Protection des données : un accord entre le Tchad et le Maroc

L’accord a été signé le 12 mai 2022, en marge de l’Assemblée générale du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (NADPA-RAPDP).

Depuis le début de l’année, deux réunions internationales ont déjà rassemblé de nombreux experts publics et privés sur le respect de la vie privée à l’ère du numérique en Afrique. La question qui préoccupe de plus en plus a mis en lumière les faiblesses de nombreux pays.

La Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) du Maroc a accepté de partager son expertise avec ses consœurs du Tchad et du Niger. Elles ont signé un accord à cet effet, jeudi 12 mai, en marge de l’Assemblée générale du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (NADPA-RAPDP) close le 11 mai.

Abdel-Nassir Mahamat Nassour, le directeur général de l’Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (ANSICE) du Tchad, a justifié le partenariat avec la CNDP au regard de l’urgence qu’a l’agence « à trouver des voies et des solutions pour à la fois protéger les données de nos concitoyens et apporter des réponses à leurs demandes » dans un monde qui se numérise rapidement. Un avis que partage Sanady Tchimaden Hadatan (photo), la présidente de la Haute autorité de protection des données personnelles (HAPDP) du Niger.

La transformation numérique qui s’accélère, en accentuant le recours quasi permanent des populations à Internet et aux systèmes d’information, a stimulé davantage la production de données personnelles en Afrique. De nombreux gouvernements et entreprises y accordent déjà un grand intérêt, pour diverses fins.

Mieux protéger les données personnelles devient une urgence au regard des enjeux autour de ces informations considérées actuellement comme des ressources précieuses à l’ère du numérique. Les Autorités du Tchad et du Niger sont conscientes qu’elles représentent les premières lignes de défense contre l’exploitation abusive des données des citoyens aussi bien au niveau national qu’international.

Tchad : le concours d’intégration à la Fonction publique annulé

Annoncé avec vigueur depuis fin mars 2022, le concours d’intégration à la Fonction public est annulé. La résolution a été prise le mardi 24 mai 2022.

Il n’y aura pas de concours d’intégration à la Fonction publique. On revient à la méthode ancienne. C’est-à-dire, le recrutement s’effectue sur études de dossiers, et en fonction l’ancienneté des dossiers déposés. L’accord a été trouvé à l’issue d’une réunion entre le premier ministre et le ministre de la Fonction publique. Quelques leaders d’organisations de jeunes et du collectif des diplômés en instance d’intégration ont également pris part aux travaux.

Tchad : la présidence ordonne le recrutement de 5000 jeunes à la fonction publique

Le ministre de la fonction publique a été instruit à l’effet de se mettre à l’œuvre pour sortir les premiers actes de recrutement au début du mois de juin prochain. D’ores et déjà, Brah Mahamat, déclare : « Il s’avère que le concours n’est pas la formule la mieux indiquée ». Il fait savoir qu’après avoir exemptés, les lauréats professionnels, il est honnête d’entendre le cri de détresse des autres diplômés. D’où la décision d’annuler le recrutement par voie de concours à la Fonction publique.

Tchad : les lauréats professionnels de l’Education s’opposent à l’intégration à la fonction publique par concours

Pour mémoire, en mars dernier, le cabinet civil de la présidence de la république a annoncé que désormais, les recrutements à la Fonction publique s’effectueront dans des conditions irréprochables de transparence et de justice. Cette décision a entrainé une vague de manifestations en guise de protestation.

Après de vives manifestations et requêtes, il a été décidé que les professionnels de l’éducation ne sont pas concernés par ledit concours. Car, les concours qu’ils ont passés pour être admis et formés à l’école professionnelle, sont suffisants pour leurs intégrations à la Fonction Publique.

Tchad : Les lauréats des écoles professionnelles publiques exemptés du concours d’entrée à la Fonction publique

Tchad : l’union des syndicats démarrent une grève sèche et illimitée

Réunie en assemblée générale extraordinaire ce mardi 24 mai, l’Union des Syndicats du Tchad décide d’observer une grève sèche et illimitée avec un service minimum dans les hôpitaux.

