Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020: «il n’y a pas d’intérêt à ce qu’on se tue», estime Rachel Gogoua

La présidente de l’Initiative de la société pour les objectifs de développement durable en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI), Rachel Gouly Gogoua a affirmé jeudi à Abidjan, dans une conférence de presse, qu’il n’y a pas d’intérêt à ce que les ivoiriens se tuent pour les élections à venir.« (…) Il n’y a pas d’intérêt à ce qu’on se tue. Il n’y a pas d’intérêt à ce qu’il y ait enlisement. Les attitudes des uns et des autres doivent tenir compte d’une seule chose. Nous devons faire en sorte que le pays soit préservé », a conseillé Mme Gogoua regrettant l’atmosphère politique délétère en Côte d’Ivoire à moins de trois mois de la présidentielle d’octobre prochain.

Elle s’exprimait dans une conférence de lancement des activités de l’ISC/ODD-CI, une organisation qui entend œuvrer pour la réalisation des 17 objectifs de l’agenda 2030 des  Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire.

Poursuivant, elle a indiqué que pour décrisper le climat politique dans le pays, son organisation mène des « actions souterraines ». « Ce que nous faisons, c’est de rapprocher les positions. Nous faisons des actions de plaidoyers et de médiation », a dit Mme Gogoua.

Auparavant, Mme Gogoua a égrené les activités inscrites sur l’agenda 2020 de son organisation. Au nombre des activités majeures, elle a cité entre autres, le renforcement des capacités des acteurs de la société civile sur l’agenda 2030 et ses 17 objectifs de développement durable, le recensement des activités de la société civile spécifiques à la mise en oeuvre des ODD  et une concertation entre les Organisations de la société civile et les faîtières du secteur privé ivoirien en vue d’un partenariat.

« Pour 2020, l’ISC/ODD-CI orientera la contribution de la société civile à la planification du développement intégrant les ODD autour de quatre axes majeurs », a précisé Mme Gogoua qui dit être satisfaite des activités réalisées par son institution l’année dernière.

« Nous sommes satisfaits. Nous pensons que c’est un très bon bilan», s’est-elle félicitée assurant que la Côte d’Ivoire est  sur la « bonne voie » pour la réalisation des 17 objectifs de développement durable d’ici à 2030.

Covid-19: des kits sanitaires de l’Allemagne à la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire

L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Ingo Herbert, a procédé, jeudi à Abidjan, à la remise d’un important lot d’équipements et de matériels sanitaires à la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) pour la lutte contre la Covid-19 dans les zones frontalières ivoiriennes.« Je voudrais signaler que la République Fédérale d’Allemagne, à travers son agence de coopération et de développement (ndr, GIZ) est le précurseur des partenaires techniques et financiers de la CNFCI », a déclaré le Secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté, ajoutant que ce projet financé par la GIZ vise à renforcer la sécurité physique et sanitaire ainsi que la paix dans les zones frontalières de la Côte d’Ivoire.

Ce projet d’un coût global de 47 017 000 FCFA est consacré à la sensibilisation et à la communication sur la Covid-19. La formation à la cohabitation pacifique et aux gestes barrières et l’acquisition de matériels et équipements figurent également au menu de ce projet dont les activités ciblent 24 villages répartis dans 5 départements de la zone frontalière Nord que sont Doropo, Tiéhini, Sikolo (Kong), Katogo (M’Bengué) et Mahandiana-Sokourani (Kaniasso).

Auparavant, l’ambassadeur allemand a rappelé que l’appui de son pays à cet ambitieux programme, dont la Côte d’Ivoire est l’un des 26 pays bénéficiaires, s’est traduit par le financement dudit programme par le ministère fédéral allemand des affaires étrangères.

« Cet appui qui est mis en œuvre par la coopération allemande (GIZ) s’articule autour de la délimitation/démarcation des frontières, de la coopération transfrontalière et du renforcement des capacités des Etats membres de l’Union africaine », a-t-il expliqué.

« Cette contribution de notre pays est destinée aux zones frontalières qui sont assez éloignées de la capitale et des grandes villes, et sont souvent en manque d’informations et de matériels de lutte contre la pandémie de la Covid-19 qui secoue aujourd’hui le monde entier », a précisé M. Herbert.

Selon lui, ce soutien contribuera au respect des mesures barrières au niveau des postes de contrôle et centres de santé frontaliers et appuiera les comités communaux de lutte contre le Covid-19 se trouvant dans les zones frontalières pour la sensibilisation/formation des populations.

