Sénégal : Macky Sall maintient le cap, l’opposition son concert

Les annonces fortes du président Macky Sall pour le développement de la région de Tambacounda (est) alors que l’opposition veut coûte que coûte maintenir la pression sur son régime après les scandales soulevés par la Cour des comptes dans la gestion des fonds de la Covid-19 préoccupent principalement les quotidiens sénégalais reçus jeudi à APA.Le Soleil indique que le président Macky Sall prévoit « 17 décisions phares » pour le programme triennal d’investissements de Tambacounda (est), financé à hauteur de 500 milliards de FCFA. L’AS explique que la mise en œuvre de ces mesures permettra « de développer la localité » où le chef de l’Etat séjourne depuis mardi dans le cadre de ses « tournées économiques » à l’intérieur du pays.

Il en a d’ailleurs profité mercredi pour présider la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres et va assister ce jeudi à la célébration de la Journée de l’élevage à Tambacounda, sachant que cette région est « une place forte du secteur », d’après Le Soleil.

Après le tollé soulevé par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion nébuleuse d’une partie des fonds publics destinés à la lutte contre la Covid-19, Le Quotidien note que « l’heure des comptes » a sonné, soulignant que « le Premier président de la Cour transmet le dossier au ministre de la Justice aujourd’hui ».

Malgré tout, la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) ne lâche pas le morceau en maintenant son soutien au rassemblement de la société civile du 30 décembre et son concert de casseroles prévu le lendemain, à l’heure du traditionnel discours à la nation du chef de l’Etat, souligne Sud Quotidien, pour s’indigner encore une fois des présumées malversations soulevées dans ce rapport. « Des gens ont été emprisonnés pour moins que ça », insiste l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, un des principaux leaders avec Ousmane Sonko de la première formation de l’opposition au Sénégal, qui « durcit (toujours) le ton ».

Dans Vox Populi, M. Sonko accuse notamment les partenaires au développement de ne faire « aucun effort pour avoir le contact minimum avec cette opposition qui a fini d’avoir la confiance du Sénégal et des Sénégalais ».

Toutefois, Sud Quotidien indique que le Forum du justiciable, une des organisations de la société civile, juge « l’heure choisie (pour le concert de casseroles) inopportune » alors que l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, aujourd’hui dans l’opposition, « en rajoute des klaxons » pour un meilleur écho de l’indignation de l’opposition même si ce n’est pas en faveur d’Ousmane Sonko.

Même s’il est considéré par plusieurs observateurs comme le chef de file de cette opposition, « Sonko n’est pas mon leader, ce n’est pas possible », a précisé dans Walf Quotidien et Vox Populi le premier chef de gouvernement de Macky Sall, arrivé au pouvoir en 2012. « Il y a des propos qui mettent à mal cette opposition, si on décide d’un coup qu’un tel est le leader de l’opposition. Il y a problème. (…) Il faut que l’opposition devienne mature dans ce pays », dit le fils du célèbre juge, feu Kéba Mbaye, regrettant « une opposition en ordre dispersé ».

Malgré son influence sur le jeu politique au Sénégal, Ousmane Sonko voit sa carrière obscurcie par l’affaire Sweet Beauté, du nom du salon de massage dakarois où la jeune masseuse Adji Sarr l’accuse de l’avoir violée et menacée de mort entre 2020 et 2021. Après s’être saisie de ce dossier qualifié de « complot politique » par certains observateurs et les soutiens de Sonko, la justice, par l’entremise du nouveau doyen des juges, Oumar Maham Diallo, qui a remplacé feu Samba Sall, a bouclé l’instruction et « va incessamment rendre sa décision », d’après EnQuête. Désormais, estime le journal, « trois options » s’offrent au magistrat instructeur : une ordonnance de non-lieu, une ordonnance de renvoi ou une ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi.

L’Observateur s’immerge dans « l’enfer des salariés pauvres » pour montrer les chiffres de la rémunération au Sénégal, à l’appui de « confessions déchirantes de travailleurs qui touchent moins de 100.000 FCFA par mois ». En tant qu’agent de sécurité de proximité (ASP), El Hadj Mbengue, 42 ans, par exemple, n’a « plus de voix au chapitre dans (son) couple » à cause de sa rémunération mensuelle de « 50.000 FCFA ». A l’inverse, Omar Ndoye, 30 ans, pourtant caissier dans une banque, confie que « ce n’est pas parce qu’on travaille qu’on vit bien ».

