Afrique de l’Ouest : la lutte contre le tabagisme « doit être » une priorité (Cres)

Le directeur exécutif du Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres), Abdoulaye Diagne, a déclaré mardi 22 avril à Saly, à 80 km de Dakar, que la lutte contre la consommation du tabac doit être priorisée par les autorités sanitaires des pays ouest-africains en raison du nombre de décès annuellement enregistrés.Quelque huit millions de personnes dans le monde, dont 500.000 en Afrique et 700.000 non-fumeurs, meurent chaque année à cause des conséquences du tabagisme. C’est alors l’une des « grandes menaces actuelles pour la santé mondiale », a indiqué M. Diagne, notant que ce fléau « est plus mortel que la Covid-19 », la pandémie qui a causé près de six millions de décès depuis 2019. Il appelle dès lors les autorités publiques à prendre les mesures adéquates pour contrôler la consommation du tabac.

« De par son coût en vies humaines, le tabagisme doit être en tête de la lutte contre les fléaux sanitaires en Afrique », a souligné le directeur du Cres, à l’initiative d’un atelier national de deux jours où différents acteurs sénégalais et africains vont « réfléchir sur les contraintes administratives » pour la mise en œuvre des directives sur la fiscalité du tabac en Afrique de l’Ouest.

Par cette réunion didactique, le Cres cherche à créer une synergie d’action pour appuyer l’application des directives des organisations sous-régionales, notamment l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

Cette dernière a notamment adopté en décembre 2017 une nouvelle directive visant à durcir la politique de taxation du tabac. Elle est « fondée sur un ensemble d’arguments théoriques et d’évidences empiriques » fixant « un taux minimum de taxe ad valorem de 50% et une taxe spécifique de deux centimes de dollar américain par tige ».

La taxation, un « levier important »

Par ailleurs, la représentante de l’Uemoa, Assa Kabo Sidikou, a souligné que l’harmonisation des législations est « un objectif principal » de son organisation. Si le fléau touche « en grande partie les jeunes », elle note que les femmes, surtout celles qui sont « enceinte » et leurs « nourrissons », ne sont pas aussi épargnées. Il urge alors de durcir la taxation du tabac, de l’ordre de « 100 à 150% », ce qui « pourrait être une (mesure de) dissuasion » pour les consommateurs, a-t-elle reconnu.

A ce niveau, le représentant du ministère sénégalais des Finances et du Budget a indiqué que son pays a déjà « transposé la directive de l’Uemoa avec une taxation de 65% » là où la recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de 70% sur les droits d’accises des prix de vente du tabac.

Quoi qu’il en soit, « le tabac entraîne un désastre économique dans les pays » au-delà du désastre sanitaire, a rappelé le représentant du ministère sénégalais de la Santé. Cependant, il a précisé que « l’autre défi » des Etats ouest-africains est de contrecarrer « les produits émergents » du tabac (chicha et autres) qui sont « en train d’envahir nos marchés ». Pour lui, les fabricants « ciblent nos enfants » aujourd’hui où l’âge d’initiation au tabac « est passé de dix à sept ans ».

L’officiel sénégalais a poursuivi son raisonnement en donnant cette image : « Si les maladies transmissibles sont un arbre, le tabac est le tronc ». Dans ce cadre donc, la taxation est l’un des meilleurs leviers pour « baisser la consommation », a-t-il signalé, citant la CCLAT, la Convention cadre sur la lutte antitabac de l’OMS. Par ailleurs, a-t-il préconisé, son activation dans les pays ouest-africains, par la mise en œuvre des directives régionales, devrait permettre de « financer d’autres maladies et d’autres secteurs ».

Mali : le médiateur de la Cedeao attendu jeudi

Le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est porteur d’un message des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale.Selon un communiqué de la Commission de l’Organisation sous-régionale, cette « mission fait suite aux rencontres techniques qui se sont tenues, la semaine dernière, sur le chronogramme des élections et permettra de discuter des prochaines étapes avec les autorités de la transition ».

« Le médiateur de la Cédéao sera accompagné du président de la Commission, Jean-Claude Kassi Brou et du commissaire en charge des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité », selon la même note

Goodluck Jonathan devrait faire connaitre la position de la Cedeao sur la durée de la transition. L’Organisation ouest-africaine s’est dite prête à accepter une transition d’un an avant le retour l’ordre constitutionnel.

Mais le lundi 21 février 2022, le Conseil national de transition à travers un vote unanime, a entériné une période de transition pouvant aller jusqu’à cinq ans avant la tenue des élections et un retour des civils au pouvoir conformément à la nouvelle Charte de transition.

