Tchad : Amnesty International demande de libérer les marcheurs du 14 mai

Une déclaration conjointe d’Amnesty internationale et de Human Right Watch demande aux autorités tchadiennes de libérer les membres et partisans de l’opposition détenus.

Pour ces deux ONG de défense des droits de l’Homme, les autorités devraient abandonner les charges et respecter le droit de manifester pacifiquement. Elles regrettent que, les autorités tchadiennes maintiennent en détention provisoire plusieurs membres d’organisations de la société civile à la suite des manifestations organisées le 14 mai 2022 pour réclamer une transition pacifique vers un régime civil.  Certains de ces rassemblements ont tourné à la violence, conduisant les autorités à engager des poursuites contre les organisateurs.

Les manifestations se sont déroulées dans la capitale, N’Djamena, et dans d’autres villes du pays à l’initiative d’organisations de la société civile tchadienne réunies sous la coalition Wakit Tamma (« l’heure est venue » en arabe tchadien). Les manifestants ont déclaré qu’ils souhaitaient « une transition vers un régime civil », dénonçant le soutien présumé de la France aux autorités militaires de transition.

« Les autorités tchadiennes doivent remettre immédiatement en liberté les six membres et sympathisabts de Wakit Tamma et abandonner toutes les charges retenues contre eux. », exige, Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre

Elle pense également que : « Plutôt que de rejeter la faute sur les organisateurs de la manifestation, les autorités devraient se souvenir qu’il leur incombe d’assurer la sécurité des citoyens et l’ordre public lors des manifestations, en recourant à la force de manière conforme aux principes régissant son utilisation. »

Tchad : le coordonnateur de Wakit Tamma Me Max Loalngar enlevé

D’après Illaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les manifestations pacifiques devraient être autorisées dans le cadre du processus démocratique et les responsables de violences rendre des comptes lorsque les forces de sécurité recourent de manière excessive à la force pendant les manifestations. »

Les six détenus sont entre autres, Gounoung Vaima Ganfare, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST) ; Koudé Mbaïnaïssem, avocat au barreau du Tchad ; Hissène Massar Hissène, président du Rassemblement des cadres de la société civile ; Allamine Adoudou, ancien ambassadeur en Égypte ; Youssouf Korom, secrétaire général du Syndicat des commerçants fournisseurs tchadiens ; et Max Loalngar, avocat, porte-parole de Wakit Tamma et ancien président de la Ligue tchadienne de droits de l’homme.

D’après le procureur, ils sont poursuivis pour : « attroupement en vue de troubler l’ordre public, atteinte aux biens et agression physique. »

Tchad : les leaders de Wakit Tamma entament une grève de la faim en prison

Tchad : le ministère de la Santé évalue les campagnes de lutte contre la poliomyélite

Le ministre de la santé publique, Dr Abdel-madjid Abderahim a officié ce lundi 30 mai 2022, une rencontre d’évaluation des campagnes de lutte contre la poliomyélite, la rougeole et la covid- 19.

Les préparatifs de la campagne contre la poliomyélite Prévue du 10 au 13 juin 2022 dans 139 districts sanitaires s’effectuent selon le calendrier adopté a précisé le coordonnateur du programme élargi de vaccination Dr Abderamane Addi.

Les prochaines étapes consistent à mobiliser les différentes équipes, les recycler et les envoyer sur le terrain. L’évaluation des activités réalisées, l’aspect logistique, la disponibilité des ressources dans le meilleur délai ont été débattue au cours de la rencontre.

La représentante de l’Unicef à la réunion a rassuré que son organisation apporte le soutien nécessaire pour le bon déroulement des campagnes de vaccination.

Le représentant de l’OMS s’est réjoui pour sa part de la qualité du travail accompli et demandé aux équipes techniques d’être vigilantes pour circonscrire les éventualités.

Le ministre de la santé publique et de la solidaire nationale a félicité les équipes techniques, les services centraux, les délégués provinciaux et les partenaires pour avoir mis les bouchés doubles dans la tenue des activités vaccinales.

Dr Abdel-madjid Abderahim a recommandé la mise en place d’un comité qui se chargera de l’organisation et du bon choix des membres des équipes techniques tout en suggérant l’implication des étudiants en médecine selon les normes. Dr Abdel-madjid Abderahim a exhorté les responsables à alléger les procédures d’octroi des ressources et d’associer les services déconcentrés pour tenir les opérations dans des bonnes conditions.

