Education et commerce alimentent la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent essentiellement des perturbations notées dans le système éducatif et de la hausse du prix de la baguette de pain.Sud Quotidien s’intéresse aux « menaces qui pèsent sur l’école ». Elles ont pour nom, précise le journal, réchauffement du front social et retour des grèves cycliques. Dans les colonnes dudit quotidien, la Coalition nationale éducation pour tous (Cnept) se désole des crises qui « continuent d’affecter » l’école sénégalaise.

Actuellement, le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems), le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saemss), le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal / Enseignement Supérieur et Recherche (Sudes/ESR) sont en grève.

De son côté, Le Soleil se fait l’écho « de la cherté des études dans le privé ». À en croire le quotidien national, c’est un « fardeau » que doivent supporter les parents avec notamment « les mensualités, le transport, la restauration, les cours de renforcement… ». 

Cité par Le Soleil, Mouhamed Moustapha Diagne, Directeur de la Formation et de la Communication au ministère de l’Education nationale, affirme que « des Assises sont prévues pour réguler le secteur. L’offre éducative dans le privé sera revue et des décisions importantes prises ».

En tout cas, souligne L’AS, l’Etat, qui « peine à appliquer les accords signés avec les syndicats d’enseignants », est au banc des accusés. Le gouvernement a du pain sur la planche, conclut ce journal.

Le pain, il en est question dans Vox Populi puisque le prix de la baguette est passé, depuis hier lundi, de « 150 à 175 F CFA ». Cette décision, rapporte ce journal, fait suite à la série de rencontres entre la Fédération nationale des boulangers du Sénégal, les meuniers et le ministère du Commerce.

Tout compte fait, « les boulangers tiennent leur pain béni », constate WalfQuotidien. Dans EnQuête, Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, explique la hausse par des facteurs exogènes : « Les cours du blé sont restés en constante progression, atteignant 340 euros en octobre, soit 223.000 F CFA. Les mesures de soutien pour maintenir le prix homologué du sac de 50 kg de farine à 16.600 F CFA (étaient insuffisantes pour juguler l’inflation) ».

Cependant, renseigne Le Quotidien, il doit y avoir « plus de blé pour le pain » car le poids de la baguette est fixé à 200 grammes contre 190 auparavant. Poursuivant dans ce journal, la ministre du Commerce soutient que l’Etat a tout tenté pour éviter l’augmentation du prix avec entre autres « la suspension de l’application des droits de Douanes sur le blé, mais aussi la diminution du taux de la TVA sur la farine ».

Pour sa part, L’Observateur plonge « au cœur du dopage des politiques » qui consomment des stimulants ou prennent des compléments alimentaires pour tenir le rythme. Selon ce quotidien, « vitamines, pastilles, graines de Moringa… (sont les) produits qui aident à ne pas sombrer ».

De l’entrain, les membres de Y en a marre et du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp) en ont à revendre. Libération informe que ces mouvements citoyens doivent tenir, vendredi 17 décembre à Dakar, un rassemblement pour « l’indépendance de la justice ».

Afrique: le Maroc appelle le continent à miser sur les compétences et le savoir-faire de sa diaspora

Le Maroc veut faire de la diaspora africaine la locomotive du continent. C’est ce qui ressort de l’intervention du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, lors de la 3ème réunion virtuelle du Haut Comité de l’Agenda de la « Décennie des racines africaines et de la diaspora africaine ».« Dans le contexte de la mondialisation et face à l’émergence de nouvelles opportunités qui s’offrent à l’Afrique, la diaspora africaine dispose d’un savoir-faire et d’une expertise fortement bénéfiques pour nos économies, sur lesquelles le Continent devrait capitaliser sans plus tarder », a souligné Nasser Bourita.

 Le ministre marocain s’est également sur les transferts de fonds de la diaspora africaine, qui ne cessent d’augmenter, d’année en année, citant des données de la Banque mondiale qui a estimé à 48 milliards de dollars les envois de fonds à destination du Continent africain en 2019, soit 2 milliards de plus qu’en 2018. Toutefois, « ces transferts sont astreints à des taux de transfert exorbitants », a souligné le ministre.

