La présidente de l’Ethiopie en visite de travail en Côte d’Ivoire

La président e de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde effectue une visite de travail en Côte d’Ivoire où elle s’est entretenue, jeudi, avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara.

Selon la présidence ivoirienne, l’entretien a porté sur le renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Éthiopie ainsi que sur les questions régionales, notamment la situation sociopolitique en Éthiopie.

Le Président Alassane Ouattara s’est réjoui d’avoir eu un excellent entretien avec son homologue éthiopienne, ‘’une amie » de la Côte d’Ivoire, rapporte une note d’information de la présidence ivoirienne, soulignant que « la présidente de la République fédérale d’Ethiopie a évoqué l’excellence des relations entre son pays et la Côte d’Ivoire ainsi que les voies et moyens de les consolider, de les diversifier et de les renforcer ».

Mme Sahle-Work Zewde a, par ailleurs, fait le point de la situation sociopolitique de son pays à ‘’son frère », le Président Alassane Ouattara. Elle a sollicité les conseils avisés du Chef de l’Etat ivoirien pour trouver une solution à la crise que traverse l’Ethiopie.

Elle a réaffirmé son optimisme quant à une issue heureuse prochaine à la crise qui secoue son pays. Pour terminer, la présidente Sahle-Work Zewde a souhaité la participation du président Alassane Ouattara au prochain Sommet de l’Union Africaine, qui se tiendra, en 2022, à Addis-Abeba, en Ethiopie.

RD Congo : fin de l’épidémie d’Ebola (officiel)

Au terme d’un compte à rebours de 42 jours, soit deux fois la période d’incubation, aucun cas de la maladie hautement transmissible n’a été signalé dans le pays selon les autorités sanitaires.La République démocratique du Congo a vaincu la fièvre hémorragique à virus Ebola. En octobre dernier, une épidémie a été déclarée dans la province du Nord-Kivu. Depuis la sortie de l’hôpital du dernier cas confirmé, aucune autre contamination n’a été signalée.

« Au total, onze cas (huit confirmés, trois probables), dont six décès, ont été enregistrés lors (de la seconde épidémie en 2021), après la confirmation d’un cas dans la zone de santé de Béni, dans la province du Nord-Kivu », détaille l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué reçu jeudi à APA.

À en croire l’OMS, plus de 1800 personnes ont été vaccinées dans le cadre d’une campagne lancée cinq jours après la détection du premier cas d’Ebola. Durant cette épidémie, la 13e en RDC, le vaccin Ervebo, récemment homologué, a été utilisé pour la première fois dans le pays.

De l’avis de Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, « une plus forte surveillance de la maladie, l’implication de la communauté, une vaccination ciblée et une riposte rapide rendent le contrôle d’Ebola plus efficace dans la Région ».

Toutefois, prévient l’agence spécialisée des Nations Unies, les efforts de surveillance doivent être maintenus et les autorités sanitaires doivent se tenir prêtes à répondre rapidement à toute nouvelle potentielle flambée.

Car, souligne l’OMS, il n’est pas inhabituel que des cas sporadiques surgissent après une épidémie majeure. La preuve, avance-t-elle, des résultats du séquençage génomique réalisé par l’Institut national de recherche biomédicale ont montré que le premier cas d’Ebola, détecté lors de l’épidémie qui vient de s’achever, représente probablement une résurgence de l’épidémie de 2018-2020 due à la persistance du virus dans la communauté.

Sénégal : six secteurs prioritaires validés pour le PSE Vert

Dakar va davantage investir dans l’économie verte en mettant notamment l’accent sur l’agriculture.Le Programme PSE Vert est l’une des priorités de la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent (PSE). Il vise à apporter des réponses pratiques à la problématique de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles.

Les premiers jalons de la concrétisation de ce projet ont été posés ce jeudi. Sa première phase de structuration a, en effet, été bouclée ce jour à l’occasion de l’atelier de validation des orientations stratégiques retenues à cet effet.

Le PSE Vert va ainsi s’articuler autour de six secteurs prioritaires que sont l’agriculture, l’énergie, l’eau et l’assainissement, la foresterie et la construction.

« Cela ne veut pas dire que les autres secteurs ne seront pas concernés. Mais la structuration des réformes et des projets se fera sur la base de ces secteurs », a indiqué le Directeur Général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), El Ousseyni Kane.

Présenté comme l’expression de la nécessité d’une transition agro-écologique avec comme impératif, le reverdissement du Sénégal, le PSE Vert traduit la volonté des décideurs publics en faveur d’un développement fondé sur des modes de production et des systèmes alimentaires plus durables.

