Tchad : la Coalition qui a porté Mahamat Idriss Déby au pouvoir s’effondre

La dissolution de la coalition Pour un Tchad qui a porté le président Mahamat Idriss Déby à la tête de l’Etat a été actée le 21 octobre 2024, à l’issue d’une réunion de concertation.

Lors de la réunion avec les leaders des partis membres de l’alliance, le secrétaire général du MPS, Mahamat Zene Bada, a annoncé la rupture de la Coalition Pour Un Tchad Uni. Il a déclaré : « On ne crée pas un parti pour être un allié. »

Cette annonce a surpris et choqué les leaders des partis politiques membres de la coalition. Toutefois, ils prennent acte de la situation et se préparent à une aventure en solitaire. François Djekombé a réagi en affirmant : « Nous prenons acte ce soir de l’annonce du décès de la Coalition pour un Tchad Uni, qui était dans un état comateux et sous assistance respiratoire depuis quelques mois. » Djekombé a également précisé que le MPS a pris cette décision en raison du fait qu’il a refusé de former une alliance uniquement pour les élections locales, ce qui l’empêcherait de se présenter aux élections législatives et sénatoriales. « Je refuse que mon parti soit considéré comme un sous-parti », a-t-il ajouté.

Mahamat Zene Bada a justifié la rupture en soulignant que chaque parti politique devrait avoir son propre groupe parlementaire : « Là où il y a un siège, il n’y a pas d’alliance. Chacun a sa chance. Chacun va seul, et nous ramasserons les fruits à la fin. Nous allons nous retrouver à l’Assemblée nationale. »

Le président du parti Action Socialiste Tchadienne pour le Renouveau (ASTRE), Balthazar Alladoum Djarma, a également pris acte de la dissolution, déclarant : « La chorale est dissoute… fermons l’église. » Takilal N’dolassem a ajouté : « No panika ! Calma. Là où les autres ont peur d’aller, c’est là-bas que nous allons conquérir les choses… Jamais renoncer. »

En février 2024, plus de 200 partis politiques avaient formé une coalition avec le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) pour soutenir la candidature de Mahamat Idriss Déby à la présidentielle. Celui-ci a été élu président du Tchad avec 61 % des voix le 6 mai.

Tchad : François Djékombé réagit suite au meeting organisé par le MPS

C’est à travers un communiqué de presse rendu public le 16 février que le président de l’Union sacrée pour la République (USPR) a réagi suite au meeting organisé par le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti au pouvoir et ses alliés, le 15 février 2019.

« L’Union sacrée pour la République a noté avec stupéfaction que le MPS qui se dit le plus grand parti politique, n’a en réalité aucun militant convaincu, car pour le meeting du 15 février 2019, des moyens de l’Etat ont été mobilisés et l’on a parcouru les écoles de N’Djamena pour ramasser des élèves et remplir ainsi le stade » affirme d’emblée le président de l’USPR, François Djékombé. Pour lui, il aurait été préférable pour le parti au pouvoir et ses alliés d’axer leurs interventions sur « la victoire française » et remercier l’opération Barkhane dont les moyens logistiques avaient été utilisés pour freiner la progression de la rébellion de l’UFR.

François Djékombé déplore aussi les propos du président fondateur du MPS, Idriss Déby Itno qualifiant l’opposition politique tchadienne de « 3ème roue de la charrette ». Selon lui, « le même stratagème a été utilisé le 3 février 2008 par Déby pour faire arrêter, torturer et tuer M. Ibni Oumar Mahamat Saleh.  L’USPR met en garde M. Déby et son parti, le MPS que cette forfaiture ne passera plus », a-t-il déclaré.

Pour le président de l’USPR, tout ce que les Tchadiens demandent à leur président, comme il prétend aimer ce pays plus que les opposants dont il s’interroge sur leur nationalité, c’est d’organiser des élections transparentes et se retirer du pouvoir. « Etre Tchadien, ce n’est pas seulement dans la beauté des discours, être Tchadien, c’est aimer tous les Tchadiens sans discrimination et leur assurer les besoins vitaux comme l’éducation, la santé, l’eau potable, un habitat décent, des salaires décents, des infrastructures routières et ferroviaires, des transports inter et intra-urbains de qualité et au moins deux repas par jour… » relève François Djékombé à travers son communiqué de presse.

 

Tchad : le USPR veut démasquer la face cachée de la 4e République

C’est sur cette idée que le parti politique fondé par l’ancien journaliste a décidé de faire sa rentrée politiqué le 03 novembre dernier.