 En effet, les retenues pratiquées par les organismes bancaires peuvent, selon certaines études, atteindre les 15%, représentant 1,6 milliards d’euros de gains annuels pour le Continent africain, comme l’a souligné le ministre.

 Pour pallier ces entraves, « qui vont à l’encontre des Objectifs de Développement Durable », le ministre a fait remarquer que « le Haut Comité pourrait associer certaines start-up de la Fintech africaine, avec pour objectif de diversifier les organismes de transfert de fonds sur le Continent et de permettre une meilleure réallocation de ces fonds à des fins d’investissement directs en Afrique ».

Par ailleurs, le responsable marocain a mis en avant le rôle « pionnier » que pourrait jouer l’Observatoire Africain pour la Migration (OAM) aux côtés du Haut Comité pour l’instauration d’un système de cartographie des compétences, à tous les niveaux, de la diaspora africaine pour faciliter la mobilité de la main-d’œuvre africaine, ainsi que la diffusion de leur savoir-faire.

Il a également  préconisé une plateforme de e-business qui pourrait être créée pour relayer des success stories d’initiatives fructueuses de la diaspora africaine aussi bien à l’étranger que sur le Continent, affirmant, par la même occasion, que le Maroc confirme sa contribution financière annoncée lors de la 2ème réunion du Haut Comité et propose, à l’image de l’initiative du Togo, de mettre à disposition de la Commission deux cadres afin d’accompagner et d’assurer le suivi de ses travaux.

Des vols spéciaux à destination du Maroc à partir du 15 décembre

Afin de permettre le retour au Maroc des citoyens marocains qui résident effectivement au royaume et qui ont été bloqués à la suite de la suspension des vols, les autorités marocaines vont autoriser, à titre exceptionnel, des vols de passagers à destination du royaume à partir des trois pays à savoir le Portugal, la Turquie et les Émirats arabes unis.Selon un communiqué du Comité interministériel de suivi du Covid, cette opération, qui débutera le mercredi 15 décembre, concerne exclusivement les citoyens marocains qui résident effectivement au Maroc et qui ont quitté récemment le territoire national. Les frais de voyage seront à la charge des bénéficiaires, précise la même source.

Un protocole sanitaire a été mis en place pour l’accès au territoire national. Ainsi, chaque passager devra présenter, avant l’embarquement, un test PCR de moins de 48 heures, les passagers seront confinés pendant 7 jours dans des hôtels dédiés, à la charge du gouvernement marocain et des tests PCR seront effectués durant la période de confinement, toutes les 48 heures.

Toute personne testée positive à l’aéroport ou à l’hôtel sera prise en charge par les autorités sanitaires compétentes, souligne le communiqué.

Des réflexions à Abidjan sur les enjeux du cloud et de l’open innovation

L’édition 2021 de Africa Open Innovation Summit, tenue sur les bords de la lagune Ebrié, à Abidjan, fin novembre, ressort l’opportunité pour les États et les entreprises d’être plus cloud et numériquement ouverts.

Durant deux jours, du 25 au 26 novembre 2021, les acteurs de l’écosystème des TIC, réunis à Abidjan, ont tablé sur la thématique « Cloud et Open source, Opportunités pour la Souveraineté numérique en Afrique », selon le rapport de ces assises consulté, mardi par APA.   

Africa Open Innovation Summit 2021 (AOIS), se veut notamment un évènement professionnel majeur en Afrique, pour l’Afrique, dédié à l’innovation bâtie sur les standards ouverts et sur le Cloud. Et ce, pour une Afrique plus cloud et numériquement ouverte. 

Selon le cabinet Garner inc, avec une croissance estimée à 18%, le marché mondial du cloud au niveau du secteur public représente 227 milliards de dollars en 2019 contre 266 milliards de dollars en 2021. 

