ASECNA: le Conseil des ministres invité à se pencher sur la grève des contrôleurs aériens

L’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) a demandé, vendredi à Dakar, aux ministres des Transports aériens des pays membres de l’ASECNA de trouver des solutions à sa plateforme revendicative.Une grève des contrôleurs aériens a perturbé les 23 et 24 septembre 2022 le trafic aérien dans les 18 États de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Dans ce contexte, les ministres des Transports aériens se réunissent ce lundi 17 octobre à Dakar, poussant l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) à leur demander de trouver des solutions aux points revendicatifs relatifs, entre autres, à l’amélioration des conditions de travail et à de meilleurs plans de carrière.

« Nous demandons aux ministres, les seuls capables aujourd’hui de trouver une solution, face au manque de volonté affiché par le Directeur général, à être vigilants à la manipulation et la campagne de diabolisation à notre égard en cours, afin d’urgence, trouver une solution heureuse par rapport à notre plateforme revendicative », a lancé Paul François Gomis, son secrétaire général.

S’exprimant au cours d’un point de presse, M. Gomis a précisé que « nous avons suspendu le mot d’ordre sur la demande de nos ministres de tutelle, les ministres en charge du transport aérien pour leur permettre de se réunir lors d’une réunion prévue le 17 octobre à Dakar ». 

Toutefois, a poursuivi le SG de l’USYCAA, « il y a des suspensions qui ne sont pas encore levées, les camarades ne sont pas sur les tableaux de service, ils ne travaillent pas et, nous connaissons leurs intentions derrière tout cela ».

Stress hydrique, rentrée parlementaire et économie au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La problématique de l’eau, les enjeux de la nouvelle année législative et la croissance de l’économie nationale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce samedi.+Le Matin+ rapporte que le Roi Mohammed VI a appelé, vendredi, à un traitement diligent de la problématique de l’eau, dans toutes ses dimensions, et à rompre avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale. 

Présidant l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, le Souverain a souligné que « l’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens », ajoutant qu’il « exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle ».

La Vie éco, qui aborde les enjeux de la nouvelle année législative, écrit que cette année législative sera des plus charnières et que sa première session (d’automne) sera plus prolifique sur le plan législatif que ses semblables.

Mais, avec une inflation record, certains élus, notamment de l’opposition, ne manqueront pas de placer la flambée des prix au cœur des débats, et laisseront ainsi de côté « le bon sens » pour “prendre des raccourcis” et rendre le gouvernement responsable du renchérissement des prix, déplore l’hebdomadaire.

“C’est le jeu politicien, populiste, démago et improductif auquel ils nous ont généralement habitués”, estime-t-il.

Au-delà de ces débats stériles, cette session législative sera certainement plus fertile, et ne devrait pas se cantonner à l’adoption de la Loi de finances 2023, mais connaîtra également l’approbation de la loi-cadre formant Charte d’investissement qui a déjà été approuvée en commission à la Chambre des représentants, fait-il savoir.

Il y a aussi le projet de loi concernant la réforme du système de santé qui va de pair avec la généralisation de la protection sociale, le projet de loi modifiant le code de commerce relatif aux délais de paiement, la réforme du Conseil de la concurrence, mais surtout celui encadrant l’exercice de droit de grève, entre autres, ajoute-t-il.

L’adoption de ces textes, qui sera une prouesse pour l’institution législative, sera possible grâce à une majorité parlementaire qui a accordé ses violons bien avant de prendre les rênes mais surtout qui fait du dialogue et de la concertation son mantra, estime-t-il.

L’opposition sera dans son rôle de “vilipender” l’action de l’Exécutif soutenu par sa majorité, quoique “consciente que les réformes doivent avancer à la bonne cadence”, à savoir “avec célérité, sérénité et efficacité”, relève-t-il.

+Finances News Hebdo+, qui s’attarde sur la croissance de l’économie nationale, écrit qu’avec “quelques averses orageuses” enregistrées en cette première quinzaine d’octobre 2022, il est certainement encore tôt pour s’inquiéter, mais qu’il faudrait “rester sur ses gardes”, d’autant plus que ces dernières années, le Maroc a connu des épisodes de sécheresse violente.