En football, le gardien titulaire des Lions du Sénégal Edouard « Mendy (se dirige) vers un hiver mouvementé à Chelsea », son club anglais qui l’a relégué sur le banc après des contreperformances lors de certains matchs au profit de son concurrent espagnol Kepa. « Chelsea ne lui montre pas assez de respect », souligne le journal sportif sénégalais Stades, ajoutant que « les Blues préparent déjà son départ » vers « la France ou l’Italie ».

L’actualité sportive au menu des quotidiens marocains

La question de la vente des billets lors du Mondial Qatar 2022 et la participation de l’équipe nationale des U23 au Championnat africain des joueurs locaux (CHAN), prévu en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023, sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce jeudi.Abordant la vente « frauduleuse » des billets lors du Mondial Qatar 2022, qui a provoqué de la stupéfaction au sein de l’opinion publique nationale, +L’Economiste+ écrit que les images renvoyées par les Lions de l’Atlas et les supporters lors du Mondial Qatar 2022, qui ont véhiculé des valeurs de fair-play et des messages positifs de patriotisme et suscité un élan de sympathie sans pareil, « auront été quelque part ternies » par “des ennemis du succès”, notamment des “cupides membres de la Fédération de football, des députés qui plus est présidents et dirigeants de club soupçonnés d’être impliqués dans la vente frauduleuse de billets pour l’accès aux stades”.

La leçon à tirer de ce “scandale” est que, quels que soient les efforts entrepris et les prouesses réalisées, il suffit parfois de quelques détails ou encore des comportements déviants pour éclabousser une image, souligne le journal.

Aujourd’hui, le “gros défi” qui se pose est celui de “changer de mindset”, cet état d’esprit qui va “reprogrammer notre façon de faire et de travailler”, et “corriger ce qui ne va pas”, soutient-il.

Si dans le projet de transformation du pays, l’économique est en première ligne, il ne pourra sainement fonctionner qu’avec ce “profond changement des mentalités” et une “lutte contre toutes les sources d’abus”, estime-t-il.

+L’Opinion+ écrit que le Maroc doit se montrer exigeant en conditionnant la participation de son équipe nationale des joueurs locaux au prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2023) à la levée, même provisoire, de l’embargo aérien algérien.

« Notre pays doit également exiger des garanties quant à la sécurité et la quiétude de ses sportifs, ainsi que concernant le libre accès de ses journalistes en territoire algérien pour y exercer leur métier, sinon, le Maroc serait pleinement dans son droit de boycotter cette compétition organisée en territoire ennemi », estime le quotidien.

Et le Maroc est parfaitement fondé d’adopter cette position, car mardi 20 décembre 2022, les milliers de Marocains et autres qui suivaient sur les sites de tracking aérien le trajet du vol de la Royal Air Maroc entre Doha et Rabat, à bord duquel se trouvait l’équipe nationale du Maroc, n’avaient pas manqué de relever le détour réalisé par cet avion pour éviter de survoler le territoire algérien, note-t-il.

Le monde, arabe notamment, s’était alors rappelé avec stupéfaction que ce pays continuait à appliquer un embargo aérien totalement injustifié sur les aéronefs immatriculés au Maroc quelle que soit leur nature et quels que soient leurs occupants, explique-t-il.

Ceci, en dépit du fait qu’il s’agissait dans le cas d’espèce de véritables héros de cette même Nation arabe que le régime algérien prétendait il n’y a pas si longtemps vouloir réunifier, à l’occasion du Sommet raté d’Alger, ajoute-t-il.

Afrique de l’Ouest: rôle nuancé de l’or dans le financement des conflits (étude)

L’interaction entre l’or, la gouvernance et la criminalité peut contribuer à l’instabilité et à la violence, souligne un rapport de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC, sigle anglais).« Au-delà du sang ! Or, conflits et criminalité en Afrique de l’Ouest » du chercheur Marcena Hunter est la toute dernière production de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC, sigle anglais) consacrée à cette partie du continent noir minée par les conflits armés.

