Droits de l’Homme: partenariat entre le CNDH et l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI) ont signé mardi à Abidjan un contrat cadre de partenariat en vue de promouvoir l’enseignement à distance sur les questions des droits de l’Homme, lors d’une cérémonie.Ce partenariat du CNHD avec l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire vise à « valoriser la formation à distance et permettre à ceux qui ne peuvent pas se former en présentiel à l’Université des droits de l’Homme, ici au siège, de le faire à travers les TIC », a dit le présidente du Conseil, Mme Namizata Sangaré.  

Selon Mme Namizata Sangaré, les formations sur les droits de l’Homme dispensées au siège du CNDH sont fortement demandées à l’intérieur du pays et ne peuvent pas toucher une grande masse. Ce partenariat vient mettre à la portée de tous les habitants ces formations. 

« Plus les populations connaîtront leurs droits, plus ils les revendiqueront utilement », a soutenu la présidente du CNDH, qui veut davantage vulgariser tout le dispositif de protection mis en place par l’Etat de Côte d’Ivoire pour protéger les droits des populations vivant sur le sol ivoirien. 

Les TIC offrent de nouveaux outils d’enseignement à différents niveaux d’éducation, partant de l’enseignement primaire au supérieur. Au regard de son mandat et de ses besoins, le CNDH a pris attache avec l’UVCI en vue de solliciter et bénéficier de son expertise dans l’atteinte de ses objectifs. 

Les parties ayant constaté une opportunité de partage d’expériences, ont manifesté la volonté de nouer un accord de partenariat. Le directeur de l’UVCI, Tiémoman Koné, s’est félicité de cet acte « historique » et de ce partenariat local.  

Les termes du contrat de partenariat stipulent toutefois qu’il devrait être conclu un protocole d’application qui précisera les conditions de réalisation de la convention. Il est conclu pour une durée d’un an et renouvelable par tacite reconduction.   

Pour être émergent, soulignera M. Koné, un pays doit avoir « au moins 2% de sa population dans l’enseignement supérieur, un indicateur au niveau de l’Unesco », or la Côte d’Ivoire, avec quelque 25 millions d’habitants, enregistre 250 000 étudiants dans le supérieur, soit un taux de 1%. 

L’Université virtuelle de Côte d’Ivoire vise notamment à former une masse critique de personnes dans le pays. Pour M. Koné, le numérique est une solution pour assurer la formation aux différentes couches sociales, développer des thématiques et des initiatives. 

Les populations pourront grâce à ce partenariat, accéder à des thèses sur des sujets relatifs aux droits de l’Homme, dans les différentes universités publiques. Ce contrat devrait aussi permettre l’accompagnent du CNDH dans sa stratégie d’animation de l’Université des droits de l’Homme.

Ce partenariat vise en outre l’accompagnement du CNDH dans sa transformation digitale, entre autres, la mise en place d’une bibliothèque numérique, et le renforcement des capacités des enseignants du Conseil, du personnel administratif et technique de l’institution via les ressources virtuelles de l’UVCI.    

Des «manifestations publiques d’envergure» annoncées contre le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire

Des victimes de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, réunies au sein du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire ( CVCI), ont annoncé mardi à Abidjan des actions en justice et des « manifestations publiques d’envergure » contre un éventuel retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien et son ancien ministre Charles Blé Goudé dont les conditions de mise en liberté ont été assouplies par la Cour pénale internationale ( CPI). « En accord avec les victimes et à leur demande, le CVCI annonce ce jour des actions en justice et manifestations publiques d’envergure. Si dans un délai raisonnable, des solutions et des règlements favorables au respect des droits des victimes ne sont pas acquises, les victimes et la CVCI se réserve le droit d’organiser des manifestations publiques», a déclaré Issiaka Diaby, le président du CVCI dans une conférence de presse.