Des sécheresses de plus en plus récurrentes, nourries par les changements climatiques, qui alimentent allègrement le déficit hydrique sévère que connaît le Royaume, et plombent surtout l’économie nationale, constate le journal.

Et c’est la problématique majeure à laquelle est confronté le gouvernement: la croissance reste largement tributaire de la campagne agricole, donc de la pluviométrie, relève-t-il.

Dans un contexte où il y a une récurrence des sécheresses, la croissance est malmenée, vu que le PIB non agricole n’est pas suffisamment robuste, souligne la publication.

Dans pareil contexte, et avec le modèle de croissance actuel du Maroc, faire des projections c’est comme jouer au loto: il faut cocher les cases… et prier ensuite, ajoute-t-il.

Côte d’Ivoire : 4e édition des Awards des entreprises le 8 décembre

Cet évènement qui se veut la célébration du top management des entreprises, vise à prôner les valeurs de l’Afrique, les performances des entreprises africaines, la RSE et les acteurs économiques africains.Selon son promoteur, Amos Beanaho, les efforts, la qualité des services et de la contribution des entreprises ainsi que des institutions au développement économique et écologique du pays méritent bien d’être reconnus.  

Cette année 2022, la 4e session est appelée  » L’édition de la maturité  » des Awards des entreprises. Elle abritera une exposition, un meet up (forum), un B to B et un dîner de Gala suivi de la remise des prix aux lauréats.   

Lors de cette édition, les organisateurs disent attendre quelque 3.000 visiteurs à ce forum autour du thème « Financement des entreprises » et plus de 900 convives de haut rang pour le gala et la remise des prix.

Concernant le thème de ces Awards des entreprises, M. Bokoro Sagesse, a fait observer qu’il s’agira entre autres de faire comprendre que l’entrepreneuriat est possible sans prêt auprès d’une banque. L’on a le Super prix, le prix sectoriel, le prix individuel et les prix spéciaux considérés comme des prix hors compétition.

 

Pose de la 1ère pierre de la nouvelle ambassade du Maroc à Abidjan

La nouvelle Chancellerie du Royaume du Maroc en Côte d’Ivoire, dont les travaux s’étendront sur 24 mois, sera bâtie sur une superficie de 1.740 m2L’architecture de l’édifice, un bâtiment R+3 avec deux sous-sols, valorise le patrimoine culturel marocain. La pose de la première pierre s’est faite en présence de la cheffe de la diplomatie ivoirienne, Mme Kandia Camara, de diplomates et de plusieurs autorités.

Selon l’ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani, cet « évènement historique (…) établit une nouvelle phase de la coopération bilatérale constructive, qui confirme l’engagement du Royaume du Maroc à renforcer les relations de partenariats et de coopération effectives avec le pays frère ».

Le diplomate du Royaume chérifien s’est réjoui de ce que « cet édifice restera pour la postérité à l’instar de la construction de la mosquée Mohamed VI d’Abidjan ». Les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Maroc durent depuis 1962.

La ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora, Kandia Camara, a dit que « ce chef d’œuvre qui va être réalisé » traduit « la symbolique de l’excellence des relations d’amitié et de fraternité qui existent » entre la Côte d’Ivoire et le Maroc.

L’Etat de Côte d’Ivoire bénéficie chaque année de centaines de bourses offertes par l’ambassade aux étudiants ivoiriens, afin d’aller parfaire leurs connaissances au Maroc. Elle a rappelé la mosquée en construction à Treichville, est également offerte par le Royaume chérifien à la communauté musulmane.  

 

Le Maroc accueille le prochain congrès mondial des ressources humaines

Le Maroc a été désigné par la Fédération mondiale des associations de gestion des ressources humaines (WFPMA) pour organiser le prochain congrès mondial des ressources humaines.« L’événement se déroulera les 11, 12 et 13 mai 2023 à Marrakech », a affirmé le président de l’Association des Gestionnaires et Formateurs des Ressources Humaines (AGEF), Zakaria Rbii, en marge du 24e HR Summit dont les travaux ont démarré ce vendredi 14 octobre à Marrakech.