Ce rendez-vous vise à donner un coup de fouet à cet écosystème en Afrique et en Côte d’Ivoire, pays hôte de la première édition de l’AOIS – Africa Open Innovation Summit, tenue les 25 et 26 novembre 2021 à Abidjan. 

Pour Christelle Assirou, commissaire générale de l’Africa Open Innovation Summit 2021, ‘’c’est un pas de géant de voir une Afrique technologique, forte, résiliente et pleinement au service de l’humain ».

‘’Africa Open Innovation Summit a pour objectif de présenter de nouvelles alternatives pour la construction de la société de l’information, de promouvoir les innovations technologiques basées sur les systèmes ouverts », a-t-elle souligné. 

Mettre en focus la place de l’Open innovation, la réalité et le dynamisme économique dans le numérique sont des points clés qui ont été débattus deux jours durant autour des plénières et ateliers à l’occasion de ce sommet, un événement leader en Afrique en matière d’innovation technologique basée sur le Cloud et le Numérique ouvert.

Cette première édition a jeté les bases des stratégies de développement de l’industrie numérique locale par l’appropriation et la vulgarisation des standards ouverts.

Selon M. Mamadou Naon, président du comité scientifique, « les logiciels à code source ouvert correspondent au développement de l’Afrique. Car, ils sont robustes et fiables ». En outre, les solutions open source sont des alternatives crédibles dans le « big data, santé, block Chain ».  

De ce fait, la souveraineté numérique oscille entre conquête et protection des territoires et des espaces, Cloud et sécurité du cyberespace : l’âge d’or de la donnée, enjeu de la réglementation, mise en place d’une infrastructure de Cloud souverain. 

L’on a également l’Open data, les nouveaux noms de domaine générique, la block Chain, le Virtual private cloud, l’innovation et la Fintech. Tant de sujets qui ont été débattus avec des panelistes de haut niveau.

Cette rencontre, première du genre a permis de conclure à la création d’un observatoire sur l’open source, et à la constitution d’une équipe projet pour en faire la promotion. Cette édition a vu la participation de plusieurs experts locaux et internationaux. 

Elle a aussi mis en avant la coopération sud-sud avec comme pays invités le Burkina Faso et la Centrafrique, représentée par Mme Tatiana Yangoupandé, ministre conseiller en charge de la Digitalisation et du développement des programmes. 

Pour Mme Tatiana Yangoupandé, il faut y voir un changement de paradigme en voyant le numérique comme une richesse. C’est la conception originelle du numérique par les Etats qui doit être revue. 

« Il faut changer de paradigme sur le numérique au niveau des Etats. Il faudrait qu’ils puissent le voir comme une richesse à produire pour le développement des populations. Ce qui va valoir leur implication dans la souveraineté numérique », a-t-elle renchéri. 

Franck Soppi, très averti sur ces questions, souligne que « la prise de conscience des individus sur les questions de protection de données, et la régulation des textes sont des aspects à ne pas négliger ». « La ratification de la convention de Malabo par tous les Etats nous donnerait d’avoir un texte digital pour l’Afrique », a-t-il soutenu.  

Le Wanetam a « réhaussé le niveau de la recherche » en Afrique (Pr Mboup)

Après le succès des deux premières phases, le troisième projet du Réseau ouest-africain de lutte contre la tuberculose, le Sida et le paludisme (Wanetam, acronyme anglais) a été lancé lundi 13 décembre à Dakar.Les experts africains en santé veulent être plus solidaires en matière de recherche dans leur domaine. Réunis dans la capitale sénégalaise depuis ce lundi pour le lancement du Wanetam 3, les membres de ce réseau sous-régional entendent mettre tout en œuvre pour « réussir le pari de la recherche participative » afin d’impacter la recherche dans la sous-région ouest-africaine, au bénéfice des populations.

« Comme on peut le constater, Wanetam est devenu un réseau attractif et nous pouvons nous féliciter d’avoir réussi le pari de, non seulement briser les barrières linguistiques et culturelles pour consolider un réseau incluant des pays anglophones, francophones et lusophones, mais aussi et surtout d’avoir réhaussé le niveau de la recherche dans la sous-région », a déclaré le professeur Souleymane MBOUP, président et fondateur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef).

