Tchad-lutte contre les délestages : 150 citernes de carburant en supplément par mois pour la SNE

Le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Oumar Torbo Djarma instruit la mise à disposition de la Société tchadienne d’électricité (SNE), 150 citernes tous les mois dans le cadre de la lutte contre les délestages

 

L’annonce a été faite le 05 juin 2021 par le ministre en charge de l’Energie, Oumar Torbo Djarma. Les 150 citernes viennent en complément aux 270 citernes qui sont acheminées à la SNE par mois. Cet ajout de carburant à la société d’électricité vise à lutter contre les délestages observés de façon récurrente. Mathématiquement la société dédiée bénéficie de 5 citernes de carburant supplémentaire par jour pour un total de 14/jour.

Le ministre du Pétrole et de l’Energie a de ce fait dissous le Comité de délestage qui aurait failli à sa mission.

D’un autre côté, le membre du gouvernement est allé s’imprégné de l’avancée des travaux au chantier de construction de la centrale électrique de Djarmaya. Avec une capacité de 35 MW, cette centrale permettra de renforcer la production et la distribution de l’énergie électrique. Le maître d’œuvre assure que le chantier sera livré dans un bref délai.

Tchad : Ramatou Mahamat Houtouin veut mettre fin au délestage

Dans le cadre de la lutte contre les coupures intempestives d’électricité au Tchad, la ministre de l’Energie, Ramatou Mahamat Houtouin a mis sur place une équipe spéciale pour assurer le suivi.

Composé des ingénieurs, des techniciens du ministère de l’énergie et de l’Association de défense des droits des consommateurs, l’équipe aura pour mission d’accompagner la Société nationale d’électricité en apportant des solutions au délestage sur toute l’étendue du territoire tchadien.

Le collectif doit se rapprocher des partenaires de la SNE dans le but d’augmenter la production en énergie énergétique. Ceci en faisant accélérer la maintenance des ouvrages dans les meilleurs délais.

Le comité devra se déployer sur le terrain pour assurer le suivi du délestage en vue de rendre équitable la distribution la distribution de l’énergie. Un accent particulier sera mis sur les aspects santé et sécurité. Les hôpitaux,  centre de santé, casernes et les institutions sont la priorité dans le cade de la distribution.

Jean-Paul Mbatna : « Je rectifie tout de suite. J’ai fait un point de presse pas pour présenter nos excuses »

Depuis quelques temps les habitants de N’Djamena ont renoué avec les délestages. Le directeur général de la SNE Jean-Paul Mbatna a accepté de s’exprimer sur le sujet.

 

Monsieur le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNE), l’on assiste ce dernier temps à des délestages inhabituels à N’Djamena. Comment justifiez-vous cette situation ?

Merci de m’avoir donné l’opportunité d’expliquer pourquoi il y a délestage à N’Djamena. Lorsque nous sommes venus en responsabilité, au mois de mars, on a trouvé juste peu avant nous, la production du côté de Djermaya qui a baissé de plus de 20 mégawatts. C’était un producteur indépendant qui nous donnait 20 mégawatts, et il était arrivé à termes de son contrat. Nous avions géré la situation comme nous pouvions, tout en poursuivant la négociation avec ce producteur indépendant. Très vite après, depuis un mois, du même côté de Djermaya, ce qui restait de la production ne l’est plus. Cela est dû à une panne technique sur nos câbles. Nous effectuons actuellement des travaux pour remettre les câbles en production. Du coup, à plus de 44 à 46 mégawatts qui nous venaient de Djermaya, nous n’en avons plus. Pour le besoin de la ville, il faut plus de 96 mégawatts. Pour la couverture totale de la ville nous sommes autour de 96 à 100 mégawatts. Nos centrales de N’Djamena, nous produisent autour de 55 mégawatts. Nous sommes pratiquement à la moitié de ce qu’il nous faut pour couvrir totalement la ville.

Qu’est-ce qu’il faut faire dans cette condition ?

Les pannes techniques, nous ne les programmons pas. Ce sont des situations qui s’imposent à nous. Il faut faire en sorte que le peu de disponibilité que nous avons soit reparti équitablement pour que tout le monde puisse en bénéficier. Nous privilégions la journée, les services administratifs, commerciaux, et en soirée nous essayons d’orienter vers les familles. En résumé, la cause de délestage est due au manque de production, parce qu’il y a certains de nos producteurs indépendants qui ne sont plus dans la boucle, et les pannes techniques qui ont occasionné le départ d’une certaine production.

Les consommateurs doivent attendre encore pour combien de temps ?

Pour un travail technique, on ne prévoit jamais du temps. C’est une panne qui est arrivée. Ça peut être tout de suite, tout ça peut durer deux, trois semaines ou plus. C’est un travail hautement technique. La négociation ne peut pas non plus savoir quand est-ce que les deux parties vont se mettre d’accord. C’est une négociation qui se poursuit, nous souhaitons qu’elle soit le plus rapidement possible. Nous sommes tous mobilisés dans tous les cas, pour que cela soit décanté le plus rapidement possible. Les choses sont en train d’avancer et de façon raisonnable.

Monsieur le directeur général, suite une coupure générale, vous avez donné un point de presse pour présenter vos excuses… ?

Non ! Je rectifie tout de suite. J’ai fait un point de presse pas pour présenter nos excuses suite à une coupure ou un délestage.  J’ai dit que nous n’avons pas assisté ni à un délestage, ni à une coupure. Nous avons eu un déclenchement, qui est tout à fait autre chose. Ça n’était pas programmé. C’était toute la ville qui est tombée dans le noir suite à un arrêt total de nos machines.

Votre sortie médiatique a été assimilée par beaucoup de Tchadiens à une sorte d’excuses auprès de la Première Dame qui était en activité au Palais du 15 Janvier ce jour…

Si on peut compter le nombre de fois que je suis sorti dans les médias pour expliquer la situation depuis ma prise de fonction, je crois c’est beaucoup. Toutes les fois qu’on a un arrêt de production, j’ai toujours tenu un point de presse pour expliquer la situation. Qu’on ne vienne pas ici, et c’est le lieu de rappeler, que c’est ma toute première fois de demander des excuses à la population. Je m’inscris déjà en faux contre cela. Les situations de déclenchement qui n’ont rien avoir avec le délestage. L’arrêt total a touché toute la ville sans exception. J’ai présenté mes excuses aux plus hautes autorités si cela a touché l’appareil de l’État. S’il se trouve que la Première Dame était en activité, je ne sais pas pourquoi ce n’était pas le moment de présenter des excuses.  Nous n’étions pas dans une situation de délestage, c’était l’arrêt total de production.

Avez-vous un message particulier à l’endroit de vos abonnés ?

A la SNE, il y a encore beaucoup de travail à faire. Nous avons besoin de soutiens. Même si nous avons la maîtrise des outils qui sont mis à notre disposition, il ne faudrait surtout pas distraire les gens avec des propos qui ont tendance à vouloir nuire au fonctionnement de la société. Nous connaissons les difficultés exactes de la société, et nous avons prévu un certain nombre de solutions définitives et durables. Nous demandons surtout l’indulgence de la population.