Covid-19: réunion des ministres de la Santé de l’UEMOA, jeudi

Les ministres de la Santé des huit Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) se réunissent, ce jeudi 7 mai 2020, pour coordonner la lutte contre le Covid-19, a appris APA auprès de sa Division de l’Information, de la Communication interne et des Relations publiques.« La rencontre, qui se déroulera en visioconférence, sera consacrée aux dispositions pratiques à prendre pour la mise en œuvre diligente des décisions et des recommandations prises par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union relatives à la pandémie du Covid19, le 27 avril dernier lors de leur session extraordinaire », explique un communiqué de presse.

Il ajoute qu’il s’agira, entre autres, de l’instauration, dans le cadre communautaire, d’une plus grande coordination dans la prise des mesures sanitaires relatives à la gestion des frontières intérieures et extérieures de l’UEMOA.

« L’élaboration et la mise en œuvre d’un plan régional de renforcement des capacités des systèmes de santé pour la gestion des épidémies sera également à l’ordre du jour », conclut le communiqué de la Division de l’Information, de la Communication interne et des Relations publiques de l’UEMOA.

Santé et sécurité s’imposent au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment les enfants touchés par le coronavirus, la distribution de masques FFP2 aux personnels de santé, les interventions des commissions de contrôle des prix et de la qualité des produits alimentaires et la mise en garde d’Interpol au Maroc contre de nouvelles menaces criminelles durant cette période de confinement.+Al Massae+ relève que le nouveau coronavirus, qui continue de se propager, a touché 391 enfants marocains entre le 2 mars et le 26 avril. Soit environ 9% de l’ensemble des cas enregistrés sur le sol marocain, à la date du 26 avril, selon des données rendues publiques par InfoVac Maroc, une plateforme d’information sur les vaccins et la vaccination dans le Royaume.

Cité par le quotidien, le Pr Mohamed Bouskraoui, président de la Somipev (Société marocaine d’infectiologie pédiatrique et de vaccinologie) et doyen de la faculté de médecine de Marrakech, précise que la tranche des 10-14 ans est la plus touchée avec 46,3% des cas, suivie de la tranche des 5-10 ans avec 28.9% des cas.

Par ailleurs, le Pr Mohamed Bouskraoui souligne que la région de Casablanca-Settat arrive en tête avec 24.8%, suivie de Draâ-Tafilalet (18.9%), Marrakech-Safi (15.3%), Fès-Meknès (13.8%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11.3%).

En ce qui concerne les symptômes du nouveau coronavirus, le Pr Bouskraoui révèle que 51.2% des enfants atteints présentaient de légers symptômes et que 42.2% étaient asymptomatiques, tandis que 1.3% d’entre eux étaient dans une situation critique.

+Le Matin+ fait savoir que la Fondation Al Mada a décidé d’offrir 1 million de masques FFP2 aux personnels de santé qui sont aux premières lignes dans la lutte contre le COVID-19.

D’une valeur de plusieurs dizaines de millions de dirhams, ces masques seront remis à partir du 5 mai au ministère de la Santé qui se chargera de les distribuer à une cinquantaine de centres hospitaliers COVID-19, selon les besoins spécifiques de chaque région, indique un communiqué de la Fondation, cité par la publication.

+Al Bayane+ informe que les interventions des commissions mixtes provinciales et locales de contrôle des prix et de la qualité des produits alimentaires durant les 9 premiers jours du Ramadan, ont conduit à la constatation de 201 infractions en matière de prix et de qualité des produits alimentaires.

Ces interventions ont concerné plus de 12.000 points de production, de stockage et de vente en gros et au détail, indique lundi le département des Affaires générales et de la gouvernance relevant du ministère de l’Économie, des finances dans un communiqué.

Au registre sécuritaire, +Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que l’Organisation internationale de la police criminelle (Interpol) a mis en garde le Maroc et l’ensemble de ses membres contre de nouvelles menaces criminelles, en cette période de crise épidémiologique.

Interpol a exposé plusieurs méthodes novatrices pour l’utilisation de la technologie et de l’intelligence artificielle, afin de s’adapter aux défis des crimes liés au Covid-19.

Les enquêteurs ont attiré l’attention du Maroc sur les crimes les plus répandus dans le monde depuis la propagation de cette pandémie, à savoir le trafic de drogue via les réseaux sociaux, les menaces cybercriminelles, le commerce de matériel trafiqué destiné à la protection personnelle contre les virus, le ciblage des prestataires de services sanitaires, des points de vente des produits essentiels et des institutions de crédit.

