Burkina : La hiérarchie militaire soutient le Capitaine Traoré

Dans une apparition télévisuelle, le commandement de l’armée burkinabè a apporté, dimanche soir, son soutien au Capitaine Ibrahima Traoré, nouvel homme fort du pays.Tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le Capitaine Ibrahima Traoré est apparu, dimanche, à l’édition de 20h du journal de la télévision nationale, en compagnie de la hiérarchie militaire.

« Le commandement militaire des forces armées nationales, composé du Chef d’état-major général des armées et des chefs d’état-major d’armée, à l’issue d’une réunion ce dimanche 2 octobre 2022, ont décidé à l’unanimité de soutenir le MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) dans la poursuite de sa vision concernant la défense de la sécurité des populations », a déclaré le nouveau président du MPSR et Chef d’Etat par intérim du Burkina Faso.

Il s’est félicité de leur soutien et a demandé aux populations de se départir des informations qui tendent à jeter le discrédit sur le fonctionnement et la cohésion au sein des Forces Armées Nationales (FAN).

Samedi 1er octobre, les hommes du capitaine Ibrahim Traoré et les soldats restés fidèles au lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba ont frôlé l’affrontement. Dans la soirée, le chef d’état-major des armées, le Colonel Major David Kabré a appelé les deux hommes à la retenue et au dialogue.

Le capitaine Ibrahim Traoré a aussi invité, les soldats engagés contre le terrorisme à redoubler d’efforts et à reprendre courage, afin d’apporter plus de paix aux populations et de la sérénité dans les campagnes.

Les crises sécuritaire et humanitaire ont eu raison du lieutenant-colonel Damiba, lui-même auteur d’un coup contre Roch Kaboré en janvier dernier. 

Au Burkina Faso, les exactions des groupes armés ont fait des milliers victimes et entraîné le déplacement de 1,5 millions de personnes.

Burkina : Une délégation de la Cédéao attendue, lundi à Ouagadougou

Dans un 3e communiqué publié ce dimanche 2 octobre 2022, la Cédéao annonce avoir suivi avec « préoccupation » l’évolution de la situation au Burkina Faso depuis le 30 septembre 2022.Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le Général Umaro Sissoco Emballo, président de la Guinée-Bissau, salue les différentes parties au Burkina Faso « d’avoir accepté un règlement pacifique de leurs différends ».

« Je prends note en particulier de la décision du Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de renoncer à ses fonctions de Président du gouvernement de transition du Burkina Faso, afin d’éviter une confrontation violente et un éventuel bain de sang », s’est-il réjoui.

Il invite ainsi le peuple à « régler ses différends par le dialogue et non par la violence ».

Le président en exercice de la CEDEAO exige des autorités burkinabè, le respect de l’engagement pris avec l’institution sous-régionale.

Au Sommet du 3 juillet 2022, les Chefs d’Etat de l’instance régionale ont adopté un chronogramme qui prévoit le retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024.

Le président Embalo annonce la venue d’une délégation de la Cédéao, conduite par lui-même, le lundi 3 octobre 2022, à Ouagadougou.

Cette délégation sera composée, de la ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, Suzi Carlo Barbosa, du Médiateur de la Cédéao pour le pays, Mahamoudou ISSOUFOU et du président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray.

Côte d’Ivoire : la hausse des prix du carburant « supportable » (transporteurs)

Le ministère des Transports et les acteurs du secteur des transports routiers s’engagent à continuer de travailler pour que « les meilleurs prix possibles soient mis en place sur toutes les lignes et sur tous les chargements ».Pour contenir le réajustement des prix du carburant les acteurs du transport terrestre ont de ce fait mis en place un Comité technique pour relever les actes générant de faux frais aux fins de les soumettre au gouvernement en vue d’un accompagnement du secteur.  

Lors d’une rencontre des acteurs du transport terrestre, dimanche à Abidjan, le Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports a exposé sur une réunion avec le ministre des Transports qui les a conviés à son Cabinet, vendredi, à la veille du réajustement des prix de l’essence et du gasoil.

Le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports, M. Ibrahim Diaby, s’est félicité de ce que le secteur du transport routier, en général, a « compris le sens de la démarche du gouvernement » ivoirien.

L’Etat, expliquera-t-il aux organisations professionnelles des transporteurs, « s’est basé sur ses obligations internes pour agir sur le prix du carburant ». C’est pourquoi, pour réagir face à cette action gouvernementale, les syndicats se sont réunis ce jour.

« Il est ressorti des débats que nous avons eus ce soir que les 40 Fcfa d’augmentation sur le litre du gasoil et de l’essence ont un impact sur les comptes d’exploitation de nos entreprises », a fait savoir M. Ibrahim Diaby.