Le nouveau document qui fait office d’acte fondamental, dispose qu’en tant que président de transition, le colonel Assimi Goïta ne pourra pas se présenter aux prochaines élections, présidentielle et législatives. Une amnistie est aussi votée pour les auteurs des deux derniers coups d’État.

Dans cette nouvelle Charte, le poste de vice-président de la transition est supprimé. Le nombre de parlementaires désignés et non élus passent de 121 à 147 pour la période de la transition.

Lutte contre la sécheresse, social et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment la sécheresse qui sévit au Maroc, le dialogue social et la situation épidémiologique dans le Royaume.+L’Opinion+ écrit que face à la sécheresse, et alors que les instructions royales ont été données pour débloquer 10 milliards de dirhams afin d’alimenter un programme exceptionnel pour soutenir les agriculteurs, se maintiennent encore des espoirs pour que le Royaume enregistre des pluies tardives salvatrices.

Selon la Direction de la Météorologie Nationale, les chances de précipitations tardives ne sont pas à exclure, surtout que 25% des précipitations annuelles sont habituellement enregistrées durant les mois de mars, avril et mai. Si elles peuvent sauver les cultures basées sur des semis tardifs et optimiser le fourrage, ces précipitations peuvent également être synonymes de risque d’inondations auquel il convient de bien se préparer.

+Al Massae+ fait savoir que le ministère de l’Intérieur recommande la rationalisation de la consommation d’eau pour faire face à la situation critique au niveau de la plupart des bassins hydrographiques du Royaume.

Ainsi, le ministre de l’Intérieur a souligné la nécessité de redoubler d’efforts pour réduire les gaspillages d’eau dans les canaux de distribution et de production et pouvoir gérer la pression de l’eau. Il a demandé aux walis des régions et aux gouverneurs des différentes préfectures et provinces du Royaume de lancer des campagnes de sensibilisation pour protéger les ressources en eau et rationaliser la consommation d’eau.

Dans une note adressée aux responsables territoriaux, le ministre, ajoute la publication, leur a demandé d’appliquer des restrictions sur les débits d’eau distribués aux usagers, d’interdire l’arrosage des espaces verts à partir des eaux conventionnelles et le lavage des voies et places publiques à partir des eaux provenant de sources naturelles, tout en veillant à empêcher les prélèvements illicites d’eau au niveau des forages, des puits, des sources et cours d’eau et des canaux d’irrigation.

+L’Economiste+, s’intéresse au dialogue social qui va démarrer ce jeudi. Selon le journal, des invitations ont été lancées aux partenaires sociaux, la CGEM et les syndicats les plus représentatifs. Le chef de gouvernement a invité les participants à ce que cette séance soit une occasion pour réfléchir de manière sérieuse et responsable afin de se mettre d’accord sur une charte nationale en la matière.

Celle-ci fixe les droits et les devoirs des différents acteurs et met en place les règles et les structures de base du dialogue.

+Aujourd’hui le Maroc+ cite une déclaration du coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique du ministère de la Santé, Mouad Mrabet qui a fait observer que la décrue rapide de la vague Omicron continue avec la poursuite du ralentissement de la circulation virale sur l’ensemble du territoire national.

Selon ce responsable, le Maroc passe rapidement du niveau orange (modéré) au niveau faible de transmission du SARS-CoV-2 dans sa version Omicron. Le nombre de nouvelles contaminations a diminué de 52% entre la semaine 14-20 février 2022 et celle précédente. Le taux de positivité hebdomadaire des tests a diminué aussi de 7 à 3,5%.

Le taux de reproduction effectif du virus (Rt) est de 0.79. L’amélioration concerne toutes les régions du Maroc, mais certaines provinces sont toujours au niveau modéré (orange).

Le Dr Mouad Mrabet fait remarquer que la vague Omicron n’est pas encore terminée, une autre semaine du niveau vert est nécessaire pour rester conforme aux règles d’évaluation du niveau de transmission; aussi les peu de provinces niveau orange vont passer très probablement au niveau vert. Quant à la question de savoir s’il y aura par la suite une période post ou inter vague, le Dr Mrabet signale qu’il est encore impossible à prédire actuellement. «Restons vigilants, la probabilité d’émergence d’un nouveau variant préoccupant n’est pas nulle», a-t-il indiqué.

