L’objectif est de promouvoir les cultures du Sahel et le tourisme à travers des danses traditionnelles et des courses de chameaux. Mais cette cinquième édition est marquée par son contexte sécuritaire.
Du 30 mars au 2 avril, Amdjarass, chef-lieu de la province de l’Ennedi Est, accueille le Fisca. Huit pays sont représentés, dont le Maroc, la Mauritanie, le Mali ou encore le Niger.
La musique résonne dans les montagnes d’Amdjarass, à plus de 1 500 kilomètres de la capitale tchadienne. Une centaine des danseurs et chanteurs du Sahel sont là pour « perpétuer [leurs] traditions et apporter de la joie », témoigne Tigne Adidiouf, artiste tchadienne. « On se met à chanter et danser. Ce sont des danses que nos aïeux nous ont transmis. On doit les transmettre à notre tour. » Autour des danseurs, le public jubile. Comme Bachar Benasouki, turban vissé sur la tête, qui a dansé « avec la province du Borkou ».
Rassurer sur la sécurité
Cette cinquième édition du festival a pourtant failli être annulée. En cause, la récente incursion rebelle stoppée par des frappes de l’armée française. Issouf Elli Moussami, l’un des organisateurs de l’événement, refuse néanmoins de s’inquiéter : « Ce n’est pas parce qu’il y a eu, à un moment donné, des zones d’insécurité que la zone d’Amdjarass est considérée comme une zone à risque ».
Il explique que l’Etat tchadien « fait beaucoup attention à la sécurité » dans la région, notamment en raison de sa volonté de « relancer le tourisme par la culture ». Près de 3 000 participants sont attendus, selon les organisateurs.