M. Diaby a dit que « cet impact était dilué et supportable auprès des efforts innombrables qui sont menés en ce moment par le gouvernement dans le cadre de la réhabilitation des routes, de la construction de nouvelles routes et la continuité de la construction des autoroutes et des échangeurs » dans le pays. 

« Si vous ajoutez cela (ces efforts du gouvernement) à la paix sociale, la sécurité nationale, l’environnement assaini et apaisé, les acteurs du secteur routier constatent que les 40 Fcfa sont supportables », a-t-il déclaré.

Toutefois, les acteurs du secteur des transports terrestres demandent qu’« un certain nombre de mesures d’accompagnement soient prises par le gouvernement pour leur permettre véritablement d’absorber cette nouvelle charge », a-t-il poursuivi.

Les transporteurs demandent notamment au gouvernement de « lutter drastiquement contre toutes les formes de tracasseries routières qui engendrent aujourd’hui d’énormes faux frais », a relevé le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports.

En outre, « les transporteurs encouragent le président de la République et le ministre des Transports à poursuivre la politique du rajeunissement et du renouvellement du parc automobile en faveur des transporteurs routiers en Côte d’Ivoire », a-t-il fait savoir.

Le secteur « exhorte le président de la République, le gouvernement et le ministre des Transports à poursuivre la politique de formation des chauffeurs des entreprises de transports », a-t-il relevé, ajoutant que « les opérateurs du secteur s’engagent à tout mettre en œuvre pour que la politique de réajustement des transports, que ce soit des marchandises ou des voyageurs, ne se fasse pas dans le désordre ».

Il a lancé un appel pressant à « l’ensemble des chauffeurs routiers ivoiriens pour que cette augmentation des prix du carburant à la pompe ne puisse pas être un prétexte pour désorganiser le terrain et procéder à des augmentations non justifiées des tarifs du transport ».

M. Diaby a par ailleurs annoncé que « le ministre des Transports a mis en place une Commission technique pour gérer toutes les mesures d’accompagnement, pour mettre en place un calcul automatique des tarifs de transport des marchandises et des personnes pour qu’à partir de ce tarif indicatif, le transporteur ne perde pas ses bénéfices et la population aussi ne perde pas son pouvoir d’achat ».

Le directeur général des transports terrestres et de la circulation, M. Lucien Tiessé, s’est réjoui de cette séance de travail avec les acteurs du secteur des transports. Il a affirmé suite à leur déclaration sa satisfaction pour la démarche de ces organisations professionnelles du secteur des transporteurs routiers.

« Vous avez bien compris le bien-fondé de cette mesure qu’a prise le président de la République », a-t-il laissé entendre, avant d’ajouter que « nous allons continuer de travailler dans le but de faire en sorte que personne dans cette situation ne perde de l’argent au niveau des populations et des acteurs du transports », a-t-il rassuré.

« Nous allons continuer de travailler pour que les meilleurs prix possibles soient mis en place, sur toutes les lignes et sur tous les chargements (..). Nous avons pris bonne note des points d’observations que vous avez indiqués et des éléments relatifs aux mesures d’accompagnement » », a-t-il souligné. 

Pour les acteurs du secteur des transports, « s’il n’y a plus de tracasseries, cette situation peut être gérée et peut être supportable ». Sur cette base, M. Tissé a rassuré que « des actions vont être menées et des mesures vont être engagées afin qu’on réduise au maximum ces faux frais ».  

Les prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire sont ajustés mensuellement conformément aux dispositions du mécanisme automatique de fixation des prix des hydrocarbures. Et ce, selon les cours sur le marché international. Les prix pratiqués en Côte d’Ivoire sont parmi les plus bas dans la sous-région. 

 

Burkina : Comment le Capitaine Traoré a sauvé son coup

La tentative du lieutenant-colonel de Paul Henri Damiba de revenir au pouvoir après avoir été déposé vendredi 30 septembre par le capitaine Ibrahim Traoré n’a pas prospéré.Finalement, Damiba n’a pas pu renverser la situation en sa faveur. L’ancien président du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), appareil dont il est servi pour chasser Roch Marc Christian Kaboré du pouvoir le 24 janvier dernier, a fini par capituler au terme de longues heures de négociations pilotées les faitières des communautés religieuses et coutumières. 

Suite à leur médiation, le lieutenant-colonel Damiba a accepté de se retirer du pouvoir sous certaines conditions tournent pour les plus importantes autour de garantie de sa sécurité et celle de ses proches ainsi que la poursuite des activités opérationnelles. Des conditions acceptées dans leur intégralité par le capitaine Ibrahim Traoré désigné chef de l’Etat du Burkina Faso.