Dans un rapport publié, Interpol révèle qu’il s’est produit de grands changements dans les formes de criminalité, ces derniers temps, à cause de la propagation du coronavirus et du confinement de la moitié de la population mondiale.

Ce rapport, indique le quotidien, souligne que le confinement des gens chez eux a fait baisser le nombre de cambriolages dans les maisons. Mais les malfrats ont entrepris de dévaliser les unités industrielles et autres lieux de travail désertés par les personnels au chômage technique. Les enquêteurs d’Interpol ont par ailleurs constaté une augmentation sensible des violences conjugales et précisent que les femmes et les enfants sont les plus exposés à la maltraitance.

RDC: une centaine de cas de Covid-19 à la prison militaire de Ndolo

Les autorités congolaises annoncent avoir détecté 101 détenus contaminés par le Covid-19 dans la prison militaire de Ndolo sise à Kinshasa, la capitale.Réuni, hier lundi en Conseil des ministres, le gouvernement congolais a exprimé sa crainte sur le « risque d’une propagation fulgurante » de la maladie dans cet établissement pénitentiaire qui compte entre 1900 et 2000 prisonniers.

La République démocratique du Congo a enregistré à ce jour 682 cas de Covid-19 confirmés dont 34 décès et 80 patients guéris.

Pour contenir la propagation de la pandémie, le gouvernement avait confiné pendant 14 jours le centre des affaires et du pouvoir de Kinshasa, la Gombe, avant de procéder à un déconfinement progressif depuis le 21 avril dernier.

La presse sénégalaise met en exergue le coronavirus

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement du nouveau coronavirus qui étend dangereusement ses tentacules, bouleverse l’économie du pays et cause des décès.L’As souligne « une tragédie familiale » à la Médina (Dakar). Ce journal rapporte que le dixième décès lié au coronavirus est un homme de 58 ans qui habitait dans cette commune populeuse de la capitale et « lorsque sa tante a été informée de sa mort, elle a piqué une crise cardiaque » fatale.

Dans cette localité, de nombreux jeunes avaient fait de la violation du couvre-feu un jeu. Partant de là, Bamba Fall, l’édile de la Médina en appelle à la prise de conscience collective dans L’AS : « Nous n’avons jamais pensé qu’il allait succomber à cette maladie. Sa mort prouve que la (pathologie) est très sérieuse. C’est la raison pour laquelle, j’invite les Médinois, plus particulièrement les jeunes, à respecter les mesures édictées ».

L’Observateur renseigne que le patient du Covid-19 « est décédé le lundi 4 mai à 6h 30 à l’Hôpital Principal de Dakar où il était pris en charge. Il a rendu l’âme au quatrième jour de son hospitalisation ».

Poursuivant, ce journal annonce un « malaise au sein du Force Covid-19 ». L’Observateur révèle que « le per diem de 3,5 millions F CFA par membre (est) la source de discorde au Comité de suivi » de la mise en œuvre des opérations.

Selon ce quotidien, « ce sont (au total) 107 millions F CFA d’indemnité de session destinée aux trente membres (de cette structure). Mais il a suffi d’une seule réunion pour que des représentants de l’opposition fassent sauter cette rubrique du budget ».

Pendant ce temps, sous le titre « La longue attente », EnQuête fait savoir que « les acteurs du secteur privé attendent toujours l’effectivité des mesures d’accompagnement annoncées, en mars dernier, par le chef de l’Etat afin de leur permettre d’atténuer les effets négatifs de la pandémie sur leurs entreprises ».

Sud Quotidien se fait l’écho de « la détresse des hôpitaux » en notant de « fortes disparités en moyens et équipements entre Dakar et les (autres) régions ». A en croire ce journal, « le Covid-19 met à nu les hôpitaux. Deux mois à peine après son (irruption) sur le territoire national, (il a dévoilé) les vieilles tares d’un système sanitaire que les acteurs, (tout) comme les patients ou leurs accompagnateurs, n’ont cessé de déplorer ».

De son côté, Le Soleil indique que « 43 patients hospitalisés (sont) guéris en un jour ». D’après le quotidien national, « le Sénégal a enregistré hier son plus grand nombre de guérison ». Dans les colonnes de ce journal, le Professeur Ibrahima Seck, spécialiste en Santé publique « recommande un dépistage massif dans les foyers chauds en intégrant les personnes asymptomatiques. Il a, par contre, rejeté la voie de l’immunité collective théorisée par certains ».