Poursuivant,  M. Diaby a dit le refus et l’inquiétude de son association de voir MM. Laurent Gbagbo et Blé Goudé retourner en Côte d’Ivoire après la décision d’allègement de leur mise en liberté.

« Vu la dissidence de la Côte d’Ivoire ( se fondant sur le refus d’exécuter le mandat d’arrêt contre Mme Gbagbo) contre les actions de la Cour pénale internationale ( CPI), l’éventuelle désignation de ce pays pour accueillir Laurent Gbagbo et Blé Goudé en exécution de la décision du 28 mai 2020 de la Chambre d’appel de la CPI constitue aujourd’hui des inquiétudes au sein des communautés des victimes en Côte d’Ivoire », a soutenu M. Diaby.

 De son avis, si M. Gbagbo et son ex-co-détenu foulent le sol ivoirien à la faveur de cette décision de la CPI pendant que la procédure judiciaire à leur encontre est encore pendante, « ils ne seront plus remis à la CPI par la Côte d’Ivoire dans la perspective de la suite du procès ».

 Réagissant par ailleurs, relativement aux différentes sollicitations adressées au président ivoirien Alassane Ouattara pour faciliter ce retour de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire, M. Diaby a demandé à celui-ci « de s’abstenir de tout acte d’immixtion surtout en choisissant un camp contre l’autre ».

« On a trop parlé. L’heure des actions a sonné. Nous allons rentrer en action», a conclu le président du CVCI.

Le 28 mai dernier, la CPI a allégé les conditions de mise en liberté de MM. Laurent Gbagbo et Blé Gbagbo. Depuis lors, les partisans de l’ex-président ivoirien évoquent de plus en plus son éventuel retour en Côte d’Ivoire.

Af’Sud: Commémoration du massacre de Soweto : un « monde plus juste et plus égalitaire » est possible

Les Sud-Africains célèbrent ce mardi le 44e anniversaire des émeutes de Soweto avec le président Cyril Ramaphosa qui les exhorte à « construire un monde plus juste, plus équitable et plus durable, en paix avec lui-même ».Officiellement connu sous le nom de Journée de la jeunesse en Afrique du Sud, les émeutes du 16 juin 1976 ont été déclenchées par l’annonce du gouvernement de l’apartheid d’introduire le redoutable afrikaans comme langue d’instruction dans toutes les écoles noires.

 Opposés à cette annonce du gouvernement, les élèves ont estimé que l’utilisation de l’afrikaans, langue de l’oppresseur, les opprimerait davantage par le biais de l’éducation.

 Pour exprimer cette colère contre les plans du gouvernement d’apartheid en matière d’éducation, des milliers d’étudiants sont descendus dans les rues de Soweto pour protester. La police de l’apartheid a tué au moins 176 élèves et étudiants en ce mercredi matin fatidique.

 Le premier de ces élèves touché était Hector Petersen, dont le corps était porté par un autre camarade, Mbuyisa Makhuba, âgé de 18 ans, qui s’enfuyait précipitamment de la confrontation pour chercher de l’aide médicale.

 C’est ce qu’illustre l’image emblématique du regretté photojournaliste Sam Nzima, qui s’est propagée dans le monde entier.

 Ce jour, comme l’ont dit certains observateurs, a marqué le début de la fin de l’apartheid.

 L’image d’un Petersen en sang, dans les bras de Makhuba alors que sa sœur Melville Edelstein gémissait à leur côté, a déclenché un retour de bâton fatal contre le gouvernement de la minorité blanche dans la lutte contre l’apartheid.

 18 ans plus tard, le règne de la minorité blanche et l’apartheid avait pris fin avec l’accession du premier homme noir à la présidence de la république, Nelson Mandela – cinq ans après sa libération après 27 ans d’emprisonnement.

 Ramaphosa, l’un des collaborateurs de Mandela, a depuis succédé à son patron.

