la feuille de route de la réforme du système de l’éducation et de la formation, l’encouragement de la pleine participation de la femme à tous les domaines économiques et à la protection de ses droits, ainsi que l’intégration des personnes en situation de handicap.

Compte tenu de l’importance de l’accès au logement et la garantie des conditions d’une vie décente, une aide directe de l’Etat a été instaurée dans ce domaine au profit des catégories ciblées.

Deuxièmement – La relance de l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement par le biais de la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’investissement et de l’exécution des engagements inscrits dans le cadre des projets de l’investissement industriel.

En effet, il sera procédé à l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et à la dynamisation de l’investissement public, qui sera orienté vers les projets d’infrastructures et les stratégies sectorielles ambitieuses, pour renforcer la compétitivité du produit national et la souveraineté nationale alimentaire, sanitaire et énergétique.

Vu le rôle du système fiscal pour relever les défis économiques actuels et atteindre les objectifs escomptés en matière de relance économique, les dispositions de la loi-cadre relative à la réforme fiscale seront mises en œuvre, à même d’offrir plus de visibilité aux acteurs économiques, à travers une réforme globale de l’Impôt sur les sociétés et des secteurs bancaire et des assurances, parallèlement à l’allègement de la pression fiscale sur les salariés et les retraités de la classe moyenne.

Troisièmement – La consécration de l’équité territoriale, à travers la poursuite de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée et du programme de réduction des disparités spatiales et sociales.

Il sera également question de l’accélération de la réforme de l’administration à travers la simplification des procédures et le lancement d’une nouvelle stratégie nationale de la transition numérique, outre la poursuite des efforts dans le domaine de la déconcentration administrative et l’institutionnalisation de la langue amazighe au niveau de tous les aspects de la vie publique.

Quatrièmement – Le rétablissement des marges budgétaires pour assurer la pérennité des réformes, en mobilisant toutes les ressources financières possibles à travers un meilleur recouvrement des impôts, l’adoption de mécanismes de financement innovants, la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l’administration, la mise en œuvre de la réforme relative aux marchés publics, la réforme de la Loi organique relative à la Loi de Finances, ainsi que la revalorisation du portefeuille public et l’amélioration de son rendement.

La ministre a indiqué que ce Projet se base sur des hypothèses fixant le taux de croissance à 4%, le taux d’inflation autour de 2% et le déficit budgétaire à 4,5% du Produit Intérieur Brut (PIB).

Après l’adoption des orientations générales du projet de loi de finances pour l’année 2023, le Conseil des ministres a approuvé le projet de Dahir relatif à la navigabilité et à la sécurité aérienne des aéronefs militaires.

 Ce projet vise la mise en place d’un système de navigabilité des aéronefs militaires pour s’assurer de sa conformité avec celui de l’aviation civile, et la création au sein de l’Etat-major général des Forces Armées Royales, d’une Direction de l’Aéronautique Militaire (DAM).

Par la suite, le Conseil a adopté deux projets de loi organiques modifiant et complétant la loi organique relative au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire et la loi organique portant statut des magistrats.

 Le projet relatif au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire vise notamment la révision des structures du Conseil au niveau du secrétariat général et de l’organisation administrative, l’adaptation de la situation juridique de l’Instance conjointe de coordination dans le domaine de l’administration judiciaire, la moralisation de l’élection des représentants des magistrats et le renforcement du rôle du Conseil en matière du respect des valeurs d’intégrité et de probité au sein du corps judiciaire.

Le projet portant statut des magistrats vise la révision des grades des magistrats, la gestion optimale de la procédure de sélection des responsables judiciaires, l’activation du rôle du Conseil dans le domaine d’encadrement des magistrats et d’évaluation de leur parcours professionnel et de leur rendement judiciaire.

Le Conseil des ministres a également approuvé un projet de loi organique modifiant et complétant la loi organique relative à la nomination aux fonctions supérieures. Ce projet a pour objet d’ajouter le Bureau Marocain des droits d’auteur et droits voisins et la Fondation commune de promotion des œuvres sociales des fonctionnaires et agents des administrations publiques à la liste des établissements publics dont les responsables sont nommés en Conseil de gouvernement;

Lors de ce Conseil,  le Roi a approuvé deux projets de décrets relatifs au domaine militaire. Il s’agit du projet de décret modifiant et complétant le Dahir fixant le traitement des personnels militaires des Forces Armées Royales, qui vise l’amélioration des conditions matérielles et sociales des militaires œuvrant dans le domaine de la santé militaire.

Le deuxième projet de décret porte sur l’application de la loi relative aux services de confiance pour les transactions électroniques, qui vise à accompagner la transition numérique en tant que l’un des chantiers importants et prioritaires.