En ce qui concerne le retour à l’école qui fait l’objet d’un vif débat, le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann (Dakar), déclare dans Vox Populi que « c’est irresponsable de penser qu’il n’y aura pas de cas dans les écoles ».

Le Quotidien atteste que le hangar de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, autrefois utilisé pour le pèlerinage à La Mecque, est désormais « prêt » pour la « prise en charge des cas asymptomatiques ». Pour ce journal, « l’inauguration est imminente (puisqu’une plaque) fixée au mur, est enveloppée dans un papier pour masquer les écritures ».

Enfin, Le Soleil informe que le président de la République « Macky Sall a eu un entretien téléphonique (hier lundi) avec le Pape François » à propos de « l’annulation de la dette africaine ». Le chef de l’Etat, ajoute Le Quotidien, a mis à profit sa discussion avec le Souverain pontife pour l’inviter au Sénégal mais « le Pape (est) en salle d’attente » à cause du coronavirus.

Covid-19: le monde rural sénégalais au bord du gouffre (agronome)

L’ingénieur agronome sénégalais, Abdourahmane Faye note un désastre dans le monde rural sénégalais avec la crise du Covid-19.« (…) le monde rural qui respire par son agriculture au sens large, est touché au poumon et devient un +cas contact+ qu’il convient de suivre de très près par les acteurs du secteur car, les perspectives ne sont guère rassurantes. Le désastre sera d’autant plus grand que la campagne précédente était chahutée par une chute drastique des prix aux producteurs, due à une surproduction au niveau mondial », écrit Abdourahmane Faye dans une tribune intitulée : « L’Agriculture et le monde rural à l’épreuve du Coronavirus! »

Pour étayer son propos, il s’appuie sur l’annonce d’une mévente record de 30 000 tonnes d’anacarde et un manque à gagner de 50 milliards fcfa pour les producteurs d’anacarde casamançais (sud) qui ne voient pas l’ombre des acheteurs indiens en ce début de campagne.

« C’est toute une filière, à l’entame de son envol, qui prend du plomb dans l’aile avec ce Covid-19, qui n’épargnera même pas la mangue, pour les mêmes raisons de manque d’acheteurs. Les deux mamelles principales de l’économie agricole sont ainsi infectées dans cette région, qui présente déjà des comorbidités lourdes liées aux effets des changements climatiques, à la salinisation des terres, la baisse de la fertilité et de la productivité des sols, au sous-équipement des exploitations agricoles, etc. », poursuit M. Faye.

Il souligne que l’application stricte des mesures barrières pour freiner la propagation du pathogène a abouti à une fermeture immédiate des marchés hebdomadaires ruraux sur l’étendue du territoire. Les paysans sont ainsi privés de leurs débouchés commerciaux au premier niveau où ils réalisent leurs affaires et écoulent leurs produits d’élevage et de contresaison pour subvenir à leurs besoins monétaires et alimentaires.

Or, note-t-il, « dans plus de 80% des cas les ménages agricoles épuisent leurs stocks vivriers six mois après récoltes et dépendent, pour le reste de l’année, de ces marchés pour s’acheter de la nourriture.

S’y ajoute et aggrave la situation, l’arrêt des envois d’argent par les ressortissants des exploitations agricoles travaillant dans d’autres secteurs (urbains et pêche) également touchés par la crise. Dans certains cas ces transferts migratoires peuvent représenter jusqu’à 90% des revenus familiaux en milieu rural ».

Selon lui, les restrictions imposées dans les transports intérieurs et extérieurs ont perturbé le fonctionnement des chaines logistiques (approvisionnements, livraisons) qui impliquent les exploitations agricoles.

« L’inquiétude, indique Abdourahmane Faye, est grande, la détermination est forte pour stopper la progression de la maladie, atténuer ses impacts sur l’agriculture et réduire les risques alimentaires qui pointent à l’horizon ».

En tout état de cause, il estime que l’agriculture devra s’interroger sur ses difficultés persistantes à faire face à ses missions essentielles de nourrir les populations, créer des emplois et des revenus décents pour les jeunes, fournir un cadre de vie propice en milieu rural.