S’exprimant à ce propos, le vice-président de la WFPMA, Areff Salauroo, a tenu à rappeler que le congrès mondial des Ressources Humaines est un événement qui a lieu tous les quatre ans mais à chaque fois dans un continent différent. 

« Le futur congrès sera destiné à l’Afrique et c’est le Maroc qui assurera son organisation », a-t-il confirmé tout en exprimant son plaisir d’organiser cet événement d’envergure au sein de la ville ocre.

Les travaux du 24e HR Summit se poursuivent jusqu’au samedi 15 octobre avec au programme des panels et des ateliers offrant ainsi l’occasion aux professionnels RH de débattre sur l’avenir de ce métier en perpétuel changement. La thématique retenue pour cette édition étant « Anticipons les Mutations ».

Déchets électroniques: pour un recyclage encadré en Afrique

Dans les années à venir, le continent noir devrait générer plus de déchets électroniques que l’Europe, en raison de sa consommation exponentielle d’ordinateurs et de téléphones portables selon l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais).Depuis 1992, année d’entrée en vigueur de la convention de Bâle, l’exportation de déchets dangereux d’un pays vers un autre, sauf si ceux-ci peuvent être réutilisés ou réparés est interdite. Pourtant, nombre de pays occidentaux continuent d’exporter principalement vers l’Afrique. Pour contourner cette législation et éviter le coût de la dépollution, les pays exportateurs présentent une grande partie de leurs équipements défectueux comme des appareils d’occasion.

Rien qu’au Sénégal, les projections tablent sur une multiplication par 2,5 des tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). De 17.000 tonnes en 2019, ils devraient passer à 43.000 tonnes toutes catégories confondues à l’horizon 2030 selon la représentante Résidente du GGGI au Sénégal, Assana Magagi- Alio.

Face à l’ampleur du phénomène, elle a invité les Etats africains à « évoluer vers un recyclage plus encadré » afin d’en extraire notamment les métaux précieux.

S’exprimant vendredi à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des DEEE, Mme Assana a indiqué qu’au Sénégal, l’importation croissante d’équipements électriques et électroniques révèle la nécessité de répondre à des enjeux sanitaires, environnementaux et sociaux d’envergure.

En effet, a-t-elle signalé, les échanges internationaux et les importations croissantes (qui représentent la quasi-totalité du gisement), l’omniprésence du secteur informel sur tous les maillons de la filière, le cadre réglementaire et juridique national en mutation sont autant d’enjeux propres au secteur des DEEE au pays de la Teranga.

Pour faire face à ces challenges, son organisation contribue à travers la mise en place d’un éco-organisme et un cadre juridique. GGGI a également procédé à une analyse qualitative de la filière afin d’avoir une cartographie fine des acteurs caractérisant leur positionnement et leurs interactions sur les différents maillons de la filière, et ainsi d’en comprendre les modes de fonctionnement.

Elle a profité de l’occasion pour lancer un appel aux plus hautes autorités du pays pour la signature du projet de décret relatif la réforme juridique liée à la structuration de la filière.

De son côté, le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition Écologique, Malick Sow, a noté que les TIC peuvent avoir un impact négatif aussi bien sur la santé des populations, sur l’environnement que sur la consommation énergétique.

« Il urge dès lors de s’atteler à la réglementation du secteur de manière durable », a-t-il déclaré. Il a ainsi rappelé « la nécessité de prendre en compte et d’assurer le traitement et le recyclage d’au moins 90% des déchets des équipements électriques et électroniques, d’ici à 2025 » comme le stipule le document stratégique SN2025. Ce dernier est le plan de développement numérique du Sénégal à l’horizon 2025.