A travers ce projet, le Sénégal ambitionne de verdir son économie, d’asseoir un modèle de développement respectueux de la nature et ayant au cœur les enjeux climatiques, mais aussi de tirer le maximum des investissements verts avec le Fonds climat.

« Il ne faut pas comprendre le PSE vert comme uniquement du développement durable et de la protection de l’environnement. C’est une économie verte avec des opportunités d’investissement et de création d’emplois », a clarifié M. Kane.

De son côté, le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du PSE, Abdou Karim Fofana, a rappelé que l’environnement n’a auparavant jamais été considéré comme un secteur économique à part entière, mais plutôt comme un domaine réservé à l’administration pour des politiques de conservation et de protection.

« Mais aujourd’hui, il y a un réel potentiel économique dans ce secteur. Et c’est pour cette raison que nous invitons le secteur privé à davantage prendre connaissance de ces opportunités et à les exploiter. Cela nous permettra de matérialiser le concept de croissance verte mais aussi bleu qui touche les aspects océanique et hydraulique », a-t-il déclaré.

Dans cette phase de structuration, le Bos travaille en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable et l’Institut mondial pour la croissance verte (Global Green Growth Institute (GGGI, sigle en anglais).

Foot : « notre Can doit maintenant se jouer » (officiels)

Les différentes parties prenantes à la grand-messe du foot africain, dans un communiqué conjoint, assurent que tout est mis en œuvre pour la bonne tenue de la compétition.En Europe, l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football en pleine saison irrite les clubs qui menacent de ne pas libérer leurs joueurs au motif de l’absence d’un protocole sanitaire anti-Covid. Plus que jamais, le Cameroun donne rendez-vous du 9 janvier au 6 février pour la 33e édition de la plus grande joute continentale.

Ce jeudi, le gouvernement camerounais, à travers ses ministères de la Santé et des Sports, la Confédération africaine de football (Caf) et le Comité d’organisation de la Can chapeauté par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ont déclaré que « malgré le défi que constitue cette pandémie, notre Can doit maintenant se jouer ».

Dans un communiqué, daté du 16 décembre, les trois entités ont pris date pour « la cérémonie solennelle d’ouverture au Complexe sportif d’Olembé ». Toutefois, ont-ils affirmé, la Can ne doit pas être « une mise en danger supplémentaire tant de la population résidant au Cameroun que des participants et spectateurs venus d’ailleurs ».

C’est pourquoi les organisateurs ont énoncé des mesures de prévention. « Les supporters ne pourront accéder aux stades que s’ils sont entièrement vaccinés et présentent un test PCR négatif de moins de 72 heures ou un Test de Diagnostic Rapide (TDR) antigénique négatif de moins de 24 heures », précise le document.

En outre, l’Etat camerounais, la Caf et la Fécafoot ont indiqué que « les autorités sanitaires compétentes prendront toutes les mesures nécessaires pour faciliter la vaccination et la réalisation de tests Covid sur l’ensemble des sites de compétitions ».

L’instance faîtière du football africain, pour garantir la confiance de part et d’autre, s’est aussi engagée « à faire appel à un laboratoire indépendant internationalement reconnu pour tester les joueurs des équipes nationales qualifiées et leur encadrement ».

Cameroun : plus de 38 millions de dollars de la Bad pour l’assainissement

Le financement de la Banque africaine de développement (Bad) est destiné à la gestion des eaux pluviales et à l’hygiène à Yaoundé, la capitale du pays.Améliorer les conditions de vie des populations, c’est tout le sens du Projet complémentaire d’assainissement durable de Yaoundé (Pcady). Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, la Banque africaine de développement (Bad) informe que son Conseil d’administration a approuvé, mardi à Abidjan (Côte d’Ivoire), un prêt en faveur du Cameroun.

« Le projet, d’un coût global de 42,84 millions de dollars, sera financé, d’une part, pour 38,55 millions de dollars par le Fonds africain de développement, le guichet de financement concessionnel du Groupe de la Bad, et, d’autre part, par une contribution de 4,28 millions de dollars du gouvernement camerounais », renseigne le document.

En outre, poursuit la source, le Fonds pour l’environnement mondial fournira une contribution additionnelle de huit millions de dollars. Ce programme consistera notamment à aménager un bassin d’écrêtage des crues et un canal sur la rivière Djoungolo ainsi qu’à construire le dalot situé en face de la voirie municipale (Avenue Charles Atangana) raccordant le canal de la rivière Mingoa à la rivière Mfoundi, explique la Banque africaine de développement.

