Burkina : pas de période de grâce pour le capitaine Traoré

Aussitôt installé dans ses fonctions de président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré est assailli par les réalités du terrain.Les assises nationales étaient prévues pour 48 heures. Finalement, ces concertations convoquées par le capitaine Ibrahim Traoré n’ont vécu que 24 heures au terme desquelles les 354 délégués venus des 13 régions du Burkina Faso ont tranché. Le jeune capitaine de 34 ans sera le président de la transition pour les 21 prochains mois.

Tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba le 30 septembre, l’officier subalterne aura la lourde tâche de « rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ». C’est l’une des missions assignées au chef de l’Etat par la charte de transition validée vendredi 14 octobre à la salle de conférences de Ouaga 2000, à Ouagadougou.

La tâche s’annonce donc ardue pour le capitaine Traoré qui n’a même pas eu une période de grâce. La preuve, alors qu’il commémorait, samedi, l’anniversaire de la mort de Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987, il apprenait l’embuscade jihadiste contre le détachement militaire de Silmagué ou Silmadjé, dans la province de Bouroum, à plus de 187 kilomètres au nord-est de la capitale. Un bilan non officiel évoque au moins une dizaine de morts parmi les militaires burkinabè. Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) est pointé du doigt dans cet incident en raison de sa présence dans cette zone.

Le groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait déjà averti les nouvelles autorités en marge de la revendication de l’attaque contre un convoi de ravitaillement à Gaskindé, dans la région du Sahel. Pour les terroristes, la sortie de crise se trouve dans le dialogue et non par les armes. « Si vous voulez la paix, cherchez-la par ses voies », ont-ils recommandé au nouveau pouvoir central. Leur message sera-t-il entendu par le successeur de Damiba dont l’une des missions est aussi d’ « œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale » ? L’avenir nous le dira.

Mais selon Rida Lyammouri, Chercheur sénior au Policy Center for the new South (PCNS), influent Think tank marocain, « le premier défi du capitaine Traoré, c’est de travailler à unifier les forces de sécurité avant de penser à une éventuelle inversion de la tendance dans la lutte contre les groupes jihadistes ». « Les forces de sécurité sont toujours divisées », conseille-t-il, faisant allusion aux tensions notées entre militaires à l’occasion du renversement du lieutenant-colonel Damiba par le capitaine Traoré et ses hommes. « S’il arrive à unifier les forces de sécurité, ça sera un bon début en vue de la prochaine étape, c’est-à-dire engager la mère des batailles contre les groupes extrémistes », assure M. Lyammouri.

Si cette étape est franchie, le chercheur au PCNS invite les nouvelles autorités à renforcer les moyens des forces de sécurité pour faire face aux jihadistes.

À côté du renforcement des équipements militaires auquel Ouagadougou semble donner une grande importance, en témoigne l’acquisition récente de moyens aériens dont des drones turcs dits Bayraktar, le chercheur ajoute l’appui des partenaires occidentaux qu’il trouve indispensable pour changer considérablement la donne sur le terrain. « Pour ce faire, pense Rida Lyammouri, le capitaine Traoré doit être sourd aux voix qui lui demandent de faire appel à la Russie ou aux mercenaires du Groupe Wagner ». À l’en croire, « Wagner peut engranger de petit succès sur le terrain, mais n’est pas efficace lorsqu’il s’agit de rétablir la légitimité de l’Etat et de stabiliser des territoires menacés par les groupes armés non étatiques ».

Mali: un journaliste de Joliba convoqué par la HAC

La chaîne malienne Joliba TV est sous la menace de sanctions de la Haute autorité de la communication (HAC), suscitant de nouvelles inquiétudes sur l’exercice d’une presse libre au Mali.Le directeur de l’information de Joliba TV, Mohamed Attaher Halidou, est convoqué lundi 17 octobre par la Haute autorité de la communication (HAC). Le 30 septembre dernier, il s’est inquiété, dans un éditorial, du danger menaçant la liberté d’expression dans son pays. Il a dans ce sens interpellé l’instance nationale chargée de la régulation des médias pour qu’elle sorte de son silence.