Côte d’Ivoire : 80% des centres de santé exercent dans l’illégalité

Dans la perspective de l’assainissement du secteur, le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle a initié l’opération Zéro clinique illégale d’ici à 2025.Cette donnée a été indiquée vendredi par le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, à l’occasion de l’inauguration de la Clinique Procréa, située à la Riviera M’Badon, un quartier de Cocody, cité huppée dans l’Est d’Abidjan.

« Je profite de cette opportunité pour lancer un appel à tous les propriétaires de cliniques privées et ceux qui envisagent d’ouvrir une clinique privée de se conformer aux normes et à la réglementation en consultant la plateforme E-DEPPS du ministère de la Santé », a lancé M. Pierre Dimba.    

Le E-DEPPS, expliquera-t-il, est un outil pour faciliter les processus d’enregistrement et d’accréditation des établissements sanitaires privés, en vue de faciliter les échanges et la communication avec les professionnels et les promoteurs du privé.

Ce Guichet des agréments des entreprises sanitaires privées reste une innovation à la disposition du secteur privé. Pour le ministère, il s’agira d’orienter le secteur privé dans les pôles de spécialisation, allant du diagnostic à la prise en charge avec un accent sur les spécialités de pointe non encore couvert.

Le ministre Pierre Dimba a ensuite invité « toutes les populations et toutes les couches sociales à recourir au système formel de santé » en fréquentant les hôpitaux y compris les établissements privés agrées pour bénéficier des soins de qualité.   

 Cette clinique inaugurée ce jour a pour cœur de métier l’Assistance médicale à la procréation (AMP). Cet établissement, le seul centre labellisé dans ce domaine en Côte d’Ivoire et le 4e en Afrique, répond aux standards internationaux.

En plus de cette spécialité, elle fait de la néonatologie, la gynécologie, la chirurgie endoscopique et la médecine générale. Véritable centre de soins et de fertilité labellisé GIERAF, il permettra de développer la santé maternelle, néonatale et infantile.

La Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub sanitaire régional avec la contribution du secteur privé. A l’instar de cette clinique, le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle veut encourager les établissements sanitaires à se mettre aux normes.

« Avec ce qui se fait ici, nos populations n’ont plus besoin d’aller à l’extérieur pour se faire assister » au niveau de la procréation, s’est-il réjoui, affirmant que son département veut permettre l’atteinte d’un niveau de santé et de bien-être le plus élevé grâce au système de santé publique.

La directrice générale de la Clinique Procréa, Dr Myriam Kadio-Morokro, a à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de l’établissement fait savoir que « le chemin a été long, de la conception théorique du projet à sa réalisation effective ».

Pour Dr Myriam Kadio-Morokro, « l’accès aux prestations de santé de qualité permettra sans aucun doute de développer l’industrie du tourisme médical ». L’actionnariat de ce centre médical de pointe est « composé à 66% d’Ivoiriens ».

« Notre système de santé fournit moins de 50% des besoins de soins de santé de notre pays. (C’est pourquoi le ministère) a initié l’opération Zéro clinique illégale d’ici 2025 avec la mise en place d’une plateforme E-DEPPS, en vue d’assainir ce secteur où 80% des établissements exerce de façon illégale », a déclaré M. Pierre Dimba.

Cette clinique est « un prototype que nous appelons dans notre pays. J’espère que d’autres initiatives seront prises pour faire prospérer notre pays avec des établissements de santé capables de soutenir le gouvernement dans l’édification de notre système de santé », a-t-il conclu.

Maroc: Le Roi appelle à un traitement diligent de la problématique de l’eau

Le Roi Mohammed VI a appelé, vendredi, à un traitement diligent de la problématique de l’eau, dans toutes ses dimensions, et à rompre avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale.Présidant l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, le Souverain a souligné que « l’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens », ajoutant qu’il « exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle ».

Tout en précisant que le Maroc n’est pas le seul pays touché par la sécheresse et la rareté des ressources hydriques, il a noté que le Royaume se trouve désormais dans une situation de « stress hydrique structurel » et que la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes.

