Le président tchadien reçoit en audience une délégation de la COBAC

Mahamat Idriss Deby a reçu ce 16 septembre 2024 une délégation de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC).

 

L’équipe de la COBAC comprend le secrétaire général, Marcel Ondele et Patricia Manon, secretaire générale adjointe. Les deux sont nouveaux responsables nommés à l’issue de la 16ème conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (𝗖𝗘𝗠𝗔𝗖), tenue le 9 avril dernier par visioconférence.

« Après cinq mois d’exercice, ils sont venus ce lundi à la rencontre du chef de l’État, Mahamat Idriss Deby Itno pour lui présenter leurs civilités et recueillir ses conseils et orientations devant leur permettre de mener à bien leur mission », souligne le service de presse de la présidence.

 

CEMAC : la Cobac règlemente le secteur de la microfinance

Un nouveau dispositif réglementaire est entré en vigueur depuis le 1er  janvier 2018 dans la zone. Un séminaire visant explication s’est tenu en début de semaine à Yaoundé.

 

«Règles de constitution, activités autorisées, agréments et modifications de situation » ; « Gouvernement d’entreprise, contrôle interne et supervision » ; « traitement des créances et activité des commissaires aux comptes ».

C’est à travers ces trois thèmes que la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) a décidé de vulgariser le nouveau dispositif règlementaire d’exercice et de contrôle de l’activité de microfinance dans la CEMAC. Le règlement en question, adopté par le comité des ministres de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) en septembre 2017, et entré en vigueur depuis le 1er janvier 2018.

Le séminaire de diffusion s’est donc tenu le 26 juin à Yaoundé, en présence des acteurs venus de tous les pays de la sous-région, sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, avec sa double casquette de gouverneur de la BEAC et président de la COBAC. Le règlement ainsi vulgarisé, est adapté, selon le président de la COBAC, à l’évolution du secteur de la microfinance dans la sous-région qui totalise 700 établissements, toutes catégories confondues.

Ce texte prend notamment en compte les enjeux liés aux conditions d’accès à la profession, à l’organisation de l’activité, à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, entre autres. Il faut dire que ce règlement, qui vient modifier celui adopté en 2012 comporte une douzaine d’innovations principales que la majorité des acteurs applaudissent. Parmi ces innovations, on peut citer la nouvelle organisation des établissements de microfinance en réseau obligatoire pour l’activité de la première catégorie.

« Cette disposition est à l’avantage de ces structures qui peuvent ainsi être soutenues par les autres en cas de soucis », explique le responsable d’un EMF, qui précise même si cette disposition existait déjà, beaucoup évoluaient encore de façon indépendante. « Si ces EMF ne souhaitent pas intégrer les réseaux existants, ils peuvent se mettre à cinq pour en créer », indique notre source.

D’ailleurs l’autre innovation porte sur la révision des formes juridiques des EMF. Elle ne considère plus que les coopératives pour les EMF de première catégorie, et les sociétés anonymes pour les établissements de 2e et 3e catégories. Le capital social minimum pour cesdeux dernières catégories a également été revu.

Il passe de 100 à 300 millions de F pour la 2e catégorie, et de 50 à 150 millions de F pour la 3e catégorie. Des dispositions qui, pour les experts, devraient décourager les aventuriers du secteur. Toutefois, les acteurs déjà en activité disposent de 24 mois pour se conformer au nouveau dispositif.

 

CEMAC : la BEAC et le FMI pour une sortie de crise dans la zone

Le gouverneur de la BEAC et la directrice du FMI ont eu une rencontre le 15 juin dernier à Washington aux Etats Unis

 

Christine Lagarde et Abbas Mahamat Tolli ont évalué les progrès réalisés par la BEAC et la COBAC pour accompagner la stratégie sous régionale de sortie de crise adossée aux programmes économiques et financiers soutenus par le FMI. C’était au cours d’une séance de travail qui s’est tenue le 15 juin à Washington aux Etats-Unis.

Au cours des échanges, la Directrice Générale du FMI s’est félicitée du chemin parcouru, tout en invitant toutes les parties prenantes à savoir les Etats, les institutions communautaires et les bailleurs de fonds à maintenir le cap. Christine Lagarde estime que les réformes conduites par la BEAC et la COBAC sont « essentielles » pour la réussite du programme du FMI.

Au rang de ces mesures, la direction de la BEAC indique que des modifications ont été apportées au niveau du cadre juridique et statutaire de la Banque avec pour objectif principal l’amélioration de l’indépendance et de la gouvernance de la BEAC, ainsi qu’au niveau de la conduite de la politique monétaire afin de faire face aux difficultés économiques et financières auxquelles les économies de ses Etats membres sont confrontées depuis 2014, et pour renforcer les réserves extérieures de la Sous-région, la BEAC a procédé depuis mars 2017 à une réorientation de sa politique monétaire.

En outre, la BEAC a lancé un Plan Stratégique de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (PSB), horizon 2017-2020 visant à « porter l’Institut d’Emission au « niveau des meilleurs standards internationaux », et enfin un Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC (PREF-CEMAC), en réponse à la dégradation du cadre macroéconomique de la CEMAC à compter du second semestre 2014.

Dans le même temps, la COBAC, elle, a adopté un train de réformes visant à  «renforcer la stabilité du secteur financier» dans les six pays de la CEMAC, contribuant ainsi «à stopper la baisse des réserves officielles de la BEAC en 2017», a précisé Christine Lagarde. A terme, ces reformes devraient également poursuivre la mise en place de la supervision basée sur les risques, le renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la modernisation de certains dispositifs légaux permettant de protéger les épargnants contre les risques excessifs lors de leurs placements encore appelés règles prudentielles.