En réponse, la HAC a adressé une mise en demeure à la chaîne pour les propos de son promoteur qu’il considère comme des « manquements ». Dans le programme, l’organe de régulation incrimine le fait que M. Halidou fasse « souvent usage d’expressions à forte connotation péjorative » au sujet des autorités maliennes de transition. Devant ces « griefs », le journaliste est invité ce lundi à s’expliquer devant la commission de l’éthique, de la déontologie et du contentieux de la HAC.

Toutefois, cette convocation du directeur de l’information de Joliba TV est mal vécue par la plupart de ses confrères et consœurs, qui y voient une tentative d’intimidation des journalistes maliens. « Sans préjuger de la suite réservée à cette surprenante procédure, le Groupe Patronal de la Presse s’interroge sur l’opportunité d’une telle démarche ainsi que sur la teneur des griefs exposés dans la correspondance de la HAC en date du 12 octobre. Il l’assimile par conséquent à une tentative de musèlement de la presse et d’étouffement de l’expression plurielle, dans un pays où les libertés fondamentales demeurent garanties par la constitution en vigueur », a déploré le Groupe Patronal de la Presse écrite.

Régressions dans le classement RSF

D’autres personnalités maliennes dont des membres de l’opposition politique ont aussi exprimé leur inquiétude sur l’état de la liberté de la presse après la convocation de Mohamed Attaher Halidou. « Faisons attention à ne pas remettre en cause la base de la démocratie en l’occurrence la liberté d’opinion. Sans elle, toutes les dérives sont possibles et le pays serait dans l’abime », a fait remarquer l’ancien Premier ministre Moussa Mara.

Au Mali, la menace djihadiste, qui a fait perdre au pays les deux tiers de son territoire, n’épargne pas les journalistes qui subissent aussi les intimidations du pouvoir politique. Ils sont souvent ciblés par les groupes terroristes au Sahel, comme en témoigne l’enlèvement, début avril 2021, du Français Olivier Dubois.

En même temps, des professionnels de l’information dénoncent la pression exercée sur les médias travaillant au Mali depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, en août 2020. Ils estiment que les nouvelles autorités veulent leur imposer une ligne informationnelle et n’hésitent pas à restreindre les voix dissidentes du régime militaire.

En avril dernier, la diffusion de RFI et France 24, déjà coupée en mi-mars, a été définitivement suspendue par Bamako en réaction à des reportages des deux médias français mettant en cause l’armée malienne dans des exactions visant des civils. Un mois plus tôt, un envoyé spécial du magazine Jeune Afrique était expulsé du pays, faute de détenir une accréditation.

Dans ces conditions, le Mali continue de régresser au classement mondial de la liberté de la presse établi annuellement par Reporters sans frontières (RSF). En 2022, le pays dirigé depuis deux ans par la junte des colonels a été classé à la 111e place sur 180 pays alors qu’il était 99e en 2021 et 108e en 2020.

L’affaire Birama Touré toujours pendante

Le Mali n’occupe pas non plus une place reluisante en Afrique (32e) en matière de liberté de la presse même si Bamako tente d’obtenir l’extradition de Karim Keïta, fils de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (2013 – 2020). En exil en Côte d’Ivoire depuis le renversement de son défunt père, Karim Keïta est visé, entre autres dossiers dans son pays, par une enquête sur la disparition, en 2016, du journaliste d’investigation Birama Touré.

Travaillant au Sphinx de Bamako, ce dernier aurait été enlevé, torturé et tué après plusieurs mois de détention selon sa famille et le directeur de publication de l’hebdomadaire. Ce dernier a affirmé en 2018 que son ex-reporter avait auparavant approché Karim Keïta à propos d’un dossier qu’il présentait comme compromettant pour le fils du président IBK.

Gambie : le système de santé secoué par le scandale des sirops contaminés

Depuis que 70 enfants gambiens ont péri après avoir consommé quatre marques de sirops indiens contre la toux contaminés par des substances toxiques, le public se passionne pour le système de santé du pays, qui est fortement secoué.Dans le meilleur des cas, les professionnels gambiens de la santé n’ont jamais bénéficié d’un fort vote de confiance de la part du public et les retombées du scandale du sirop contre la toux ont laissé un goût amer dans la bouche.