A 34 ans, l’officier subalterne parvient ainsi à se maintenir à la tête du « Pays des Hommes intègres » alors qu’il y a 24 heures, son coup d’Etat du vendredi 30 septembre était sur le point de se solder par un échec. Le rapport de force semblait lui être défavorable après qu’une partie de l’armée a décidé de se ranger du côté de son ancien camarade du MPSR. Mais le capitaine Traoré a su faire une lecture lucide de la situation et a mis au point une stratégie qui a été payante. 

Pour lui, il était presque vital de gagner la bataille de l’opinion. En une journée, le jeune officier a donné trois interviews aux médias nationaux et internationaux. À la révision nationale, la France est accusée de parrainer « une contre-offensive » du lieutenant-colonel Damiba.

 A coups de communiqués, Paris a démenti toute implication dans les évènements en cours au Burkina depuis vendredi. Mais c’était peine perdue. Des intérêts français sont attaqués à Bobodioulasso, deuxième ville du pays et dans la capitale. « Le tort de Damiba, c’est qu’il est soupçonné de marcher pour les français », analyse un ancien correspondant d’un média occidental à Ouagadougou.

De son coté, Hassane Koné, chercheur Sénior à l’Institut d’Études de sécurité (ISS) trouve que « La mobilisation de la population à Ouagadougou et dans plusieurs villes où les citoyens sont sortis pour acclamer le coup d’Etat et demander la démission de Damiba a été déterminante » dans la suite des évènements ». Selon lui, « cette pression de la rue ajoutée à la détermination des putschistes a poussé les leaders des communautés religieuses et coutumières à peser de tout leur poids pour convaincre Damiba ».

Après avoir écarté le lieutenant-colonel Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré doit désormais s’employer à faire l’unanimité au sein de l’armée au sein de laquelle son rang et son âge sont un réel problème pour certains cadres. Des manœuvres seraient en cours pour le contraindre à se retirer pour laisser son fauteuil à plus gradé que lui. Le nom du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, chef des Cobras arrêté en janvier, à deux semaines du putsch contre Roch Marc Christian Kaboré est avancé par certaines sources proches de ces tractations. 

A ce défi, il doit ajouter l’impératif de résultats probants dans la guerre contre les groupes jihadistes. Il donne l’air d’en être conscient et s’est fixé un délai de trois mois pour inverser la tendance. Le nouvel homme fort de Ouagadougou a instruit les secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires courantes en attendant la formation d’un nouveau gouvernement, d’aller très vite. Car pour ce jeune capitaine, « tout est urgent ».

Putsch au Burkina : la Cédéao préoccupée par l’évolution de la situation

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) suit avec inquiétude les derniers développements de la nouvelle tentative de coup d’État au pays des Hommes intègres.Depuis vendredi, la situation est pour le moins confuse au Burkina Faso où le capitaine Ibrahim Traoré s’emploie à renverser le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, président de la transition.

Les deux hommes sont pourtant membres du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) qui a écarté du pouvoir, en janvier dernier, le président élu Roch Marc Christian Kaboré. Cette instabilité au plus haut sommet de l’État burkinabè tourmente la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

L’organisation régionale, après avoir fermement condamné la prise du pouvoir par les armes, dans un communiqué daté du 30 septembre, a réitéré ce dimanche les termes dudit document.

En outre, la Cédéao demande « aux Forces de Défense et de Sécurité (burkinabè) d’éviter l’escalade et, en toutes circonstances, de protéger les civils ». Elle souhaite par ailleurs « l’arrêt des violences et des pillages, de tous genres, qui ne peuvent être tolérés ».

En soutien au peuple burkinabè dans sa quête de démocratie, la Cédéao « réaffirme son attachement au chronogramme adopté par le Sommet des chefs d’État et de gouvernement du 3 juillet 2022 qui prévoit le retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 ».

[LIVE – Burkina] Retour progressif à la normale à Ouagadougou

Apa news suit à la minute près les événements qui se déroulent au Burkina-Faso suite au coup d’Etat en cours mené par une partie de l’armée dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba dont la destitution a été annoncée vendredi soir.

(Merci d’actualiser la page pour prendre connaissance des dernières nouvelles)13h50. Burkina : Retour progressif à la normale. Le quartier présidentiel Ouaga 2000 n’est plus barricadé, a constaté APAnews, dimanche.