La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politique et stratégie nationales des frontières.

Elle est chargée notamment de faire des suggestions ou propositions au gouvernement en matière de délimitation, de matérialisation et de gestion des frontières. La CNFCI a également pour mission de veiller à la mise en œuvre effective des politique et stratégie nationales par le Secrétariat exécutif.

Enfin, la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire doit veiller à la prévention et au règlement des litiges frontaliers pouvant surgir entre la Côte d’Ivoire et les pays limitrophes.

Mutinerie au Mali: la Cedeao demande «le rétablissement de IBK en tant que président»

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont demandé jeudi, lors d’un Sommet extraordinaire en visioconférence, « le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK)», renversé par des militaires putschistes.« Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta en tant que président de la République conformément aux dispositions constitutionnelles de son pays », a déclaré le président du Niger, Mahamadou Issoufou, à l’issue du Sommet extraordinaire. 

M. Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Cedeao, a annoncé la suspension du Mali de tous les organes de décision de l’organisation régionale avec effet immédiat conformément au protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance. Et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel. 

« Nous décidons de la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes ainsi que l’arrêt des flux et transactions économiques, commerciales, financières entre les pays membres de la Cedeao et le Mali, à l’exception des denrées de première nécessité, l’électricité et le carburant et demandons à tous les partenaires de faire de même», a-t-il dit. 

En outre, les chefs d’Etats de la Cedeao ont demandé « la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous militaires putschistes avec leurs partenaires et collaborateurs » et décidé de dépêcher rapidement une médiation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel. 

M. Issoufou a fait savoir qu’il a été décidé de la montée en puissance de la force en attente de la Cedeao. Toutefois, le cadre de dialogue institué par l’Union reste valable et le médiateur, Jonathan Goodluck, est disponible pour continuer sa mission de rapprochement des positions de toutes les parties et de réconciliation du peuple malien. 

Le président en exercice de la Cedeao a relevé que des discussions devraient être engagées avec les responsables de la junte militaire pour leur porter le message de la Communauté et leur faire comprendre que « le temps de prise du pouvoir par la force est révolu» dans la sous-région. 

Pour réussir cet objectif, la Cedeao compte travailler avec tous les fils du Mali afin que le pays s’engage dans un processus ou ses institutions démocratiques seront pleinement rétablies et opérationnelles, dans les meilleurs délais.  

Selon M. Mahamadou Issoufou, le Mali est dans une « situation critique et un affaiblissement de l’Etat et des institutions avec des risques graves » et cela peut entraîner des revers dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. 

Une mutinerie de soldats, le 18 août 2020, au camp militaire de Kati, a progressivement évolué dans le contrôle de l’appareil de l’Etat avec l’arrestation de hauts gradés de l’armée et de hautes personnalités y compris le chef de l’Etat. 

Otage des putschistes, IBK a dissout l’assemblée nationale et du gouvernement,  avant d’annoncer sa démission de ses fonctions dans une déclaration télévisée. Ce putsch intervient après un autre coup d’Etat en 2012 qui a ouvert la porte aux terroristes.  

La Cedeao a décidé d’organiser sa prochaine réunion, via visioconférence, dans une semaine, a indiqué le président en exercice, M. Mahamadou Issoufou, dans un communiqué final. 

Covid-19: l’hôpital principal du Rwanda suspend les visites

Alors que le nouveau coronavirus continue de se propager au Rwanda, l’hôpital King Faisal, l’un des plus grands hôpitaux publics du pays, a suspendu jusqu’à nouvel ordre les visites dans toutes ses installations de soins de santé, ont annoncé jeudi les autorités médicales.Tout visiteur autorisé dans des circonstances limitées sera soumis à un test de la Covid-19 avant d’être admis dans l’établissement, a indiqué un communiqué officiel. 

En outre, tout visiteur doit se laver les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser un gel hydro alcoolique avant et après sa visite.

Selon le ministère de la Santé, à la date de jeudi, le Rwanda a enregistré 2.644 cas de Covid-19 et 1.698 guéris. 

En début de semaine, le Rwanda a annoncé la fermeture temporaire de deux grands marchés de la capitale Kigali, alors que les cas confirmés de ce nouveau coronavirus dans le pays ont atteint un nouveau sommet. 