 

Alors qu’il observait le 44ème anniversaire des manifestations de Soweto mardi, M. Ramaphosa a soutenu ceci: « On demande souvent à ceux d’entre nous qui ont fait partie de mouvements étudiants pendant l’époque de l’apartheid ce qu’ils pensent des jeunes d’aujourd’hui.

 Il y a une tentation de se replier sur la nostalgie des « jours de gloire » de la politique étudiante et de la lutte des jeunes, qui ne seraient jamais reproduits.

 « Tout comme les jeunes d’hier ont défini leur mission, les jeunes d’aujourd’hui ont défini la leur », a-t-il souligné.

 « La jeunesse sud-africaine de 2020 fait plus que répondre à la norme élevée fixée par ses prédécesseurs. Ils sont optimistes, résistants et courageux, souvent face aux circonstances les plus difficiles ».

 

Le président a lancé un défi aux jeunes de concevoir des programmes qui permettraient au pays d’atteindre ses objectifs de développement et de faire face à la crise actuelle du chômage.

 

Il a déclaré que son gouvernement allait désormais s’appuyer sur l’esprit d’innovation et de pionnier des jeunes pour trouver des solutions à la crise du chômage – et que ces solutions leur seraient bénéfiques, ainsi qu’à leurs communautés.

 Le président a observé que « tout au long de l’histoire, les jeunes ont été un moteur de changement ».

 « Au cours des dernières décennies, les jeunes ont mené de nombreuses luttes contre l’injustice, du soulèvement étudiant de 1968 à Paris, au mouvement anti-guerre aux États-Unis dans les années 1960, à la lutte anticoloniale dans de nombreux pays africains et asiatiques, à la lutte contre l’apartheid, au Printemps arabe.

 « Plus récemment, les jeunes ont été à l’avant-garde du mouvement #BlackLivesMatter qui a obtenu un soutien mondial à la suite du meurtre de George Floyd (afro-américain) aux États-Unis ».

 Il a déclaré que les récentes manifestations dans des institutions telles que l’université d’Oxford en Angleterre, où des étudiants ont demandé le retrait de la statue du colonialiste britannique Cecil John Rhodes, tout comme celles qui ont eu lieu en Afrique du Sud il y a cinq ans, montrent que les jeunes du monde entier ont trouvé une cause commune.

 « Ils démolissent des statues et des symboles de racisme, exigent la décolonisation des programmes d’enseignement et demandent aux institutions de s’attaquer au racisme et à l’exclusion sociale.

 « Et donc, alors que nous rendons hommage à la génération de 1976 en cette Journée de la jeunesse, nous saluons également la jeunesse de l’Afrique du Sud post-apartheid, les dignes héritiers de ce noble héritage ».

 Citant l’Initiative présidentielle pour l’emploi des jeunes et le Service national de la jeunesse, le président a déclaré que ces programmes montraient que le gouvernement voulait aider les jeunes du pays à concrétiser leurs idées, de l’incubation à l’ouverture des portes de leurs entreprises.

 Il a encouragé les jeunes à continuer à construire un monde plus juste, plus égalitaire, plus durable et en paix avec lui-même.

Côte d’Ivoire: appel à candidature d’une ONG sur des projets liés à l’eau potable

L’ONG belge Young Water Solutions (YWS) a lancé en Côte d’Ivoire, en collaboration avec Incub’Ivoire, une entité spécialisée dans l’incubation des start-up, un appel à candidature visant à accompagner les jeunes entrepreneurs sur des projets dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.Selon Francis Akotia, coordinateur du programme Young Water Fellowship (YWF) Côte d’Ivoire, ce projet s’adresse en particulier aux jeunes issus de milieux défavorisés, car ceux-ci sont plus susceptibles d’être concernés par les problématiques d’accès et d’assainissement de l’eau. 

Le projet vise à apporter des solutions aux problèmes d’eau et d’assainissement dans les communautés confrontées à ces deux problématiques. Selon M. Akotia, la sélection accordera la priorité aux jeunes qui n’ont pas encore bénéficié d’opportunités de formation ou de financement.