 

Les membres et sympathisants du parti politique, Union Sacrée Pour la République (USPR), se sont réunis ce samedi 03 novembre à la Maison des Medias du Tchad. C’était à l’occasion de la rentrée politique de leur parti. Et le thème choisi pour marquer l’évènement est « démasquée la face cachée de la 4ème République ». Au cours de cette rencontre, le président du parti François Djékombé, a dénoncé le régime en place.

Pour lui, « le régime MPS est un régime tueur des Tchadiens avec une destruction planifiée et programmée de la jeunesse : du chômage ambiant à la fermeture des écoles en passant par la suppression des bourses d’études sensée aider le Cnou à améliorer les conditions d’études, rien n’est fait sur le terrain et les étudiants n’ont d’yeux que pour pleurer ».

Un autre point qui indigne l’ancien journaliste de BBC est que « depuis trois ans, l’Assemblée nationale fonctionne de manière légale, mais illégitime, parce que le mandat prolongé de ceux-ci est dans les seul but de satisfaire les besoins de Deby. Il est impératif de mettre sur pied sans délais une nouvelle législature. Il est de même pour le mandat des maires et autres conseillers municipaux arrivé à expiration cette année ».

Face à cet état de chose, l’USPR prône « une société basée sur l’égalité de chance pour tous les citoyens et sur l’équité. Une société basée sur une justice libre et indépendante. Une société basée sur le respect et la promotion de la dignité humaine ».

François Djékombé invite donc le President Deby à « organiser des élections anticipées et de se retirer du pouvoir de manière honorable. Ainsi, l’histoire retiendra de lui, un démocrate qui après 28 ans de règne sans partage a préféré prendre sa retraite pour assurer la stabilité du Tchad et la continuité de ses acquis démocratiques ».

L’USPR dont la couleur phare, le jaune, représente la lumière et l’espoir pour les Tchadiens, justifie la forte présence de journalistes dans son bureau exécutif par le fait que « Chacun a ses rêves et aucun texte n’interdit aux journalistes de faire la politique. Nous sommes des journalistes bien sûr, mais nous faisons la politique à visage découvert, pas de manière voilée ».

Pour rappel c’est le 17 août 2018 que l’Union Sacrée Pour La République (USPR) a été créée. Et quelques jours plus tard dont, le 27 aout 2018, il a lançait officiellement ses activités.

François Djekombé: « nous allons démontrer (…) que le régime en place à peur de la jeunesse »

L’ancien journaliste vient de créer un nouveau parti politique « l’Union Sacrée pour la République », et il accepte de parler de ses ambitions et sa position politique.

 

Pourquoi la politique ?

J’ai toujours été passionné par la politique, par les thématiques et les débats politiques. Si aujourd’hui, nous créons l’Union Sacrée pour la République, c’est par passion. Mais le plus important est la contribution que nous allons apporter au débat politique dans notre pays. D’ailleurs, je ne suis jamais satisfait de la manière dont la politique est faite dans notre pays. Pour la petite histoire, quand j’ai dit aux autres que je voudrais me lancer dans la politique, la première question qui m’ait directement posé est de savoir est ce que je voudrais être président de la République ?  Non pas forcement, si à travers mon parti politique, j’ai des gens honnêtes, des gens crédibles que le parti peut parrainer pour être candidat aux législatives, aux municipalités, c’est important, mais pour moi, le plus important est de donner la voix à la jeunesse.

Vous ne redoutez pas la nouvelle ordonnance qui va régir la vie des partis politiques ?

C’est plutôt, le régime qui a peur. Moi je n’ai pas peur de cette nouvelle ordonnance qui est truffée d’ambiguïtés. C’est pris sous le coup de la peur. Les gens n’ont pas examiné tous les contours. Pour eux, l’essentiel est que les gens qui sont en train de venir, il faut tout faire pour les bloquer. Simplement parce qu’ils se sont rendu compte que ceux-ci ne viennent pas pour les miettes ou pour les postes. J’avoue que je ne crains pas l’ordonnance. Ce sont des arguments de campagne qu’on nous donne et au moment venu, nous allons démontrer par A plus B que le régime en place à peur de la jeunesse. Je ne suis pas pressé de présenter ma candidature. Et je ne vais jamais présenter ma candidature si je trouve que ce serait une candidature pour accompagner. Je vais présenter ma candidature au moment et quand je serai nécessairement sûr que toutes les conditions sont réunies pour une élection libre et transparente.

Quelle est la position de l’Union sacrée pour la République ?