Les autorités sanitaires rwandaises ont fustigé les vendeurs et les acheteurs des établissements fermés pour leur réticence à respecter les directives sanitaires de base, affirmant qu’une évaluation a montré que beaucoup d’entre eux étaient moins attentifs au port de masques, au respect des mesures de distanciation physique et au lavage régulier des mains. 

Le 1er août, le Rwanda a rouvert ses aéroports aux vols commerciaux, plus de quatre mois après leur fermeture en raison de la pandémie. 

Cependant, les écoles restent fermées, tout comme les frontières terrestres avec les pays d’Afrique centrale, sauf pour les camions de marchandises.

La CEDEAO tient un sommet extraordinaire sur la crise au Mali

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tient, ce jeudi 20 août, un sommet extraordinaire sur la situation sociopolitique au Mali.Selon un communiqué de la Commission de la CEDEAO à Abuja, le sommet, qui se tiendra par vidéoconférence, a été convoqué à la suite du coup d’État militaire en République du Mali. 

La CEDEAO a fermement condamné le changement non démocratique de régime car, contraire à son Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance, indique le communiqué. 

« La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a joué un rôle de médiateur dans les crises sociopolitiques et a organisé plusieurs missions de médiation et de paix au Mali », rappelle le document.

Justice, environnement et Mali au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets, allant du malaise dans le syndicat des magistrats à la polémique sur le stockage de produits chimiques au Port de Dakar, en passant par la tension actuelle au Mali.L’AS note un profond malaise à l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) et livre « les dessous de la bruyante démission du juge Ousmane Kane ».

Pour Vox Populi c’est « une querelle de générations dans la magistrature », avec des « vieux et jeunes magistrats (qui) s’étripent ». Premier président de la Cour d’Appel de Kaolack (centre), Ousmane Kane est « exaspéré par les jeunes magistrats insulteurs de leurs aînés ».

Souleymane Téliko, président de l’UMS, promet de lui donner « la réponse qui sied ».

Le Quotidien souligne que cette démission du président de la Cour d’Appel de Kaolack met l’« Union dans un malaise sérieux ». Pour le juge Kane, « le combat pour le changement du système ne sera pas gagné, seule, par l’UMS ».

Libération titre sur le contrat à polémique entre Senelec et Akilee et souligne que l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) « lave Makhtar Cissé », l’ancien directeur de la Société nationale d’électricité et actuel ministre du Pétrole et des Energies. La cellule d’enquête de l’ARMP note en effet que « les conditions de création d’Akilee sont conformes avec le droit commun des sociétés commerciales ».

Sur un autre sujet, le journal estime que le Port autonome de Dakar « n’a pas tout dit » sur le nitrate d’ammoniac stocké au Mole 3, soulignant que le ministère de l’Environnement s’est opposé au transfert du produit à Diamniadio.

L’Observateur note par ailleurs que ce ministère « s’en lave les mains » malgré la menace d’explosion comme cela était le cas il y a quelques jours dans la capitale libanaise Beyrouth. Le journal précise que le Port est « sommé de sortir le produit dangereux du pays ».

En Conseil des ministres hier mercredi, Le Soleil rapporte que le président « Macky Sall demande l’audit et la sécurisation des dépôts » de produits chimiques.

L’Observateur informe par ailleurs que son ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, publie un livre qui a « touché au cœur » l’actuel régime.

Le brûlot fait de terribles révélations du « Protocole de l’Elysée », sans omettre « les SMS de Boun Abdallah Dionne, le pied de grue de Aliou Sall, la colère du président » entre autres.

Sur un autre sujet, EnQuête note que « la Cedeao asphyxie le Mali » par un « embargo » après que des militaires ont forcé le président Ibrahima Boubacar Keita à la démission. La junte tend malgré tout la main aux organisations sous-régionales et internationales là où la France et la société civile africaine « se placent aux côtés du peuple malien ».

Dans le quotidien national Le Soleil, un enseignant en droit international trouve « la réaction de la Cedeao pertinente ».

L’Observateur analyse la position du Sénégal « face au piège de la crise malienne ». Bakary Sambe, spécialiste des questions de conflits et de paix, y explique que « les jihadistes auront les cartes en main si… ».

En sport, le journal parle des « nouvelles clés » des arbitres contre Alioune Sarr, le président du CNG de lutte avec lequel ils sont en conflit. Pendant ce temps, « des hommes armés ouvrent le feu sur l’ancien lutteur Boy Kairé » à la suite d’un cambriolage de son domicile.