La confiance dans le système de santé n’a jamais été aussi faible et un sentiment de désespoir plane sur le pays, où l’on se résigne de plus en plus à l’idée que le nombre de décès dus aux sirops va encore augmenter.

Les décès dus aux sirops contre la toux ont attiré l’attention du ministère de la Santé pour la première fois en juillet.

Mais la tempête soulevée deux mois plus tard par la couverture médiatique internationale concertée d’une alerte rouge mondiale de l’OMS sur les sirops a fait bondir le gouvernement de Banjul.

Depuis, ses responsables s’efforcent de trouver les bonnes réponses pour faire face à la crise et apaiser l’amertume ressentie dans de nombreux milieux.

« C’est une tragédie en cours et nous n’en avons pas vu la fin », prévient un père de deux enfants en colère, qui affirme que le gouvernement a agi uniquement parce que le monde entier a les yeux fixés sur la façon dont la Gambie allait répondre à cette embarrassante erreur de jugement des autorités sanitaires nationales.

Cet enseignant de 37 ans, qui requiert l’anonymat, a indiqué avoir demandé à tous les membres de sa famille de cesser d’utiliser tous les médicaments, de peur qu’ils ne soient contaminés de la même manière que les sirops contre la toux qui se sont avérés dangereux.

La méfiance à l’égard des établissements de santé publique est si profonde en Gambie que de plus en plus d’adultes se méfient des médicaments provenant des hôpitaux gérés par l’Etat, qu’ils aient ou non été prescrits.

En colère et désespérée par la tragédie du sirop pour la toux, Awa Batchilly, comme beaucoup de Gambiens, pense que toute cette saga était un accident qui devait arriver et qui a exposé le pire du système de santé du pays – incompétence, manque d’intérêt, pots-de-vin et corruption.

Cette mère d’un enfant raconte à l’Agence de presse africaine qu’elle retourne aux plantes médicinales car la valeur des médicaments entrant dans le pays ne peut pas être garantie par ceux qui ont la responsabilité de tirer la sonnette d’alarme lorsque les choses tournent mal.

« Nous avons atteint un point où nous ne pouvons pas laisser au hasard ce qui concerne notre santé », ajoute-t-elle.

Alors que de plus en plus de nourrissons liés aux sirops sont admis dans les unités de soins intensifs des hôpitaux du pays, il est à craindre que le bilan macabre ne s’alourdisse et, avec lui, la colère et la frustration d’une population qui attend toujours des réponses aux questions posées sur la conduite des professionnels de la santé lorsque plus de 50.000 de ces médicaments ont été importés d’Inde au début de l’année.

Les Gambiens pensent savoir qui doit être accusé d’«incompétence, de négligence, de manquement au devoir et de corruption » qui ont conduit à ce qu’ils considèrent comme une tragédie qui aurait pu être évitée et qui a coûté la vie à des enfants, les plus faibles de toute société.

Les critiques fixent leur regard sur le président Adama Barrow, qui était censé manier la hache et faire tomber des têtes, à commencer par le ministre de la Santé Ahmadou Samateh, sous le feu des critiques, qui a rejeté les appels à sa démission.

Ils ne comprennent pas pourquoi l’envoi de médicaments dangereux dans le pays a été autorisé sans que les autorités sanitaires ne procèdent à des vérifications rigoureuses pour s’assurer qu’ils peuvent être utilisés par une population qui ne se doute de rien.

Si ces sirops peuvent être introduits dans le pays sans être testés, comment pouvons-nous être sûrs que les autres médicaments qui arrivent ici sont sûrs ? a déclaré une mère de 36 ans qui affirme connaître l’un des parents dont les enfants sont morts en utilisant les sirops contaminés.

Bien que les sirops aient été rappelés, que la licence de l’importateur ait été suspendue et que la société indienne ait été fermée alors que l’enquête se poursuit, beaucoup en Gambie pensent que cette réaction est aussi futile que de fermer la porte de l’écurie après que le cheval se soit enfui.

La Gambie dispose d’une Agence de contrôle des médicaments dont le mandat déclaré depuis une loi du Parlement de 2014 est de contrôler la fabrication, l’importation, l’exportation, la distribution, l’utilisation et les publicités des médicaments et des produits connexes en vue d’améliorer leur qualité, leur sécurité et leur efficacité pour les consommateurs.