Cet éminent professeur de médecine sénégalais, 68 ans, s’est exprimé dans son majestueux centre, situé à Diamniadio, à 30 km de Dakar, devant de nombreux collègues ouest-africains venus faire le bilan des activités du Wanetam et tracer les sillons du programme à venir, dans le cadre d’un conclave qui va se refermer le 15 décembre prochain.

Créé en 2009, ce réseau est composé de trente institutions dont vingt-cinq issues de douze pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Ghana, Nigeria, Mali, Sénégal, Sierra Leone et Togo) et cinq institutions de quatre pays européens (Allemagne, France, Grande Bretagne et Portugal). Ses activités sont centralisées autour de sept thématiques, à savoir la tuberculose, le paludisme, le VIH/Sida, les maladies tropicales négligées, les maladies émergentes, réémergentes et la Covid-19, les activités transversales et le management de la recherche et le réseautage.

Financement de 3 milliards FCFA 

Wanetam fait ainsi partie d’un pool de quatre réseaux d’excellence créés par l’European & Developing Countries Clinical Trials Partnership (EDCTP) pour promouvoir la collaboration en matière de recherche entre chercheurs de diverses institutions dans les quatre régions d’Afrique subsaharienne.

Selon le professeur Mboup, le réseau a déjà « bénéficié de deux rounds de financement et vient de décrocher un troisième financement de 4,5 millions d’euros », soit près de trois milliards de FCFA, « pour une durée de trois ans ». Cette croissance en nombre de partenaires « est la preuve que le réseau est en train d’atteindre ses objectifs et donc suscite beaucoup d’intérêts », s’est félicité le co-découvreur du VIH-2, pharmacien colonel de l’armée sénégalaise.

Ainsi, a-t-il relevé, la mise en place et le maintien d’un réseau de recherche incluant des partenaires francophones, anglophones et lusophones, la publication d’articles dans des revues scientifiques de grandes renommées, l’octroi de financements à des post-doctorants pour la mise en place et la conduite de micro-projets de recherche font partie des « résultats »obtenus par le Wanetam depuis sa création.

Par ailleurs, le représentant du ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, Dr Cheikhou Sakho, s’est d’abord réjoui du choix porter sur son pays pour la tenue de cette réunion avant de rappeler que le continent africain a été touché « ces dernières années » par beaucoup d’épidémies « qui ont causé beaucoup de morts ».

Face à tous ces fléaux (Ebola, Covid-19…), « il est donc impératif de mener des actions conjuguées entre les gouvernements, les institutions de recherche, les organisations internationales et les grandes fondations pour envisager des actions communes de ripostes », a-t-il préconisé.

Kuyo Téa Narcisse investi à la tête de l’Africa Sports d’Abidjan

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Dao Gabala, a remis lundi les statuts et règlements intérieurs révisés de l’Africa Sports d’Abidjan à M. Kuyo Téa Narcisse, le nouveau président du club.

Mme Dao Gabala a remis les statuts et les règlements intérieurs révisés à M. Kuyo Téa Narcisse ainsi que le point de gestion des affaires courantes, lors d’une cérémonie faisant office de passation de charges, au siège de la FIF. 

Mis sous tutelle par le Comité de normalisation de la FIF, le 27 avril 2021, l’Africa Sports amorce un nouveau pan de son histoire avec M. Kuyo Téa, un ancien du club, élu à l’issue d’une élection pilotée par le Comité de normalisation de l’Africa Sports, présidé par M. Yves Zogbo Junior.

L’Africa Sports d’Abidjan était dirigée par deux personnalités, MM. Alexis Vagba et Antoine Bahi, à la suite d’un arrangement conduit par l’ancienne équipe de la FIF. Cette situation avait rendu complexe le choix du club d’un candidat à l’élection du président de la FIF. 

Pour mettre fin à ce bicephalisme, le Comité de normalisation de la FIF (CN-FIF) a mis sous tutelle le club de l’Africa Sports d’Abidjan et désigné l’émérite homme de médias Yves Zogbo Junior, pour conduire le Comité de normalisation.  