En football, Stades présente « le calendrier infernal qui attend les Lions » pour les éliminatoires de la CAN et le Mondial 2022.

En Ligue des champions, une « finale XXL » est prévue dimanche entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich. Record estime que c’est un duel franco-allemand dont l’objectif sera la « belle ».

L’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple et la situation épidémiologique au menu des quotidiens marocains

L’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple et la situation épidémiologique au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.Revenant sur le 67è anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, +Al Alam+ écrit que « c’est une révolution pas comme les autres car son initiateur et leader est le trône ».

Il s’agit d’une révolution populaire menée par le trône en toute symbiose et cohésion et avec une parfaite conviction du leadership royal de la révolution nationale qui a sonné le glas du colonialisme, poursuit la publication, ajoutant qu’une fois l’indépendance acquise, les efforts se sont réorientés vers la construction de l’Etat indépendant sur des bases solides.

Outre le leadership royal, et la symbiose Trône-peuple, cette révolution se caractérise également par son caractère pérenne de part ses valeurs profondes et ses objectifs qui se renouvellent, souligne-t-il, notant que « rares sont les gloires vivantes qui durent même après leur périodes historiques ».

Pour sa part, +Assahraa Al Maghribia+, regrette que « malheureusement, le retour ne sera pas global car la pandémie nous a impacté et poursuit ses effets sur l’économie et sur l’état mental des individus, notamment ceux ayant perdu un des leurs, leur travail ou alors les deux ».

Le quotidien fait observer que dès le relâchement a régné, « nous avons détruit tout ce que nous avions réalisé en début de pandémie ».

« Nous revoilà à la case départ après avoir gaspillé beaucoup d’argent, de temps et d’effort ». Mais surtout après avoir perdu la force de résister, soutient-il, expliquant qu’il est difficile de revivre une nouvelle fois l’état d’urgence sanitaire avec toutes les mesures drastiques à travers toutes les régions du Royaume.

Microfinance: Didier Logon élu président de l’APSFD de Côte d’Ivoire

L’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisé de Côte d’Ivoire (APSFD) a renouvelé début août le Conseil d’administration de l’organisation avec l’élection de Didier Logon en qualité de président, à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire, succédant au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, décédé le 20 avril 2020.Au cours de cette Assemblée générale ordinaire, les dirigeants de l’association ont fait un bilan de l’exercice 2019 qui montre des indicateurs de performance probants dans le secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire.

Les données ressortent une bonne croissance entre 2018 et 2019, indique un rapport de l’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI), à l’issue de son Assemblée générale du 5 août 2020.   

Avec 403 points de service repartis sur l’ensemble du  territoire national, les 48 Systèmes financiers décentralisés (SFD) agréés comptent au 31 décembre 2019, un peu plus de 1,888 million de bénéficiaires contre 1,714 million en 2018, souligne le rapport. 

L’encours d’épargne à cette même période, se situe à 349,7 milliards de FCFA contre 292,8 milliards l’année précédente. Quant à l’encours de crédit, lui, il s’établi à 341 milliards de FCFA contre 284,9 milliards en 2018.

L’Assemblée générale a noté en outre que les activités et les actions menées en 2019 ont permis de relever le dynamisme du secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire et le professionnalisme de l’APSFD-CI.

Dans cet élan, les activités de l’APSFD-CI se sont déclinées autour d’un certain nombre d’objectifs stratégiques dont le renforcement des capacités, la représentation et le plaidoyer des membres de l’association.

L’on peut également relever la promotion de la finance responsable et inclusive auprès des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) et la transparence du secteur de la microfinance par l’information chiffrée.

Le nouveau président de l’APSFD-CI, Didier Logon, a tenu dans un discours, à féliciter Mme Hélène Diarra et les anciens membres du Conseil d’administration pour leur contribution au renforcement de l’Association.

M. Logon a pris l’engagement, au nom de tous les nouveaux administrateurs, d’inscrire résolument les actions du Conseil dans la vision et la mission du développement de l’APSFD-CI.

La vice-présidente Hélène Diarra, a pour sa part, au nom des membres du Conseil sortant, remercié le directeur exécutif ainsi que les administrateurs pour la qualité du travail abattu au cours de cet exercice.

Mme Diarra s’est félicitée des actions en matière de défense des intérêts des membres et la promotion de l’inclusion financière des populations. Elle a rendu hommage au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, qui a quitté les siens le 20 avril 2020.