Il vise également à renforcer et à élargir des voies longeant les berges du canal construit sur la rivière Abiergue, à réhabiliter la Rue du Mfoundi dégradée lors des travaux de construction du canal et donnant accès au marché éponyme.

Avec le Projet complémentaire d’assainissement durable de Yaoundé, les citadins bénéficieront de nombreux aménagements selon l’institution financière : « des aires sportives (foot, basket et volley), un espace boisé piétonnier, une maison des femmes et une autre des jeunes, des kiosques, du mobilier urbain, un parking, un poste de police, des toilettes, le déploiement de bacs à ordures, l’éclairage public, ainsi qu’un espace clôturé et sécurisé pour l’épanouissement des femmes, des jeunes et de toute la population, en particulier celle des quartiers densément peuplés ».

Nigéria : Buhari mijote-t-il un plan de succession ?

A moins de deux ans de la fin de son second mandat de quatre ans, Muhammadu Buhari est-il en train d’élaborer un plan de succession pour un candidat issu de la région du Biafra?Le président nigérian manœuvrerait discrètement pour trouver un successeur issu du sud-est du pays, où l’agitation d’une république sécessionniste a gagné du crédit ces dernières semaines.

Selon la rumeur populaire, un plan est déjà en cours pour un projet qui impliquerait un homme politique issu des Igbo, troisième groupe ethnique à majorité de chrétiens et d’animistes. Selon certaines sources, un changement de pouvoir incarné par l’accession à la présidence d’un homme politique issu du sud-est pourrait contribuer à éteindre les velléités sécessionnistes dans la région.

Alors qu’ils sont très présents dans l’administration et les commerces, les Igbo ont le sentiment d’être marginalisés dans les différentes politiques de développement du pays. Presque cinquante après la guerre entre le pouvoir fédéral et l’éphémère État du Biafra qui avait fait plus de trois millions de morts entre 1967 et 1970, les germes de la sécession menacent toujours dans cette région.

Aujourd’hui, la fureur de cette agitation séparatiste n’est pas totalement apaisée et le Peuple indigène du Biafra (Ipob), dont le leader Nnamdi Kanu est toujours incarcéré, ne semble pas prêt à disparaître de la conscience nationale nigériane. Après des années de représailles musclées de l’État contre des descendants du Biafra de plus en plus enhardis, Buhari use désormais de la carotte en permettant à l’un des leurs d’accéder à la magistrature suprême en 2023.

Des théories déjà non confirmées sur les plans de succession de Buhari ont trouvé un certain écho dans les propos tenus par ses propres lieutenants au sein de l’APP au pouvoir, qui ont ouvertement déclaré qu’un président originaire du sud-est contribuerait à supprimer tout prétexte solide pour que les habitants de la région continuent de s’accrocher à leurs convictions sécessionnistes.

Le Nigeria est la nation la plus peuplée d’Afrique et la deuxième économie du continent après l’Afrique du Sud. Mais cette position est mise à mal par des années d’agitation rétive de la part des populations du sud-est qui se sentent perpétuellement exclues du butin garanti par les retombées du pétrole.

Les six années passées par Buhari à la tête du pays ont été marquées par une myriade de problèmes de sécurité et, selon son entourage, le dirigeant de 78 ans tient à s’assurer que les appels à la sécession dans le sud-est ne laissent pas de traces indélébiles à l’aune desquelles l’histoire de sa présidence serait jugée.

Le mois dernier, Osita Okechukwu, un membre de l’APP de Buhari, a affirmé que le président nigérian mettait tout son poids politique derrière l’idée d’une candidature d’un natif du sud-est pour lui succéder à la présidence en 2023.

Okechukwu aurait déclaré qu’une telle présidence contribuerait non seulement à apaiser le ressentiment du sud-est, mais qu’elle serait également favorable au concept d’un Nigeria indivisible. Toutefois, selon cet apparatchik de l’APP, il y a une réserve à la volonté du président Buhari de participer à ce projet encore flou pour désigner son successeur originaire de la région orientale.

L’Ipob et ses sympathisants devraient abandonner leur programme sécessionniste et adopter l’idée d’un seul Nigeria. Selon M. Okechukwu, le Nigeria fera d’une pierre deux coups si l’Ipob (sigle en anglais, le peuple indigène du Biafra) monte à bord du train de la réunification où les exclusions sociales et politiques cèdent la place à une atmosphère inclusive.