Le ministre est revenu largement sur la planification, la coordination et le suivi sincères pour la conduite des activités vaccinales. Il a instruit les délégués provinciaux de la santé publique et de la solidarité nationale à accorder plus de l’importance à la vaccination de routine pour assurer une meilleure couverture aux enfants.

Il a parlé aussi de l’innovation dans les méthodes, le maintien et le renforcement de la dynamique qui doit être adaptée au contexte actuel dans le but de répondre promptement aux exigences et spécifiés nationales.

Une autre présentation sur l’état d’avancement des préparatifs de la campagne covid-19 dans le bloc II s’en est suivie et des explications ont été données par rapport aux étapes franchies et celles encore. Les préparatifs sont à 45% et les leçons sont tirées de l’opération antérieure pour mieux organiser la prochaine campagne.

Ensuite, Le directeur adjoint de la surveillance et de la lutte contre la maladie Ali Abderamane a présenté les actions réalisées dans la lutte contre la rougeole, les cas suspects notifiés, les mesures prises et les suggestions pour circonscrire la maladie.

Il a énuméré également les districts qui font fac a la maladie et l’évolution hebdomadaire de la rougeole tout indiquant que la riposte organisée a réduit les risques de propagation.

Le ministre a souligné qu’il est une exigence d’adopter des nouvelles méthodes, efficaces et pratiques pour lutter contre les épidémies. Il a demandé aux services concernés et les partenaires de mener une réflexion approfondie en vue de proposer des stratégies adéquates pour la vaccination de routine dans l’optique de faire face aux épidémies et maladies.

Dr Abdel-madjid Abderahim a instruit les responsables à une meilleure coordination des activités pour plus de résultats dans les actions planifiées et les perspectives.

Source : ministère de la Santé publique

Tchad : une petite fille se donne la mort pour contester un mariage forcé

L’incident s’est produit dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mai 2022. Une gamine d’environ 14 ans s’est donné la mort par suicide pour s’opposer un à un mariage forcé.

Les faits se déroulent dans le village, Miner, localité située à 35 kilomètres d’Amtiman, dans la province du Salamat. La jeune fille qui se donne la mort par suicide, a été contrainte d’épouser un homme plus âgé. Ce dernier revient du Soudan.

Dans un premier temps, la jeune fille a fui pour trouver refuge chez son oncle à Delebay, un village proche de Miner. Malheureusement, elle a été ramenée de force pour regagner le « foyer ». Ne pouvant plus supporter sa condition de vie, la fille de loin de 15 ans décide de se suicider sur un arbre.

Ce n’est que dans la matinée du lundi 30 mai que les forces de maintien de l’ordre se sont rendus sur le site du drame. Après vérification, le prétendu mari a été arrêté. La dépouille a été remise à la famille pour inhumation.

Coopération : Mahamat Idriss Deby rencontre le ministre marocain des Affaires étrangères

En marge du Sommet humanitaire de l’Union africaine, couplée à la conférence des donateurs, de Bamako le PCMT s’est entretenu avec le ministre marocain des Affaires étrangères.

Lors de son séjour à Malabo, le Président du Conseil Militaire de Transition, général Mahamat Idriss Deby Itno a accordé samedi le 28 mai 2022, une audience au ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Les deux hommes ont évoqués les relations de coopération qu’entretiennent le Tchad et le Maroc. Les discussions ont porté sur les relations bilatérales avec un point d’orgue sur le renforcement de la coopération économique.

Ils ont également passé en revue « les excellents liens nourris d’une profondeur historique, ont pris une dimension plus importante ces dernières années, embrassant des domaines diversifiés comme celui de la formation des cadres, les télécommunications, l’habitat et les finances. »

« La présence marocaine dans la sphère économique tchadienne est visible à travers des sociétés qui ont très vite imprimé leur marque en prenant une place active dans l’économie nationale. En plus de cette note positive relevée, l’audience a également permis à Mahamat Idriss Deby Itno et son hôte, d’explorer des nouvelles pistes d’investissement pouvant toucher des secteurs nouveaux comme ceux du raffinage, des transports et des mines. Les investisseurs marocains sont de plus en plus intéressés par le Tchad et veulent surfer sur la dynamique relation diplomatique entre Rabat et N’Djaména. Et ce ne sont pas les opportunités d’investissement qui manquent. Demande a été faite au Chef de l’Etat par le Chef de la diplomatie marocaine M. Nasser Bourita en vue d’obtenir plus de facilités possibles.