Les enquêtes ont établi que les 50.000 flacons de sirop pour la toux du fabricant indien Maiden Pharmaceutical ont été importés dans le pays par la société Atlantic Pharmaceutical, détenue par des Américains.

Plus de 41.000 flacons ont été saisis par la police, mais 8.000 autres sont toujours introuvables.

Pour rappel, 45% de tous les médicaments génériques destinés à l’Afrique proviennent d’Inde.

Les organismes de réglementation des médicaments et le ministère de la Santé sont critiqués pour leur manque de vigilance à l’égard de ces sirops et de leur fabricant, dont la réputation dans d’autres pays n’est pas bonne.

Les produits de la société ont été mis en cause au Vietnam et dans d’autres pays, où ils ont été jugés en-deçà des normes, impropres à l’utilisation et donc interdits.

Le MCA de la Gambie indique qu’il s’est concentré sur les médicaments contre le paludisme et d’autres analgésiques et antibiotiques.

Entre-temps, le président Barrow a déclaré qu’un mécanisme était en cours d’élaboration pour prévenir ce type de laxisme à l’avenir, mais pour les Gambiens, le mal a déjà été fait et il faudra un certain temps avant que leur confiance dans le système de santé publique ne soit rétablie.

Mali : deux Casques bleus tués dans l’explosion d’une mine

Une voiture de patrouille de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a roulé sur des engins explosifs improvisés à Tessalit, dans la région de Kidal.Les engins explosifs improvisés (EEI) font encore parler d’eux dans le Nord du Mali. Ce lundi 17 octobre, deux Casques bleus sont morts lorsque leur véhicule a percuté un EEI lors d’une patrouille de recherche et de détection de mines à Tessalit, dans la région de Kidal, selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Cet accident a également fait quatre blessés graves parmi les soldats des Nations Unies envoyés dans ce pays sahélien en guerre contre des groupes armés non étatiques affiliés à Al Qaida au Maghreb islamique ou à l’Etat islamique depuis plusieurs années.

Pour le moment, la nationalité des victimes n’est pas précisée dans la série de tweets consacrée à cette nouvelle par la Minusma, qui par ailleurs rappelle que depuis le début de son installation au Mali en 2013, les engins explosifs improvisés ont tué 74 Casques bleus. Le mandat de la Minusma a été renouvelé en juin dernier dans un contexte de tension diplomatique entre le Mali et la France.

Les nouvelles autorités de Bamako, qui accusent Paris d’ « abandon en plein vol » dans la lutte contre les groupes jihadistes, se sont opposées au maintien des opérations de soutien de Barkhane au profit de la mission onusienne.

Pour la junte issue du coup d’Etat de mai 2021 contre le président de la transition qu’elle avait elle-même installé neuf mois plus tôt après le putsch contre Ibrahim Boubacar Keïta, « il est tout aussi indispensable de mieux définir et articuler la notion de protection des civils dans un contexte de guerre asymétrique ».

Ligue des champions d’Afrique: Le Wydad de Casablanca étrille le club nigérian Rivers United FC (6-0)

Le club marocain du Wydad de Casablanca (tenant du titre) s’est qualifié pour la phase de groupes de la Ligue des Champions d’Afrique de football, après sa large victoire face à la formation nigériane de Rivers United FC par 6 buts à 0, dimanche soir à Casablanca, en match retour du 2e tour préliminaire.Les buts de la rencontre ont été marqués par Ayoub El Amloud (32è), Yahya Jabrane (44è et 69è, s.p.), Bouly Sambou (49è, 56è) et Hamid Ahadad (90è).

Le club nigérian, qui a terminé la rencontre à dix après l’expulsion de son gardien de but Mutawakilu Seidu (39è), s’était imposé en match aller par 2 buts à 1.

Avec ce succès, les clubs marocains engagés sur la scène africaine ont réalisé un carton plein, après la qualification la veille du Raja de Casablanca à la phase de poules de la ligue des champions grâce à sa victoire, sur la pelouse du même terrain, par 1 but à 0 face à l’ASN Nigelec du Niger (victoire du Raja à l’aller 2-0).