Côte d’Ivoire: Rénovation prochaine de la profession d’expert-comptable

L’Ordre des experts-comptables de Côte d’Ivoire compte plus de 210 praticiens.La Côte d’Ivoire envisage de rénover les textes réglementaires de la profession d’expert-comptable afin de répondre aux défis du métier et aux standards internationaux.
« La rénovation des textes réglementaires de la profession d’expert-comptable » a été annoncée jeudi par le directeur de cabinet adjoint, M. Vassogbo Bamba, représentant le ministre de l’Économie et des finances, à la Première matinale 2022 de l’Ordre des experts-comptables de Côte d’Ivoire.

Il a assuré que l’Etat va accompagner l’Ordre dans la construction de son siège ainsi que l’organisation, l’année prochaine à Abidjan, de la 7ème édition du Congrès de la Fédération Panafricaine des Comptables, ACOA 2023.  

Cette réforme,  dit-il,  devrait permettre l’accompagnement des Petites et Moyennes Entreprises pour la production d’une information financière fiable et de qualité, ainsi que la transformation du secteur informel pour une plus grande contribution dans les recettes fiscales.

Dans cette perspective, le taux de croissance de 6,5% enregistré en 2021 devrait progresser à 7,1%, en lien notamment avec la bonne tenue des secteurs tertiaires et secondaires ainsi que des investissements privés et publics, a-t-il fait observer. 

Dans ce contexte, les orientations de la politique gouvernementale sont portées sur la consolidation des objectifs de réduction de la pauvreté, à travers l’amélioration de la politique de l’emploi et le doublement du PIB par habitant à l’horizon 2030, a-t-il poursuivi.

Pour lui, le rôle majeur des experts-comptables dans la mise en œuvre des actions de modernisation de l’économie et de vulgarisation d’une culture financière nationale, demeure essentiel sur la voie de la bonne gouvernance des entités publiques et privées.

Cette matinale, la première de l’année, s’est déroulée autour du thème « présentation de l’annexe à la loi des finances pour la gestion de l’Etat au titre de l’année 2022 ». Les membres ont été édifiés sur cette annexe fiscale, en vigueur depuis le 4 janvier 2022. 

Le président de l’Ordre des experts-comptables de Côte d’Ivoire, M. Drissa Koné, s’est rejoui de ce que « dans cette annexe fiscale, il y a eu beaucoup de progrès et il y a de plus en plus une place prépondérante qui est accordée à la profession d’expert-comptable ». 

L’Ordre des experts-comptables de Côte d’Ivoire compte aujourd’hui plus de 210 experts-comptables. À l’occasion de la première Matinale de l’année 2022, neuf nouveaux ont rejoint officiellement l’organisation. 

Le Maroc et Israël signent un accord de coopération économique et commerciale

Le Maroc et Israël ont signé, lundi à Rabat, un accord de coopération économique et commerciales avec pour ambition de quadrupler leurs échanges commerciaux en les portant à plus de 500 millions de dollars par an. »Le niveau d’échanges économiques et commerciaux entre les deux pays, qui s’élève aujourd’hui à 130 millions de dollars par an n’est pas suffisant, il faut très rapidement arriver à 500 millions de dollars par an, et même aller au-delà », a déclaré la ministre israélienne de l’Economie et de l’Industrie, Mme Orna Barbivai à la presse, suite à la signature de cet accord avec son homologue marocain, Ryad Mezzour.

L’accord prévoit notamment des discussions pour la création de zones industrielles qui permettront de concrétiser la coopération Maroc-Israël-Etats-Unis dans le domaine du commerce et de l’investissement et de faciliter l’accès direct des marchandises produites dans ces zones au marché américain.

Il prévoit également de booster la coopération entre le secteur privé des deux pays et l’échange d’expertise dans le domaine de l’innovation, selon Ryad Mezzour qui a également fait part des secteurs à « fort potentiel d’investissement » dont le secteur numérique, l’agroalimentaire, l’automobile, l’aéronautique, les énergies renouvelables et l’industrie pharmaceutique.

Selon la ministre israélienne, « l’accord de coopération économique est conçu pour favoriser la croissance économique et la prospérité d’Israël et du Maroc. En travaillant ensemble, nous réaliserons le potentiel économique latent des relations bilatérales, augmenterons la portée des échanges commerciaux et renforcerons la coopération technologique parallèlement au rapprochement entre les peuples », a-t-elle déclaré.

Pour rappel, la coopération entre le Maroc et Israël s’est développée de façon accélérée depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays dans le cadre des accords d’Abraham négociés par les États-Unis à la fin de 2020.