La cible de ce programme concerne les jeunes âgés de 18 à 30 ans et résidents en Côte d’Ivoire. Ces jeunes qui se veulent des acteurs du changement devront être attirés par le secteur de l’eau et de l’assainissement afin que les défis mondiaux puissent être résolus par des solutions locales.

Pour être éligibles, ces jeunes doivent avoir des profils de leaders au sein de leurs communautés, et un plan de mise en œuvre de leur entreprise sociale pour s’attaquer efficacement aux problèmes d’eau et d’assainissement de leurs communautés, en accord avec les ODD, a fait savoir M. Akotia.

Le programme YWF commence avec la dissémination de l’appel à candidature. Pour postuler au Fellowship, les candidats doivent remplir un formulaire de candidature et soumettre une vidéo de deux minutes présentant leurs idée de projet en lien avec l’eau. 

En outre, le projet d’entreprise doit être à l’étape initiale de son développement, pour être admissible. Des efforts importants devraient être déployés pour atteindre notamment des personnes hors du milieu de l’eau et qui ne disposent pas des réseaux de soutien. 

Une centaine de jeunes entrepreneurs est attendue. La phase de sélection, elle, devrait permettre de fournir à 10 jeunes entrepreneurs sociaux ivoiriens les outils et les compétences nécessaires pour créer des entreprises sociales qui s’attaquent aux problèmes liés à l’eau et à l’assainissement.

L’objectif de la formation est de donner les outils et les compétences nécessaires aux jeunes entrepreneurs pour piloter leur propres entreprises. Pour cela, ils seront managés sur des business model, la planification financière, la planification des opérations et le pitching. 

La formation est prévue se terminer par une Pitching Night, un événement qui rassemble différents acteurs du secteur de l’eau pour entendre les pitches des Fellows et profiter d’une soirée de réseautage. 

Pour le financement et le pilotage, les Young Water Fellows sont invités à soumettre la version finale de leur proposition pilote, deux semaines après la fin de la formation. Et, si les critères sont remplis, ils recevront jusqu’à 5000 € (3,2 millions Fcfa) de financement d’amorçage pour mettre en œuvre leurs projets pilotes dans les 6 à 8 mois suivants.  

Young Water Solutions est une ONG internationale basée à Bruxelles et créée par de jeunes professionnels et des experts du secteur de l’eau. Depuis 2015, YWS soutient des jeunes de pays à revenus faibles et intermédiaires dans la mise en œuvre de solutions pour pallier aux problèmes d’eau dans leur communauté.

Covid-19 et campagne électorale en Ouganda: interdiction des meetings

La Commission électorale ougandaise a interdit les meetings de la campagne électorale afin d’éviter la propagation du coronavirus, a appris APA mardi.Les Ougandais se rendront aux urnes en janvier 2021 pour élire un président et des députés, mais la commission électorale a exprimé son inquiétude quant aux rassemblements de masse lors des meetings qui pourraient voir une recrudescence des cas de coronavirus.

En raison des craintes suscitées par la Covid-19, l’organe électoral a déclaré que tous les candidats aux élections peuvent utiliser les médias pour mener leur campagne, tandis que les électeurs potentiels sont tenus de porter un masque lors des scrutins prévus l’année prochaine.

Le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, n’a pas encore fait part de son souhait de se présenter pour un sixième mandat.

Tripoli pour une enquête internationale sur les fosses communes à Tarhuna

La Libye demande une aide internationale pour enquêter sur les onze fosses communes découvertes dans la ville de Tarhuna, à 65 kilomètres au sud-est de la capitale Tripoli, a appris mardi APA.Les fosses communes ont été découvertes récemment par des soldats fidèles au gouvernement de Tripoli, soutenus par la communauté internationale. Tarhuna était sous le contrôle des forces loyales à Khalifa Haftar. 

