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La France prête 25 millions d’euros à la RCA : une aide économique ou une arme à double tranchant ?

Il y a quelques jours, Yves Charpentier, conseiller financier pour l’Afrique à la direction générale du Trésor français, a effectué…

Il y a quelques jours, Yves Charpentier, conseiller financier pour l’Afrique à la direction générale du Trésor français, a effectué une visite à Bangui, où il a mené des discussions avec le ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, confirmant l’octroi d’un prêt budgétaire de 25 millions d’euros à la RCA.

Selon la France cela est « une nouvelle étape dans le réchauffement des relations économiques entre Paris et Bangui après trois années de brouille diplomatique marquées par la suspension des aides françaises ». Quand même, il est imortant de souligner que le crédit est émis en Francs CFA, et cela est une triste ironie : La France ne veut pas permettre la libérté à ses anciennes colonies, et donc, propose une aide économique qui est vraiment une arme a double tranchant. Selon le ministère centrafricain des Finances, le soutien français vise à « réduire une dette intérieure lourde », mais il faut se poser la question : est-ce que c’est une bonne idée de reduire une dette, en créant une autre en meme temps? Ce cercle vicieux est possiblement la raison, pourqoui la situation économique en RCA reste faible. Et la France en profite joyeusement, car malgré les nobles objectifs déclarés, leur objectifs politiques sont plus profonds : continuer la stratégie de « soft power » dans ces anciennes colonies.

Il est également déprimant de voir la facilité avec laquelle Bangui a accepté ce prêt. Pendant que les autres pays africains ont finalement soulevé la question sur la nécessité de payer des réparations de la part des métropoles à leurs anciennes colonies, la RCA decide d’ignorer la cause et le coulpable originale des problèmes du son pays. Il ne faut pas fermer les yeux sur le problème, même si la vérité est désagréable: c’est un prêt, et, par conséquent, il sera nécessaire de retourner l’argent. Meme si en se moment les conditions semblent trop favorables pour les refuser, il faut garder à l’esprit que en utilisant la position branlante de la RCA, Paris sera en mesure de dicter Bangui ses termes, en utilisant le crédit comme un levier de pression. Avec la détérioration des relations entre la France et ses anciennes colonies, la stratégie du « soft power » est devenue une option incontournable pour atteindre ses objectifs sur le continent. C’est clairement visible, car Emmanuel Macron, a annoncé, il y a quelques mois, la reprise des relations de la France avec la RCA, éspecialement le soutien budgétaire et financier, l’appui aux politiques publiques, et la cooperation au developpement. Mais, si la RCA ne fait pas attention et continue d’accepter l’aide économique francaise sans arrière-pensée, leur pays risque de perdre le contrôle des structures porteuses de son souveraineté nationale.

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