Nous nous sommes inscrits dans l’opposition, pure et dure. Si c’est pour devenir un allié du Mouvement patriotique du salut, je n’allais pas perdre tous ces temps et énergies. Si c’est pour être un militant du MPS, j’allais l’être depuis 1992, quand j’étais encore lycée à Doba. Ce serait absurde aujourd’hui de regagner le rang du MPS. Pour gagner quoi ? Du travail ?  De la notoriété ? Non. Je ne viens pas pour cracher sur l’opposition. Je viens avec des idées de l’opposition. Cela ne veut pas dire que je viens pour blanchir également les opposants qui sont là. Chacun doit avoir sa responsabilité. Si tel est accusé par le peuple, c’est à lui de se défendre. L’Union sacrée pour la République ne vient pas avec l’idée d’entrer dans les coalitions ou les gens se déchirent entre eux.

Que dire de la grève qui perdure ?

Je ne peux pas demander à la plateforme de lever la grève. Je peux demander plutôt au gouvernement d’avoir le courage d’engager les discussions avec les syndicats pour lever la grève. Pour que les enfants étudier dans des bonnes conditions.

La presse internationale parle d’un groupe armé au Nord du pays

C’est vrai qu’il y a des remous au Nord du Tchad. Tout ça c’est à mettre dans la carence de notre démocratie. Après la débâcle des UFR en 2008 on ne peut pas s’imaginer que les Tchadiens peuvent retourner en brousse pour penser prendre le pouvoir par les armes. C’est le gouvernement qui les y contraint. Le Tchad est devenu une prison à ciel ouvert et c’est voulu par le pouvoir.  Aujourd’hui, c’est possible que le gouvernent évite la prise de pouvoir par les armes. Moi j’ai dit que le président Deby ne comprend et ne respecte que le langage de la force.  Je dis ce n’est pas bien de prendre le pouvoir par les armes et renverser un régime mais autant, ce n’est pas une excuse. Il faut que le régime arrive à faire en sorte que  le peuple s’exprime

Tchad : le 211e parti politique est créé

L’Union sacrée pour la République en abrégé USPR, c’est son nom. Il a été créé par le journaliste tchadien François Djékombé.

 

Le 27 aout 2018 est désormais une date importante pour François Djékombé. En effet, c’est ce jour que le communicateur a choisi pour lancer son parti politique : L’Union sacrée pour la République (USPR), l’a-t-il baptisé. C’était au cours d’un point de presse donné à la maison des médias de N’Djamena.

C’est depuis 2013 déjà que le journaliste avait l’intention de procéder à ce lancement. Mais du fait de certaines contraintes professionnels, les processus a du être stoppé. Ce n’est qu’en 2017 qu’il a remis la machine en marche. Et le 17 aout dernier l’USPR a reçu son droit d’exister.

La 211ème formation politique tchadienne possède des  membres dans les 12 provinces du territoire national. « Nous venons d’enregistrer d’autres membres dans les provinces du Borkou et du Lac. Les bureaux provinciaux de l’USPR seront installés dans les mois à venir et notre souci est de couvrir très rapidement toutes les 23 provinces du pays, déjà que nous couvrons plus de la moitié du pays » a expliqué le président du parti.

Selon François Djékombé la raison d’être principale de ce nouveau parti politique est « de parvenir à abréger la souffrance de nos concitoyens en disant halte, de manière démocratique et républicaine à cette dérive à la laquelle on assiste et qui laisse souvent pantois tout le monde. Nous venons avec un projet de société et un programme à soumettre au verdict du peuple tchadien. Il lui reviendra le moment venu, d’opérer son choix ou ses choix, en toute connaissance de cause ».

En effet, « personne n’est étranger à la situation chaotique et désastreuse que vit le peuple tchadien depuis plusieurs années. Cette situation, voulue, crée et entretenue par les libérateurs entre guillemets du 1er décembre 1990 obscurcit notre avenir et nous pousse dans notre dernier retranchement, d’où ce bonds politique que nous espérons salutaire pour notre survie et celle de nos enfants ».

Et contre cette situation l’USPR se présente comme étant « une force de critique, mais aussi une force de propositions ou de suggestions ». C’est d’ailleurs en ce sens que le nouveau parti appelle le gouvernement à « renouer le dialogue très rapidement avec les syndicats afin de sortir le pays du gouffre dans lequel il est plongé ».

L’Union sacrée pour la République est dirigé par un bureau exécutif national constitué  de neuf membres. Le siège provisoire du parti se situe au quartier Dembé 2, non loin de l’ancienne mairie du 7ème arrondissement de N’Djamena. Et dans quelques jours, François Djékombé et ses camarades comptent effectuer leur rentrée politique.