La prise de fonction de M. Kuyo Tea Narcisse marque la fin du mandat du Comité de normalisation de l’Africa. Le nouveau président de l’Africa Sports a appelé à « l’union sacrée » autour du club, une formation qui compte beaucoup de supporters dans le pays. 

Le Mali proteste face aux pressions de la Cedeao

Des Maliens sont descendus dans les rues de Bamako pour protester contre les injonctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de maintenir la présidentielle et les législatives en février.Après son sommet ordinaire à Abuja les 12 et 13 décembre 2021, la Cedeao a annoncé le maintien des élections au Mali le 27 février. « Les chefs d’Etat, après de longs échanges, ont décidé de maintenir la date du 27 février 2022 pour l’organisation des élections au Mali. Ils ont décidé de l’entrée en vigueur de sanctions additionnelles en janvier 2022 si les autorités n’honorent pas leur engagement initial de tenir à cette date des élections censées ramener les civils au pouvoir », a dit devant la presse le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou.

Ce coup de pression des dirigeants ouest-africains n’est pas du goût de certains Maliens, sortis dans les rues de Bamako ce lundi pour apporter leur soutien à Assimi Goïta et son gouvernement. Fort de cet élan populaire, le président malien s’est engagé à soumettre à la Cedeao un calendrier électoral avant le 31 janvier. « La République du Mali, par ma voix, s’engage à vous fournir au plus tard le 31 janvier 2022 un chronogramme (calendrier) détaillé » indique-t-il. Ce nouveau calendrier, qui sera issu des assises de la refondation ouvertes le 11 décembre à Bamako, doit définir une nouvelle feuille de route pour la durée transition et les élections.

Les autorités de la transition malienne ont justifié le report des élections couplées de la présidentielle et des Législatives du 27 février prochain par « l’insécurité persistante » dans le pays. Mais la Cedeao persiste sur la date du 27 février 2022, même si elle reste ouverte à un possible report à la seule condition que les autorités de la transition s’engagent clairement à tenir les élections au-delà de cette date.

L’institution ouest-africaine donne aux autorités maliennes jusqu’au 31 décembre pour présenter un plan pour la tenue des élections. Le médiateur de la Cedeao dans la crise malienne, Goodluck Jonathan, ancien président de la République du Nigeria, est attendu dans les prochains jours à Bamako pour des entretiens avec les autorités maliennes.

Lors de son sommet du 7 novembre, la Cedeao avait corsé les sanctions avec le gel des avoirs financiers et l’interdiction de voyage au sein de l’espace ouest-africain de 150 personnalités, dont le Premier ministre et quasiment tout son gouvernement accusé de retarder les élections. 

Pour le cas de la Guinée, la Cedeao maintient les sanctions contre la junte qui a pris le pouvoir le 5 septembre dernier après avoir renversé le président Alpha Condé. En plus de suspendre la Guinée de ses instances, les chefs d’Etat de la Cedeao donnent un délai de six mois aux autorités guinéennes pour organiser des élections. Le nouvel homme fort de Conakry, le colonel Mamady Doumbouya promet de rendre le pouvoir aux civils mais refuse de se laisser dicter un délai de transition.

Après 50 ans d’existence, l’OMVS se réinvente

L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), dans son ambitieux programme de modernisation, va se doter d’un Fonds d’autofinancement, a annoncé, lundi à Dakar, son Haut-commissaire, Hamed Diane Séméga.Après 50 ans d’existence, l’OMVS aspire à l’autonomie financière. Une réforme en profondeur de l’Organisation est en cours. « Une batterie de mesures concrètes et innovantes est sur la table pour améliorer et harmoniser la gouvernance, mais également favoriser un financement durable permettant de réduire le poids des contributions des Etats membres aux budgets de fonctionnement et d’investissement notamment par la mise en place d’un Fonds pour l’autofinancement de l’OMVS », a déclaré M. Séméga.