En Coupe de la CAF, l’AS FAR a validé facilement son billet pour le 2è tour préliminaire additionnel de la compétition, en battant la formation guinéenne d’Ashanti Golden Boys (1-0).

Le club militaire s’était largement imposé en match aller à domicile (4-0).

De son côté, la Renaissance de Berkane a atteint le prochain tour de la Coupe de la CAF, après sa victoire (2-0) face à Kwara United FC du Nigeria.

Le club Orange a réussi ainsi à renverser la vapeur après sa défaite (3-1), à l’aller à Lagos.

Holberton School : un nouveau CEO pour développer le réseau d’écoles en Afrique

Précédemment COO de Holberton School et Co-fondateur de 42, Florian Bucher prend aujourd’hui la tête du réseau d’écoles Holberton School. Le nouveau CEO se donne pour objectif d’accroître le nombre d’établissements en Afrique et de positionner Holberton School comme le leader mondial de la formation informatique.Depuis le 1er octobre 2022, Florian Bucher a pris la direction d’Holberton School, le réseau d’écoles spécialisé dans la formation des développeuses et développeurs informatiques de haut niveau partout dans le monde. Fondé dans la Silicon Valley, les établissements Holberton School sont présents en Afrique depuis 2019, à Tunis (Tunisie), à Johannesburg (Afrique du Sud) et à Tripoli (Libye). 

Convaincu qu’une alternative au système éducatif actuel est nécessaire et possible, Florian Bucher reprend le projet entrepris par Julien Barbier depuis 2015, en Californie. Le nouveau CEO ambitionne de renforcer le niveau de compétences techniques, mais aussi sociales et comportementales des développeuses et développeurs formés au sein des écoles Holberton School existantes et de toutes celles qui seront créées.

“Notre engagement envers les étudiants de nos campus en Afrique est de leur garantir une formation de qualité “Made in Silicon Valley” ; c’est-à-dire un enseignement qui est identique à celui de nos autres établissements dans le monde, à Tulsa, Paris ou Tunis. La mission du réseau Holberton est de promouvoir l’éducation et la formation comme leviers de développement économique et social. Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’accompagner les personnes qui font le code d’aujourd’hui et qui participent à la construction du monde de demain.”, déclare Florian Bucher.

Ancien élève d’Epitech, Florian Bucher est fort d’une expérience internationale considérable dans le domaine de la Tech et de l’éducation. Précédemment, Florian était CTO de Ionis Institute of Technology (EPITECH, EPITA), avant de co-fonder 42 en 2013. Il a rejoint Holberton en tant que COO, en 2020.

Depuis sa création et avec 24 campus dans le monde, dont trois sur le continent africain, Holberton School a réussi le pari de proposer des formations de très haut niveau à plus de 400 étudiants en Afrique et plus 3500 dans le monde. Les programmes d’excellence sont créés par des experts de la Silicon Valley. Parmi ceux-ci, le cursus Machine Learning, dont les contenus ont été approuvés et validés par Oleksandra Fedorova, ML software engineer chez Google. Les formations du réseau Holberton School répondent ainsi aux attentes et exigences techniques et interpersonnelles des plus grandes entreprises mondiales. En témoigne l’important réseau d’alumni constitué d’entrepreneurs et d’ingénieurs présents chez Google, Meta, Nvidia, et d’autres géants de la tech internationale.

Aujourd’hui, Holberton School a pour ambition d’accélérer son développement tout en assumant sa responsabilité sociétale dans la formation des talents de l’IT. D’ici 2025, le réseau espère doubler le nombre d’établissements physiques, en s’appuyant sur des partenaires locaux et internationaux de plus en plus nombreux.

Biographie de Florian

Diplômé d’Epitech, où il était administrateur système et réseau pendant ses études. Florian Bucher débute sa carrière en 2006, en tant qu’ingénieur télécom pour EDIS, puis Wengo, puis Thomson Telecom.

En 2009, il devient CTO de Ionis Institute of Technology, l’un des plus grands réseaux d’écoles supérieures d’Europe, qui comprend les prestigieuses écoles EPITA et EPITECH.

En 2013, Florian Bucher co-fonde, avec Xavier Niel, l’école de code française 42, qui jouit aujourd’hui d’une réputation d’excellence internationale.