Suite à l’expiration du préavis de grève lancé par 1’Union des Syndicats du Tchad (UST) en date du 21 Mai 2022 demandant la libération immédiate et sans condition des leaders des manifestants placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Klessoum puis déportes a Moussoro, l’UST entre en grève sèche et illimitée.

Tchad : l’UST se retrouve en assemblée générale extraordinaire

La cessation de travail démarre le mercredi 25 mai 2022, sur l’ensemble du territoire avec un service minimum dans les hôpitaux. « Par contre, les centres de sante seront hermétiquement fermés». Cette grève vise à exiger, la libération des leaders de la société civile, arrêtés à l’issue des manifestations contre la politique française au Tchad du 14 mai 2022.

L’UST appelle toutes les travailleuses et travailleurs à observer strictement le mot d’ordre de grève pour exiger leur libération.

Tchad : probable retrait de l’UST du pacte social triennal

Tchad : les épreuves du baccalauréat 2022 démarrent le 20 juin

L’annonce a été faite ce mardi 24 mai 2022 par les départements ministériels en charge de l’éducation. Dès le 20 juin prochain, les candidats au baccalauréat démarrent l’examen.

A travers un arrêté conjoint, les ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale ont rendu public, le calendrier des examens du Baccalauréat session 2022. Les dates ont été arrêtées, sur proposition du directeur général de l’Office national des examens et concours (ONECS).

Ainsi, dès le 20 au 25 juin 2022, les candidats composeront les épreuves écrites et pratiques. Elles concernent toutes les séries.

La correction se déroulera du 27 juin au 2 juillet 2022.

Les résultats de la première série des épreuves écrites seront prononcés le 20 juillet 2022.

Tchad : N’Djamena abrite les travaux des experts juristes de la CEN-SAD

Pour donner suite aux directives de la 21ème session ordinaire du Conseil exécutif de la CEN-SAD tenue du 29 au 30 mars 2022, les experts juristes ont débuté les travaux le 23 mai 2022.

Cet atelier qui se déroule à N’Djamena, dans la capitale du Tchad, a été précédé par la mise en place de la nouvelle équipe dirigeante de l’institution panafricaine. Notamment la présidence, la vice-présidence et le poste de rapporteur de la Communauté des États Sahélo Sahariens. Qui reviennent respectivement au Tchad, à la Lybie et au Mali.

Dans un premier temps, les experts juristes de la CEN-SAD, présents à N’Djamena, doivent donner suite aux directives de la 21ème Session ordinaires du Conseil exécutif de la CEN-SAD. Ils examineront ensuite, 06 avant projets de textes relatifs à la question de la paix, la sécurité et la lutte contre le terrorisme. A l’issue des travaux, la CEN-SAD de contenir tous les maux auxquels elle est confrontée.

D’après Brigi Rafini, secrétaire exécutif de la communauté : « Le présent atelier constitue un creuset d’échanges entre spécialistes qui doit permettre un examen approfondi de tous les aspects devant concourir à disposer de projet de textes consensuels mais surtout adéquats, en vue d’assurer la viabilité et l’efficience des structures et organes concernés.»

Le représentant du président de la CEN-SAD, admet que l’institution est existentielle depuis sa réforme actée au sommet extraordinaire de Ndjamena, en 2013. Toutefois, Mogombaye Apollinaire assure que, CEN-SAD est en pleine renaissance et s’attèle, grâce aux efforts de tous, à sa redynamisation et à sa consolidation. Ainsi, il fait savoir que, la finalisation indispensable des textes juridiques viendra couronner tous les efforts consentis pour mettre définitivement la CEN-SAD sur les meilleures voies.

Tchad : plus de 280 cas de fistules obstétricales opérés à Abéché en 2021

Au cours de l’année 2021, le centre de prise en charge de la fistule obstétricale d’Abéché a opéré plus de 280 cas de fistules. L’information est donnée par le ministère de la Santé.

