CEMAC : le Gabonais et équato-guinéen veulent organiser un sommet

Il sera question pour les différents pays de la zone de discuter de la crise économique à laquelle ils font tous face actuellement.

 

Le Gabon et la Guinée équatoriale ont jugé opportun de convoquer un sommet d’urgence de la CEMAC suite à la persistance de la crise économique qui étrangle les six pays membres de cette institution sous-régionale, a annoncé mercredi la présidence gabonaise dans un communiqué.

Les présidents gabonais Ali Bongo Ondimba et équato-guinéen Theodoro Obiang Nguema Mbasogo ont convenu de la nécessité d’organiser un sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) afin de traiter les questions liées à la crise économique, selon le communiqué publié au terme d’une visite de travail et d’amitié effectuée par le numéro un gabonais dans la capitale équato-guinéenne.

En attendant de tenir ce sommet, les deux chefs d’Etat ont estimé que la porte de sortie pour les économies de la sous-région réside dans la diversification de l’économie. Cinq des six pays membres de la CEMAC sont producteurs de pétrole. Il s’agit du Gabon, du Cameroun, du Congo, de la Guinée équatoriale et du Tchad.

« Au terme de leur entrevue, Ali Bongo Ondimba et Obiang Nguema Mbasogo se sont félicités de l’excellence des relations entre ces deux Républiques sœurs et se sont réjouis de l’effectivité du traité d’amitié et de bon voisinage signé entre le Gabon et la Guinée équatoriale le 13 juin 2013 à Libreville », conclu le communiqué.

La rencontre s’inscrit dans le cadre d’une concertation permanente et régulière entre les deux chefs d’Etat. Elle vise à renforcer davantage la coopération bilatérale entre le Gabon et la Guinée équatoriale.

Le déplacement d’Ali Bongo Ondimba intervient six mois après sa dernière visite de travail dans ce pays voisin. En février dernier, la capitale équato-guinéenne Malabo a constitué une des étapes de la tournée sous-régionale du président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ali Bongo Ondimba. Les questions de paix et de sécurité étaient déjà au menu des échanges entre les deux hommes.

CEMAC : bientôt une politique minière commune dans la zone

La semaine dernière, s’est tenu au Cameroun une réunion de concertation régionale pour l’élaboration d’une politique minière commune dans la zone.

 

Souhaitant mettre en œuvre des projets intégrateurs, à l’image du projet de transformation de l’aluminium entre le Cameroun, le Gabon et le Congo, du projet d’usine de production et Métallurgie du Fer, ou encore du projet d’usine de production de Métallurgie du Manganèse au Gabon, les autorités de la zone CEMAC se sont rencontrés pour un séminaire du 6 au 10 Août.

Ainsi, parmi les nombreux projets évoqués, les questions liées au secteur minier étaient en bonne place dans les échanges. De ce fait, il a été demandé à chaque État membre de la

Communauté de «mettre en place un instrument d’évaluation des critères de convergence de la Politique Minière» afin d’entamer le processus visant à élaborer une politique minière commune.

En outre, afin de matérialiser cette volonté,  il a été préconisé «le lancement dans les plus brefs délais du processus de recrutement du consultant pour l’élaboration de la Politique Minière Commune», ainsi qu’une participation active «du Conseil Permanent des Mines à toutes les activités relatives à l’examen, à l’adoption et à la validation du code minier harmonisé».

 

CEMAC : les règles du FMI baissent les réserves internationales communes

Le Fonds monétaire international a publié, le 3 août dernier, une étude portant sur la gestion des réserves internationales de la zone Cemac.

 

De prime abord, le FMI relève que dans l’idéal, chaque pays membre de la Cemac contribue de façon équitable aux réserves internationales communes correspondant à cinq mois d’importations. « Mais que se passe-t-il si un pays tombe en dessous de son objectif ? », interroge le Fonds monétaire international. La réponse à cette question, indique le FMI, dépend de la cause de l’opportunisme : elle peut être temporaire ou prolongée, volontaire (par exemple, une politique budgétaire non soutenable) ou involontaire (choc extérieur). Dans tous les cas, la question doit être traitée afin d’éviter un abus du principe de solidarité.