Il s’exprimait à l’occasion d’un forum d’échanges économiques dont le thème est : « Bassin du Fleuve Sénégal, modèle d’intégration, espace d’opportunités. »

Cette mue institutionnelle dessine les contours d’une nouvelle OMVS, moderne, plus résiliente, dotée d’outils, de structures et de compétences en adéquation avec les nouveaux défis, a indiqué le Haut-commissaire.

Revenant sur les défis auxquels doit faire face l’OMVS, Hamed Diane Séméga a fait savoir que le premier est sans conteste celui de la préservation de la ressource. En effet, a-t-il dit, le fleuve Sénégal est un fleuve sahélien confronté à de fortes variabilités saisonnières. Celles-ci ont une grande incidence sur l’hydraulicité, en raison des effets du changement climatique.

A cela s’ajoute la pollution et l’envasement résultant des activités d’orpaillage et autres pratiques qui altèrent la qualité du milieu. « La situation est critique sur l’affluent Falémé, comme j’ai eu l’occasion de le constater personnellement sur le terrain et de sonner l’alerte », a-t-il soutenu.

L’autre défi à relever, selon M. Séméga, est l’amélioration de la maîtrise du fleuve. Celle-ci passe, d’après lui, par la réalisation des prochains barrages dont celui de Gourbassi. Ce dernier devrait à lui tout seul porter le niveau de régularisation du fleuve de 50% actuellement à 75 %.

Et en fin, l’OMVS devra s’atteler à une gestion proactive s’appuyant sur des outils de planification rigoureux, des instruments de mesure, de suivi et de sauvegarde de la ressource et de l’environnement du bassin, a ajouté l’ancien ministre malien des Mines, de l’Énergie et de l’Eau.

Dans ce cadre, l’organisation déroule, avec l’appui de ses partenaires, divers programmes consacrés au suivi de la qualité des eaux grâce à la formation des personnels, la cartographie du bassin et l’acquisition d’équipements adaptés, la mise en place de l’Observatoire du Fouta Djalon et des projets pilotes dédiés à l’amélioration de la résilience climatique.

Hamed Diane Séméga a par ailleurs souligné la nécessité pour l’OMVS de faire connaître le potentiel économique du bassin et les opportunités existantes. Pour cela, a-t-il précisé, il est indispensable de sortir de l’entre-soi, de trouver des solutions hardies pour faire la jonction avec le privé, le monde de l’entreprenariat, afin de mieux faire connaître les opportunités économiques liées à la disponibilité permanente de l’eau et favoriser les investissements.

Dans cette nouvelle perspective, le vice-président du Conseil national du patronat du Sénégal, Antoine Ngom, a plaidé pour une plus grande intégration du secteur privé dans la mise en œuvre des projets de développement du bassin du fleuve Sénégal.

« Les fondamentaux d’une coopération économique avantageuse sont bien là. Le bassin du fleuve Sénégal regorge de potentialités diverses et nombreuses. De nombreuses opportunités de partenariats d’affaires à l’investissement et au commerce existent dans nos pays respectifs. En conséquence, il nous appartient de renforcer les acquis », a affirmé M. Ngom.

Côte d’Ivoire/football: un financement de 4,7 milliards Fcfa alloué pour la CAN 2021

L’Etat ivoirien prévoit un financement de 4,7 milliards de Fcfa pour la participation de la Côte d’Ivoire à la CAN de football 2021, au Cameroun, a annoncé lundi la directrice générale de l’Office national des sports (ONS), Mme Mariame Koné Yoda, lors d’une conférence de presse.

« Le financement global pour la CAN 2021, au Cameroun, s’élève à 4,7 milliards Fcfa », a indiqué Mme Mariame Koné Yoda, précisant que cela comprend « les primes de qualification, les primes de sélection, la préparation et la participation ». 

En outre, le financement prévoit la délégation sportive, une délégation administrative, financière et d’officiels. Il prend aussi en compte la prise en charge d’une délégation de supporters, a fait savoir la directrice générale de l’ONS.  