Bien présent au Tchad, le Maroc veut conforter sa place de partenaire stratégique, avec qui il partage déjà une vision commune sur nombre de dossiers internationaux, notamment sur le plan humanitaire et celui du terrorisme ; des thématiques pour lesquelles les deux capitales harmonisent leurs positions notamment dans le cadre des organisations continentale et régionale dont ils sont membres, à l’instar de la CEN-SAD et de l’Union Africaine. », peut-on lire sur le site de la présidence.

Discours de Moussa Faki Mahamat au Sommet des donateurs de Malabo

Ci-dessous, l’intégralité du discours de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, au Sommet extraordinaire et Conférence des donateurs de Malabo.

Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal et Président de l’Union africaine,

Excellence Monsieur Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Président de la République de Guinée Equatoriale,

Excellences Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,

Mesdames et Messieurs,

Après plusieurs reports, voici enfin que se tient cette importante session extraordinaire du Sommet humanitaire de l’Union africaine, couplée à la conférence des donateurs.

 C’est un moment d’intense émotion eu égard à la fragilité existentielle de nos frères et sœurs pris au piège des déplacements forcés, de l’exil et de l’apatridie pour diverses raisons. Ils attendent avec anxiété et impatience que notre générosité et notre devoir d’humanité viennent apaiser leurs multiples souffrances.

Je voudrais remercier le Président de la République de Guinée Equatoriale, S.E. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, pour la chaleur de l’accueil et pour la qualité des conditions dans lesquelles se déroulent nos réunions depuis notre arrivée à Malabo.

 Je voudrais solennellement saluer le bilan élogieux des activités humanitaires qu’il a menées depuis 2019, année au cours de laquelle ses pairs l’ont investi de la lourde charge de Champion du thème de l’année, consacré aux réfugiés, aux rapatriés, aux personnes déplacées et à la recherche des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique.

 Je me réjouis et me félicite de la présence de nos chefs d’Etat et de gouvernement au premier rang desquelles, celle du président en exercice de l’UA. Ceci constitue assurément un témoignage éloquent du niveau d’attention accordée à la problématique humanitaire en Afrique.

Je salue la participation effective de Monsieur le secrétaire général des Nations unies à travers son représentant, Monsieur Martin Griffins.

A tous nos partenaires, traditionnels et nouveaux, à l’ensemble des participants, j’exprime ma gratitude pour leur présence et leur engagement actif que viendront bientôt attester leurs contributions financières.

Monsieur le Président de l’Union africaine,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Les urgences humanitaires en Afrique, nombreuses, diversifiées et géographiquement dispersées, constituent un sujet permanent de préoccupation. Elles sont illustrées par des chiffres et des données statistiques élaborés et compilés par les agences spécialisées des Nations unies. Je vais me limiter aux tendances générales qui se dégagent dans les cinq régions du continent.

Dans les 15 Etats membres les plus affectés, 113 millions de personnes sont en attente d’assistance d’urgence en 2022.

L’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique abritent actuellement 4,5 millions de réfugiés dont plus de 75% ont été affectés par la réduction de rations alimentaires en 2021. Ces deux dernières années, dans cette même région, les besoins alimentaires ont augmenté de 70%, et plus de 25 millions de personnes y sont en situation d’insécurité alimentaire.

En Afrique de l’Ouest et centrale, on compte 58 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire. Il s’agit là du niveau d’insécurité alimentaire le plus élevé depuis 2016. On dénombre deux millions de personnes déplacées internes en Afrique centrale. Ce chiffre représente une augmentation de 30% par rapport à l’année 2020, et ne prend pas en compte les cinq millions de déplacés du Bassin du Lac Tchad.

En Afrique du Nord, plus de 14 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire.

Le tableau n’est pas reluisant. Loin s’en faut. Il est davantage assombri par deux facteurs: d’une part, l’anéantissement des efforts d’autonomisation des réfugiés par l’impact de la pandémie de la Covid-19, et d’autre part, la pression exercée sur la planète au nom de la quête de la croissance économique et dont les effets se traduisent en changements climatiques se manifestant par une sécheresse prolongée et des inondations incontrôlables.

Monsieur le Président de l’Union africaine,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Face à ce nœud de difficultés, l’Union africaine a développé des instruments normatifs et opérationnels à l’effet d’améliorer les conditions de vie des réfugiés et des personnes déplacées internes sur le continent. Au niveau normatif, il faut mentionner, entre autres et principalement, la Convention de Kampala adoptée en 2009 et la Déclaration y relative qui précisent les objectifs et les modalités d’action en faveur des réfugiés et autres personnes forcées au déplacement. Au plan opérationnel, des plans régionaux pour gérer les crises liées aux réfugiés ont été mis en place. Depuis cinq ans, les fonds requis pour leur fonctionnement n’ont pu franchir la barre de 50%. La première conférence des donateurs, faut-il le rappeler, s’est tenue il y a 11 ans, en 2011.