La première pierre de la réhabilitation du centre de prise en charge de la fistule obstétricale d’Abéché s’est tenue le 23 mai 2022. La pose a été faite par le secrétaire général de la province du Ouaddaï. En présence du secrétaire général adjoint du ministère de la Santé Publique Dr Mahamat Hamit Ahmat venu pour la circonstance.

A l’issue de cette cérémonie, les spécialistes de santé ont confié que, l’année dernière plus de 280 patientes ont été opérées de la fistule obstétricale. Ce qui, selon eux, qui constitue plus de 80% de cas de fistule de tout le Tchad.

La réhabilitation du centre de prise en charge de la fistule d’Abéché, construit en 2008 avec la construction d’un bloc opératoire autonome desservira toutes les provinces de l’Est, du centre et du nord du Tchad. Ce qui contribuera à désengorger celui du N’Djamena et améliorer la qualité de soins des femmes et filles victimes de la fistule obstétricale.

La fistule obstétricale est l’une des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors d’un accouchement. Il s’agit d’une perforation entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, due à un travail prolongé et qui se produit en l’absence de soins obstétricaux rapides et de qualité.

Tchad : l’UST se retrouve en assemblée générale extraordinaire

Ce 23 mai 2022, l’Union des Syndicats du Tchad se retrouve pour une assemblée générale extraordinaire. Tous les militants et militantes y sont conviés.

A travers un communiqué de presse du 22 mai, le Conseil National Syndical (CNS) de l’Union des Syndicats du Tchad (UST) convie ses militants et militantes à prendre part à une Assemblée générale extraordinaire, prévue ce mardi 24 mai 2022, à la bourse du travail.

Cette rencontre fait suite à l’arrestation des acteurs de la société civile. Suite aux marches pacifiques des 14 et 15 mai 2022. Le Conseil National Syndical (CNS) de l’UST a exigé la libération de toutes les personnes arrêtées dans un délai de six jours. L’un des prisonniers est, Gounoung Vaima Ganfare, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad. Il a été transféré à la prison de haute sécurité de Moussoro avec 4 autres leaders de manifestations.

L’assemblée générale de ce jour, viserait à donner le mot d’ordre d’une grève sèche et illimité.

A l’issue de l’assemblée générale du 18 mai dernier, le CNS de l’UST a annoncé des mouvements d’envergure, si les manifestants ne sont pas libérés dans un délai de 6 jours. L’union entend également quitter le pacte social triennal signé avec le gouvernement.

Lire aussi : Tchad : probable retrait de l’UST du pacte social triennal

Tchad : vers des partenariats interuniversitaires externes à l’université de Moundou

A l’issue du 16e conseil d’administration tenu à l’Université de Moundou, ce 23 mai 2022, plusieurs résolutions ont été adoptées dans l’optique de moderniser l’institution universitaire.

L’Université de Moundou a tenu ce lundi matin au CNRD son 16e conseil d’administration. Ledit conseil est dirigé par le ministre de L’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Dr Ali Waidou par ailleurs Président du Conseil d’Administration de cette université.

Ce conseil a regroupé les membres statutaires parmi lesquels le gouverneur de la Province du Logone Occidental Bachar, Ali Souleymane. L’Université de Moundou (UDM) qui compte plus de six mille étudiants est souvent secouée par des grèves répétitives tous azimuts, relève le conseil. Au cours des échanges, les administrateurs ont attiré l’attention des acteurs de cette université pour que règne la paix sociale conformément à l’esprit du pacte social triennal signé entre le Gouvernement et les organisations syndicales.

Pour l’exercice 2022, les responsables de l’UDM ont prévu plusieurs activités d’ordre académique et administratif. Il s’agit entre autres la numérisation des cartes d’étudiants, l’extension du réseau internet dans toutes les facultés, la réalisation des partenariats interuniversitaires externes, le développement de partenariat avec les entreprises locales, l’équipement des salles des travaux publics et bien d’autres. Un budget d’austérité a été examiné et adopté.