Mais le président Buhari se méfie de l’Ipob, notamment en raison de son refus d’ordonner la libération inconditionnelle de son leader historique Nnamdi Kanu, arrêté en juin dernier à l’étranger et ramené au Nigeria. Le chef de l’Ipob est accusé notamment de « terrorisme, trahison et possession illégale d’armes à feu ». Mais Buhari dans une volonté de pacifier l’espace politique est dans les dispositions d’ordonner sa libération.

Une fois sa remise en liberté actée, la question principale sera de savoir qui Buhari et son APP choisiront pour diriger le Nigeria en 2023. Toutes les oreilles sont tendues à la recherche d’indices, mais à ce jour, aucun nom n’a encore été avancé.

Af’Sud : l’opposition indignée par la détention de Zuma

L’opposition sud-africaine dénonce la décision du tribunal de renvoyer Jacob Zuma en prison.La décision de la Haute Cour de renvoyer l’ancien président sud-africain Jacob Zuma (2009-2018) en prison pour y purger sa peine de 15 mois « ne servirait à rien », si ce n’est à exercer une « vengeance politique », a déclaré jeudi un haut responsable de l’opposition.

Mercredi, la Haute Cour a jugé que la liberté de Zuma était illégale et qu’il devait retourner en prison après avoir révoqué sa libération conditionnelle pour raisons médicales. Le porte-parole de l’EFF, Vuyani Pambo, a déclaré que « arrêter Zuma n’est rien d’autre qu’une vengeance politique ».

« Si la loi doit servir à réhabiliter ou à mettre de l’ordre dans la société, quel est le but d’arrêter Zuma à nouveau » ? Le tribunal a statué que le placement de Zuma en liberté conditionnelle pour raisons médicales était illégal et a blâmé l’ancien commissaire national des services correctionnels, Arthur Fraser, pour cette décision qui allait à l’encontre de l’avis de la Commission de libération conditionnelle pour raisons médicales et de son rapport médical.

Jacob Zuma a été condamné pour outrage au tribunal après avoir refusé de continuer à se présenter devant la Commission d’enquête sur les allégations de corruption au sein de l’État. En outre, le tribunal a déclaré que les deux mois pendant lesquels Zuma était en liberté conditionnelle pour raisons médicales devaient également être inclus dans sa peine.

L’équipe juridique de Zuma a déclaré qu’elle avait déposé une demande d’autorisation d’appel du jugement. Le porte-parole du ministère des Services correctionnels, Singabakho Nxumalo, a déclaré que le bureau étudiait le jugement avant d’y donner suite.

Ouverture officielle de la 5e phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire

La cinquième phase du dialogue politique ivoirien, regroupant des membres du gouvernement, les groupements et partis, s’est ouvert jeudi à la Primature, en présence du Premier ministre, Patrick Achi.

M. Patrick Achi s’est réjoui de l’ouverture de « la cinquième phase du dialogue politique, ouvert, transparent et inclusif, inspiré et souhaité par le président de la République, M. Alassane Ouattara « .

Ce dialogue, dira-t-il, consacre un élan « irréversible dans notre nation ». Il se veut un cadre permanent de rencontres et d’échanges entre les acteurs de la vie politique en vue de trouver par le débat des idées un « consensus des positions et enjeux de l’actualité ».

Il a rappelé l’exigence de la responsabilité publique des leaders politiques qui impose d' »agir en acteur civique éclairé, apte à respecter nos altérités et faire vivre nos différences dans un esprit de raison, de tolérance, de respect mutuel et d’ouverture ».

Le chef du gouvernement ivoirien, Patrick Achi a invité les différentes parties à prendre soin de faire toujours prévaloir, lorsque d’éventuelles difficultés pourraient survenir, le sens du dépassement, du rassemblement et l’intérêt supérieur de la nation ».

A la suite de son discours de cadrage, le Premier ministre ivoirien a proposé aux groupements et partis politiques de faire parvenir leurs préoccupations qui seront débattus à partir du mardi 21 décembre 2021.

Réagissant à cette démarche, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan, a salué la 5e phase du dialogue politique qui donne « une occasion formidable d’instaurer de façon définitive et durable la paix » en Côte d’Ivoire.

Ce dialogue entre les acteurs politiques se tient dans un climat de décrispation. M. Affi a souhaité que ce processus se consolide car la situation que vit le pays est « le reflet de la capacité ou de l’incapacité de la classe politique ».