Alors que l’or est souvent qualifié de minerai de sang en raison de son rôle dans le financement des conflits, Marcena Hunter y démontre que la relation entre le secteur de l’or, l’instabilité et la violence est beaucoup plus nuancée, avec des dynamiques régionales complexes.

Dans le centre de production d’or de l’Afrique de l’Ouest, où l’exploitation minière artisanale et à petite échelle de l’or (ASGM) est omniprésente, souligne-t-elle, une vague croissante d’insécurité et de violence ces dernières années ajoute à la complexité du secteur. A l’en croire, des réseaux criminels qui relient les mines locales aux centres commerciaux internationaux, exploitant le secteur de l’or à des fins financières et de pouvoir se trouvent tissés dans le réseau alambiqué d’acteurs, d’activités et de chaînes d’approvisionnement de la région.

« L’analyse de ce rapport démontre que la réalité des relations entre l’or, les conflits et la criminalité remet en question le récit simpliste des « minéraux sanguins » utilisés pour financer les conflits, offrant une compréhension beaucoup plus nuancée de l’importance du secteur de l’or en Afrique de l’Ouest. Au contraire, l’or est étroitement lié à la survie, à l’argent, au pouvoir et à la criminalité », affirme la  chercheure américaine.

Criminalité, fragilité et violence

En Afrique de l’Ouest, note Mme Hunter, l’exploitation criminelle du secteur de l’or est favorisée par l’informalité persistante et généralisée, due en partie aux importantes barrières à l’entrée dans le secteur formel, et au manque de soutien aux mineurs informels et aux commerçants d’or. En conséquence, dit-elle, les élites corrompues et criminelles dans les sphères politiques et commerciales peuvent capter les flux d’or illicites, contribuant davantage aux frustrations de la communauté qui peuvent donner lieu à des conflits.

Par ailleurs, signale la chercheure du GI-TOC, lorsque le secteur de l’or contribue au financement des conflits dans la région, sa forme et sa valeur peuvent varier considérablement. Dans les endroits où les conflits et l’extraction de l’or se chevauchent, les groupes armés peuvent cibler le secteur de l’or en taxant les activités minières et commerciales, en exigeant le paiement des mineurs pour assurer la sécurité ou en établissant des points de contrôle le long des routes vers les sites miniers et les centres commerciaux pour la collecte des paiements.

De même, relève-t-elle, les membres des groupes armés peuvent également s’engager directement dans l’extraction de l’or, soit pour un gain financier personnel, soit au profit du groupe. Pourtant, fait-elle remarquer, dans de nombreuses régions, l’or n’est pas la principale source de revenus des groupes armés ; d’autres industries comme le secteur de l’élevage sont également visées.

Entre fragilité accrue et conflit, se trouvent des milices locales d’autodéfense et identitaires, qui peuvent agir en coopération ou en concurrence avec l’État. En Afrique de l’Ouest, ces groupes appartiennent à un éventail allant des institutions de sécurité hybrides aux rackets de protection de type mafieux dirigés par des « entrepreneurs violents », indique la chercheure.

Selon cette dernière, il existe un important chevauchement entre ces groupes et le secteur de l’or, avec de nombreux exemples de groupes assurant la sécurité sur les sites des aurifères et le long des voies de transport. Pourtant, remarque Mme Hunter, les origines des différents groupes, leurs rôles dans les communautés locales et le secteur de l’or, et leur rôle dans la dynamique des conflits varient considérablement.

L’impératif économique de l’or

Au-delà du rôle de l’or dans le financement des conflits, Marcena Hunter s’est intéressée à la place de cette ressource dans la zone. La responsable thématique sur les extractifs et les flux illicites au GI-TOC fait ainsi savoir que l’importance locale du secteur de l’or est compliquée par le fait qu’il s’agit d’un moteur économique majeur et d’une source essentielle de moyens de subsistance dans toute l’Afrique de l’Ouest. Elle devient de plus en plus importante à mesure que d’autres moyens de subsistance ruraux deviennent moins tenables en raison du changement climatique.