Sur la page Facebook officielle du ministère des Affaires étrangères, le ministre libyen des Affaires étrangères Mohammed Siala a demandé une enquête internationale sur les circonstances qui ont conduit à l’enterrement de femmes et d’enfants vivants dans la ville. Le ministre a envoyé une lettre à cet effet au Conseil de sécurité de l’ONU, demandant l’implication de la Cour pénale internationale. 

Le gouvernement soutenu par la communauté internationale a accusé les forces de Haftar d’avoir commis des atrocités dans les zones qu’elles contrôlent et dans celles qu’elles veulent contrôler. 

Il a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’adopter une position plus déterminée contre ces violations que le ministre des Affaires étrangères a qualifiées de crimes contre l’humanité.

 La Libye, déchirée par la guerre, est contrôlée par deux gouvernements parallèles depuis le renversement de l’homme fort Mouammar Kadhafi en 2011.

Éthiopie: le général Kefyalew Tessema, commandant de l’UNISFA

Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a nommé hier lundi le major-général éthiopien, Kefyalew Amde Tessema au poste de commandant de la Force de sécurité intérimaire des Nations unies pour Abyei (UNISFA).Il succède à son compatriote Mehari Zewde, qui achèvera sa mission le 7 juillet 2020. Le major-général Kefyalew a une carrière militaire distinguée de plus de trente ans au sein des forces armées éthiopiennes.

Il est également membre du conseil du ministère éthiopien de la Défense nationale depuis 2017. Plus récemment, il a occupé le poste de chef du département principal du génie des forces de défense nationale éthiopiennes, responsable de la planification, de la coordination, de la gestion, de l’organisation, de la formation et des rapports sur les activités de génie connexes.

Auparavant, il a dirigé le commandement occidental de 2017 à 2018. Il a été commandant adjoint du centre de 2016 à 2017 et commandant de division de 2012 à 2016, entre autres fonctions au sein des forces armées éthiopiennes.

En 2015, il a été commandant de secteur de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) en Somalie.

Le major-général Kefyalew est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université d’Ashland aux États-Unis et d’une licence en commandement et contrôle de l’unité et de la formation militaires de l’Académie des forces composites de la Fédération de Russie.

L’affaire Cheikh Yérim Seck s’impose aux quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus ce mardi à APA traitent de divers sujets dont l’affaire du journaliste Cheikh Yérim Seck.« Cheikh Yérim Seck s’embourbe dans le scandale BatiPlus », barre à sa Une Vox Populi qui informe que « Le journaliste (est) attendu chez le procureur, ce mardi après son face-à face d’hier avec les gendarmes ».

« Ses révélations dans l’affaire BatiPlus sur fond d’accusations fracassantes contre de hautes autorités, dont le ministre de la Justice, sans compter la gendarmerie  qu’il a égratignée, risquent de coûter cher à Cheikh Yérim Seck (…) qui devrait être déféré au parquet ce mardi », souligne le journal.

Cela fait dire à L’Observateur que « Cheikh Yérim Seck (est) dans l’étau de la gendarmerie ». Dans ses colonnes, le journal signale que l’ancien journaliste de l’hebdomadaire Jeune Afrique est « en garde à vue pour diffusion de fausses nouvelles (et qu’il) pourrait être déféré au parquet aujourd’hui ».

Le quotidien EnQuête, racontant « La colère bleue » des gendarmes contre Cheikh Yérim, soutient que ce dernier « sera (bel et bien) déféré aujourd’hui pour diffusions de fausses nouvelles, diffamation contre la gendarmerie, etc. »

« Toutefois, note le quotidien, le journaliste, selon des sources proches des autorités judiciaires, ne devrait faire qu’un tour à la cave. Les choses devraient s’en arrêter là, puisqu’on annonce sa libération, après ce face-à-face avec le magistrat instructeur ».