13h00. Burkina : Selon des sources concordantes jointes par APAnews, plusieurs manifestants ont érigé des barrages sur la route nationale 1 sur l’axe BoboDioulasso-Ouagadougou, dans la capitale économique du pays, perturbant le trafic routier. Ils disent apporter leur soutien au nouvel homme le capitaine Ibrahima Traoré et ses camarades.

12h30. Burkina : La CEDEAO a réitéré, dimanche, dans un second communiqué, sa condamnation du putsch en cours à Ouagadougou. Elle a dit soutenir la quête de démocratie du peuple burkinabè et réaffirme son « attachement au chronogramme adopté par le Sommet du 3 juillet 2022 qui prévoit le retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 ».

12h20. Burkina : Le Capitaine Ibrahim Traoré appelle au calme et à la retenue en attendant de faire la lumière sur le dossier du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, dans un communiqué lu, ce dimanche, à la télévision nationale. Le lieutenant-colonel Zoungrana est un officier de l’armée burkinabè assez apprécié de la troupe et détenu pour des faits de Blanchiment de capitaux depuis janvier 2022.

12h20. Burkina : Le nouvel homme fort, le capitaine Ibrahim Traoré, assure que la situation est sous contrôle et que « les choses sont en train de rentrer progressivement dans l’ordre ». L’annonce a été faite sur les antennes de la télévision publique, la RTB. Le communiqué a été lu par le capitaine Sorgho en présence du capitaine Ibrahim Traoré.

Burkina Faso : Damiba a-t-il démissionné ?

Au surlendemain du coup d’Etat du Capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant Colonel Paul Henri Damiba, c’est l’imbroglio au Burkina Faso.Quarante-huit heures après le contrecoup du Capitaine Ibrahim Traoré, c’est toujours l’incertitude autour de l’identité de l’homme qui préside aux destinées du Burkina Faso.

Pourtant, vendredi 30 septembre, le jeune officier subalterne a affirmé avoir « déchu » le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, auteur d’un coup d’Etat du 24 janvier contre Roch Marc Christian Kaboré, de son « pouvoir d’Etat » après une journée de mutinerie des « cobras », unité en première ligne dans la lutte contre les jihadistes.

Dans la foulée, toutes les institutions ont été dissoutes et des concertations annoncées pour désigner un nouveau président. Sauf que l’ex (?) président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) n’avait pas dit son dernier mot.

Samedi 1er octobre, des tirs ont été à nouveau entendus à Ouagadougou. Des hélicoptères de l’armée ont été également aperçus dans le ciel de la capitale du « Pays des Hommes intègres ». En plus des échanges de tirs à l’arme lourde, la guerre s’est jouée aussi sur le terrain de la communication.

Alors que le capitaine Ibrahim Traoré a multiplié les interviews pour justifier le « renversement » de son ancien camarade du MPSR, l’appelant « à se rendre » pour éviter un bain de sang, ce dernier en a fait de même à travers la page Facebook de la présidence du Faso qu’il tient toujours et l’invite « à la raison ».

L’Etat-major général des armées burkinabé s’est gardé de prendre parti dans ce conflit et a appelé à une « sortie négociée ». Le patron de l’armée, le Général David Kabré a annoncé la poursuite des pourparlers pour un dénouement heureux. Des négociations dans lesquelles seraient impliqués des chefs coutumiers et religieux.

A la date du 2 octobre, rien d’officiel n’est encore sorti de ces discussions mais plusieurs sources locales affirment que le lieutenant-Colonel Paul Henri Damiba aurait rendu sa démission. Mais pour d’autres interlocuteurs de Apa inscrivent cette thèse dans « la guerre informationnelle à laquelle on assiste depuis plusieurs heures entre les deux camps ».

Dans une nouvelle déclaration à la RTB dimanche 2 octobre, le capitaine Ibrahim Traoré n’a pas fait état de la démission du lieutenant-colonel Damiba, mais assure que « la situation est sous contrôle ». Il appelle aussi à la cessation des actes de vandalisme et de violence.

Crise au Faso : Air Côte d’Ivoire suspend ses vols vers Ouagadougou

Cette suspension des vols, annoncée samedi, intervient au lendemain de la fermeture des frontières aériennes du Burkina Faso, où l’on observe une crise entre la junte et un groupe de militaires.« Nous portons à votre connaissance, la suspension de nos vols au départ et à destination de Ouagadougou jusqu’à nouvel ordre », indique la compagnie aérienne dans une note. La décision de fermeture des frontières a été annoncée le 30 septembre 2022.

La situation reste tendue à Ouagadougou après un coup d’Etat militaire opéré par un groupe de soldats qui a déclaré avoir démis de ses fonctions le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. De son côté le chef de la junte appelle « le capitaine Traoré et compagnie à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide ».