C’est ainsi que l’ASGM a attiré un large éventail d’acteurs, des communautés locales ayant besoin de moyens de survie, aux personnes à la recherche d’opportunités d’emploi plus lucratives, aux hommes d’affaires relativement riches et aux investisseurs étrangers cherchant à tirer profit de l’exploitation minière semi-industrielle, souligne-t-elle. 

« L’analyse de la relation entre l’or, les conflits et la criminalité en Afrique de l’Ouest doit être inscrite dans les trajectoires à long terme, les pressions économiques et les économies politiques aux niveaux local, régional et transnational », suggère-t-elle. 

Pour elle, compte tenu de la contribution économique de ce secteur à travers l’Afrique de l’Ouest, il est impossible de saisir pleinement la relation entre l’or et les conflits sans reconnaître son rôle en tant qu’instrument de paix.

« À mesure que les pressions environnementales sur l’agriculture et l’élevage dues au changement climatique augmentent, la valeur du secteur aurifère en tant que filet de sécurité économique et compensation de l’exode rural augmentera probablement. Parmi les bénéficiaires se trouvent des personnes qui auraient autrement rejoint des groupes armés non étatiques ou se seraient livrées à d’autres activités illicites, sans doute plus nuisibles », affirme Mme Hunter.

En outre, poursuit-elle, l’ASGM et les services associés fournissent une source de revenus et, peut-être plus important encore, un espoir aux personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) qui n’ont que peu d’autres options pour survivre. « À ce titre, les contributions du secteur aurifère à la paix et à la sécurité ne peuvent être ignorées », conclut la chercheure.

Sénégal : 500 milliards F CFA sur la période 2023-2025 pour Tambacounda

À l’occasion du Conseil des ministres délocalisé, le président Macky Sall a validé le Programme d’investissements prioritaires ajusté de cette région de l’Est du Sénégal.La Gouvernance de Tambacounda a accueilli le gouvernement. Ce Conseil des ministres, tenu mercredi, constitue le point d’orgue de la tournée économique du chef de l’État dans la plus grande région du Sénégal.

Dans le communiqué sanctionnant cette rencontre hebdomadaire, Macky Sall « a rappelé à son gouvernement la nécessité d’asseoir, sur l’étendue du territoire national, les bases d’un développement durable à partir des potentialités et de l’expression des besoins territoriaux en termes d’investissements publics et privés ».

Après avoir effectué une évaluation exhaustive des investissements de l’État à Tambacounda sur la période 2013-2022, tenu compte des avancées significatives constatées et des besoins sectoriels révélés par les acteurs territoriaux, le successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012) a mis en avant 17 orientations.

On peut notamment citer « le renforcement de la sécurité et du désenclavement de la région, l’accélération de la relance des chemins de fer avec l’édification d’un port sec et/ou d’une gare des gros porteurs à Tambacounda, la réalisation de l’Université du Sénégal oriental, la construction des hôpitaux de Tambacounda et Bakel, la reconstruction et la modernisation des aéroports de Tambacounda, Simenti et Bakel ».

En outre, il y a « le développement de l’élevage et des activités agropastorales, la préfiguration de la création de l’Agropole Est et d’un Domaine agricole communautaire (Dac) à Koumpentoum, l’intensification de l’industrialisation de la région, la préservation des ressources forestières et des écosystèmes (notamment ceux du Parc Niokolokoba, structure écologique et touristique dont le mode de gouvernance devra évoluer vers un Partenariat Public-Privé) et la valorisation optimale des ressources minières (émergence d’un hub minier) ».

Le coût de l’exécution de l’ensemble des décisions, entre 2023 et 2025, est chiffré à 500 milliards F CFA. Ce jeudi, Macky Sall présidera la Journée nationale de l’Elevage à Tambacounda.

Côte d’Ivoire : création d’une amicale des aviateurs militaires

Cette amicale vise à pérenniser et renforcer les liens entre les acteurs de l’aviation militaire en Côte d’Ivoire.Cette organisation a été présentée à l’occasion de la journée hommage aux nouveaux retraités de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire. Au cours de cette cérémonie, près de 20 fonctionnaires militaires de l’année 2021 et 2022, ont été admis à faire valoir leurs droits à la retraite.