Sous le titre « L’armée en terrain miné », Le Quotidien revient sur la série d’accidents notée ces derniers jours en Casamance et informe que « 3 véhicules (ont sauté) sur des mines anti-char en 10 jours, 2 soldats (sont) décédés et plusieurs (autres sont gravement) blessés ».

L’AS quotidien consacre sa parution du jour au bradage du littoral à Guédiawaye (banlieue de Dakar) et titre : « Une autre bombe foncière ».

« Après Mermoz, les populations de Guédiawaye se sont érigées en boucliers pour protéger leur littoral. L’octroi dernièrement de 4 ha aux magistrats sur la bande des filaos ainsi que l’attribution de 20 ha dans la zone au Syndicat des Inspecteurs des Domaines les (populations) a poussées à demander un déclassement au bénéfice exclusif des collectivités pour l’érection d’équipements d’intérêt public », écrivent nos confrères.

De son côté, le journal Sud Quotidien met le focus sur la décentralisation intégrale au Sénégal et arbore ce titre : « Les maires, à l’épreuve de Macky Sall ! »

Dans ses colonnes, le journal informe que « Le décret pris par le chef de l’Etat, mercredi dernier en Conseil des ministres, conférant aux préfets et sous-préfets la prérogative d’accorder le permis de construire, si les maires refusaient de satisfaire aux demandes, respecte le Code des collectivités territoriales ».

« Le seul bémol, selon un expert en décentralisation, cette possibilité pour les préfets de se saisir des libertés accordées aux maires remet au goût du jour la question de la décentralisation supposée pourtant intégrale », poursuit le journal.

Le quotidien national Le Soleil revient pour sa part sur la stratégie de relance du tourisme lourdement affecté par la pandémie du coronavirus et informe que « Les acteurs misent sur l’offre locale ».

Libération se fait l’écho de la pénurie d’eau à Dakar depuis plusieurs jours et estime que la société « Sen’eau (est) pire que la Sde ». La première a remplacé la seconde dans la distribution du liquide précieux il y a de cela quelques mois.

Santé, économie et médias au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi consacrent de larges commentaires aux aides acheminées par le Maroc à des pays africains, au déficit budgétaire dû à la pandémie, au soutien au secteur culturel et à l’adaptation de la presse à la conjoncture de la pandémie du coronavirus.« Peu importe le volume, la valeur, l’essentiel est d’agir », lance +Aujourd’hui le Maroc+ qui évoque ce qu’a fait le Maroc le week-end dernier en expédiant à une quinzaine de pays aux quatre coins de l’Afrique des aides en médicaments, en matériels et en consommables destinés au personnel médical qui se bat contre la pandémie.

De la même manière que construire et se développer ensemble pour le bien des citoyens du continent, les pays d’Afrique sont presque condamnés à faire face ensemble aux périodes difficiles comme la pandémie actuelle, souligne le journal, notant que le Maroc, et SM le Roi, n’en sont pas à leur première manifestation réelle et effective de ce que devrait être l’entraide panafricaine.

Pour le Maroc, la solidarité, l’entraide et la coopération Sud-Sud ne sont pas seulement des slogans et de vains propos mais bien une réalité qui se matérialise dans les faits et par les actes, insiste-t-il.

+L’Economiste+  rapporte que selon un premier bilan du ministère des Finances, le déficit budgétaire s’est creusé de 20.6 milliards de DH sur le seul mois de mai à 25.5 milliards de DH (1 euro = 10,7 DH). Il se situerait à 43.6 milliards de DH hors Fonds de gestion de la pandémie.

Mais dans le contexte actuel, surveiller le solde du budget de l’état n’est pas une priorité. L’urgence sociale et la préservation de l’emploi sont bien plus importantes. Jamais autant d’argent public n’aura été mobilisé pour sauvegarder les entreprises, estime la publication.

Et ce n’est pas fini. La relance de l’économie nécessitera encore plus de ressources. Quitte à faire tourner la planche à billets, comme l’ont fait les grandes banques centrales, recomande le quotidien.

