Coopération : Emmanuel Macron entend soutenir la décentralisation au Cameroun

A l’issue d’une conférence de presse conjointe entre Emmanuel Macron et Paul Biya, le président français a laissé entendre qu’il va accompagner le Cameroun dans son processus de régionalisation.

Les présidents français et camerounais étaient face à la presse ce 26 juillet 2022 au Palais de l’unité de Yaoundé. Une opération qui s’inscrit dans le cadre de la visite d’Emmanuel Macron au Cameroun du 25 au 27 juillet 2022. Les deux présidents ont discuté des  menaces à la sécurité dans la sous-région et sur le continent africain. Ils ont également évoqués les moyens pour faire face à la menace terroriste.

Le président de la France promet de consacrer plus de temps avec le Cameroun durant son second quinquennat. Il entend également accompagner le pays de Paul Biya dans son processus de décentralisation. « Je demeure convaincu que la régionalisation demeure la réponse à la crise qui affecte le Cameroun dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest et que c’est par ce processus politique de dialogue, de réforme, qu’une résolution durable pourra être trouvée. » déclare Macron.

Interrogé sur sa succession, le président Paul Biya déclare : « le mandat qui m’a été donné est à sa quatrième année. Si vous faites la soustraction, vous saurez combien d’années il me reste. Ça sera su quand ce mandant sera arrivé à expiration. Vous saurez si je reste, ou si je vais au village. » Une question d’Amélie Tulet, journaliste de RFI.

Après le Cameroun, Emmanuel Macron poursuit sa tournée africaine au Benin et en Guinée Bissau.

Tchad : la décentralisation sur la table des hauts conseillés

La première session du haut conseil des collectivités est axée sur la problématique de la mise en œuvre de la décentralisation au Tchad.

La première session ordinaire 2020 du Haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles (HCACT) s’est ouverte mercredi à N’Djamena, en présence du ministre de l’Administration du territoire et des Collectivités territoriales décentralisées, Mahamat Ismael Chaïbo, de membres du Gouvernement, et de plusieurs officiels.

La session est axée sur la problématique de la mise en œuvre de la décentralisation au Tchad. Elle prendra fin le 29 janvier prochain.

« Plusieurs décennies après l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, les tchadiens se sont rendus compte que le système de l’administration territoriale décentralisée hérité de la colonisation ne répond plus à leurs attentes. Fort de ce constat, les forces vives du Tchad ont, lors de la Conférence nationale souveraine tenue à N’Djamena du 15 janvier au 7 avril 1993, opté pour la décentralisation comme système d’administration territoriale au Tchad », a indiqué Tamita Djidingar, président du HCACT.

Il a ajouté « qu’étant tous des acteurs privilégiés de la décentralisation », les membres du HCACT sont « mieux placés que quiconque pour apprécier la situation. »

Tamita Djidingar s’est également salué de l’accord conclu la semaine dernière entre le Gouvernement et la plateforme syndicale revendicative. « Le Haut conseil par ma voix, salue l’implication personnelle du chef de l’Etat dans le désamorcèrent de la crise sociale qui se profilait à l’horizon », a-t-il dit.

Le Haut conseil a la possibilité de rendre des avis motivés, notamment sur les politiques d’aménagement du territoire, et de décentralisation. Il est également chargé du règlement non juridictionnel des conflits, et des questions de chefferies traditionnelles.