Le Souverain a indiqué que le problème de l’eau ne doit pas servir de prétexte à la surenchère politique, ni d’argument pour alimenter des tensions sociales, notant qu’il « nous incombe, à nous tous, en tant que Marocains, de redoubler d’efforts pour faire un usage responsable et rationnel de l’eau ».

En ce sens, le Roi a appelé à un changement véritable de comportement dans notre rapport à l’eau, estimant qu’en la matière, les administrations et les services publics se doivent de donner l’exemple.

« Il faut également assurer une gestion optimale de la demande, en concomitance avec les réalisations en cours, en matière de mobilisation des ressources hydriques », a indiqué le Souverain, expliquant qu’à moyen terme, il conviendra de renforcer notre politique volontariste de l’eau et de rattraper le retard dans ce domaine.

En effet, il a souligné « le devoir de responsabilité impose désormais des choix durables et intégrés, ainsi que davantage de solidarité et d’efficacité et ce, dans le cadre du nouveau Plan national de l’eau dont Nous appelons de nos vœux la mise en œuvre diligente ».

Dans ce contexte, le Souverain a mis l’accent sur quatre principales orientations à savoir, la nécessité de lancer des initiatives et des projets plus ambitieux, par le recours aux innovations et technologies nouvelles, l’exploitation rationnelle des eaux souterraines, et le non recours au pompage illégal et au creusement de puits anarchiques.

La troisième orientation, selon le Souverain, consiste à garder à l’esprit que la question de l’eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs.

Quatrièmement, a-t-il ajouté, il est indispensable de prendre en compte le coût réel de l’eau à chaque étape de la mobilisation de cette ressource, de considérer ce que cela implique en termes de transparence et de sensibilisation aux différents aspects de ce coût.

Le Souverain a rappelé, que le contexte de sécheresse exceptionnelle que traverse le Maroc, la plus intense qu’il ait connue depuis plus de trois décennies, a dicté l’adoption, dès le mois de février dernier, de mesures d’anticipation visant à garantir la disponibilité de l’eau potable, à soutenir les agriculteurs et à préserver le bétail.

Dans le même élan, plusieurs séances de travail ont été consacrées à l’examen de cette question, aboutissant à l’élaboration du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027, a poursuivi le Souverain, rappelant la poursuite avec constance et détermination de la politique de construction des barrages, et réitérant l’attachement à accélérer la réalisation de ce Programme dont les projets sont répartis à l’échelle de tout le Royaume.

Tchad: Mahamat Saleh Annadif, nouveau ministre des Affaires étrangères

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a été choisi pour diriger la diplomatie tchadienne.Mahamat Saleh Annadif fait son retour à la tête du ministère des Affaires étrangères près de 20 ans après l’avoir quitté. Le nouveau chef de la diplomatie tchadienne a occupé ce poste de 1997 à 2003. Celui qui était jusque-là le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel est donc en terrain connu.

Il a la lourde mission de convaincre l’Union africaine et la Communauté internationale à soutenir la période de transition dans son pays, dirigé par le Général Mahamat Idriss Deby, fils du défunt Idriss Deby Itno, tué en 20 avril 2021 lors d’affrontements contre des rebelles.  

La tâche ne s’annonce pas facile pour le nouveau chef de la diplomatie tchadienne. En effet, le Général Mahamat Idriss Deby a renié ses engagements d’avril 2021 d’œuvrer vers un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il s’est fait investir, pour 24 mois supplémentaires, président de transition du Tchad, le 10 octobre dernier, à l’issue d’un dialogue de réconciliation nationale boycotté par une grande partie de l’opposition.  

Le natif d’Arada pourra cependant compter sur son carnet d’adresses bien garni et sa riche carrière au niveau international pour plaider la voix du Tchad dans les chancelleries africaines et internationales.

Mahamat Saleh Annadif a en effet été tour à tour nommé représentant spécial de l’Union africaine pour la Somalie et chef de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom, sigle anglais) le 1er novembre 2012. À ce titre, il supervisait 22.000 soldats, principalement d’Ouganda, du Burundi, du Kenya, d’Éthiopie, de Djibouti et de Sierra Leone.