Maroc/Covid-19 : Réunion jeudi pour décider du sort du championnat de football

La Fédération marocaine de football (FRMF) a annoncé qu’elle tiendra jeudi prochain une réunion en visioconférence pour examiner la situation actuelle du football national suite à la propagation du Covid-19 et décider du sort des différentes compétitions, stoppées depuis mars dernier.« Programmée à partir de 14h00, cette réunion connaîtra la participation des représentants des instances médicales de la FRMF et de la ligue nationale du football professionnel (LNFP) », précise un communiqué de la fédération.

Selon les observateurs, la priorité reste d’achever les championnats, de première et deuxième divisions de football, dès la fin du confinement. Mais, ce ne sera pas simple quand on sait qu’il reste 9 journées à disputer et que la plupart des équipes comptent plusieurs matchs en retard.

A lui seul, le Raja de Casablanca a encore 15 matchs de championnat à disputer, l’équivalent d’une demi-saison, sans oublier que ce club est engagé dans la ligue des champions d’Afrique et la coupe arabe.

Il est à signaler que le Wydad de Casablanca occupe la tête du classement du championnat marocain de football avec 36 points, suivi du Fath de Rabat (35 points) et du Mouloudia d’Oujda (34 points).

Pour rappel, la Fédération marocaine de football a décidé, le 14 mars, la suspension de tous les matchs de football, toutes catégories confondues, jusqu’à nouvel ordre.

Ghana : une banque octroie 5 millions de dollars pour des médicaments anti-Covid-19

La filiale ghanéenne de l’agence de crédit EXIM Bank a annoncé sa collaboration avec le Centre de recherche et de produits pharmaceutiques, affirmant qu’elle va lui accorder cinq millions de dollars pour produire localement de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine.Alors que certains pays africains intensifient leurs efforts pour trouver le remède à la pandémie, EXIM Bank a déclaré qu’elle était prête à donner cette somme à la succursale du groupe Tobinco pour développer au Ghana ce traitement pharmaceutique contre le coronavirus, rendu célèbre par l’infectiologue français Didier Raoult.

 « EXIM Ghana a été très impressionnée par l’utilisation par Tobinco d’une précédente subvention accordée au groupe et, par conséquent, était prête à avancer un nouveau montant de 5 millions de dollars pour aider à lutter contre la pandémie dans le pays », a déclaré le président de son conseil d’administration, Kwadwo Boateng Genfi, en marge d’une visite au Centre de recherche et de produits pharmaceutiques. 

 Par ailleurs, a-t-il ajouté, sa structure s’intéresse beaucoup aux efforts ghanéens pour contenir la pandémie

 Selon le journal The Daily Graphics de ce lundi, les patients du Covid-19 traités avec l’hydroxychloroquine et l’azithromycine se rétablissent rapidement même si les médicaments ne sont pas disponibles à grande échelle dans le pays.

 De plus, le coût du médicament a augmenté en flèche sur le marché international. 

 Néanmoins, beaucoup de pays continuent de l’utiliser pour soigner leurs patients. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se montre toujours sceptique, justifiant sa position par le fait qu’elle n’a pas toutes les preuves de l’efficacité de l’association hydroxychloroquine et azithromycine contre le Covid-19.

 Ce traitement divise au-delà des scientifiques, les politiciens. Aux États-Unis, pays qui enregistre le plus de cas et le plus endeuillé au monde, le président Donald Trump a très tôt exhorté les médecins à prescrire de l’hydroxychloroquine aux patients atteints de Covid-19, convaincu de son efficacité. 

 Mais le docteur Anthony Fauci, éminent médecin américain spécialiste des maladies infectieuses, a averti qu’il n’y avait pas de preuve concluante pour appuyer cet argument. 

Côte d’Ivoire: création d’une organisation des chorégraphes, danseurs et circassiens

Portée à maturité durant la période de pandémie liée au Covid-19, l’Organisation ivoirienne des chorégraphes, danseurs et circassiens (OICDC), vient de voir le jour sous la ferrure de Georges Momboye, directeur du Ballet national, en vue de fédérer les synergies des acteurs du secteur.Pour Georges Momboye, directeur du Ballet national et président de l’OICDC,  « il est temps (pour les chorégraphes, danseurs et circassiens) de se regrouper autour d’un idéal pour émerger avec succès au sein d’une organisation commune ».