L’annonce de la création de l’amicale des anciens de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire (4ACI), a été faite ce vendredi 23 décembre par le chef d’Etat-major de l’armée de l’air, le général de division, Alfred Koffi, à la base aérienne d’Abidjan.

Elle devrait permettre de favoriser le partage d’expériences entre les anciens membres de l’institution et ceux encore en activité. Cette plateforme se veut également le lieu d’échanges et de communion fraternelle entre les admis à faire valoir leurs droits à la retraite.

Selon Alfred Koffi « elle permettra à nos anciens de se sentir utiles, même à la retraite ». Il n’a pas manqué de saluer les vaillantes années de dévotion à la tâche des nouveaux retraités de l’armée de l’air de Côte d’Ivoire. Tout en leur souhaitant une heureuse aventure dans cette nouvelle vie qui débute pour eux.

Le général de brigade, Abdoulaye Coulibaly, parrain de l’évènement, qui a donné sa caution pour cette alliance, a été désigné président d’honneur. Il s’est en outre satisfait de faire partie de l’armée de l’air qui, juge-t-il, est une « bonne famille » au regard des liens de solidarité qui règnent en son sein.

Le porte-parole de cette cohorte de retraités, le colonel Julien Bouabou Assoumou, a remercié ses pairs et la hiérarchie pour les années de collaboration, ainsi que pour la présente marque d’attention à leur égard.

« Pour beaucoup d’entre nous, c’est plus de 30 ans de service, nous disons infiniment merci à tous pour avoir partagé des moments intenses durant ces nombreuses années. Aujourd’hui nous sommes le centre d’intérêt de toute l’armée de l’air, nous en sommes fiers et traduisons notre reconnaissance à tous pour cet honneur », a-t-il fait savoir.

Le colonel Julien Bouabou Assoumou a par ailleurs invité les nouveaux retraités à se rapprocher davantage du fonds de prévoyance militaire (Fpm) afin de jouir des avantages liés à leur nouveau statut.

Ahmed Cissé prend les rênes du Patronat ivoirien

La passation de charges avec le président sortant de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien) s’est tenue à la Maison de l’entreprise, en présence des acteurs du monde économique.« Je mesure pleinement le poids et le sens de cette confiance que je tâcherai d’honorer davantage, pendant les trois prochaines années de mon mandat », a déclaré M. Ahmed Cissé, le nouveau président du Patronat ivoirien.

M. Ahmed Cissé, le nouveau président a salué le gouvernement, avec à sa tête le Premier ministre qui, sous l’impulsion du président de la République Alassane Ouattara, a su imprimer une bonne dynamique au partenariat public-privé.

Il a fait observer que « de nombreux défis sont encore à surmonter pour permettre au dynamique secteur privé ivoirien de jouer pleinement son rôle, celui d’accompagner l’Etat dans sa transformation structurelle en vue de rendre la croissance économique de plus en plus inclusive.

« Je m’engage avec votre appui, à renforcer le pacte de confiance dont jouit notre Confédération auprès des pouvoirs publics pour répondre à tous ces défis présents et futurs auxquels nous serons toujours confrontés », a-t-il dit.

« Nous travaillerons ensemble, dans le cadre d’un dialogue public-privé renforcé, à accélérer les réformes en cours pour l’amélioration du climat des affaires afin de bâtir un environnement économique, législatif et réglementaire qui profite à nos entreprises, favorisant la baisse de nos charges et l’allègement des contraintes administratives », a-t-il poursuivi.

Six années durant, Jean-Marie Ackah, le président sortant, s’est félicité d’avoir bénéficié de la confiance et du soutien des membres de l’organisation dans l’accomplissement de sa mission à la présidence du Patronat ivoirien.

Sous son mandat, il a permis à la Cgeci d’obtenir la licence World Trade Center, une véritable source de fierté pour le monde de l’entreprise en Côte d’Ivoire, parce qu’elle donnera la possibilité d’interagir avec ce puissant réseau de développement des affaires.

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a assuré que le gouvernement accorde une importance capitale au dynamisme des organisations patronales du secteur privé et à leur contribution aux débats et échanges sur l’amélioration des modes de production, de l’environnement des affaires ainsi que sur la compétitivité des entreprises ivoiriennes.