Côte d’Ivoire: la lutte contre les discours de haine en période électorale au menu d’une rencontre à Abidjan.

Un atelier sur la lutte contre les discours de haine et la promotion de la cohésion sociale pendant la période électorale en Côte d’Ivoire, s’est tenu, mercredi, à Abidjan en présence des représentants du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire, des organisations de la société civile ivoirienne, des journalistes, des blogueurs et des forces de l’ordre.«  Par la résurgence de la violence verbale et de la violence physique, nous sommes en train de perdre tous les acquis, fruits de concessions réciproques et sacrifices individuels et collectifs qui ont permis de réussir l’élection présidentielle de 2015 », a fait remarquer  à l’ouverture de ces assises, Pr Mariatou Koné, la ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.  

Poursuivant, elle s’est inquiétée du retour des «  vilains sentiments » sur la scène politique ivoirienne qui créent des angoisses chez les populations à quelques mois de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.  

«  Nous devons changer notre rapport à la politique. Nous devons changer notre rapport à l’adversaire qui n’est pas un ennemi, mais un citoyen qui veut apporter par sa différence sa vision du développement de son pays », a encouragé Pr Koné appelant les uns et les autres à « épouser la culture de la paix ». 

Par ailleurs, elle a interpellé les acteurs politiques ivoiriens sur leurs responsabilités à maintenir un climat de paix. «  La violence n’est pas un programme de société. Chaque mort est une mort de trop », s’est-elle offusquée estimant que «  nous pouvons exprimer nos droits sans détruire notre pays ».

«Pour la paix et la stabilité dans notre pays, nous devons tous être des pro-Côte d’Ivoire, mais pas des pro-ethnies, des pro-religions», a conseillé Pr Mariatou Koné insistant que «l’élection n’est pas la guerre».

Auparavant, la Représentante résidente du Programme des Nations Unies en Côte d’Ivoire (PNUD), Carol Flore-Smereczniak, a constaté que « la perspective de la prochaine élection présidentielle du 31 octobre 2020 attise les tensions ».

«Les signes d’une radicalisation des messages notamment politiques ont malheureusement été notés. Des messages parfois emprunts de stigmatisation et de haine, qui attisent les tensions socio-politiques et qui pourraient fragiliser la cohésion sociale et affecter les importants acquis en matière de consolidation de la paix», a-t-elle expliqué. L’élection présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre prochain.

Mauritanie : l’ex président Abdel Aziz entendu par la Sûreté nationale

Accusé de corruption dans un rapport de la Commission d’enquête parlementaire qui s’est penchée sur sa gouvernance, l’ex président mauritanien, Mohamed Oul Abdel Aziz, est entendu depuis lundi dernier par la Sûreté nationale.C’est une première dans l’histoire récente de la Mauritanie indépendante. Un ancien président convoqué par la justice pour s’expliquer sur sa gestion des affaires de l’Etat. Tout a commencé lundi à 16 h quand des éléments de la police sont arrivés au domicile de l’ex président pour lui notifier une convocation de la direction générale de la Sûreté nationale fixée à 17h30.  

Arrivé à l’heure indiquée à la Sûreté nationale, Mohamed Ould Abdel Aziz a été entendu par 5 officiers de la police qui lui ont notifié les raisons de sa convocation. Dans un premier temps, il se serait braqué avant de finir par collaborer avec les enquêteurs après deux heures d’attente, rapportent des médias locaux.

Au-delà des accusations portant sur sa gestion, il est également reproché d’atteinte à la « Sûreté de l’Etat ». 

Ses avocats, avec à leur tête Me Mohameden O. Ichidou, ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils ont déclaré que leur client « était détenu en dehors de la loi » et qu’ils ont été empêchés de l’assister lors de son interrogatoire.

Ils ont ainsi demandé aux autorités judicaires de respecter les procédures et les règles, réaffirmant leur attachement à tous les droits de leur client, dont notamment la présence de ses avocats lors de son interrogatoire et au cours de l’enquête.

Les défenseurs de M. Aziz ont par ailleurs démenti l’information selon laquelle les véhicules, récemment découverts dans différents hangars, soient la propriété de leur client.

Les forces de l’ordre ont en outre tué dans l’œuf un rassemblement en soutien à Mohamed Ould Abdel Aziz. Un important dispositif sécuritaire était également visible tout autour des locaux de la Sûreté nationale.