Pour remédier à l’opportunisme dont parle le FMI, « des règles contraignantes sur le partage du fardeau sont nécessaires ». Pour mieux comprendre de quoi parle cet organisme, il faut se rappeler des données fournies par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). En 2017, le Cameroun détienait près de 61% du total d’un montant de 2 551,8 milliards FCFA des avoirs extérieurs de la Cemac.

Ces avoirs extérieurs se répartissent comme suit entre les Etats membres de la Cemac et la Banque centrale : la Beac dispose de 441,609 milliards FCFA. Le Cameroun, 1 579,571 milliards FCFA. Le Congo, 138,338 milliards FCFA. Le Gabon, 383,667 milliards FCFA. La Guinée équatoriale, -50,809 milliards de FCFA et le Tchad, aussi un solde négatif de -118,421 milliards FCFA. Ces deux derniers Etats contribuent à faire baisser les réserves internationales de la Cemac mais, bénéficient du principe de solidarité.

Pour atténuer le risque d’opportunisme, le FMI propose que le principe de solidarité ne soit invoqué que pendant une période limitée (par exemple, pendant une « période de grâce » à préciser) et pour des montants limités (par exemple, à concurrence de « n » mois d’importations). La période de grâce est nécessaire pour que le pays membre en infraction soit en mesure de mobiliser les moyens financiers nécessaires pour régler ses obligations de manière ordonnée (par exemple, par le biais de la liquidation d’une partie de son Fonds national de stabilisation).

Le FMI poursuit : « si la défaillance d’un pays membre dépasse la période de grâce ou l’équivalent autorisé de mois d’importations (« n »), le membre en infraction devra prendre des mesures correctives pour assurer le rétablissement de sa juste contribution aux réserves communes ». Pour garantir que les politiques d’ajustement envisagées sont appropriées, les règles pourraient prévoir que les politiques soient menées dans le cadre d’un processus de surveillance multilatérale, revu par les pairs.

Un gradualisme dans le temps pourrait être ajouté à ce cadre pour permettre aux différents mécanismes de fonctionner sans heurts et au membre en infraction de s’adapter aux contraintes.

Tchad : rencontre entre la commission de la Cemac et le Cebevirha

Il était question pour les deux parties de parler de la prochaine soirée de lever de fond qu’ils comptent organiser bientôt.

 

Le PR Daniel Ona Ondo a rencontré hier le secrétaire exécutif Pédro Bayémé Bayémé pour peaufiner les détails devant conduit à la tenue de la table ronde des donateurs. Cette table ronde qui se tiendra dans trois mois à Bruxelles permettra de lever des fonds en vue de financer l’agriculture et l’élevage en zone Cemac.

En prélude à la table ronde qui se tiendra dans trois à Bruxelles, une rencontre a eu lieu entre la commission et la Cemac et la commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha).

Il était question de fixer au préalable des modalités qui donneront lieu au coup d’envoi effectif de cette table ronde. Et l’un des points importants de ces modalités est la signature d’un protocole d’accord entre les deux parties auxquels se joignent des partenaires tels que Emrc.

Ce protocole d’accord sera d’ailleurs signé à Malabo la semaine prochaine. La table ronde quant-à-elle se tiendra dans trois mois à Bruxelles. Elle devra permettre au Cebevirha d’obtenir des donateurs près de 130 milliards Fcfa.

Cet argent servira à financer l’agriculture et l’élevage en zone Cemac. Le parrain de l’événement de cet événement est le président Idriss Deby Itno qui est par ailleurs président en exercice de la Cemac.

Cémac : l’Oceac veut contrer les maladies dans la sous-région

Le sujet a été au centre de la rencontre entre le ministre congolais de la santé et le secrétaire exécutif de l’organisation le 10 juillet dernier à Brazzaville.