Maroc: les exportations culminent à plus de 30 milliards d’euros en 2021

Les exportations marocaines, portées par l’amélioration continue et la montée en force du « made in Morocco », ont fait carton plein et ce, malgré les contraintes et les défis qu’impose la pandémie de Covid-19.Selon les statistiques de l’Office des changes, les exportations marocaines ont culminé à près de 30,1 milliards d’euros (327 milliards de dirhams) en 2021, affichant une croissance de 24,3% par rapport à 2020 et de 14,9% comparativement à 2019.

Sans surprise, le secteur des phosphates et dérivés a été la locomotive de ces exportations avec une hausse de 57,1%, tandis que l’aéronautique a renoué avec la performance, signant une progression de 21,9%.

De son côté, l’automobile a vu ses exportations augmenter de 15,9% à plus de 83,78 milliards de DH en 2021, grâce à la demande extérieure adressée à la construction (+35,2%).

S’agissant des exportations en textile et cuir, elles se sont élevées à plus de 36,38 milliards DH (+ 21,6%) alors que les exportations en agriculture et agro-alimentaire (+9,2%) ont dépassé 68,37 milliards DH.

Lancement le 13 mars de la nouvelle desserte Casablanca-Tel Aviv

La compagnie marocaine d’aviation civile, Royal Air Maroc (RAM) lance, à compter du 13 mars prochain, sa nouvelle ligne régulière reliant Casablanca et Tel-Aviv.Cette nouvelle route sera opérée à raison de quatre fréquences par semaine dans un premier temps, pour passer rapidement à cinq vols par semaine, indique lundi la RAM dans un communiqué parvenu à APA.

Les vols sont programmés au départ de Casablanca mardi, mercredi, jeudi et dimanche à 23h55 (heure du Maroc) avec une arrivée à Tel-Aviv à 06h15 (heure locale), précise-t-on.

Les vols au départ de Tel Aviv sont programmés lundi, mercredi, jeudi et vendredi avec un décollage à 07h15 (heure locale) et une arrivée à Casablanca à 12h10 (GMT+1).

Cette nouvelle liaison répond aux attentes de la communauté marocaine établie en Israël qui entretient des liens forts avec son pays d’origine et vise aussi à permettre aux touristes, ainsi qu’aux femmes et hommes d’affaires, de se rendre au Maroc ou en Israël, selon le communiqué.

Le Mali saisit la Cour de justice de l’Uemoa

Les autorités de transition ont mandaté un collectif d’avocats pour contester les sanctions de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Ce lundi 21 février, la Charte de la transition a été modifiée pour permettre au colonel Assimi Goïta de présider aux destinées du Mali durant les cinq prochaines années. Dans ce contexte, un communiqué a annoncé l’introduction de deux recours auprès de la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) basée à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Le premier, précise le document, « tend à obtenir l’annulation des décisions » prises le 9 janvier dernier par les dirigeants ouest-africains. Le second vise « à demander la suspension de l’exécution des sanctions eu égard aux effets gravement préjudiciables à l’Etat du Mali, aux populations maliennes et africaines vivant au Mali », explique la source.

Ces recours ont été déposés par un pool de six avocats maliens conduit par Maître Moustapha S. M. Cissé, Bâtonnier de l’Ordre des avocats du pays. Et le Greffe de la juridiction régionale les a enregistrés le 15 février 2022. 

Les sanctions prononcées par l’Uemoa à l’encontre du Mali sont notamment la fermeture des frontières avec les pays membres de l’espace communautaire, le gel des actifs au sein de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) et la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques.

Le Burundi veut renforcer sa coopération avec l’UE

Le Burundi et l’Union Européenne se sont engagés à booster leurs relations.Le Chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, a déclaré dimanche 20 février, que son pays et l’Union Européenne (UE) ont convenu de renforcer les relations de coopération à travers la promotion du dialogue.

« Avec le président du Conseil Européen, nous sommes arrivés à un consensus qu’on va tout faire pour entretenir nos relations pour qu’il n’y ait plus de divergences. Pour ce faire, il faut renforcer le dialogue », a déclaré M. Ndayishimiye.

Le président qui participait au 6e Sommet Union Européenne-Union Africaine se (17-18 février 2022) s’est félicité que le Burundi, au cours d’une table ronde sur l’agriculture et le développement durable, ait eu une opportunité de présenter son expérience en matière agricole.