« Le gouvernement, par ma voix se réjouit du passage de flambeau à une nouvelle équipe incarnée par M. Ahemd Cissé, membre de la Cgeci, vice-président ; et je pense que le choix de Ahmed Cissé traduit le succès de l’équipe sortante », a-t-il affirmé.

M. Ahemd Cissé occupait depuis 2016, la fonction de vice-président de l’organisation patronale et est membre du Bureau exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), le Patronat ivoirien.

Le Conseil d’administration de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), a procédé ce mercredi 30 novembre 2022 à l’élection du successeur de M. Jean-Marie Achah, président du Patronat ivoirien depuis 2016.

M. Ahmed Cissé a été élu pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois et devient le sixième président de la CGECI. Engagé de longue date au sein de l’organisation patronale, il est par ailleurs membre du Conseil d’administration de la CGECI depuis 2014.

Avec une contribution de plus de 80% des recettes fiscales de l’Etat et plus de 40% des emplois formels, le secteur privé ivoirien constitue le principal moteur de la croissance économique et de la création de richesses en Côte d’Ivoire.

Listing électoral ivoirien : plus de 4700 enrôlés à l’actif d’un mouvement Rhdp

Le mouvement Rhdp Espérance, proche du parti au pouvoir, dévoile le bilan de sa caravane à Abidjan et à l’intérieur du pays, à l’issue de l’opération de recensement sur la liste électorale.Le président du mouvement RHDP Espérance, Soumahoro Amidou, a fait un point de presse au siège du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à Abobo, sur le bilan de la caravane d’enrôlement qu’il a organisée.  

Ce sont au total 4.729 personnes que le mouvement RHDP Espérance a pu faire enrôler à l’issue d’une caravane d’enrôlement qui a sillonné certaines communes d’Abidjan et de l’intérieur de la Côte d’Ivoire durant la période de recensement électoral.

« Nous avons démarré à Abobo et avons sillonné toute la commune, ainsi que celle de Koumassi et avons fait un tour à Yopougon », la plus grande commue du pays, située dans l’Ouest d’Abidjan, et considérée comme un fief de l’opposition, a-t-il indiqué.    

« Partout où nous sommes passés avec la caravane, nous pouvons dit haut et fort que notre passage avec la caravane a été un apport capital aux responsables politiques que nous avons pu appuyer », a déclaré M. Soumahoro Hamidou, le président du mouvement.  

A l’en croire, ledit mouvement ne s’est pas arrêté à Abidjan. « La caravane est allée appuyer le parrain qui est un départemental à Bouna », a-t-il poursuivi.  Selon les décomptes, l’équipe RHDP Espérance a pu faire enrôler 4 729 électeurs dont 1 121 personnes à Abobo, 900 à Bouna, ZKB et Doropo ».   

M. Michel Noufé, directeur des moyens généraux du Trésor et secrétaire départemental de Bouna RHDP, était le parrain de ce mouvement de soutien, dirigé par Soumahoro Hamidou qui lui a, par ailleurs, marqué sa reconnaissance du fait de son implication dans la réussite de la caravane.

Le président du Mouvement RHDP Espérance a par ailleurs appelé les cadres de la mouvance présidentielle à s’inspirer de cette démarche. Pour lui, « c’est un bel exemple dont les cadres du parti doivent s’inspirer ».

« En perspective, ce que nous entrevoyons, c’est que nous n’allons plus attendre qu’il y ait recensement électoral pour aller vers les militants, nous allons remobiliser l’équipe et puis aller vers les militants (en vue de) les épauler jusqu’aux élections de 2025 », a-t-il fait savoir.  

« Pour nous, l’objectif demeure les présidentielles, en restant au quotidien avec les militants. De ce fait dans ces deux jours, nous allons lancer le projet programme d’assistance administrative pour militants jusqu’en 2025 », a-t-il annoncé.

L’opération d’enrôlement sur la liste électorale a été lancée officiellement le 19 novembre 2022. Le mouvement RHDP Espérance n’y est pas resté en marge. Ledit mouvement a organisé

L’opération d’enrôlement sur la liste électorale, lancée le 19 novembre 2022 et qui devrait s’achever le 10 décembre 2022 sur le territoire ivoirien, a été prorogée jusqu’au 20 décembre 2022. La Commission électorale indépendante envisage de « capter 4,5 à 5 millions d’électeurs ».