 

La ministre de la Santé du Congo, Jacqueline Lydia Mikolo et le secrétaire exécutif de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac), Dr Manuel Obiang Ada Nso ont échangé sur le renforcement de la collaboration mutuelle entre les pays membres pour améliorer les conditions de santé de la population de l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). « Nous devons travailler en parfaite collaboration pour améliorer les réponses nationales de lutte contre les maladies dans l’espace Cémac», a indiqué le Dr Manuel Obiang Ada Nso, après l’entrevue avec la ministre de la Santé et de la population.

Les deux personnalités ont également évoqué les programmes prioritaires de la structure de santé publique sous-régionale sur le VIH/sida, le paludisme, la tuberculose, les maladies tropicales négligées, les maladies évitables par la vaccination, les fièvres hémorragiques notamment la maladie à virus d’Ebola, les maladies non transmissibles, l’harmonisation des politiques pharmaceutiques nationales…

Sur l’harmonisation des politiques pharmaceutiques, le Dr Manuel Obiang Ada Nso a annoncé qu’une politique pharmaceutique commune a été adoptée par les chefs d’Etat de la communauté, avec pour but principal de permettre à l’ensemble de la population de la Cémac de disposer des produits pharmaceutiques sûrs, efficaces, de bonne qualité et à moindre coût. Dans ce sens, la pharmacovigilance, l’inspection, l’homologation et l’approvisionnement sont les référentiels adoptés.

En dehors des programmes prioritaires, le secrétaire exécutif de l’Oceac a souligné que cette institution  assure aussi la coordination des politiques et actions de santé, la formation du personnel tout en mettant à la disposition des pays membres l’expertise dans les domaines des sciences de la santé. « Il est important de dire à nos partenaires ce que nous avons à faire et qu’ils nous disent à leur tour ce qu’ils attendent de nous », a-t-il fait savoir.

La CEMAC entre dans le conseil d’administration de la BDEAC

La Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC), A TENU SON l’Assemblée générale ordinaire il y a quelques jours au Congo.

 

A la suite de la demande formulée par la Commission de la Cemac d’intégrer le capital de cette institution financière communautaire, le président de l’Assemblée générale, Abakar Allali Mahamat, secrétaire d’État aux Finances et au Budget du Tchad, a indiqué que l’admission de la Commission, procédait de la volonté de cette institution d’accélérer la réalisation et la mise en œuvre des projets intégrateurs.

A l’unanimité, les administrateurs ont approuvé l’admission de la Commission de la CEMAC au capital de la BDEAC. D’après le communiqué final de cette réunion,  outre assurer le financement des projets communautaires, cette prise de participation de la Commission de la  CEMAC dans le capital de la Banque, contribuera à renforcer la collaboration entre les deux institutions qui interviennent déjà dans plusieurs projets intégrateurs de la sous-région.

Mandat a par la suite, été donné au président de la Banque de poursuivre les discussions avec la Commission de la CEMAC pour finaliser son adhésion. L’Assemblée générale a également approuvé la désignation de trois nouveaux administrateurs qui siégeront désormais au Conseil d’administration pour une durée de trois ans renouvelable une fois.

Pour inaugurer l’arrivée de ce nouvel actionnaire, la BDEAC va consacrer plus de 60 milliards FCfa au financement des projets communautaires dans les domaines de l’industrie et de l’agriculture, afin de renforcer l’intégration régionale.

CEMAC : la Cobac règlemente le secteur de la microfinance

Un nouveau dispositif réglementaire est entré en vigueur depuis le 1er  janvier 2018 dans la zone. Un séminaire visant explication s’est tenu en début de semaine à Yaoundé.

 

«Règles de constitution, activités autorisées, agréments et modifications de situation » ; « Gouvernement d’entreprise, contrôle interne et supervision » ; « traitement des créances et activité des commissaires aux comptes ».

C’est à travers ces trois thèmes que la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) a décidé de vulgariser le nouveau dispositif règlementaire d’exercice et de contrôle de l’activité de microfinance dans la CEMAC. Le règlement en question, adopté par le comité des ministres de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) en septembre 2017, et entré en vigueur depuis le 1er janvier 2018.