En 2020, il rejoint Holberton en tant que COO, avant de reprendre la tête du projet en 2022.

Depuis 2005, Florian a toujours été engagé auprès de sa communauté, en tant que bénévole pour de nombreuses associations comme le Samu Social, la Croix-Rouge et les sapeurs pompiers.

A propos de Holberton School HQ 

Avec ses programmes de haute qualité, créés et pensés dans la Silicon Valley, le réseau d’écoles Holberton School forme les talents de la Tech de demain, grâce à une méthodologie disruptive, collaborative et pratique. Depuis le lancement de sa première cohorte en 2016, à San Francisco, plus de 3500 étudiants ont rejoint Holberton School dans ses 24 campus à travers le monde (5 en Europe, 13 en Amérique, 3 en Afrique, 1 au Moyen Orient et 2 en Océanie). Holberton School opère également en marque blanche ou en franchise afin de rendre l’éducation de haute qualité accessible à tous, partout.

Sénégal : pouvoir et opposition préparent activement la présidentielle 2024

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le début mouvementé de la tournée nationale de l’opposant Ousmane Sonko et la restructuration de l’Alliance pour la République (APR), le parti du président Macky Sall.Walf Quotidien indique que l’opposant Ousmane Sonko a été « stoppé net » au premier jour de sa tournée nationale entamée dimanche 16 octobre au département de Mbour, à près de 80 km de Dakar. Son convoi a essuyé des tirs de « grenades lacrymogènes » de la gendarmerie, qui invoque le motif de l’attroupement non autorisé après avoir reçu une réquisition du préfet de la localité.

« Sonko accentue la pression » politique, analyse le journal qui explique que c’est « un moyen pour lui de faire face aux menaces de procès qui sont agitées » et qui pourraient empêcher au leader du parti Pastef de se présenter à la présidentielle de 2024. « Vous pouvez m’arrêter, me taper, mais ce que je dois faire, mes droits, je les exercerai », a-t-il dit, fou de rage, aux gendarmes qui ont « gazé » sa caravane à Joal, le village natal du président Léopold Sédar Senghor (1960-1980), rapporte Vox Populi.

Peu avant l’entame de sa tournée nationale, Ousmane Sonko a participé, en sa qualité de maire de Ziguinchor (sud), à la « mise en place du Réseau des élus locaux de l’opposition en parallèle à l’Association des maires du Sénégal (AMS) », l’organe officiel qui regroupait jusque-là les chefs des collectivités territoriales du pays, constate Sud Quotidien.

Forte des nombreuses localités qu’elle a gagnées au sortir des élections municipales de janvier dernier, l’opposition a mis en place le Réseau des élus locaux du Sénégal (Reels) et porté Ousmane Sonko à sa tête. « Notre association n’est pas rivale d’une autre association et nous ne sommes pas dans l’adversité avec l’Etat central », précise le radical opposant du président Macky Sall.

Ainsi, devant la percée de l’opposition, l’Alliance de la République (APR) ne veut pas se laisser faire. Selon Vox Populi, le parti présidentiel « relance ses activités et va placer 1,5 million de cartes de membres » à la disposition des militants et sympathisants. De nouveaux comités seront aussi montés dans le cadre d’un « programme trimestriel défini et centré sur la remobilisation des militants », ajoute le journal.

Les Echos indiquent que « Macky décide de restructurer son parti » même si la candidature à l’élection présidentielle de 2024 du président sénégalais, élu pour la première fois en 2012, n’est pas certaine face à la polémique installée autour du sujet depuis plusieurs mois par les acteurs de l’opposition et de la société civile.

En revanche, Macky Sall va faire face à l’opposition de son ex-Premier ministre Aminata Touré, d’après Le Quotidien qui indique que la « traque des proches » de la nouvelle députée qui pense également à 2024 sera bientôt lancée. « La révolte de Mimi Touré expose dangereusement tous ses proches. Ceux qui sont connus ou qui ont exprimé de la compréhension ou de la sympathie par rapport à l’attitude de l’ancienne Première ministre courent le risque de perdre bientôt leur poste », prédit le journal.