Burkina : les raisons de la nouvelle arrestation du lieutenant-colonel Zoungrana

L’officier supérieur de l’armée Burkinabè bénéficiait d’une liberté provisoire dans le cadre d’une procédure judiciaire en son encontre pour tentative de déstabilisation des institutions de l’État lorsqu’il a été interpellé, mardi à son domicile.A Ouagadougou, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana n’en a pas encore fini avec les problèmes judiciaires. Il est cité dans une nouvelle affaire de tentative de coup d’État..

« Des militaires en collusion avec des civils étaient en train de préparer une déstabilisation des institutions de l’État », selon les premiers éléments de l’enquête du tribunal militaire. Le procureur militaire a cité deux soldats, l’adjudant-chef Neboa Charles et l’adjudant Traoré Adama, comme les cerveaux de l’opération et devraient être appuyés par des éléments d’autres unités.

« Ce groupe serait en contact avec l’Unité Mamba vert du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et projetait lancer des attaques simultanées sur la Radiodiffusion télévision nationale du Burkina, la Maison d’arrêt et de correction de l’armée où était détenu cet officier supérieur pour d’autres faits similaires et la résidence du chef de l’État », a expliqué le parquet militaire dans un communiqué publié mercredi 28 décembre en début de soirée.

Il a ajouté que pour certains membres de ce groupe, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est l’homme de la situation après les événements du 30 septembre qui ont porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir après huit mois de transition du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, tombeur de Roch Marc Kaboré en janvier dernier. « Leur action se voulait de le porter à la tête de l’État. Pour d’autres, c’était pour le libérer de la MACA », accuse le parquet.

« L’homme de la situation »

Le procureur militaire a justifié la supposée implication du lieutenant-colonel Zoungrana par son interaction avec les mis en cause lors des visites à la prison militaire et au cours d’échanges téléphoniques, d’autant plus que l’officier supérieur détenait par devers lui, un téléphone portable découvert lors d’une fouille de sa cellule en mi-novembre 2022.

Le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a été interpellé, hier mardi, à son domicile à Pabré, à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou, après avoir bénéficié d’une liberté provisoire dans le cadre d’une procédure judiciaire à son encontre pour tentative de déstabilisation des institutions de l’État. Selon nos informations, il a passé la nuit à la gendarmerie de Paspanga, à Ouagadougou, après des heures d’audition au tribunal militaire. Il a été confronté, dans l’après-midi, au Dr Aristide Ouédraogo, président du Front patriotique pour le renouveau (FPR), interpellé lui aussi, hier mardi plutôt dans la journée.

La première voiture marocaine dès début 2023 avec un investissement de 50 millions d’euros

Une convention d’investissement de 50 millions d’euros sera signée au Maroc en janvier 2023 pour la création d’une usine de production d’une marque locale de voitures, a annoncé le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.Dans une déclaration au journal saoudien « Asharq » publiée mercredi, le ministre a relevé que la nouvelle usine sera mise en place grâce à un investissement 100% marocain, pour venir s’ajouter aux unités industrielles de Renault et de Stellantis, qui affichent une capacité de production annuelle de 700.000 voitures, dont 50.000 véhicules électriques.

Ce premier investissement marocain en la matière aura une capacité de production annuelle de 3.000 voitures, avant d’atteindre un rythme de 20.000 véhicules après 4 années, a indiqué M. Mezzour, ajoutant que l’annonce de la marque de la nouvelle voiture revient aux investisseurs.

La nouvelle marque est actuellement en phase d’autorisation finale après avoir passé avec réussite l’ensemble des tests et des essais, a-t-il fait savoir, notant que la production sera destinée au marché local dans un premier temps.

L’usine, qui ne prévoit pas de chaîne de production pour les voitures électrique, ne produira que des voitures à carburant, a affirmé le ministre marocain, relevant que 50 millions d’euros seront investis sur 3 ans, hors coût d’exploitation.