Le séminaire de diffusion s’est donc tenu le 26 juin à Yaoundé, en présence des acteurs venus de tous les pays de la sous-région, sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, avec sa double casquette de gouverneur de la BEAC et président de la COBAC. Le règlement ainsi vulgarisé, est adapté, selon le président de la COBAC, à l’évolution du secteur de la microfinance dans la sous-région qui totalise 700 établissements, toutes catégories confondues.

Ce texte prend notamment en compte les enjeux liés aux conditions d’accès à la profession, à l’organisation de l’activité, à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, entre autres. Il faut dire que ce règlement, qui vient modifier celui adopté en 2012 comporte une douzaine d’innovations principales que la majorité des acteurs applaudissent. Parmi ces innovations, on peut citer la nouvelle organisation des établissements de microfinance en réseau obligatoire pour l’activité de la première catégorie.

« Cette disposition est à l’avantage de ces structures qui peuvent ainsi être soutenues par les autres en cas de soucis », explique le responsable d’un EMF, qui précise même si cette disposition existait déjà, beaucoup évoluaient encore de façon indépendante. « Si ces EMF ne souhaitent pas intégrer les réseaux existants, ils peuvent se mettre à cinq pour en créer », indique notre source.

D’ailleurs l’autre innovation porte sur la révision des formes juridiques des EMF. Elle ne considère plus que les coopératives pour les EMF de première catégorie, et les sociétés anonymes pour les établissements de 2e et 3e catégories. Le capital social minimum pour cesdeux dernières catégories a également été revu.

Il passe de 100 à 300 millions de F pour la 2e catégorie, et de 50 à 150 millions de F pour la 3e catégorie. Des dispositions qui, pour les experts, devraient décourager les aventuriers du secteur. Toutefois, les acteurs déjà en activité disposent de 24 mois pour se conformer au nouveau dispositif.

 

CEMAC : la libre circulation pas vraiment effective

Il persiste plusieurs éléments qui empêchent l’effectivité de cette décision entre les pays membres de la CEMAC.

 

Contrairement à l’objectif attendu, la décision des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale, Gabon et Tchad) d’ouvrir intégralement leurs frontières n’est pas effective à 100%.

Il y encore des tracasseries policières qui limitent la libre-circulation des personnes, en violation de l’Acte additionnel du 25 juin 2013 portant « suppression du visa pour tout ressortissant de la Cemac circulant dans l’espace communautaire ».

En effet, lors de la 5ème session du Comité de pilotage (Copil) du Programme des réformes économiques et financières de la sous-région, tenue à Douala le 22 juin, Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac, a confirmé ces tracasseries en déclarant : « Effectivement, il y a encore des scories, il y a encore des petits problèmes. Quand vous allez sur la route vous allez encore trouver ce que vous appelez ici les ‘mange-mil’ [policiers] qui continuent à harceler les commerçants. Là aussi, il faut éduquer les gens. Qu’un camerounais ne soit pas mal vu au Gabon, qu’un Gabonais ne soit pas mal vu en RCA, qu’on s’accepte mutuellement ».

Daniel Ona Ondo a ajouté : « On a mis de l’argent auprès d’Interpol, pour faire des passeports sécurisés. Nous allons faire en sorte que les points de passage soient sécurisés. C’est un travail à faire, ça ne se fera pas du jour au lendemain. Il faut qu’on travaille nos mentalités. Qu’on accepte de vivre ensemble. Ça s’est fait en Afrique de l’Ouest, il n’y a pas de raison que ça ne se fasse pas en Afrique centrale ». Pour rappel, selon une décision communautaire, tout ressortissant de l’un des Etats ci-après : Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad, détenteur d’une pièce d’identité sécurisée (passeport ou carte nationale d’identité) en cours de validité, n’est plus soumis à l’obligation de visa d’entrée ou d’autorisation de sortie. Ceci pour tout séjour ne dépassant pas trois mois dans l’un des territoires sus-cités.