En décembre 2015, il est désigné par le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, représentant spécial pour le Mali et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), en remplacement de Mongi Hamdi.

En mars 2021, Saleh Annadif, membre du Conseil consultatif international de l’Organisation africaine de la presse, est nommé au poste de représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Afrique de l’Ouest et au Sahel, fonction qu’il occupait jusqu’à sa nomination en tant que nouveau ministre des Affaires étrangères de son pays.  

Liste du nouveau gouvernement d’union nationale

Premier ministre de transition : Saleh Kebzabo ;

– Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères : Mahamat Saleh Annadif ;

– Ministre d’État, ministre de la Transformation agricole : Laoukein Kourayo Medard ;

– Ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Tom Erdimi ;

– Ministre d’État, ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique : Mahamat Allahou Taher ;

– Ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Bonne gouvernance : Limane Mahamat ;

– Ministre des Armées, des anciens combattants et victimes de guerre : Daoud Yaya Brahim ;

– Ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration : Idriss Dokony Adiker ;

– Ministre de la Justice, garde des sceaux et des droits humains : Mahamat Ahmad Alhabo ;

– Ministre des Finances, du Budget et des Comptes publiques : Tahir Hamid Nguilin ;

– Ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique : Moussa Kadam ;

– Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement : Aziz Mahamat Saleh ;

– Ministre des Hydrocarbures et de l’Energie : Djerassem Le Bemadjiel ;

– Ministre du Genre et de la Solidarité nationale : Amina Prisiclle Longoh

– Ministre des Infrastructures et du Désenclavement : Dr. Idriss Saleh Bachar ;

– Ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale : Abderaman Koulamallah ;

– Ministre de la Prospective économique et des Partenariats internationaux : Moussa Batraki ;

– Ministre de l’Élevage et des Productions animales : Dr. Abderahim Awad Atteib ;

– Ministre des Sports et des Loisirs : Patalet Geo ;

– Ministre de la Fonction publique et du Dialogue social : Abdoulaye Mbodou Mbami ;

– Ministre de l ‘Eau et de l’Assainissement : Alio Abdoulaye Ibrahim ;

– Ministre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale : Tahir Sougoumi ;

– Ministre des Transports terrestres et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni Weddeye ;

– Ministre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat Abdelkerim ;

– Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat Hanno ;

– Ministre des Affaires culturelles, du Patrimoine historique et du Tourisme : Abakar Rozzi Teguli ;

– Ministre de la Santé publique et de la Prévention : Dr. Abdoulmadjid Abderahim ;

– Ministre de la Formation professionnelle, des Métiers et de la Microfinance : Ousman Moussa Mahamat ;

– Ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme : Mahamat Assileck Halata ;

– Ministre de l’Industrie et du Commerce : Wanledom Robertine ;

– Ministre de la Jeunesse et du Leadership entrepreneurial : Mahamat Ahmat Lazina ;

– Ministre secrétaire général du gouvernement, de la promotion du bilinguisme dans l’administration, chargé des relations avec les grandes institutions : Haliki Choua Mahamat ;

– Ministre délégué auprès du ministre de l’Administration du territoire, chargé de la décentralisation : Hissein Ibrahim Acyl ;

– Ministre délégué auprès du ministre des armées chargé des anciens combattants et des victimes de guerre : Idriss Abdraman Dicko ;

– Ministre délégué auprès du ministre des hydrocarbures, chargé de l’indépendance énergétique : Dr. Ramatou Mahamat Houtouin ;

Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, aux Tchadiens de l’étranger et à la Coopération internationale : Mme. Izabelle Housna Kassiré ;

Secrétaire d’État à la Promotion et à la Transformation agricole : Abakar Ramadan ;

Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, à la Recherche scientifique et à l’Innovation : Mme. Bairra Assane ;

Secrétaire d’État à la Justice et aux Droits humains : Mme. Bourkou Louise Ngaradoumri ;

Secrétaire d’État aux Finances et aux Comptes publics : Mme. Ronel Baiong Malloum Doubangar ;

Secrétaire d’État à l’Éducation nationale et à la Promotion civique : Mme. Gueldje Liliane ;

Secrétaire d’État à la Prospective économique et aux Partenariats internationaux : Mme. Madeleine Alingué ;

Secrétaire d’État à l’Élevage et aux Productions animales : Mme. Fatimé Kodobé ;

Secrétaire d’État à la Santé publique et à la Prévention : Mme. Zenaba Bechir Moussa ;

Secrétaire générale adjointe du gouvernement : Mme. Adjine Mahamat Garfa.