Cacao : la Côte d’Ivoire veut capter plus de marge à l’échelle des valeurs

Dans l’optique d’accroître sa transformation locale de cacao, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, s’engage à faire la promotion de ses artisans chocolatiers et à intégrer de nouvelles technologies sur ce segment.« Ceci va vous permettre de capter une grande partie de la valeur que génère le chocolat », a déclaré M. Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, à l’occasion de la 8e édition des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC).

Intervenant dans le cadre d’un panel autour du thème « Promotion de la transformation locale de cacao : quelles opportunités pour le chocolat Made In Côte d’Ivoire », le directeur général du café-cacao a présenté les enjeux de la transformation. Le pays, avec de nouvelles unités vise le broyage de 1,72 million de tonnes de fèves de cacao en 2023 contre 724.000 tonnes actuellement.

M. Yves Brahima Koné a indiqué qu’au niveau de la chaîne de valeur du cacao, notamment au plan mondial, « sur 100 milliards de dollars 4 à 5% revient aux producteurs, 24% aux transformateurs (primaires), 72% à la fabrication du chocolat, aux marques et à la distribution ».

 Le Conseil a l’ambition, désormais, d’aller avec des artisans chocolatiers ivoiriens à l’extérieur du pays dans le cadre des foires ou des manifestations aux fins de nouer des contacts et permettre le transfert de nouvelles technologies, a fait savoir M. Yves Brahima Koné.

« Notre devoir, c’est de vous amener à vous connaître à l’extérieur et nous allons nous investir pour ça », a-t-il insisté, avant d’ajouter qu’« on ne s’est jamais intéressé à la transformation locale et cela est une faiblesse que nous devons essayer de pallier et régler ».

« Nous allons faire le maximum pour aider à éclore de nouveaux talents pour faire du chocolat sur place », a-t-il poursuivi. Dans ce contexte, le Conseil veut faire en sorte que les artisans améliorent la qualité de leurs produits, un volet nécessaire pour avoir un produit fini compétitif.  

Il a par ailleurs affiché la volonté ferme du Conseil de promouvoir davantage toute la gamme des produits issus du cacao. Bientôt, un camion « brandé » devrait faire le tour dans les écoles primaires pour proposer du chocolat aux enfants.

Pour conforter la trajectoire ascendante de la transformation locale, le gouvernement ivoirien a engagé le Conseil du café et du cacao aux fins de créer un centre de formation des artisans chocolatiers à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan.

Le cacao, avec une contribution à hauteur de 14% du PIB, est l’un des secteurs clés de la Côte d’Ivoire pour lequel le gouvernement s’est fixé de bien grandes ambitions. Cet or brun représente 40% des recettes d’exportation du pays, dont la production est estimée à 40% du marché mondial.       

Putsch au Burkina Faso : Damiba ne s’avoue pas vaincu

Le lieutenant-Colonel Paul Henri Damiba appelle le capitaine Ibrahim Traoré à la raison et dément avoir bénéficié d’un appui extérieur.« Dechu de son pouvoir d’État » par ses anciens camarades du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba n’abdique pas. Un peu plus de 24 heures après sa « chute », l’officier, dans un message diffusé sur la page Facebook de la présidence, « appelle le Capitaine Traoré et compagnie à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide dont le Burkina Faso n’a pas besoin dans ce contexte ».

Dans un entretien à la Voie de l’Amérique samedi 1er octobre, le capitaine Ibrahim Traoré qui affirme avoir destitué le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba l’a invité « à se rendre ». 

Un peu plus tôt, son camp accusait la France de permettre au tombeur de Roch Marc Christian Kaboré d’organiser sa riposte depuis sa base de Kamboinsin. « Je démens formellement m’être réfugié dans la base française de Kamboincé. Ce n’est qu’intoxication pour manipuler l’opinion », répond le lieutenant-colonel Damiba.

Vendredi 30 septembre, de jeunes officiers ont déclaré avoir destitué le président de la transition, le Lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, lui-même auteur d’un coup d’Etat contre Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier dernier. 

Ils lui reprochent ses choix inefficaces dans la lutte contre les groupes jihadistes qui déstabilisent le nord du Burkina Faso depuis 2015. Ils en ont aussi après lui pour avoir « réinstauré au forceps un ordre ancien et posé des actes de nature à remettre en cause l’indépendance de la justice ».

Les nouveaux dirigeants du MPSR ont dissous le gouvernement, la charte de la transition ainsi que l’Assemblée nationale de transition. Les frontières aériennes ont été fermées jusqu’à nouvel ordre.

Cependant, le couvre-feu de 21 heures à 5 heures a été levé samedi 1er octobre.