Toutefois, la concernée semble ne pas s’en faire dans Tribune où elle aborde même d’autres sujets comme le projet de loi d’amnistie de faits liés à la condamnation d’hommes politiques d’envergure du pays tels que Khalifa Sall et Karim Wade. « Aminata Touré parle de deal entre Macky Sall et le Parti démocratique sénégalais (PDS) » de son prédécesseur à la tête de l’Etat, Abdoulaye Wade (2000 – 2012), également père de l’ex-puissant ministre Karim Wade.

Le discours royal commenté par la presse marocaine

Le discours adressé vendredi par le Roi Mohammed VI au Parlement, à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, est largement commenté par la presse marocaine parue ce lundi.+L’Opinion+ écrit que dans les prochaines années, la priorité absolue de toute politique publique sera la préservation et la valorisation des ressources hydriques, expliquant que ce nouveau cap a été tracé par le Roi Mohammed VI dans son discours d’ouverture de la session parlementaire d’automne.

La volonté royale est de placer la question de l’eau au cœur de toute action gouvernementale, de toute stratégie sectorielle, de tout projet public, en résumé de toute vision d’avenir, relève l’éditorialiste.

Il s’agit d’une nouvelle étape dans le développement du pays, au même titre que l’INDH lancée par le discours royal du 18 mai 2005, ou la valorisation du capital immatériel souhaitée par le Souverain lors du discours du 30 juillet 2014, constate-t-il.

En affirmant dans son discours qu’ « il est essentiel de garder à l’esprit que la question de l’eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs », le Souverain interpelle directement le ministère de l’Equipement et de l’Eau, en charge du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027, et qui doit devenir un département transversal dans le dispositif gouvernemental, estime-t-il.

L’autre chantier est la révision de la tarification de l’eau, relève-t-il, soulignant que le coût de l’eau doit surtout être assumé par les principaux consommateurs, comme les grands agriculteurs ou les industriels

+L’Economiste+, quant à lui, indique que “le discours royal a montré la voie” sur deux dossiers stratégiques, qui sont l’investissement et l’eau.

Sur l’investissement, le Roi a fixé un nouveau cap, avec des objectifs chiffrés et un calendrier précis. Ainsi, le Souverain a souligné la nécessité de “mobiliser 550 milliards de DH d’investissements et créer 500.000 emplois à l’horizon de 2026”, rapporte le quotidien.

Dans le domaine du stress hydrique, le gouvernement, comme la classe politique, dispose désormais d’une feuille de route claire, constate-t-il, soulignant que le Maroc, face au changement climatique, est appelé à faire preuve d’imagination et à mettre en place des solutions innovantes, tout en accélérant la politique des barrages.

Même tonalité chez +Assahra Al Maghribia+, qui estime que, comme à l’accoutumée, et avec toute la clarté requise, SM le Roi a fait une description exhaustive de la réalité tout en appelant à “une rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale”.

Sur le thème de l’investissement, le Roi a affirmé qu’ “aujourd’hui, nous misons sur l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs”, ajoute le quotidien.

Dans le même ordre d’idées, +Al Alam+ écrit qu’autant le discours royal a défini, d’une manière claire, les conditions objectives des politiques se rapportant à l’eau, autant il a souligné la nécessité d’un “traitement diligent” de la problématique de l’eau dans toutes ses dimensions.

Dans ce discours, le Souverain a affirmé que l’état actuel des ressources hydriques “nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens” et “exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle”.

Il a également souligné que le Maroc se trouve désormais dans une situation de stress hydrique structurel et que la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes, ajoute le journal.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le discours royal a été consacré à deux thématiques aujourd’hui cruciales que sont l’investissement et le stress hydrique.

C’est l’illustration que la donne climatique et environnementale avec toutes ses facettes est devenue un des paramètres déterminants de l’économie, explique la publication.

Et cela conforte aussi le Maroc dans ses choix faits depuis plusieurs années en matière de transition énergétique, de gestion des ressources naturelles, d’économie verte et de durabilité, estime-t-il.

La FAO appuie la Côte d’Ivoire à l’atteinte de la souveraineté alimentaire

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) développe actuellement au profit du pays des systèmes hors sol du Tilapia et appuie la production rizicole.Cette année, la 42ème édition de la Journée mondiale de l’alimentation, qui se tient le 16 octobre 2022, a pour thème : « Ne laisser personne de côté – Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie pour tous ». La FAO veut appuyer les Etats à l’atteinte de la souveraineté alimentaire dans un contexte de conjoncture économique mondiale. 