« Etant donné que le Burundi comme l’Union Africaine a dédié cette année à la révolution agricole, nous avons présenté nos stratégies qui ont été bien appréciées car dans moins de 2 ans nous voyons des résultats positifs par rapport à la lutte contre la faim », a-t-il dit, évoquant également sa satisfaction pour la solidarité des pays dans la lutte contre le terrorisme international, en référence à la table ronde sur la paix et la sécurité organisée lors de ce sommet.

Le président Ndayishimiye a en outre révélé qu’en marge de ce sommet, il s’est entretenu avec d’autres chefs d’Etat et de Gouvernement, une occasion qui lui a permis de remercier les présidents Uhuru Kenyatta du Kenya et Samia Suluhu de la Tanzanie pour s’être investis dans le combat contre la levée des sanctions imposées par l’Union Européenne au Burundi.

« Même les opposants ont participé activement et positivement ; j’ai été content de voir que l’esprit des Burundais change vers la création d’un bon environnement pour la génération future », a laissé entendre le Président de la République.

Il a tout de même fustigé le comportement de certains Burundais qui aspirent encore à la perturbation de la paix et la sécurité, faisant allusion à une poignée de ses compatriotes qui ont manifesté contre la levée des sanctions qui étaient imposées au Burundi.

« J’ai eu la honte de voir qu’il y a encore des Burundais qui n’aiment pas leur pays », a conclu le chef de l’Etat, avant d’inviter les leaders des partis politiques à inculquer à leurs militants des valeurs morales.

Sénégal : un atelier sur la taxation du tabac, mardi

Le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) organise du 22 au 23 février à Saly (Ouest) un atelier national de renforcement de capacités et de plaidoyer en faveur d’une application effective des directives sur la fiscalité du tabac en Afrique de l’Ouest.L’objectif principal de cette réunion didactique est de créer une synergie d’action pour appuyer l’application des directives des organisations sous-régionales. Selon le Cres, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a adopté en décembre 2017 une nouvelle directive visant à durcir la politique de taxation du tabac.

Malgré cet effort, la prévalence du tabagisme « augmente régulièrement » sur le continent. De même, la prévention de son augmentation, en particulier chez les jeunes, reste une grande préoccupation des pays en développement dont la majorité a ratifié la convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte contre le tabac, ajoute le consortium.

Citant la CCLAT, la Convention cadre sur la lutte antitabac de cette agence onusienne, il ajoute que la taxation des produits du tabac est « le meilleur instrument pour réduire la consommation de tabac, en particulier chez les personnes vulnérables ». Voilà donc toute la logique qui sous-tend la directive de la Cédéao, « fondée sur un ensemble d’arguments théoriques et d’évidences empiriques », et qui « fixe un taux minimum de taxe ad valorem de 50% et une taxe spécifique de deux centimes de dollar américain par tige ».

Toutefois, le constat est que ce texte « tarde à être appliqué » alors que son article 14 prévoit la création d’un comité régional et des comités nationaux de suivi. C’est ainsi que le CRES a initié cet atelier en vue de renforcer le plaidoyer auprès des acteurs étatiques, des représentants des cellules de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa), de la Cedeao et de la Société civile ouest-africaine.

Pour la mise en œuvre de ce projet, le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) va travailler, au-delà des structures en charge de l’intégration régionale, avec l’administration fiscale, douanière, sanitaire, du commerce et la Société civile, entre autres.

« Le projet vise à fournir des données probantes pouvant renforcer le plaidoyer auprès des décideurs nationaux et de la région. Cet appui conjoint avec l’ensemble des parties prenantes permettra de consolider les avantages liés à la mise en œuvre des politiques de taxation du tabac notamment, la directive de la Cédéao sur la taxation des produits du tabac, adoptée en décembre 2017 ainsi que celle de l’Uemoa », note-t-il.

« Le Cres souhaite répondre au besoin de renforcement des capacités des Etats membres et de la Commission de la Cédéao en fournissant une assistance technique pour la mise en place d’un comité régional et des comités nationaux. Ces comités seront chargés du suivi de l’application de la nouvelle directive et fourniront un appui aux administrations dans l’application de la directive », ajoute l’organisation.

Par ailleurs, « des changements progressifs de politiques fiscales sont déjà entrepris par certains gouvernements. L’objectif recherché à terme est de mettre en place un système de taxation efficace, de manière à ce que les taxes d’accises représentent au minimum 75% du prix de vente au détail des paquets de cigarettes », note le Cres, rappelant que la consommation des produits du tabac et son impact sur l’occurrence des maladies qui lui sont liées sont des défis majeurs de santé publique.