Le paradoxe de l’humanitaire réside dans la divergence entre le caractère d’urgence lié aux situations de détresse humaine à prendre en charge et la poignante nécessité de différer cette prise en charge pour cause d’absence ou d’insuffisance de ressources financières.

Comment réduire au minimum ce douloureux écart ?

En organisant ce Sommet humanitaire extraordinaire suivi par la conférence des donateurs, l’Union africaine marque sa ferme détermination à poursuivre ses efforts en faveur de la réduction des souffrances dont sont victimes les réfugiés et les personnes déplacées internes sur le continent.

Je me félicite de ce que notre appel aux donateurs soit en phase avec les préoccupations exprimées par le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations unies, Monsieur Antonio Guterres. Dans son Rapport publié en septembre 2021 intitulé Notre programme commun, celui-ci insiste, entre autres, sur la nécessité de ne laisser personne de côté.

Excellences, Mesdames Messieurs,

L’actualité a retenu, l’histoire retiendra, qu’en ce jour, dans cette belle cité de Malabo, les Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique ont, au cours de ce Sommet humanitaire extraordinaire de l’Union africaine, réaffirmé et confirmé, leur constante détermination à ne laisser de côté aucun réfugié ni aucun déplacé interne sur notre continent.

C’est sur cet engagement solennel que je voudrais vous souhaiter de fructueuses délibérations.

Je vous remercie de votre bienveillante attention.

Tchad : le maire de N’Djamena demande d’ouvrir les marchés à 7heures

Le maire de la ville de N’Djamena, Ali Haroun porte à la connaissance des commerçants et usagers de N’Djamena que les marchés doivent ouvrir à 7 heures du matin.

C’est à travers un communiqué rendu public le vendredi 27 mai 2022, que le patron de la commune de N’Djamena fait passer le message. Il assure que, les marchés sont sécurisés par la Police Nationale et la Police Municipale

Ali Haroun, invite également les commerçants de différents marchés à vaquer normalement à leurs activités commerciales et à s’en passer des spéculations de certaines personnes appelant à la fermeture des marchés.

Le maire exhorte les délégués des commerçants de différents marchés à sensibiliser leurs membres pour les rassurer de la sécurité de leurs biens.

Tchad : les manifestations des 28, 29 et 30 mai interdites (gouvernement)

Le ministre de la sécurité publique, Idriss Dokony Adiker, interdit les marches prévues les 28, 29 et 30 mai 2022. D’après lui, elles sont susceptibles de causer des troubles à l’ordre public.

A travers un communiqué de presse du 27 mai, le ministre de la sécurité publique, interdit les marches prévues ce week-end. Idriss Dokony Adiker pense que ces manifestations sont susceptibles de causer des troubles à l’ordre Public.

Ladite marche est organisée par Wakit Tamma, la plateforme de revendication citoyenne et certains partis politiques.

Le refus des manifestations par le ministère de la Sécurité publique fait suite aux incidents survenus à l’issue des marches précédentes. Les leaders de la société civile ont d’ailleurs été arrêtés et transférés en prison à cet effet.

Pour rappel, en marge des marches autorisées le 14 mai dernier, plusieurs dégâts ont été enregistrés. Notamment, le saccage d’une dizaine de stations d’essence de la compagnie française Total. Il s’agissait en effet, des manifestations contre la politique française au Tchad.

Suite à cela, 5 leaders de la société civile, parmi lesquels le coordonnateur de Wakit Tamma, Me Max Loalngar ont été arrêtés à N’Djaména et transférés à la prison de haute sécurité de Moussoro.

Plusieurs acteurs de la société de la civile et de défense des droits de l’Homme ont exigé la libération de ces derniers. L’UST a d’ailleurs ordonné un mot d’ordre de grève sèche et illimitée.

Malgré l’interdiction, la coalition d’action citoyenne Wakit Tamma entend maintenir sa marche.

Tchad : Wakit Tamma appelle à une troisième marche de contestation le 21 août

Tchad : A la suite des médecins, les pharmaciens refusent d’entrer en grève

Les pharmaciens du Tchad ont décidé, à la suite des médecins, de ne pas observer la grève sèche et illimitée, initiée par l’Union des syndicats du Tchad (UST).