Chorégraphe international, Georges Momboye, a fait le constat que les danseurs et chorégraphes qui sont toujours en première ligne lors des grands événements et spectacles, n’ont pas de véritable plate-forme en Côte d’Ivoire pour vendre leurs œuvres et leurs arts.   

Au Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida), dit-il, « vous verrez qu’il y a à peine 4 à 5 chorégraphes inscrits, il n’existe pas d’outils véritables pour récolter les droits des danseurs proprement dits ».

Du coup, les chorégraphes et les circassiens qui devaient bénéficier du même droit que les musiciens se retrouvent lésés. Et la situation de  crise du Covid-19  a montré les faiblesses du secteur de la danse.

Il fait observer que même les 500 millions de F cfa déboursés par l’Etat de Côte d’Ivoire dans le contexte de la crise du Covid-19 pour soutenir la culture et les arts, les danseurs n’en ont pas bénéficié.

 Selon le président de l’OICDC, il y a de ce fait urgence. L’organisation vise à repositionner les chorégraphes, danseurs et circassiens dans le monde des arts vis-à-vis de la tutelle, des institutions, des organisateurs de spectacles.

 Désormais, avec cette organisation tous les acteurs du secteur de la danse et du cirque, ont une plateforme  pour les organiser et les mettre en confiance dans l’optique de recueillir facilement leurs droits.

Le Burida facilite la collecte des droits dans tout espace qui fait usage d’œuvre discographique. Mais qu’en est-il pour le chorégraphe, le danseur où même le circassien, s’interroge-t-il.

« Nonobstant les droits voisins, il manque au Burida un outil de vérification à ce niveau pour que cela soit répertorié et recueilli pour permettre aux acteurs de ce secteur d’en bénéficier », relève M. Momboye. 

« Nous voulons donc faciliter la tâche au Burida en se positionnant comme son  interlocuteur en matière de danse, de cirque et de chorégraphie en Côte d’Ivoire », dit-il ouvertement.

Outre la défense des droits des auteurs chorégraphes, danseurs interprètes et circassiens, l’OICDC envisage de réorganiser le secteur de la danse et des arts du cirque en prenant en compte ceux évoluant en Occident, en Afrique et promouvoir la danse, les arts du cirque dans le pays.

Tout chorégraphe professionnel, qui a déjà fait ses preuves sur scène, et qui est auteur d’œuvres existantes, peut adhérer à l’organisation. De même les danseurs ou circassiens appartenant ou non  à une compagnie.

L’OICDC jouit par ailleurs de la caution de la tutelle, le ministère de la Culture et de la Francophonie, dans cette quête d’apporter un nouvel élan au secteur de la danse en Côte d’Ivoire.

« J’ai été récemment reçu en audience par notre ministre, le Dr Raymonde Goudou (…) J’ai présenté nos objectifs », a-t-il poursuivi, avant de souligner que la ministre les a encouragés dans ce sens.

L’organisation projette de proposer une semaine nationale de la danse plurielle sur toute l’étendue du territoire, après la levée des restrictions sanitaires liées au Covid-19. Et, ceci en hommage aux Ivoiriens après avoir traversé cette période de crise.

Lancement d’une campagne de sensibilisation dans les marchés d’Abidjan contre le Covid-19

Le Groupe des organisations féminines pour l’égalité Homme -Femme (GOFEHF), une organisation de la société civile ivoirienne, a lancé lundi à Abidjan une campagne pour sensibiliser les femmes dans les marchés du district autonome d’Abidjan contre la maladie à Covid-19. « C’est pour jouer sa partition que le GOFEHF, avec l’appui des personnes de bonne volonté, a initié cette campagne de sensibilisation des acteurs et actrices intervenant dans les marchés des 13 communes du district d’Abidjan. Nous avons voulu à travers ce projet apporter notre contribution à la lutte contre le Covid-19 en sillonnant les différents marchés du district», a expliqué, Rachel Gogoua, la présidente de cette ONG dans un discours de lancement.

 Selon Mme Gogoua, ces femmes seront sensibilisées afin qu’elles transmettent à leur tour ce message aux usagers des marchés. Du matériel de protection composé de seaux, de savon, de gel et dépliants seront remis et des affiches  seront collées dans ces lieux et autres endroits publics», a-t-elle indiqué soulignant que les équipes de mise en œuvre de cette campagne sont au nombre de dix  à raison de trois  personnes par équipe.