Par ailleurs, le journal souligne que l’industrie automobile est le 2ème secteur exportateur du Maroc, relevant que les ventes en 2022 ont atteint 8,4 milliards de dollars jusqu’à fin octobre, tandis que la Banque du Maroc prévoit des recettes de 9,5 milliards de dollars à fin décembre.

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé s’entretient avec Affi

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, ostensiblement proche de Affi N’Guessan, estime qu’une alliance politique s’étudie et se conçoit.« Je suis dans une démarche de reconnaissance au Front populaire ivoirien et de reconnaissance à son président », a déclaré Charles Blé Goudé, à l’issue de sa rencontre avec Pascal Affi N’Guessan, au siège du FPI à Abidjan.  

Pour Charles Blé Goudé, le FPI est « un parti avant-gardiste (qui) a mené tous les combats de la démocratie ». Car, « si aujourd’hui, on parle de multipartisme et de démocratie en Côte d’Ivoire et même si on ne l’a pas totalement atteint », c’est grâce à cette formation politique.

« C’est cette démarche de reconnaissance qui nous a guidé ici au siège du FPI », a-t-il insisté, ajoutant être « reconnaissant aussi au président Affi N’Guessan » qui lui a rendu visite quand il était à la prison de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye.  

A la tête d’une délégation, il a également rappelé qu’alors qu’il était en exil au Ghana, Pascal Affi N’Guessan était en prison à Bouna, dans le Nord ivoirien, après la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.

« Je suis venu aussi lui dire Yako (courage) parce que lui aussi est un ancien prisonnier de Bouna dans une période très difficile », a-t-il dit. Pour Blé Goudé, quand on a été « touché et frappé dans des moments de difficulté, quand la période est propice, vous vous retrouverez pour parler de vos douleurs ».

Ces échanges ne sont pas pour nourrir une révolte, mais pour qu’ils puissent de ces douleurs-là leur permettre de puiser de l’énergie pour l’espoir de demain, a-t-il insinué. En outre, en tant que détenu de la prison de Scheveningen à La Haye, il a rapporté avoir bénéficié de ses visites.

De retour au pays, ce 26 novembre 2022, Charles Blé Goudé a fait remarquer la proximité de chef du FPI, Affi N’Guessan qui a « engagé sa personnalité » pour l’accueillir à l’aéroport d’Abidjan et même sous la pluie battante à son « meeting » à la place CPI de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan. 

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), Charles Blé Goudé, a salué cette « solidarité de la gauche ». Suite à la création de la formation de Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), l’ex-chef des Jeunes patriotes a n’a pas voulu y fondre son parti.

Taxé de trahir la lutte par des partisans de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, Charles Blé Goudé, affiche ainsi sa volonté de tracer son propre chemin politique afin d’éviter les batailles et querelles autour de la succession du parti de Laurent Gbagbo.

Répondant à une question sur une possible alliance entre le Cojep, sa formation politique et le FPI, abandonné par M. Gbagbo, son fondateur, et aujourd’hui conduit par Affi, il a déclaré qu’il vient d’arriver et se trouve « pour le moment dans une démarche de reconnaissance et de remerciement ».  

« Parlant d’alliance avec le FPI ou tout autre parti politique, ça s’étudie et ça se conçoit », a laissé entendre Charles Blé Goudé. Pour lui « quand la fondation est ratée tout le reste est faux » et dans ce sens, il a appelé à citer » une seule alliance en Côte d’Ivoire qui a résisté au temps ; parce que le contenu était vide ».  

« Aujourd’hui, il s’agit de dire merci au président Affi N’Guessan pour sa solidarité pendant que j’étais en difficulté », a-t-il poursuivi. Le 11 janvier 2023, Charles Blé Goudé annonce une conférence de presse, assurant que tous les sujets seront débattus.

L’ancien Premier ministre Affi N’Guessan a affirmé que « c’est une grande émotion » pour lui « lorsqu’on a perdu un frère et un camarade de lutte pendant près de 10 ans. Son retour constitue (également) une grande émotion pour son organisation politique et aussi une espérance ».  

Concernant une éventuelle alliance entre le Front populaire ivoirien le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples, Pascal Affi N’Guessan a laissé entendre que « tout reste possible ».  

Au terme de six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été acquittés le 15 janvier 2019 en première instance par la CPI dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021.