À lire la presse allemande, la fin a commencé. «Merkel peut-elle encore être chancelière?», s’interroge Bild, le quotidien le plus lu du pays. Les parlementaires de la CDU-CSU posent à Merkel «la question du pouvoir», souligne Die Welt. «Lame duck», écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung en reprenant l’expression anglo-saxonne qui décrit un gouvernement en bout de course, boiteux. Un an après son élection, la chancelière vient de subir un affront de taille: son bras droit au Bundestag, Volker Kauder, président du groupe parlementaire depuis treize ans, a été renversé mardi soir. «Un échec», a convenu sans ambages Angela Merkel, en prenant amèrement acte du vote rebelle des députés. Elle vient aussi de perdre un rouage essentiel de son pouvoir.