 «Les attitudes d’indifférence ou d’insouciance face au coronavirus font de vous un grand danger pour vous et un danger pour les autres», a dit Mme Gogoua aux populations estimant que « c’est par la solidarité et le civisme que notre pays devra son salut face à cette pandémie ».

 La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1432 cas confirmés de maladie à COVID-19 dont 693 guéris et 17 décès.

La technologue du digital, seul recours à même de maintenir un niveau minimal d’activités (experte marocaine)

Propos recueillis par Hicham Alaoui –
La digitalisation et l’usage des TIC se sont désormais imposés comme le seul recours à même de maintenir un niveau minimal d’activité tout en respectant les règles de distanciation dictées par cette crise sanitaire sans précédent liée au COVID-19, a soutenu l’experte marocaine, Aatimad Zahidi, ex-députée et ingénieure en Informatique.« La pandémie du Coronavirus a plongé le monde dans une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent, menaçant de paralyser son système productif.  La digitalisation et l’usage des TIC se sont imposés comme le seul recours à même de maintenir un niveau minimal d’activité tout en respectant les règles de distanciation dictées par cette crise sanitaire », a estimé Mme Aatimad Zahidi dans une interview exclusive avec APA.

Le recours à cette technologie du digital s’est illustré par le développement du télétravail et les réunions via visio-conférence mais également dans le domaine moins connu du travail diplomatique que ce soit en Afrique ou ailleurs, a fait savoir cette Doctorante en Droit international public.

Pour ce qui est la diplomatie digitale en Afrique à l’aune de la pandémie, l’experte marocaine a rappelé que depuis l’avènement du règne du Roi Mohammed VI, la politique étrangère du Maroc a placé l’Afrique au cœur de ses préoccupations à travers une coopération Sud-Sud, mettant son expérience et son savoir-faire au service des pays africains.

Ainsi, plus de 1.000 accords dans différents domaines notamment celui de la digitalisation, a-t-elle relevé, notant que  le Maroc, avec son écosystème autour de la fabrication de la fibre optique et dédié aux nouvelles technologies, fait « figure de leader ».

Interrogée sur l’impact des visio-conférences sur le processus de la négociation, Mme Zahidi a fait observer que les rencontres « face to face »  et le « cercle diplomatique » sont en général le théâtre privilégié du processus de négociation.

Selon elle, cette pratique traditionnelle tant prisée par les diplomates a dû être mise en veille par les règles prudentielles de distanciation pour laisser la place aux rencontres visuelles permises par les nouvelles technologies.

Il va sans dire que l’urgence de la concertation internationale et des échanges quasi-quotidiens entre les Autorités gouvernementales a consacré la pratique de la visioonférence permettant une gestion de crise optimale, a-t-elle enchainé. 

Et d’étayer que le monde diplomatique comme le reste des acteurs économiques s’est adapté à cette nouvelle ère, chose pour laquelle ce monde est en passe d’instaurer ses nouveaux outils de négociation en les ajustant et en les règlementant.

« A terme, les rencontres en présentiel, plus prisées par tout diplomate car consacrant sur le terrain son métier, pourront être le théâtre final du long processus de négociation qui aura été réalisé à distance, permettant ainsi un gain de temps et de ressources inestimables », a commenté l’experte marocaine.

Certes, dans le domaine des affaires, la visioconférence a permis d’abolir les distances en vue d’améliorer la productivité et de réduire les coûts et, à ce titre, elle est devenue une pratique commune au sein des entreprises multinationales, a-t-elle souligné.

« Cette tendance est confirmée par des études et des rapports au niveau international. En effet, elle a réduit le temps et le coût du transport ainsi que les budgets dédiés aux prestataires de l’événementiel », a poursuivi Mme Zahidi.

Et comme toute technologie renferme des répercussions négatives sur des secteurs gravitant dans son écosystème, la visio-conférence a introduit de nouvelles contraintes dans le marché des entreprises de communication et d’évènementiels les obligeant à s’adapter à la nouvelle situation.

Incontestablement, l’impact n’est pas négligeable sur leurs carnets de commande, les obligeant par la même occasion à innover et à se renouveler, a-t-elle relevé.

« Aujourd’hui l’espace virtuel se présente comme le seul espoir pour les organisations humaines dans le monde post-Covid19. Il serait recommandé de saisir cette occasion, et d’adopter ces nouvelles techniques voire d’en faire un espace maîtrisé », a recommandé sans ambages l’experte marocaine.