Le Conseil des ministres a également adopté le projet de décret modifiant le décret fixant les conditions d’attribution des prestations familiales aux fonctionnaires, personnels militaires et agents de l’Etat, des municipalités et des établissements publics.

Ce projet, qui intervient en exécution des engagements du gouvernement contenus dans l’accord signé avec les Centrales syndicales les plus représentatives dans le cadre du dialogue social, a pour objectif de relever le montant mensuel des allocations familiales dont bénéficient les fonctionnaires civils et militaires au titre des 4e, 5e et 6e enfants.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la vision royale en matière de politique étrangère du Royaume concernant l’élargissement des réseaux de partenariats et la diversification de leurs domaines, et l’établissement de relations de coopération fructueuse avec les différents espaces géographiques, le Conseil des ministres a adopté huit accords internationaux, dont trois bilatéraux et cinq multilatéraux.

Sur le plan bilatéral, les accords concernent des partenaires dans les espaces africain et arabe, et portent sur la promotion et la protection des investissements, les services aériens et la coopération dans les domaines des utilisations pacifiques de l’énergie atomique.

S’agissant des accords multilatéraux, ils concernent divers domaines portant sur la protection des créances des travailleurs en cas d’insolvabilité de leur employeur ; la «Constitution de la Commission Africaine de l’Aviation Civile» (CAFAC) ; la «Commission Africaine de l’Energie» ; la «Réglementation du Transport et du Transit de passagers par route entre les Etats arabes» ; et sur l’Accord de Siège avec l’Agence Universitaire de la Francophonie.

A l’issue des travaux du Conseil et conformément aux dispositions de l’article 49 de la Constitution, et sur proposition du Chef du gouvernement et à l’initiative de la ministre de l’Economie et des Finances, le Souverain a bien voulu nommer M. Mohamed Benchaaboun, Directeur Général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

A l’Onu, Bamako maintient ses accusations contre Paris

Les autorités maliennes n’ont pas renoncé à leur souhait d’être entendues sur les liaisons supposées entre la France et les groupes jihadistes qui déstabilisent leur pays depuis une décennie.Le Mali est déterminé à présenter les « preuves concrètes » que la junte au pouvoir depuis mai 2021 suite à un coup d’Etat contre le président Bah N’Dao, affirme détenir sur des « actes de duplicité, d’espionnage et de déstabilisation de la France » à son encontre.

Devant le Conseil de sécurité, ce mardi 18 octobre, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a réitéré la demande de son pays à être entendu sur ces accusations portées depuis le 15 août dernier contre l’ancienne puissance coloniale.

Pour le chef de la diplomatie malienne, il est important que l’opinion publique internationale soit informée de ces actes qui impliquent également le « partage de renseignements, le largage de matériels au profit d’organisations criminelles qui sont à l’origine de l’insécurité et des violations contre les populations civiles ».

« Le Mali dénonce la guerre par procuration qui lui est imposée tout comme les manœuvres et les entraves à la tenue de cette réunion spécifique pour la manifestation de la vérité », a insisté le ministre malien, qui présentait le mémorandum du gouvernement de la transition suite à la publication du rapport trimestriel du Secrétaire général des Nations unies sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire au Mali.

« Le Mali se réserve le droit de recourir à la légitime défense si la France continue de porter atteinte à la souveraineté de notre pays, à son intégrité territoriale et à sa sécurité », a poursuivi Abdoulaye Diop.

Accusations diffamatoires selon Paris

« Je regrette profondément les accusations graves et infondées portées contre la France de manière répétée par les autorités de transition malienne », a réagi le représentant permanent de la France aux Nations unies, Nicolas de Rivière.

« Je rappelle que la France s’est engagée pendant neuf ans aux côtés du Mali à la demande de ce pays pour combattre les groupes terroristes et que 59 soldats ont payé le prix de leur vie dans ce combat », a ajouté le diplomate français, soulignant que son pays n’a « jamais violé l’espace aérien malien ».

Les relations entre Bamako et Paris se sont dégradées après que le président français a annoncé le retrait de l’opération Barkhane du Mali en juin 2021. Mais selon l’ambassadeur de France à l’Onu, « ce redéploiement a été décidé le 17 février dernier à la suite d’une concertation approfondie avec l’ensemble des partenaires engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ».

« Elle reposait sur le constat que les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies », a expliqué Nicolas de Rivière, faisant allusion au recours par Bamako au service d’« instructeurs russes » selon les autorités de la transition, mais de « mercenaires » de la compagnie militaire privée Wagner d’après plusieurs médias et diplomates occidentaux, pour lutter contre les groupes jihadistes.