La célébration de l’édition 2022 marque également le soixante-dix-septième (77e) anniversaire de la création de la FAO. En Côte d’Ivoire, l’institution met œuvre le programme Fish4ACP, financé par l’Union européenne et le gouvernement allemand à hauteur de 55 millions de dollars.

Le programme Fish4ACP (mise en œuvre en Afrique, Caraïbes et le Pacifique) vise à valoriser le potentiel de la pêche en Côte d’Ivoire et à augmenter la production nationale pour atteindre dans 10 ans environ 70.000 tonnes. Le pays a été sélectionné pour sa chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia. 

La FAO essaie à travers ce programme, qui a démarré en 2020 puis lancé en 2021, de promouvoir de nouveaux systèmes qui sont productifs. Outre l’élevage sous forme d’étang, le plus pratiqué, elle appuie le pays dans des solutions innovantes en vue de son autosuffisance.  

 Le pays célèbre l’édition 2022 de la Journée mondiale de l’alimentation dans un contexte marqué par de profonds défis de sécurité alimentaire dus aux contrecoups de la pandémie de Covid-19 et le changement climatique, aggravés par les conflits armés, en particulier la guerre en Ukraine.

Les prix des denrées alimentaires et des intrants agricoles ont flambé pour atteindre des niveaux dont les conséquences au plan mondial, pourraient provoquer l’insécurité alimentaire au sein des populations. Des projets conduits avec l’aide des partenaires ont permis à la Côte d’Ivoire de relever le niveau de l’alimentation et de la nutrition des populations.

La Côte d’Ivoire s’engage dans la production de semences

En vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire, le gouvernement ivoirien s’engage à ouvrir de nouveaux sentiers de développement agricole, notamment en matière de production de semences de qualité et d’engrais au niveau local.Le pays qui veut également réaliser des infrastructures de maîtrise de l’eau, de transformation et de commercialisation, compte par ailleurs sur ses partenaires pour continuer les sentiers déjà ouverts en vue de l’atteinte de la souveraineté alimentaire.

Dans un message, à l’occasion de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kouassi Adjoumani, a fait observer que cette journée intervient dans un contexte marqué par la crise russo-ukrainienne et le changement climatique.

« Les prix des denrées alimentaires et des intrants agricoles ont flambé pour atteindre des niveaux dont les conséquences au plan mondial, pourraient provoquer l’insécurité alimentaire au sein des populations », a-t-il souligné.  

La situation nutritionnelle, dira-t-il demeure « préoccupante avec des taux élevés d’enfants souffrant de retard de croissance et présentant une malnutrition aiguë ». La malnutrition constituant un véritable problème de santé publique pour le pays avec des conséquences sur le développement économique, l’éducation et la santé.

« L’édition 2022 de la Journée mondiale de l’alimentation appelle donc à la solidarité et à l’action globale mondiales en faveur du renforcement de la résilience des pays et à mieux aller de l’avant pour la transformation structurelle de notre système productif, afin de parvenir à un développement durable et à la souveraineté alimentaire en Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.  

Cette transformation structurelle a déjà été actée avec la mise en œuvre du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA), qui se veut l’unique cadre harmonisé de l’ensemble des interventions dans le secteur agricole.

La mise en œuvre du PNIA II, avec l’appui de l’ensemble des partenaires techniques et financiers de la Côte d’Ivoire, permet aujourd’hui de constater un niveau satisfaisant de disponibilité alimentaire au niveau national.

Cependant, les efforts de développement du secteur agricole doivent être poursuivis de façon soutenue, car la Côte d’Ivoire reste encore dépendante des importations pour couvrir ses besoins principaux en produits de base tels que le riz, l’oignon, la viande et le poisson, a-t-il relevé.

Des partenaires techniques et financiers, en particulier la FAO, le PAM, et le FIDA, accompagnent le gouvernement ivoirien. Les projets conduits avec l’aide de des partenaires ont permis de relever le niveau de l’alimentation et de la nutrition de des populations.