Par un communiqué cosigné, les présidents de l’Ordre des pharmaciens du Tchad et le Syndicat des pharmaciens désapprouvent le mort d’ordre de grève de l’UST. Ils demandent à leurs membres de vaquer normalement à leurs occupations.

La résolution a été adoptée le 25 mai 2022,  suite à l’analyse de la situation de la crise sociale actuelle. Le syndicat des pharmaciens fait savoir qu’il n’est pas affilié à l’UST, et donc ne peut répondre au mot d’ordre de grève.  La note est conjointement signée par, Dr Souraya Zakaria, présidente du Syndicat et du Dr Masna Raksala, président de l’Ordre des pharmaciens.

Lire aussi : Tchad : l’union des syndicats démarrent une grève sèche et illimitée

L’Ordre des Pharmaciens dit veiller au maintien des principes de moralité indispensable à l’exercice de la pharmacie et au respect par tous les membres des règles de la déontologie ainsi qu’à l’exécution par eux de leurs obligations professionnelles.

Lire aussi : Tchad : les médecins refusent d’observer la grève initiée par l’UST

Tchad : les médecins refusent d’observer la grève initiée par l’UST

L’ordre national des médecins du Tchad (ONMT), à travers un communiqué de presse, se désolidarise du mot d’ordre de grève lancé par l’Union des syndicats du Tchad (UST).

Le président de l’ordre national des médecins du Tchad fait savoir que sa corporation n’observe pas la grève initiée dans tout le pays.  Dr Mbaïnguinam Dionadji explique que, l’ONMT n’est pas affilié à l’Union des syndicats du Tchad. Or c’est l’UST qui a donné le mot d’ordre de grève.

Pour l’ordre des médecins, la grève des paramédicaux a un impact négatif sur les activités médicales. Ainsi, il appelle à la continuité des soins avec respect du service minimum dans toutes les structures sanitaires.  Le président de l’ordre national des médecins du Tchad appelle au dialogue entre le gouvernement et l’UST, pour un apaisement social nécessaire au bien-être collectif.

L’ordre appelle à la continuité des soins avec respect du service minimum dans toutes les structures sanitaires et au dialogue pour un apaisement.

Tchad : affrontements sanglants de Kouri Bougoudi, le gouvernement réagit

Des vidéos choquantes font le tour de la toile depuis le 22 mai 2022. On aperçoit de ces images, les corps sans vie de dizaines de personnes alignés les uns après les autres et un autre groupe brulant dans un feu vif.

Plusieurs médias et réseaux sociaux ont relayé ces contenus choquants. Il s’agirait selon ces sources, des vidéos des affrontements meurtrières entre les communautés Tamas et Arabes. Lesdits affrontements ont commencé dans la nuit du 22 mai dernier, sur le site d’orpaillage de Kouri Bougoudi, dans le Tibesti.

Selon plusieurs médias, les militaires sont à instigateurs de ce drame. Les mêmes sources parlent également d’au moins 200 morts et des centaines de blessés.

Le gouvernement par le biais du ministre de la Communication, Abderaman Koulamallah, rejette en bloc toutes les informations qui y circulent. Il s’agit selon lui, d’une désinformation.

Ainsi qu’une : « mission a été dépêché sur le terrain aux fins d’évaluer la situation et ramener le calme dans cette zone frontalière de la Libye. Afin de ne pas céder à la désinformation.» C’est du moins ce qu’a affirmé le ministre de la communication. Jusqu’ici aucun bilan officiel sur le drame n’a encore été donné.

Toutefois, le porte-parole du gouvernement indique, que c’est un conflit opposant des groupes d’orpailleurs entre eux et qui se serait soldé par des pertes en vies humaines et plusieurs blessés.

 « La mission dirigée par le ministre de la Défense fera le point sur la situation exacte. » Ce n’est qu’à l’issue de cette mission, que le gouvernement pourra donner la bonne information sur le déroulement de ces événements.

Quant à l’implication des militaires, le ministre de la Communication est ferme : « les forces de défense et de sécurité ne sont, en aucun cas, concernées par ces conflits qui n’opposent que des bandes d’orpailleurs entre elles. »

Le directeur de cabinet civil adjoint de la présidence de la république, dénonce une tentative de récupération. « Des groupuscules en débande depuis des lustres essayent de récupérer cette tragédie purement communautaire, en donnant des chiffres farfelus, et des informations erronées. », écrit Abdelnasser Garboa sur sa page Facebook.

Tchad : affrontements dans le massif du Tibesti