Elle a assuré que le financement de la CAN 2021, au Cameroun, est « un acquis, car prévu au budget 2022 de l’Office national des sports ». Une communication en Conseil est par ailleurs en cours pour adoption de cette prise en charge. 

Selon le plan de décaissement élaboré par le trésor public, le premier décaissement est prévu pour les phases de poules, le second pour les 8e de final, le troisième pour les quarts de finale et le quatrième pour les demi-finales et la finale. 

La Côte d’Ivoire a été retenue pour abriter la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2023) après celle de 1984. 

Pour le bon déroulement de cette compétition, l’Etat ivoirien s’est engagé à doter les villes hôtes d’infrastructures sportives et d’hébergements, conformément aux exigences de la CAF.  Il s’agit d’Abidjan, Bouaké, Korhogo, San-Pedro et Yamoussoukro. 

En plus des cinq stades devant accueillir les athlètes, le ministère des Sports et de l’économie sportive, a décidé de mettre aux normes internationales le Stade Olympique Alassane Ouattara, qui devrait accueillir le match d’ouverture de la compétition.

Un stade couvert, de 20.000 places est en construction à Korhogo (nord), où un hôtel 3 étoiles de 50 lits pour les sportifs est en réalisation, a relevé la directrice générale de l’ONS, soulignant que le taux global de réalisation des travaux est estimé à 77,8%.

Le stade de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, lui, passera de 25.000 places à 40.000 places et sera réalisé sur 30 hectares. La ville abritera une cité CAN de 32 villas. Le taux global de l’ensemble des travaux a atteint 81%.

A San-Pedro, la deuxième ville portuaire ivoirienne, un stade de 20.000 places est en construction. Une cité CAN de 32 villas et quatre terrains d’entraînement sont également en réalisation. Le taux d’avancement de tous ces travaux est de 63,1%.

Dans la capitale politique, Yamoussoukro, un stade de 20.000 places est en construction ainsi que quatre terrains d’entraînement, pour un taux d’avancement réel de 95% pour l’ensemble des travaux. 

Le stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, connaît une extension et enregistre actuellement un taux d’exécution de 13,5%. Mme Mariame Koné Yoda a fait savoir que la fin des travaux est prévue pour le 31 décembre 2022.

« Nous sommes en train de mettre la pression pour que les délais des travaux soient atteints à juin-juillet 2022 », a-t-elle déclaré, avant de faire observer que le taux d’avancement de tous les travaux engagés est de 70%.

« Laissons Frederik Willem de Klerk reposer en paix » (Ramaphosa)

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que la place qu’occupait le défunt président Frederik de Klerk pendant l’apartheid et la colère que cela a suscité ne pouvaient être ignorées dans l’histoire du pays, mais les Sud-Africains doivent « le laisser pour qu’il puisse reposer en paix ».S’exprimant lors du service commémoratif d’État en l’honneur du dernier président de l’ère apartheid au Cap dimanche, Ramaphosa a déclaré que de Klerk était « une personne qui a joué un rôle important dans l’évolution de notre nouvelle démocratie – que cela nous plaise ou non ».

« FW de Klerk est né du sol africain et c’est sur le sol africain qu’il est maintenant revenu. Je voudrais appeler chacun d’entre nous, que nous ayons été d’accord ou non avec lui, à le laisser pour qu’il puisse être en paix », a déclaré M. Ramaphosa.

Et d’ajouter : « nous ne pouvons ni ignorer, ni chercher à écarter la colère, la douleur et la déception de ceux qui se souviennent de la place que FW de Klerk occupait dans la hiérarchie d’un État oppresseur », reconnaissant le rôle de M. de Klerk dans la fin de l’apartheid et l’élaboration de la nouvelle constitution du pays.

M. de Klerk, âgé de 85 ans, est décédé le mois dernier d’un cancer, laissant derrière lui une veuve et deux enfants. Peu de temps après avoir prononcé son éloge funèbre, le président a été testé positif à la Covid-19 et s’est immédiatement isolé pour recevoir un traitement à son domicile du Cap.