CEMAC : la BEAC et le FMI pour une sortie de crise dans la zone

Le gouverneur de la BEAC et la directrice du FMI ont eu une rencontre le 15 juin dernier à Washington aux Etats Unis

 

Christine Lagarde et Abbas Mahamat Tolli ont évalué les progrès réalisés par la BEAC et la COBAC pour accompagner la stratégie sous régionale de sortie de crise adossée aux programmes économiques et financiers soutenus par le FMI. C’était au cours d’une séance de travail qui s’est tenue le 15 juin à Washington aux Etats-Unis.

Au cours des échanges, la Directrice Générale du FMI s’est félicitée du chemin parcouru, tout en invitant toutes les parties prenantes à savoir les Etats, les institutions communautaires et les bailleurs de fonds à maintenir le cap. Christine Lagarde estime que les réformes conduites par la BEAC et la COBAC sont « essentielles » pour la réussite du programme du FMI.

Au rang de ces mesures, la direction de la BEAC indique que des modifications ont été apportées au niveau du cadre juridique et statutaire de la Banque avec pour objectif principal l’amélioration de l’indépendance et de la gouvernance de la BEAC, ainsi qu’au niveau de la conduite de la politique monétaire afin de faire face aux difficultés économiques et financières auxquelles les économies de ses Etats membres sont confrontées depuis 2014, et pour renforcer les réserves extérieures de la Sous-région, la BEAC a procédé depuis mars 2017 à une réorientation de sa politique monétaire.

En outre, la BEAC a lancé un Plan Stratégique de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (PSB), horizon 2017-2020 visant à « porter l’Institut d’Emission au « niveau des meilleurs standards internationaux », et enfin un Programme des Réformes Economiques et Financières de la CEMAC (PREF-CEMAC), en réponse à la dégradation du cadre macroéconomique de la CEMAC à compter du second semestre 2014.

Dans le même temps, la COBAC, elle, a adopté un train de réformes visant à  «renforcer la stabilité du secteur financier» dans les six pays de la CEMAC, contribuant ainsi «à stopper la baisse des réserves officielles de la BEAC en 2017», a précisé Christine Lagarde. A terme, ces reformes devraient également poursuivre la mise en place de la supervision basée sur les risques, le renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la modernisation de certains dispositifs légaux permettant de protéger les épargnants contre les risques excessifs lors de leurs placements encore appelés règles prudentielles.

 

 

CEMAC : fermeture des souscriptions aux liquidités mis en adjudication par la BEAC

Les acteurs du marché financier de la Cemac ont dû souscrire en 24 heures aux liquidités d’un montant de 285 milliards FCFA mises en adjudication par la banque centrale.

 

En l’espace de 24h, les acteurs du marché financier de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) ont massivement souscrit aux liquidités d’un montant de 285 milliards FCFA mises en adjudication, le 12 juin, par la banque centrale (Beac).

Selon le communiqué des résultats de l’adjudication signé le 13 juin par le vice-gouverneur Dieudonné Evou Mekou, l’on a enregistré un montant total des offres exprimées de 357,04 milliards FCFA alors qu’il n’y avait que 285 milliards FCFA mis en adjudication.  Ce qui fait une demande supplémentaire de 72 milliards FCFA. Soit un taux de souscription de 125,28%. Le taux d’intérêt maximum est de 2,95%.

A l’analyse, c’est un record pour la Beac car son avis d’appel d’offres était valable du 14 au 21 juin 2018. Soit, sept jours pour les souscriptions. Mais, les opérations ont été bouclées en 24h. Ce qui traduit également un besoin important de liquidités sur le marché monétaire de la sous-région.

C’est d’ailleurs dans ce sens que la banque centrale a mis en place en 2017, un dispositif d’apport de liquidités en urgence, spécialement dédié aux banques en difficulté dans la zone Cemac. Le but final est de permettre aux établissements de crédit jugés solvables, de faire face aux tensions temporaires de liquidités pouvant affecter la stabilité financière de la sous-région.

CEMAC : la BEAC veut fournir des liquidités au marché monétaire

L’avis d’appel d’offres est valable du 14 au 21 juin 2018, pour un taux d’intérêt maximum de 2,95%.