« Les populations attendent de nous que des actes de développement, c’est pourquoi nous devons faire la preuve que nous sommes à la hauteur de ce défi, nous méritons la confiance que nos compatriotes nous accordent à travers le scrutin », a-t-il ajouté.

M. Adama Bictogo, représentant du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a déclaré que le parti « se félicite de la reprise du dialogue politique qui à la vérité ne s’est jamais interrompu ».

Selon lui, le chef de l’Etat a « maintenu cette dynamique » en recevant les principaux leaders de l’opposition, en rencontrant M. Henri Konan Bédié, l’ex-président Laurent Gbagbo le 27 juillet et M. Affi Nguessan en octobre 2021.

« Ce sont des éléments qui sont venus renforcer sa volonté affichée de rassembler les Ivoiriens autour de l’essentiel (…). Au regard des attentes de nos populations, puisse ce cadre d’échanges nous aider à nous rassembler autour des valeurs qui nous unissent », a-t-il poursuivi.

Pour le compte du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), M. Niamkey Koffi qui avait à ses côtés MM. Akossi Bendjo et Philippe Ezaley, a félicité M. Ouattara d’avoir pris l’initiative de la reprise du dialogue politique.

Pour sa part, le député Georges Armand Ouégnin, représentant le PPA Côte d’Ivoire, le parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a souhaité que ce dialogue consacre une paix durable et que « tous les sujets soient abordés sans tabou ».

« La Côte d’Ivoire est notre patrimoine commun et nous avons le devoir de la léguer, dans la paix et la stabilité aux générations futures », a-t-il poursuivi, affirmant que M. Gbagbo et son parti se tiennent à la disposition du Premier ministre pour ce dialogue politique.

Quand au président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, opposition), Mabri Toikeusse, a estimé que « ce dialogue sera inclusif à partir de mardi » par les sujets qui seront abordés dans les discussions.

« Au bout de ce dialogue, nous devons réunir les conditions de la confiance entre nous, confiance dans les institutions et faire en sorte que nous puissions retrouver un pays de de paix, de liberté et de démocratie », a-t-il dit.

Plusieurs phases du dialogue politique ont déjà eu lieu, du 21 janvier au 25 juin 2019 pour la recomposition de la Commission électorale indépendante, du 9 janvier au 17 février 2020 pour le Code électoral, du 14 au 21 octobre 2020 et du 21 au 29 décembre 2020 pour le scrutin présidentiel.

« On a le sentiment qu’on veut punir le Mali » (Abdoulaye Diop)

Le chef de la diplomatie malienne est sur tous les fronts. Dans une sortie médiatique sur la chaîne BBC, Abdoulaye Diop évoque les dernières mesures de la Cedeao et les pressions de Paris sur une possible arrivée de la société militaire russe Wagner.Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop ne cache pas son amertume sur l’intransigeance des chefs d’Etat de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à vouloir la tenue des élections maliennes le 27 février 2022. « Aujourd’hui, on a le sentiment qu’on veut punir le Mali et c’est ce qui n’est pas normal. Parce qu’il y a eu des coups d’Etat dans d’autres pays de la région. On a vu que dans certains cas, on a accouru pour applaudir ou on a été complaisant. Dans le cas du Mali, on sent un acharnement », accuse Abdoulaye Diop.

Pour le chef de la diplomatie, son pays a de sérieux « problèmes de sécurité et cherche à sécuriser des zones entières qui sont exploitées par les groupes terroristes ». La question sécuritaire brandie par les autorités de transition pour justifier le report des échéances électorales de février prochain est plus que jamais actuelle. « Nous sommes en train de renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité du Mali sur la base de nos moyens propres. Nous voudrions qu’on puisse nous aider par rapport à ça. Est-ce qu’on peut lutter contre les terroristes avec des bâtons » dit-t-il.

Par rapport à des liaisons avec Wagner, la société militaire privée russe, Abdoulaye Diop a fermement nié certaines accusations extérieures en dépit de la coopération bilatérale avec la Russie. « Il n’y a pas de contrat entre le Mali et le groupe Wagner. Il faut qu’on soit sérieux, les Etats ne se jugent pas par des intentions. Cette affaire dite Wagner est utilisée comme une sorte de chantage sur l’Etat malien pour l’empêcher d’explorer ou de travailler avec certains partenaires. Si c’est ça l’objectif, je crois que c’est raté », martèle-t-il.