Sénégal : plaidoyer pour l’autonomisation économique des femmes

Le Consortium pour la Recherche Économique et Sociale (CRES) organise les 26 et 27 à Dakar un colloque sur l’autonomisation économique des femmes.L’autonomisation économiques des femmes en Afrique de l’Ouest. C’est autour de cette question qu’échangeront des chercheurs, des représentants des institutions financières et les décideurs publics en Afrique les 26 et 27 octobre prochain à Dakar, au Sénégal.

A l’initiative du Consortium pour la Recherche Économique et Sociale(CRES), cette rencontre « est une activité qui est réalisée dans le cadre d’une initiative nouvellement mise en place, à savoir un forum sur l’autonomisation économiques des femmes en Afrique de l’Ouest », explique Fatou Cissé, Docteure en Économie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et chercheure au CRES, en marge d’un atelier de renforcement de capacité à l’intention des acteurs des médias jeudi 13 octobre, à Dakar.

« Cette activité est partie du constat que plusieurs acteurs sur les questions de l’autonomisation des femmes faisaient de manière dispersée des résultats mais qu’il manquait un cadre de partage de toutes ces expériences. C’est fort de ce constat que le CRES, le Centre de recherche du développement international (CRDI), la Commission économique africaine (CEA), la Banque africaine de développement (BAD), l’Onu Femmes etc ont créé ce forum », détaille Dr Cissé. A l’en croire, le colloque qui matérialise l’ « impératif d’un cadre de partage commun » pour toutes ces organisations, devrait toucher du doigt les sources des entraves à l’autonomisation économique des femmes entre autres thèmes.

Histoire d’en donner un avant-goût, elle évoque les résultats d’une enquête de l’Agence nationale et de la Démographie (ANSD) et du CRES. « Les enquêtes ont montré que la charge de travail domestique des femmes est élevée comparée à celle des hommes. Et cette charge de travail constitue une contrainte pour les femmes pour aller travailler et gagner des ressources. Ce qui leur permettrait d’assurer leur autonomisation économique », souligne Dr Cissé, précisant que ces surcharges peuvent avoir également un lien avec les soins aux enfants, au temps mis pour chercher de l’eau ou encore pour cuisiner.

Mais l’épanouissement économique d’une femme ne peut éluder la dynamique sociale. C’est la conviction de la docteure en Économie à l’UCAD. « Les normes sociales sont à considérer. Par exemple, une femme, même si elle a des opportunités d’emplois, que ce soit dans le secteur informel comme dans le secteur formel, les normes sociales peuvent bloquer. Par exemple, si son mari ne lui donne pas l’autorisation de travailler, ça peut être un blocage. Si par exemple, la belle-famille veut que la femme reste à la maison, c’est aussi une contrainte. Les surcharges de travail aussi qui s’explique par le fait que certains hommes considèrent que les travaux domestiques doivent être du ressort de la femme et qu’un homme qui aide sa femme est considéré comme faible, est aussi problématique », relève Dr Cissé.

Face à cette multitude de contraintes, quelles pistes de solutions sont explorables ? « Il y a des solutions qui sont en perspective, comme le développement des services de garde des enfants pourvu qu’ils soient de proximité, abordables, donc accessibles aux femmes. Les foyers améliorés aussi peuvent être une solution pour les femmes afin de réduire le temps de travail qu’elles mettent pour cuisiner en utilisation par exemple du feu de bois », préconise la chercheure au CRES, invitant les journalistes à mettre davantage la main à la patte pour une meilleure prise en charge des préoccupations des femmes.