 

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient de lancer un appel d’offres selon lequel, elle propose de fournir des liquidités au marché monétaire de la Cemac (Cameroun, Congo, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) pour un montant de 285 milliards FCFA.

Selon les conditions présentées par la BEAC, l’avis d’appel d’offres est valable du 14 au 21 juin 2018. Le taux d’intérêt maximum est de 2,95%. Le nombre d’offres maximum par soumissionnaire est de cinq. C’est la règle du « collatéral éligible » qui sera appliquée. Il s’agit ici de l’ensemble des actifs, titres ou liquidités, remis en garantie par la contrepartie débitrice à la Banque centrale, afin de couvrir le risque de crédit négocié entre les parties. En cas de défaillance du débiteur, la BEAC a le droit de conserver les actifs remis en collatéral afin de se dédommager d’une éventuelle perte financière subie.

Les 285 milliards FCFA mis sur le marché de la Cemac devraient davantage intéresser les établissements de crédit de la sous-région. Car, depuis 2017, la Banque centrale a mis en place d’un dispositif d’apport de liquidités en urgence aux banques en difficulté de cet espace communautaire.

Avant même la validation de ce cadre général, la Commercial Bank Tchad (CBT) avait déjà bénéficié des bienfaits de ce nouveau dispositif, à travers la mise à disposition d’une enveloppe de 11 milliards FCFA, par la BEAC. Le but final est de permettre aux établissements de crédit jugés solvables, de faire face aux tensions temporaires de liquidités pouvant affecter la stabilité financière.

 

 

Monnaie électronique : les activités en Afrique centrale booster

Une étude a révélé que les opérations effectuées par les usagers par monnaie électronique ont dépassé 229 milliards FCFA en 2017, contre 121 milliards FCFA l’année précédente.

 

Les paiements en monnaie électronique ont dépassé 229 milliards FCFA en 2017, contre 121 milliards FCFA l’année précédente, dont 93% avec le « Mobile Money », selon les résultats d’une étude sur les systèmes de paiement publiée le 22 mai par l’institution financière sous-régionale.

Le nombre de porte-monnaie électroniques a également augmenté de façon considérable, passant de 12,6 millions d’inscrits à la fin 2016 à seize millions en décembre suivant, pour un taux d’actifs passant de 21% à 28% pendant la période étudiée.

En 2017, les recharges de porte-monnaie électroniques, c’est-à-dire les dépôts en espèces de la clientèle dans les points de vente, ont atteint 1814 milliards FCFA, contre 735 milliards FCFA en 2016 dont 1726 milliards FCFA (663 milliards FCFA pour toute l’année 2016) pour le Mobile Money, une plate-forme qui enregistre 99% des transferts d’argent.

En valeur, et selon le rapport, les transactions globales de monnaie électronique en zone Cémac, qui s’élevaient à 1631 milliards FCFA en 2016, ont dépassé 4700 milliards à la fin de 2017, le Mobile Money représentant 96% de cette valeur.

Cette étude observe toutefois que ces tendances marquent une très grande disparité entre les pays de la sous-région, la Guinée équatoriale ne disposant pas d’établissement autorisé à émettre de la monnaie électronique et, en République centrafricaine, le seul produit de Mobile Money n’a été lancé qu’en avril 2016 avec une activité de « Orange Money RCA » demeurée très modeste. Quant au Tchad, l’Institut d’émission note un manque de dynamisme des acteurs, notamment ceux émettant le Mobile Money ainsi que l’environnement économique du pays.

Sur le terrain, le rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) constate que le Gabon dispose du meilleur taux d’actifs (51% en 2017) et « peut donc être considéré comme celui où la population s’est mieux appropriée le téléphone portable pour effectuer ses transactions financières ».

Mais, en dépit de cette prégnance du Mobile Money sur les transactions en monnaie électronique, le développement optimum de ce mode de paiement, pourtant reconnu comme étant un outil idéal pour l’inclusion financière, reste entravé par certaines dispositions réglementaires. Il en est ainsi, par exemple, de l’impossibilité pour les utilisateurs d’effectuer des transactions entre pays de la zone Cémac.