Une réponse à la France qui a récemment obtenu des sanctions de l’Union européenne contre Wagner. La société militaire russe est accusée par l’Europe des Vingt-Sept de recourir à d’anciens militaires russes pour commettre « des violations des droits humains et des opérations clandestines » au bénéfice du Kremlin. Paris par le biais de Jean-Yves, chef de la diplomatie, avait prévenu en septembre dernier qu’une éventuelle implication de la société russe Wagner au Mali serait incompatible avec sa présence au Mali.

C’est dans ce contexte assez tendu qu’Emmanuel Macron est annoncé à Bamako le 20 décembre pour évoquer la fin de l’opération Barkhane, l’avenir de la France au Sahel et plusieurs autres questions liées à la sécurité et la menace jihadiste.

Economie, agriculture et éducation au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment le dispositif mis en place pour les Marocains bloqués à l’étranger, l’accord de libre-échange Maroc-USA, le Système d’information géographique (SIG) pour la gestion et le suivi de la production des arganiers et la future entrée des programmes des universités britannique au Maroc.+Le Matin+ rapporte que les autorités marocaines ont décidé de mettre fin au dispositif mis en place pour permettre aux Marocains résidant effectivement au Royaume et bloqués à l’étranger de regagner le territoire national, au bout d’une semaine, à savoir le jeudi 23 décembre 2021 en raison de la propagation fulgurante du variant Omicron, annonce le comité interministériel de suivi du Covid.

« Vu la propagation fulgurante du variant Omicron au niveau planétaire et sa progression préoccupante dans le voisinage européen du Maroc, les autorités marocaines, qui ont mis en place, au profit des Marocains résidant effectivement au Royaume et bloqués à l’étranger, un dispositif pour leur permettre de regagner le territoire national, ont décidé de mettre fin à ce dispositif, au bout d’une semaine, à savoir le jeudi 23 décembre 2021 », indique le comité interministériel dans un communiqué, cité par le journal.

+L’Economiste+, qui s’intéresse à l’accord de libre-échange Maroc-USA, souligné que la mise en place de cet Accord est d’abord un message aux opérateurs à travers le monde que le Royaume est une destination prometteuse, qui regorge d’opportunités.

David Greene, chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis à Rabat, a insisté sur la symbolique de ce cadre commercial, surtout que le Maroc est le seul pays d’Afrique à conclure un accord de libre-échange avec les États-Unis et l’un des 20 pays du monde qui disposent d’un cadre facilitant les échanges avec l’un des plus grands marchés au niveau international.

Il a mis l’accent sur les atouts du pays notamment pour les investisseurs américains et étrangers. « La stabilité et la sécurité du Maroc constituent des atouts qui favorisent le développement des relations économiques et commerciales », a-t-il souligné, lors d’une rencontre avec la presse économique, à l’occasion du 15è anniversaire de l’ALE Maroc-États-Unis. Ce cadre juridique a permis « le développement du partenariat économique entre les deux pays », a-t-il noté.

+Aujourd’hui le Maroc+ fait savoir qu’un nouveau Système d’information géographique (SIG) pour la gestion et le suivi de la production des arganiers sera bientôt mis en place dans le cadre du projet Renforcement économique des femmes de la filière arganière au Maroc (REFAM).

Cet outil évolutif et collaboratif, poursuit le quotidien, contribuera à assurer une gestion durable des ressources de l’arganeraie et une plus grande prévisibilité des prix futurs et constitue le noyau de la classe cartographique de la Réserve de biosphère arganeraie (RBA) en plus de son utilisation pour le suivi de l’état de sa production et de sa conservation.

A travers ce projet, Refam souhaite, entre autres, promouvoir l’accès à une information pertinente sur la production annuelle anticipée au profit des acteurs de la filière. Ce SIG porte sur la gestion, le suivi et la prévision de la production des arganiers à travers le développement d’un modèle de production et de prévision de la production du fruit de l’arganier, rappelle le journal.

+L’Opinion+ se fait l’écho d’un rapport du British Council qui encourage les universités britanniques à proposer leurs programmes universitaires au Maroc, compte tenu de la demande croissante des étudiants marocains sur les programmes anglo-saxons.

Le système d’enseignement supérieur au Royaume se dirige progressivement vers un virage anglo-saxon, qui permet un meilleur accès aux métiers internationaux. Le Rapport a listé les domaines dans lesquels les universités britanniques peuvent ajouter le plus de valeur au Maroc, et qui sont les suivants : ingénierie, environnement, sciences de la santé, sciences de la vie, commerce, informatique et intelligence artificielle, révèle la publication.