Tchad : les leaders de Wakit Tamma entament une grève de la faim en prison

 

Les leaders de Wakit Tamma transférés à la prison de Moussoro, suite aux manifestations des 14 et 15 mai contre la politique française, entament une grève de la faim ce lundi 23 mai 2022.

 

Me Max Loalngar et ses compagnons arrêtés suites aux manifestations contre la politique française au Tchad, du 14 au 15 mai, ont entamé une grève de la faim. Ils contestent leur déportation à la maison d’arrêt de Moussoro, situé dans le désert.

Ils sont accusés d’attroupement causant des troubles à l’ordre public, d’atteinte aux biens et à l’intégrité des personnes. Six stations de la compagnie française Total avaient été saccagées pendant les manifestations. D’après le parquet, la responsabilité incombe aux leaders de la coalition de revendication, Wakit Tamma, initiatrice de la marche.

Dans un premier temps, les 5 leaders ont été gardés à la maison d’arrêt de Klessoum à N’Djamena, avant d’être transférés à la prison de haute sécurité de Klessoum le 20 mai 2022. La grève de la faim entamé ce jour, vise à contester ce transfert. Car même les avocats des mis en causes n’ont pas été avisés avant la déportation.

Lire :Tchad : le coordonnateur de Wakit Tamma Me Max Loalngar enlevé

Les soutiens

Plusieurs organisations de défense de droits de l’Homme et de la société civile apportent leur soutien aux manifestants arrêtés. Elles font savoir que, les manifestations autorisées répondent aux principes des libertés publiques et des droits de l’Homme garantis par les conventions internationales et la charte de transition. Les politico-militaires en pourparlers à Doha au Qatar, quant à eux, exigent la libération sans conditions de tous ces prisonniers.

Les cinq leaders et grévistes, sont entre autres, Me Me Max Loalngar, coordonnateur de la Coalition de revendication Wakit Tamma.  Dr Hissein Masar Hissein, ancien PCA de l’université Roi Fayçal, Gounoung Vaima Gan-Faré, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad et Youssouf Korom, secrétaire général du syndicat des commerçants fournisseurs de l’Etat.

Lire aussi :Tchad : les mouvements armés exigent la libération des manifestants du 14 mai

Tchad : les mouvements armés exigent la libération des manifestants du 14 mai

Les leaders de groupes rebelles, en pourparlers à Doha, exigent la libération des manifestants contre la France, arrêtés à l’issue des marches des 14 et 15 mai 2022

Dans un communiqué du 21 mai 2022, les patrons de groupes rebelles participant aux négociations de paix tchadiennes à Doha, interpellent sur l’arrestation arbitraire des manifestants. D’après eux : « les manifestants sont venus exprimer leurs revendications légitimes conformément au principe du droit et à la liberté d’expression qui est garanti par la Constitution. » Ils réclament ainsi, la libération des prisonniers transférés à la maison d’arrêt de Moussoro dans ce cadre.

Les politico-militaires condamnent également l’usage excessif de la force contre les manifestants pacifiques, et : « l’incident mortel survenu dans l’enceinte de l’Université roi Fayçal ainsi que la perte de la main droite d’un lycéen. » Ils précisent qu’ils soutiennent, les revendications légitimes exprimées par les manifestants à travers tout le pays.

Par ailleurs, ils invitent les manifestants à faire preuve de retenue et éviter tout acte incivique, notamment la destruction des propriétés publiques ou privés.

« Nous soulignons que dans notre projet d’accord, figure l’exigence de mettre fin à toute forme de répression des manifestations pacifiques et la libération de tous les prisonniers de guerre et prisonniers politiques sans condition », peut-on lire dans le communiqué.

Les patrons des groupes armés pensent que, les agissements du gouvernement ayant conduit å l’arrestation des manifestants et leur déportation ne favorisent pas un climat serein pour la poursuite des négociations de paix et la tenue du dialogue national inclusif et souverain à N’Djamena.