+Rissalat Al Oumma+ fait savoir que le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports a annoncé le lancement d’un programme exceptionnel de soutien aux acteurs culturels des mondes de l’art et du livre, en vue d’atténuer l’impact socio-économique de l’état d’urgence sanitaire.

Ce programme exceptionnel englobe la distribution anticipée par le Bureau Marocain des Droits d’Auteurs (BMDA) à partir du 15 juin, au profit des auteurs et créateurs adhérents, de toutes les répartitions restantes programmées pour l’exercice 2020, soit 35,4 millions DH, notamment les perceptions de l’année 2019 des droits d’auteur et de la rémunération pour copie privée pour les trois catégories : lyrique, dramatique et littéraire, conformément aux recommandations de la Confédération internationale des auteurs et compositeurs (CISAC) et du programme ResiliArt de l’UNESCO, a expliqué le ministre sur sa page Facebook.

Sur un tout autre registre, +l’Opinion+ écrit que parmi les secteurs qui ont été touchés de plein fouet par la pandémie, la presse en général et celle sur papier, en particulier, notant que ni les cassandres, ni le virus ne savaient que les hommes de la presse sont prêts à faire face à toute éventualité dans ce métier à risques.

La preuve : Les journaux avec leurs diverses rubriques continuent à être édités avec la même cadence qu’avant la pandémie, explique le journal, concédant que « certes, la presse imprimée a changé de technique avec les nouvelles technologies en passant du papier au numérique, mais elle n’a pas perdu son charme ni sa rigueur professionnelle ».

A titre d’exemple, le quotidien évoque le journaliste sportif que cette conjoncture a poussé à changer son fusil d’épaule en s’attaquant à d’autres sujets d’actualité loin de sa spécialité, estimant qu’il s’agit là d’un pari gagné pour ce journaliste et toute la presse qui ont beaucoup appris de «l’école Covid-19».

Football ivoirien/Covid-19: report de l’AGO de la FIF au 4 juillet et l’AG élective au 5 septembre

Le Comité exécutif de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a décidé lundi du report de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) de l’organisation au 4 juillet et l’Assemblée générale élective au 5 septembre 2020, en raison des restrictions sanitaires liées à la Covid-19.Le Comité exécutif a constaté, lundi, à l’issue d’une réunion que les mesures du Conseil national de sécurité, imposant la limitation de tout rassemblement à 50 personnes, à Abidjan au lieu de 200, rend impossible la tenue de l’Assemblée générale ordinaire prévue le 20 juin 2020 au Palais de la culture d’Abidjan-Treichville.

L’Assemblée générale ordinaire de la FIF, prévue le 16 mai 2020 puis reportée à une date ultérieure en raison de la pandémie de la Covid-19, avait été fixée au 20 juin 2020 par le Comité exécutif de la FIF, qui a par ailleurs décidé de la tenue de l’Assemblée générale élective,  le 22 août 2020.

L’Assemblée générale élective, elle, est repoussée au 5 septembre 2020, deux mois après l’Assemblée générale ordinaire qui devra procéder à l’élection de la Commission électorale, entité chargée de conduire le scrutin en vue du renouvellement des instances dirigeantes de la FIF. 

Le Comité exécutif, en application des dispositions de l’article 100 des Statuts de la FIF, a, au regard de cette situation, décidé du report de la date de l’Assemblée générale ordinaire au 4 juillet 2020 et du report de celle de l’Assemblée générale élective au 5 septembre 2020, souligne une note de la FIF.

Pour la présidence de la FIF, trois candidats à la candidature sont en lice, notamment l’ex-international du football ivoirien Didier Drogba, Sory Diabaté, vice-président dans le staff sortant et Idriss Diallo, ancien vice-président de la FIF, chargé de la Commission marketing sous l’ère Jacques Anouma.